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SUB

rant plus fcandaleufe, qu'elle efl !e prix de l'oilive–

ré: fes avances, au moyen de l'tnrérer qu'clles tui

valenr, fonr plurór une charge ruineuíe, qu'une ref–

fource réelle pour l'érar.

Je ne veis pas pourquoi la clénominarion de

trai–

tllnt

manque de juflefle; elle conviene

a

des

gens

qui

traitent

tnJ~c

J.:

roi pour

flf rt!WIIUf

Ce uom n'a

pas par

lui-m~me

une acceprion odicufe; il ne la re–

c¡oir que par l'abus que ceux qui le portenr fonr de

feurs rrairés.

Une compagnie qui ne

pr~re

qu'l un forr

inrér~r,

qui ne donne d'une main que pour qu'on luí lal({e

la liberté de íailir de l'aurre des droirs plus onéreux,

qui répere que les moyens qu'elle fournir, dépendenr

du Cueces de

(es

engagemeus,

&

que ce íucces rient

a

rel ou te! réglemenr, doir forcer

le

prince

a

tui ac–

corder roures les lois qu' elle delire. Elle efl done

bien loin de la généroíiré parriorique qu'on s'elforce

de tui artribuer ; elle efl done defporique z les expé–

diens qu'elle fournir. fonr done funefl:es

a

ceux qui

Jes rec¡oivenr,

&

n'onr d'uriliré que celle que trouve

un homme obéré, dans la bourfe ci'un ufurier .

Hui¡innc principe

d~

M.

J~

Monee(qulou.

,

Daos

,

la républi<¡ue les revenus de l'ér-Jt íour prefque rou–

" jours en

régi~;

1'

érabliffemenr conrrairt! fur un

, grand vice du gouvernemenr de Re mó. Daos les

érats deíporiques oil

13

régi~

efl érablio, les peu–

ples fonr infinimenr plus heureux; rl!moins la Per–

íe

&

la Chine , Les plus malheureux fonr ceux ol¡

le prince donne

a

fornu

Íes ports de mer

&

ÍIIS

, villes de commerce. l.'hifloire des monarchies efl:

, pleine ele maux fairs par les

tr~itanr.

ObfirvationP. ,Ce

feroir un examen fort loug

1

rr~s­

difficzle.

&

peur-erre a!fez inurile

a

fai re dans l'eí–

pece

préfenr~,

que da

~ifouto~

&

d_'a pprofondir la

queflion de favOJr ce qur convrenr mzeux, de

lafor,

m~

ou de la

r;gi~

relarivement aux différenres forres

de gouvernement.

ll

efl oerrain qu'en rour tems , en

tous lieux,

&

chez roures les narions , il faudra daos

l'érabliffemenr des impoíitions, fe tenir

~xrremement

en reíerve fur les nouveaurés,

&

qu'il faudra veiller

dans la perception , :\ ce que rout renrre exaélement

dans le rréíor public, ou,

!i

l'on veur,

d~~~

celui

du íouverain .

Refle

a

(avoir que! eflle moyen le plus convena–

ble, de la

ftrmt

ou de !á

ri~ie,

de procurer le plus

fQrement

&

le plus doucemenr le plus d'argenr. C'efl

fur ' quoi l'on 'pourroit ajourer bien

de~

rétlexions

a

celles qu'on

viene

de fair'e;

&

c'efl auRr íur quoi les

fenrimens peuvcnr erre parragés íans ble({er en nucu–

nc fac.;on la gloire ou les inrérers de l'érar; mais ce

qu'on ne peur faire fans . les

compro_m~rrre,

ce feroit

d'imaginor que l'on pílt rrrer d'une

regtc

rous les avan–

tages apparens qu'elle préfenre, íans la fuivre ,

&

(a furveiller avec la plus grande .attenrion:

&

cer–

tainemenr le

m~me

degré d'attcorzon mrs en ufage

pour les

ftrmtr ,

auroit la meme uriliré préíenre, íans

comprer pour ccrtaines oonjon8ures, la reffource

roujours prere que l'on trouve .

&

fouve~r

a

peu

de

frais

1

dan~

l'opulence

&

le oréda des cr¡oyens en–

richis.

r

Riponfis.

