S E N
de tout ce qui peut luí
r"ve~ir.
de fon
co•!fl11/iu
avec
les aurrcs organes,
propna
1w
rt quadra ;
il peur done
fe faire une
&OIIt>·a9ure
parriculiere & fponranée dans
un~ ~.arne,
par les feu les
faculcés de cecee parrie,
qUJ
s 1rnrera fous une caufe que nous ne fpé..:ifions
point , mais qui fera vraiífemblablement de la nature
de celles qui produifenc des fenfa cions dét3gréables,
ou tour fimplemenc l'habicude.
Néanmoins il n'en pas toujours befoin d'un fenti–
menc conere nacure, ou de dou leur- dans une parcie
pour la faire concraéter;
il
luí fuffit d'un léger mal:
aife , ou •d'un innanc de difpolicion fingul iere dans
[es nerfs: par exemple , le
fi•·otmn
ne fe cencraéte-t–
~1
pas. fans douleur ? & n'en efl:-il pas de meme des
mrenms, qm , fembl:tbles
A
un animal lo"é daos un
autre animal, fe jecceut d'un cllré & d'autre du has–
venere avec de grands meuvemens
&
m~rne
avec
une efpcce de rngillemenn
'
Les paffiens peuvenc encere
~ere
les caufcs occa–
fionnell es do;
ces
fpafmes parciculier9;
&
fi l'on con–
fidere les d_.tférens oraanes qui concourenc
a
fermer
le centre o!p1gannqne ,_les gros vaitleaux qui s'y truu–
'Venc, &.dent lc:s
tun:gues font prefque roures ner–
vcu fcs, ti fera
>~fé
de fe repréfencer les accidens qui
peuvenc réfu lcer des fréquences feco uífes porcée9
3
ce
ce~crc;
_car vraiffemblablcment il en
de
ces organes,
qut
~. ra•fon
de leur plus
ar.andefinjif,i/ité,
doiveae
reccmr les •mpreffions
/pa]hq11es
plus lona-cems que
les :1ucres , ou chez
lefquel~
ces impreffions doivene
comme fe réfoudre
&
s'incorporer, s'il en permis
c.l'ainfi pul er , avec la fubflance nerveufe d'ou l'on
en concluir narurellemenr
~
reoonno!cre la _aufe de
,eaucoup de maladies chroniques, des mmeurs,
&
encr'autrc.s du fluy hémorrho'idal, fur
lequel Scahl
nous
a
l:llllé de
ti
bclle< chafes en chéorie
&
en
pr~r.ique.
fl~yez
S
chal ,
théo¡•
p¡¡tbol. fl9.
1!.
pag.
161.
& ) 'tq. Voyez
eneore
ü
mot
Hb tn llRHoross.
leí reviene ce que nous avons die de la circula–
e!on
o~ ~es
cranfparts des forces du príncipe fen fi –
tlf, q01 fe canconnenr quelquefois dans un centre,
en abforbanc la fomme d'aélivitt! des aueres centres
qu i correfpondene
!t
celui-ci; ce t¡ui peur
m~me
fe
faire pnr un aéte de volonré , comme on le racanee
du colouel Tovnshend, chez qui le mouvement du
coeur écoic p¡;efqu'arbimtire, comme il l'en dans que!.
ques animaux.
Vid. lifler
d6
cocbleis
&
lirmrciblls ,
pa~
38.
C' en ainfi qu' un
t.omme abforbé dans une pro–
fon de médicarion, ne vie, pour ainfi dire, que de la
tete ; cel
~coit
le
bs
d' Archimede , lorfque le foldac
de J\lh rcellus luid
~na
le coup de la more ; celuide
Fran<_¡OIS V iere dan5 le< deux jours qu'il p'aífa, fitns
s'appercevoir '
a
l'ex licacion d'une lo¡erre écrite en •
ch;trres; vrai{femblablemenc encere celui de 1:\eau–
coup de perfonnes qui fe
trouvent dans des écats
conere natl,ll·e ' tcl s que les mélancoliques' fes ma–
niaques, cerrains fom,
&c.
qui paroifl'ent plus ou
' moins iníenfibles . C'en ce que
Vanhelmonc
a
cre~bien obfervt<,
con
tlgitnamqtte,
dir.il,
ftfar(itau.fin–
,·ittu ifle (
c'en-a-.
:t.re'
anima fi
¡¡(itiva )
'
ob projim–
Jas ./Peculatlonu
v
d iu(iwiam occ:•petur
,
quod rorpus
tlolorem non fintiut , fonum ,frigora ,jitim,
tle
lythiajl,
c•p.
ix.
p~tg.
,l.
11
rapporce
a
ce fujee, dans le me–
me cha¡mre, l'exemple d' un malfaireur, qui éluda
pl ufieurs rois les tourmelll de
la
quenion'
en
avalanc,
quelques infla
m
ava11t de la !ubir, un marcean d'ail,
& buvanc
par-d~ífus
un c.>oup d'eau-de-vie ; mais en–
fin fa perite proviíien écanc confumée,
le malhen–
re11x fue obligé d'avouer fes crimes par le
[encimen~
des
tortures .
