S E N
de l'ancicnne aC1Mmie; .,,,,.., ,
impttum (acitnr,
d'Hip–
pocrlre;
.,,.1~ ••~•1•~
1
'' ,
incit•tÍ•
/ibidi11is
d'Arifioce;
•nim• fi".fiti-..111, 1.1Ír abdita, natura & c.
de quelques
aurres ; :\ quoi reviennent le
jl
rifliiHJ
&
111xum
des
méchodiques, le mouvemenr cnnique, le mouvernenc
tibrillaire, le fpafme, la
co11tr11flilitf ,
1'
irt"Ít11bilitt
des
modernes,
&c.
qu'on rerrouve
~
chaque inlbnc dans
les ouvrages de Wepfer, Baglivi, Stahl,
&
aurres fo–
liditlcs .
La premiere norion dans !'animal, la feulc qui vraif–
fem blnbtcmem foi r communc aux efpeces de mus les
genres, l'unique
peur- ~tre
daos un
rr~-"rand
nombre,
porte rur la renlarion intime
&
radic3ie ¡de fon cxif–
t ence. fur l' imprcffion de cettc aaivité. de ce prín–
cipe impultif ioféparable de la vie ,
&
qui dan cha–
que individu etl la fource de mus les mouvemens qui
confpirenr
a
la durée de !'erre
& ii
f3 con(crvarion.
C'etl: fur des vues auffi
pr~cieufes
a
!'animal, qu'etl
fonMe 13
fln/ibilit;,
ainti que Zenon l'a reconnu,
&
que
(os
diiciples le repctenr daos plutie•Jrs
~ndroits
de leur dotlrine .
Les animaux , le moins
anim~ux
qu'il etl pollible,
s'il en permis de qualificr ainíl les polypes.
&
quel–
qnes aurres qu'on a laiffi! fur la ligne de fépararion
des
d~ux
regnes animal
&
vél{é¡¡¡l , donnenr , oom–
mc l'onr remarqué plutienrs obfervareurs , les plus
grands fignes de
fin./ibilitf;
on
a
m~
me rrouvé que
cetre propriéré éroi r poutfée daos le polype, jufqu'a
le
faire paro!rre fenli blc aux imprellions de la lumie–
re;
c~s
circontlances [uffiroienr fans doute pour ran–
ger déciMmeor les zoophircs du c6ré
de~
animaux ,
s'1l
n'y
nvoit eu de tour rems des philofophes , qui,
fr,tppés de la maniere d'i!tre d'une plante, par exem–
plc la fcntirive,
&
cclle d'exit\er d'un animal, au–
roienr prérendu reculer )es bornes de la
Jtnfibilité,
en
y
renfermanr les végéraux
eux-m~mes
; enforre
que !'animal le plus parfair,
&
la plante la plus vi–
le , donncroienr dws ce cas, les deux extremes de
la
finfihilit~;
la
finjibilitf
o u le
fintiment
feroi r done
enccil'e une faculté cammunc
a
rous les corps orga–
nite
1
A
res l'idée que nous venons de tracer de la
flnfi–
bilit~
&
de l'érendue de fon doma ine ' il parut:
a
propos d'cxaminer quelle etl fon ellence ou fa naru–
r c . La narure ou l'etfence de 13
J~".fibilie; ,
a
roujnurs
~té
un des points curienx
&
des plus agirés de Ion
h itl:oire; les ancieos ne concevanr pas que deux con–
t raires comme 1' ame
&
te corps , putrenr
i!rre
joints aurrement que par un milieu, imaginerenr ce
milieu de plutieurs fac.;ons ; ainli les Plaronicicns vou–
lurenr que ce
fOr
un
jt
n~
foir quoi ,
qu'ils appcl–
loicnr
tfPrit
les Périparéricicns, une
fomu ;
Dicéar–
que, Pirhngore ,
&
quclques aurres, érabtilloienr des
harmonies, des rempéramens, qtti rendoienr te corps
fpfcC tibie de
Jnrtlllltnt
&
d'attiYit~
,
&c.
a
toUteS
cts
hyporh~(cs
on peur joindre celle des efprirs ani–
maux , narurels, viraux ,
&c.
ti accrédités dans les
écoles, les démons qu'un aureur moderne (le
P.
Bou–
geanr ) transforme en ame des beres ,
&c.
hyporhe–
fes qui comme on voir, ne préfenrenr
a
l'efprir que
d es notions abtlraites ,
&
auxquellcs nous ne cro–
yons pas, par cerre raifon, qu'oo doive du-rout s'ar–
r~rer.
