Table of Contents Table of Contents
Previous Page  682 / 824 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 682 / 824 Next Page
Page Background

TAB

TABACOS ,

f.

m. (

tcrm~

de relatiun.)

les efpagnols

du Mexiquc appcllent

t~bncos

des morceaux de ro–

feaux creux

&

percés , longs de trois piés ou enviran,

remplis de tabac , d'ambre liquide, d'épices

&

cl'aucrcs

plantes échauffanres ; ils allument ces roCeaux par un

bour ,

&

ils attirent par l'autre la fumée, qui les en–

dore en leur ót:Jnt rourc fenfation de laffirude

&

de

trawail, c·en

lil.

l'opium des Mex iquains, qu'ils nom–

m

enr dans l

eur langue

po~'Jit .

(D .

J.)

TAB.IE,

(

Géog.

~n,·. )

Ecicnne le géographe

con~

no

i

t erais vi lles de ce nom: !'une dans la Carie, l'au.

rre dans la Pérée,

&

la rroifieme dans la Lydie . Tite–

L ive, /.

XXXVII!.

c. xiij.

en nomme une quatrieme

aux coofins de la Pifidie, du coté de la mer de Pam–

phylie . ( D.

J.

J

TABAGIE, f.

f.

( Hijl.mod.)

lieu oill'on va fu–

mee . Celui qui tient la

enbagie,

fournir des vipes

&

du tabac

a

tane par tete. On caufe, on joue

&

l'on

boir dans les memes endroits. Il

y~

des

tiZÚIIglu

du–

bliques en plufieurs vill es de guerre ou maririmes;

on les appelle auffi

ejlamituts.

On donne aulli le nom

de

tabagi6

a

13 caifetre qui renferme la pierre ' le bri–

quet, l'amadou , le rabac

&

la pipe, en un mor, l'at–

tirail du fumeu r .

T AllAGO

o:•

TABAC ,

u~

dt,

(

Géog. mod.)

cette

!le la plus méridionale de roures les Antilles ou iles

Cara"ibes' en

íitUt~e

par les

II

d~g.

23

min.

au nord

de l'équateur '

a

dix-huir ou viogr lieues daos le fud–

ell de la Grenade; fa figure en obloogue,

&

f'on cir–

cuir pcut erre d'cnviron

10

licues ; coure cette éren–

due (e trouve occupée par des momagnes couvertes

de lorers , lai!lant entr'elles des er'paccs affez con–

lidérables au milieu defquels coulenr des

rorrens

&

des rivieres qui ne conrribuem pas peu

a

fereili–

fer le terrein dom on pourroie tirer un rres-..rand

parri, fi

le pays écoir habiré. Cetee !le a

plu~eurs

bonnes rades; les meilleures fonr celle de Jean le mo–

re, ficuée vers le nord,

&

celle de Rocbaye

p\ac~e

fur le cóté oriental dans la partie du fud; cerre der–

niere en la plus fare' étsot prefque fermée par un

banc de caies

&

de rochers

a

fleur d'eau ' done la

difpofieiou narurelle ne lai!le qu'un paffage fuflifanr

pcmr les gros vai!leaux, qui font obligés de ranger

la poinre de eribord, afio d'éviter les

rochers qui

renenr

a

bas-bord,

&

de venir mouiller en-dedans

[ur un fond affez inégal.

Ce fue vers le commencemem du fiecle dernier,

qu'une compagnie de Fleffingue jerc3 les premiers

fondemens d'une colonie dans cecre ile; les H al lan–

dais l'augmeneerem confitlérablemem ; ils

y

bl

tirene

une villc

&

un fort qui furenr déeruirs par l'arm.ée

navale au • ord res du maréchal d' Enrée. Depuis cecee

,conq u ~ce

les

Fran~ois

ooc roujours rellé en po!leffion

d e

Tabag o

,

done ils onr négligé (e rérabli!lemenr par

des radons qui feraiene trap fongues

a

déduire clans

c et artJcle .