11

me íemble qu'on ne pouvoit mietix

s'y prendrd pour débarraffer cerre quefl:ion des diffi–

culrés qui

a

force

ci'~rre

généralifées ) deviendroient

in íolubles, que de raflenibler des

f~irs

&

d'en

tire~

o

es conféquences, L'expérience efl un guide ,tfílr, les

induélions qui en

naiffen~

ne rrompenr

poin

r; il n'ó.o

toit poinr inurile d'y.

avoi~ r~cours:

_

cer.re

mérhode

éroit néceffaire pour ¡etrer un ¡our íarrsfaríanr fur une

mariere obfcure . Pour dérruire l'opinion de M. de M...

il falloi t

tui oppoter des réfultas hifl:oriques ,

con~

traires

a

ceux qu'il préfenre. nous m<onrrer les re–

venus publics alfermés dans quelque érat que ce fílt,

&

ce

m~me

éut redoutable au-dehors, lloriflant au–

dedans

&

ne cherchanr d'aurre gloire que la félicite

du peuple: il falloir, en combatranr un graníl hom–

me

ufer du ícepricif'me décenr. qui doir

e~re

·le pai

rag~

de ceux qui ne pcnfent

p~s

comme tui : il fallóit'

dans un examen qui. ri_ent

~q bi~n

de fa _patrie'! .pro–

céder avec l'impamalzré d un crroye,n :

!1

filll<¡tt

q,u~

la prévention fe rOr:

il

fallolr <;nfin len¡rr que pe

~e

mots rracés íur un obje't , pi\r un géhib yígoure

~~

éroienr le fruir d'une médit;ttion

profond~; qu'il~ ~

pouvoient

~rre

arraqués qu avec un efpr)t

~trtot~que,

&

non

p~s

avec un c;ípror

de.Jinllll.&e;

9.'1

un crr

tique devoir ufer d'un<:

exrr~me

czrconfpef

bop f

ur la

narure des preuves,

&

d'une bonne foi

dé<:

id.ée

r;lans

le choix des raifonnemens •

Tl17ne XV.

SUB

Les défa_uts que l'on. remarque dans

b

compoíirion

de ccr .arncle, reparorffenr au mor

financier,

oill'on

p~urfuzr

encare le refpeéhble aureur de

1'

EJPrit du

lou.

,

Fina11ci~r,

homme qui manie les finances , c'efl–

" a-dire les. deniers du r:oi. qui efl: dans les fermes

,

.-te ía ma¡eJlé,

q114{lortUr 4rari colü!Yor

.

Prittcipe d1

M.

d~

Montifquifll.

,.

Il y

a

un lor pour

, ehaque profellion; le lor de ceux qui

levenr

les

,

tdburs efl la richene;

&

les recom peníes de ces

,

rrche({es, fonr les r.zcheffes

m~mes.

La

gloire

&

l'honneur fonr pour cerre nobleffe qui ne connoir,

qui ne

vo!t,

qui ne íenr de vrai bien , que l'honneur

&

la glorre. Le refpeél

&

la coníidérarion fon t

pour ces miniflres

&

ces magiflrars qui, ne rrou -

" vanr que le rravail apres le rravail, veillenr nuir

&

,. jour pour le bonheur

ti

e t·•empirc.

Okfirvationr de M. P***.

Mais commenr un phi –

lofophe, lrn législareur, un fage, a-r-íl pu íuppnfcr

dans le royaume une profellion qui nc gag nar, qui

tJe

méridr que de l'argenr ,

&

qui fOr exclue par érat de

tour-; aurre forre de récompcnfe?

&c. &c. &c.

Unfi–

llancter.

ne fera íans doute ni récompenfé, ni reíoce–

té , ni conlideré comme un

Turo1m.:,

un

Colb~rt

·,

un

Seguier . . .

Les fervices qu'il rend , les íacrifices qu' il

fai t, les verrus c¡,u'il znnnrre, ne fonr ni de la me!me

narure, ni du meme prlx; mais peur-on, mais doir–

on

d~cemmeor,

équirablement ,

raifonnablemenr en

conclure qu'ils n'onr aucunc forre de va leur

&

de

réal ité

?