Le fylleme de l'ame du monde,
Cfl
donnanr plus
de
furface,
&
pl us de liberté aux idée
fpécuhttives,
nous
n
fourni [ur le prínc-ipe fenfirif, des chofes bien
.plus ¡><>firives
&
plus furisfailanrcs , qu'on ne peur que
r egrerter de rrouver
ii
c6ré des dogmes les plt\s dan–
gereux . Les
ro"iciens atruróienr done que ce prínci–
pe
éro~
de feu; Démocrire,
1-l~raclite,
Epicure, Dio–
gene Laerce , Lucrece,
&
rour le relle dos aromitles,
parmi lefquels on peuc ranger les parri13ns des remen–
ces, n'onr pas une opinion ditft!renre . Hippocrare
&
G~l ien
penfenr rout de
m~me.
lloytz
fur -rour H ip–
pocrare,
dt 111r11ibtts
&
dt ration8 vifltu, lib.
/ . le
JPirittJr intur alit,
&c.
de Virgile . Le rémoignage
des llvres f.1crés
&
d'un pere de r'églife ( . Augutlm),
lom cncore au tanr d'auroriré qui militenr pour la ma–
t érinliré ou fubtlance ignée de l'ame fenlirive, Enfi'n
'émétius,
&
qoelques aurres plus modernes, rels qne
Fcmel, Hcurmos, Honoré Fabri, le fatne\Jx chancelier
Bacon, Vanhelmonr, Gallendi, Willis,
&c.
onr adop–
té la
m~me
idée ; mais tes rrois derniers mérirenr eles
dininé\ions fur rous les aurre , en ce qu'ils onr fixé
les príncipes varues des tlo"iciens
&
des aromitle , par
des mérhodes
rr~s-ingénicufes,
done ils onr fondé, cha–
cnn en particulier, un corps de do rine . Vanhclmonr
fur6rour ,
&
W illis,
onr
tr~it~
cerre muriere d'une fa-
TomrXII.
S E N
~on rr~-int.!rellanre
pour nous, en 13 contidérJnt dan1
t ures fes rclarions avec la m.!decine
• la phllofo–
phie.
L'ame fen titil'e en rl'lnc, fu ,vanr ces deux aureurs,
une lumiere ou une fhmme vir1l
: quoiquc
11lis
détigne plus parriculieremen [ous Ct dern1er nom la
portian de 1' ame fenlirive qoi réli le dans le limg,
elle n•en pas propremenr la vie , m t•s elle en c!l l':tr–
rribur, comme Ja lumicre ou l'éclar etl: l'.mribur de
la flamme ; ils s'accordenr d'ailleurs
3
,fire que ccrre
ame rétide dans la fubtlance la plus mrime d,• no
parries,
&
qu'elle
y
etl comme l'écorce,
b
fi!iqll~
de l'ame raifonnable ; ils détluifenr de lettrs
rh~
•nes
des conféquences tres -avtnrageufes
a
1'
cxph
·ariOn
des phénom/mcs de l'économic animale, i"ur
le~"<¡uel
les les bornes d'nn arricle de dJctionnai re , ne 1ous
permertenr pa
de nous érendre . T o ur ceb m<'rire
d'erre lu daos les aureurs mi!
me~ .
Voytz
1nh monr,
pnf!im,
&
princi palemenr
ti~
lithyaji,
&
V.llis,
d~
atuma brutorum.
Il
fau r néanmoins convenir gue Vanhelmonr
a
rc–
pandu par inrervalle daos fon lytlemc, des idées bien
tlngulieres;
&
pour nous en renir
a
cclles
qu'd a
fur !'origine de ccrre ame fenlirive ,
il
pr¿rcnd c¡u':l–
vanr le peché d'
A
lan1, l' h
m ~1e
n'avoir pomr d"ame
fenlirive,
nnt~
lnpfom Ad.e nlltt/11 , no11 trut 1111Ímo fln–
J!tiva
¡,
homitlt, dt
fed~
ottim,r, pag .
178 .