T ABAKIDES , (

G;ug. anc. )

village de Grece,

dans la

ll~atie,

a

rrois cens pas de la ville de The–

bes. On y voie on (épulcre de marbre dans uncc- é–

glife greque, que les papas difent eere de S. Luc

l'éva ngeline,

&

que M . Spon

foup~onne

avea · plus

de railon pou voir étre de S. Loe

l'h~rmice,

c¡ui • un

monanere de fon nom daos une monragne voifine.

( D.

J. J

TABALTHA, (

Géog. anc. )

ville del'Afrique pro–

pre , dans la llyzacene . L'ieinéraire d'Aneonin la mar–

que fur la rouee de Tuburbum

a

Tabacz,

a

2o mil–

les de Septimunicia,

&

a

32

de Cellz-Piceocinz: c'é·

toir une ville t!pifcopale. (D.

J.

J

TAllARCA ,

( Géog. mod. )

vílle mad'lime d•Afri–

que, fue la cóce de la mer Médirerranéc, au royau–

me de Tunis, entre la cóte maritime de la ville de

Tnni~

&

celle d:Alger,

a

20 lieues

a

l'en de Bonne.

Long.

2~.

1 .

latll.

37·

2 8.

( D .

J.)

TABARDILLO,

f.

m.

(

MMrc. )

nom efpagnol

<l'une maladie commune aux écrangers nauvellemeor

débarqués en Amériq•:c. C•rn une fievre accompa–

g née do¡

fymprome~

les plus facheux,

&

qui actaque

prefque tous les &uropécns qu clques femaines apres

aeur arrivée daos l' Amérique efpa"nale . La maffe du

fang

& .

des humenrs ne pou•anc

p~s

s'allier avec l'air

d 'Aménque , m avec le chyle formé des nourritures

de cecee concrée, s'altere

&

fe corrompe. On rraire

ceax qui fonc acraqués de cecee maladie, par des re•

medes généraux,

&

en les (ouccnane "peu-ii-peu avec

les nourricu rcs du pays. L(' meme mal atraque les

efpa~nols

nés en Amérique ,

leur arrivée en Euro–

pe; t'air nar"al du pere en poar le ñls une efpece de

pClifon .

'

TAB

Cecee dilférence qui en entre l'air de deux con–

trées , ne combe poinr fous aucun de nos

{ens,

&

elle n•en pas encare

a

la porrée d'aucan de nos inf–

rrumeos . Nous ne la connoiffons que par fes elfers;

mais il en

des

animaux qui paroillenr la conno1rre

par fencimenr; ils ne pal!enr pas

m~me

quelqnefois

da pays qu'ils habieent d3ns le pays voifin oil l'air

nous femb le

~tre

le

m~me

que l'air auquel ils font

habicués. On ne voir pas fur les bords de la Seine

une ei"pece de grands aifeaux done la Loire en cou–

vertc . L'inniva des

b~ees

en bien plus Jiu que le

ni)rre . ( D.

] .

)

TABASCO, (

Giog. mod. )

gouvernemenc de l'A–

mérique !epeenrrionale, daos la nouvelle Efpagne. ll

en boroé 3U oord par la baie de Campeche, au midi

par le gouvernement de Chiapa, au levanr par !'Yu–

catan,

&

au aouchanr par la province de Guaxaca_

Ce pays a enviran quaranre lieues de long fur au–

rant de

large . Comme il y pleur pref<jue pendant

neuf mois C00tinus, i'air

y

en extremement humide,

&

cependanr fort chaud; la terre

y

en fertile en mais.

miel

&

cacao ; mais cette province ahonde aulli ea

tig res, lions, fangliers, armadilles

&

ea moucherons

tres-incommodes; auffi ell

ce

un pays forr dépeu–

plé¡ les Efpagnols n'y onr 9u' une

r~u le

ville de mé–

me nom,

&

qui en licnée (ur la córe de la baie de

ampeche . L'1le de

Tabafio

formée par les rivieres

de S.

Pi~rre

&

de S. Paul, peut avoir douze licues

de longuenr,

&

quatre de largeur vers (on nord ; i!

y a dans cecee Jle quelques baies fablonneufes d'ou

les corcues vone

a

rerre pofer leurs ccufs.