~

loríqu'un homme de

finmuc,

rel qu'on

vrenr de le pezndre,

&

que !'on conc¡oir qu'il doit

~rre ,

viene juflilicr l'iclée que l'on en donne, ía ca–

pacité ne rend-elle pas

a

l'érar des Cervices efl'enriels?

fon définréreflemenr ne fai r-i l pas

d~s

fa crifices

1

&

fa

verru ne donne. r-elle pas des exemples

a

fuivre.

a

ceux-meme qui veulenr le

dégr~dcn

Il

efl certain (

&

l'on doit en convenir en ami de

la vérin!

J,

il cfl cerrain que l'on a vu dms cerre pro–

fellion des gens donr l'elprir, donr le5 mreurs , dont

la conduir-e onr mérit.! qu'on répandit fur eux

a

plei–

ne-mains, le fel du f.1rcaíme

&

de la plaifa nrerie;

&

ce qui devoir les roucher eneore plus,

l'arnerru~

me de¡ reproches les mieux fondés . Mais r.:e corps

efl-il

IG'

feu l qui préfente des membres

i

retrancher?

&

refufera-t-on a la noblefle, au miniflere,

a

la magi–

flrarure , les

élo~es,

les récompenfes,

&

les diflinc–

rions qu'ils mérzrent, paree qu'on

a

vu quelquefois

en défauc dans le miliraire le courage ; dans le mini–

flere les grandes vues; dans

13

magiflrarure le favoiJ.·

&

l'inrégriré? On reclameroir avcc

raiton conrre

cctre injuflice . La

fi•1a11u

n· a-r-elle pas auranr

a

fe

plaindre de 1'

E./Prit der loirr

&

ne doir-elle pas le

faire avec d'aurant plus de force, que l'aureur ay:int

plus de

mé~ire

&

de célébriré, efl nulli plus dange–

reux pnur les opinious qu' il veur accrédirer . Le moin–

dre reproche que l'on puiffe faire en cerre occaíion

ir

cer écrivain, donr la mémoire fera roujours chere

a

la narion. c'efl d'avoir donné pour affertíon

g~né­

rale. une obíervarion perfonnelle

&

parricul iere

a

q.uelques

ji1141 cierr,

&

qui

n'emp~che

pas que ¡e plus

granel nOmbre ne delire , ne rccherche, ne mérire ,

&

n'obeienne

1~

íorre de récompenfe

&

de gloire

1

de

reft>ea

&

de coníidérarion qui tui efl propre,

.

R.épo11fo .

Que! aurre lor une ame

libre

&

vraie

pouvoir-

0

ellc 81ligner

a

une profcffion qui no rravaille

qu" pour amaffcr de l'argenr, qui n'a d'autre ému la–

tion que

cel~e

de grollir fa

fortune ,

&

qui tourne

ro

u

re fon indoflrie du c6ré des richeffes

1

Si les Cer–

vices qu'clle rend fonr la levée des rributs

¡

s'il efl dé–

montré qu'elle ne fair

defocrificu

que ceux donr elle

obrient

u'n

rerour; ufuraire; íi

les vertur

<¡u'elle mon.

rre coníiflent

a

e1écurer fidell emenr fes rrairés , qui

peur fa ns aveuglement tui décerner d'aurre récozn–

penle que la

richejfof-

Cetre récompeníe efl propor–

rionuéc

a

la narure de fes íoins, elle n'a aucun tirre

pour en

exi~er

·d'aurres; tui en alli¡;ner de dilféreo–

tes , ee ferorr confondre les princrpes , malheureu–

femetit ils ne fonr que trop confo ndus dans le fair: car

les cre'urs nobles fonr rares,

&

les vils llarreurs íont

communs; ils fonr venus

a

hour de

fa ire évaooulr

les diflinélions . La

capadt¡

du

(imzncier

ne s'exerce

qu~

pbar fa 1'\ropre utilicé: fon

de(int;reffiment

efl un

erre: de ' raifon:

&

fa

ver

tu,

íi elle donne des exem–

pl~s ~

¡;uivre, efl, celle du parriculier,

&

non pas

e

elle de. fón é'ras.

M.'

d~

M

onUjq

tlim

éroir rrop integ re

&

rrop inf–

trutt, pour

avo.ir

Tejerré les exceptions ;

il

les admer–

toit

telle~ qu'~lles

lont,

c'efi-~-dire

dans le

(ens.

co.n-

Qq'l

tnure