L
une
fentirive en enrrée avec lu mon d1ns
le corp · de
l'hommc; auparavaar l'ame t•adonnuble
&
immorul–
le éroit lcule chargée des f'ln.:l•on de la vie,
&
el–
le avoir
a
fes gages
1'
arcMt,
qu1 depuis etl p.tlli! a
u
fervice de l'ame fenlir•ve; c'etl: pourquoi nous érions
immorrels ,
&
les c¿nebres de
l'inthn
.l
o u de l'ame
des brures, n'avoient poinr encorc 'lhlcurci n
s
fd–
oulrés inrelle..'luelles,
11eque inte/le/! :1111
belluÍiu
te–
tubr.c adhu,· occuporotlt ,
(
ibide
11.)
Enl"lur
PJUr re–
prélcnrcr de quelle m
a
ierc l'h->mfne , apres le pé–
ché, fur doué de J'ame tentirive, il dir que ccrre ame
fue produire dans l'h mm
e , e
mme le feu efl tiré du
caillou,
tl111tf1111m a jilice ig11ir , ( pag.
139.
de dtmm–
viratu ).
Votla fans doure une philolophie qui ne
r.1u–
roir plaire
a
b•~n
du monde ; nuis rel ell ce con–
rratle frappanr daos l'enrhoutlafmc de ce gran
hom–
me , que talltOt il olfre
a
fon le
()U[
lo
(¡)e~
:tcle
IU•
mineux de mille créarions oouvellcs, mnrOr il dilpa–
roit dans l'oblcurirá des hyporhet:.s les pl us
hal.tr–
dées
&
les t>lus
pu~ritcs.
S'il faut
fe
décider fur ces marieres par le nombre
&
le poids des
aurorir~s ,
on fera porré
:1
ero
~re
<¡ue
la
{i11jib'ilitf
ou l'ame
fentirive etl fuhilanrielle
&
non-IÍmplemenr form elle
~
!'animal , cela p ti!,
&
en
n'adbpranr ces opinion qu'il riere
rlP
rh~ories
lumi–
neufes'
&
a
quelques él{ards
m~
me fublimcs ' ' il eíl
a
préfumer que cerre luDihnce etl un
compol~
d'a–
romes fubtils
&
légers commc ccux du feu , ou mE–
me qui leront tour de feu, non de ce fe u grolliec
&
detl:rutleur, appellé
fou
él!mmtaire ,
nuis une
émanario1: d'un príncipe plus fubl ime , ou le. fe u in–
telligem ,
illttlligetu,
des no·icien .
Ces aromes
am
ti
animés , comme ceux de o ¿mn–
crire, s'inlinueront
dan~
la rexrure
de
cerl'Jines par–
ríes du corps dif¡lOfé.:s
a
les admerrrc , entorre qu'on
pourroir fe repréfenrer
I'~Remblage
ditlriburif de
ce~
aromes, comme un rour fi¡¡-uré ou modelé fur l'en–
fem ble de ces memes paw es: ,. Par-ll, die
Bayl e~
, on
11
a
l'abri de l'objeaion foudroyanre
de
Ga–
" hen, lorfqu'il interprete
ces
paroles d'l-l•ppo,·ra–
u
re,
ji
tll1ttm effit
bomo,
IIOil
doler~t,
q11ia
11011
(orft
,.
mule dolerct.
,.
lloyez
dlétioo. de Uayle ,
'IIOI.
11.
art.
Epicure .
•
Du rene, on fe recriera
peur-~rre
íur l'idée de cee–
re figure que nous 3tfetlons, d'apre' Willis,
:l
!'ame
fenlirive; mais ce ne fera,
ti
l'on veur , qu'une
m<!–
raphore qui paro1r en qu,elque fa<¡on jutlifiée par
ce
qui [e manifetle du príncipe fenlirif dans les parlions.
C'etl eu effer le rclief de ccrre ame qui femble va–
rier celui du corps fous des caraaeres rehri fs aux af–
feaions qu'elle éprouve; fouven r mc!me ces carac–
teres renenr repréfemés fur cenaiucs parries, quel–
ques momens apres la more; .ce qui rend pr fquc
appliL":tblcs
a
des
~tres
réels, les expreffions figurécS
des hitl:oriens
&
des poeres, comme par exemple, le
rtlifl-e
i11
'1.111/tibu$ min.:
de Florus,
lib. l .
&
le
~
morto anca mimtccin,
du Tatre,
&c.
D e [out ce que nous venons de d1re
il
fu ic, qu'on
peur regarder le
fintimtnt
dans les animaux, rom–
me une paffion pllytique ou de la mariere, fan qu'il
íoir befoin, pour rendre raifoo des fpaliues atfrcux
E
que