(D.

J.)

T

A EAS~o,

rivitrt dt ,

(

Giog. mod. )

riv iere de

1'

A•

mérit]ue feprentrionale, dans

la nouvelle Efpagne,

au gouvernement de meme nom' dans la baie de

Campeche . C'ell la riviere la · plus remarquable de

cauces celles qui y onr leur embouchure . Elle prend

fa fourcc fur les hauces mooragnes de Chia,po,

&

apres s'écre groffie d'aurres rivieres, elle courr dans

la mer par une bouahe qui a pres de deux milles

de large; c'ell la que cecee riviere abande en veaux:

marins, qui rrouvent de bonne plture dans plulíeurs

de fes criques . Le veau mario d•eau douce n•en pas

aulli gros que le veau marin qui vir dans

la mer.

mais il a la

m~

me figure

&

le n¡eme goür .

(D.

}.

)

TABATI ERE,

f.

f.

m

termt

d~

8ijo11titr,

font

des boeres d'or, enrichies de pierres fines oa fa u!les;

il y en a de roure efpece, unies, gravées , cifelées,

iocrun~es,

émaillées, rournées ,

&c.

quarrées , ron–

des'

huir pans,

¡¡

aoncour'

a

bouge'

a

dou!line,

en pelaron,

&c.

L'on ne finiroir pas fi

l'on vouloit

oommer rous les noms qu'on a dcinnés

a

J.

tabatú–

rt

d'or. 11

tuflit de dire en général que l'oo les a

rirés des chafes naturelles

&

communes,

~uxquelles

elles reffemblenr. comme arrichaux' poires; oignons,

navecres,

&c.

·

TAllA

TI

ERE nAJNE,

tll

ttrmt

dt

J'1iott1Ífr ,

ell:

l!ne buece dont le corps en maf!if d'or,

&

enrichie

de di

ver

fes manieres, felon le goíle du public

&

de

i'ouvrier .

La patrie !a plus diflicile

a

faire dans une

t¡¡batitu

d'or ou d'a rgenr, ou moncée en l'un ou l'auere de

ces mécJux, c'ellla charniere: voici commenr on l'e–

xécurera . 11 faur d'abord préparer le fil de charnie–

re. Pour cer effe·r, oo preñd un brin de Ji! d'or

Oll

d'~rgen~,

qu3rré ou rpnd , qu'on applarir parrour ex–

ceprt!

a

fon extrémité'

a

l'épai!Teur d'an qu1rr de li–

gne, OU a

P.CU

ptb; , felan la force dant an veur la

charniere; ti faur que l'épai!leur de la pareie foir bien

égale: l'on roule cerre parrie applarie, Celan

(j¡

lon–

gueur, fur on fil de fer ou de cuivre rond,

&

on la

paffe

ii

la filiere . Cecee opéracion a!lemble

&

appli–

que exaélement les deux bords Je la lame l'un canrre

i'aurre , détruir la cavicé

&

alooge le fil. On rire

a

la filiere, jufqu'a ce que le rrou foJC du diameere qu'oa

defin:;

&

quaud il

y

el!, on a un fil d'ader ricé, bien

poli , que l'on ineroduie dJns le trou,

&

l'on remet

le rour enfemble dans la filiere: cerre feconde opé–

rarion applique les parries incérieures de la charniere

conrre le fil,

&

diminue fon, épaiffeur fans diminuer

le diamerre. Oo a foin de ¡¡-raiffer le fil d'acier avant

de l'inrraduire, avec du iutf ou de la cire . On cire

jufqu~a

un croo marqué de la filiere. On retire le fil

d'acier,

&

commenn Poor cer elfer, on paffc foQ

exrrémiré dans un rrou jalle de fon diamerre de la

fil iere. Alors p¿pai!leur du fil de charntere fe trouve

appuyée cotme la filiere; oo prend les tenail les du

banc,

&

on tire le fil d'acier qui viene feul . Ou bien

on prend le bout du fil d'acier dans un érau

a

mai n:

on