Tous ces phénomenes renrrenc , comme on voit,
da11s ls chéorie que nous avons d'abord écablie fur les
centres & lenr inllux; chéorie qu i, oucre les exem–
pks excr,,ordinaires
cil!ja
rapporcés , en confirmée
¡ournellemenc fous nos yeux par ce qo.¡i arrivc aux
épilepriques , aux goucceux,
&c.
done les paroxyfmes
paroilrent connammenc déterminés par une émocion
préalab le qans quelque cenrre .
De
la
m~me
chéorie l)ettvenc
re
déduirc les fcnía.
tions que rapporcenc les perfonnes mucilées au mem–
brc qu'elles n' onc plm; car un centre quelconque
porcant vraiífemblablcmenr eq tui CQmme l'emprein–
te ou l'
• rcbet!pe
en racourci
d,t;
tou~
fon
dépar.ce.
mQnt , il ell a préfumer que
1
trrad1at1on
feníinvedellinée au membrc amputé , fe renouvelle quelque–
fois par l'habicude ou aueres accidens,
&
produic la
feQfacion atfeétée
a
l' ~xinence
du membre. On ex–
pliquera
égal~mene ,
pa.r ces
prir¡~ipes ,
les ca,ufes} e
S
E N
la régént!ration des os; on crouvera toujours que c'eff
dan< .un de
~es
cenrres qu'il faue chcrcher
1'
agent
plafltqae '
qu• en le
m~-ne
& dans la· form arían des
·os, & dans leur régénérarion .
N ous avons vu que
b
terreur
~coic
capable d'é–
clipfer, pour quelque tems,
iafir¡/ibifit; ;
il
fauc en
dire aurant d' une de uleur extrJoráinaire, qui en ce–
la ne differe poinc des extafes procurées par la
juie
&
par le plaifir; les exces étant les poinrs par eu fe
rouchent cous les concraires,
ces
grandes joies & ces
grandes deuleurs p euvenc égalemeuc aller jufqu'a la
deflruétien de la
jénfibilit6'
c'en.i\.dire' jufqu'
a
h¡.
more: cela s'efl vu plus d'une fois .
La
(en/ibilitú
peor
le
crouver bien fouvenc
li
fort
~-"<aiÚe
dans cerrains fu jers chacouill eux , qu' ou ne
fauroit meme les mena..:er de
1
es approcher fans les
jeccer dans des convulfions . Mais ríen qui manifcne
eanc ces variérés & exces négacifs & pofirifs de l'ame
íenfible , que la pluparc des maladies , te!les que la
rage, le
•"'re• flm9i viti,
ccrraines manies, le5 fui–
tes de la mbrfure ou de
la
piquOre de cereains ani–
maux, comme la vipere, le c-Jrencule, les effers de
quelques remedes ou l>oifons,
&c.
la lcpre, les dif–
férences
e[
peces d'apoplexie ,
d~
paralyfie,
&c.
les
a/f~aions
vaporeu[es, le
pica,
le
malacia,
&c. En
voil:\
déja
trap fur cecee matiere .
Smjibilité dans /u diff!rm s ¿ges, les tliffhmt
flxes,
&c. L'homme efl fiws concredir l'amñ1al qui
doic poíféder la
fl•!fibilité
a
u plus hauc degré. Il
p~ut
en eff'ec patrer pour le chef-d'osuvre des ames lenfi–
tives ou animales, par l'arrangemenr mervei lleux de
fes parries & la
'prodigieuf~
quanciré des nerfs qui
en~
rrent dans ·lenr conil ruétion. D ifpofé par la nacure
a
la connoiífance des chafes done le concours fait
ce <¡u'on a¡>r elle
éd11cation,
il en éconuanr avec
quel ~
le facilité fes e rganes fe plient fous les habitudes de
1
'inflruétion & des
e~emples;
a
u concraire
il
faue des
Coins infinis , des peines extremes pour faire fur les
organes d' une bruce une impreffion aífez profoode
pour luí inculquer les áocumens les plus faciles; ce•
¡>endant on a des exemples d'une fagaci ré mervei lleu-
1
fe dans quelques animaux, comme le chien, le fin–
ge,
&c.
&
m~me
quelques poillons, comme les
mu–
re•¡u
fi cheres,
a
ce qu' on précend , aux Romains •
par la circonnance de reconnolcre la voix de leurs _
malcres,
&c.
Parmi les hommet
les enfans,
&
apr~s
eux
les
perfon nes du fexe, font ceux qui Io ne le plus émi–
uemment fenfibles , ce qui en une fu ice de la fouplef–
fe, la fraícheur & la · cénuicé des lames du cillu mu–
queux , ceujours plus cempaéte dans
les
adulces ,
&
parmi ces derniers plus dan<les hommes
<J.Uedans
les femmes . Cet exces de
fl!!fibilité
des en
fansfur
les adu lces , expliq11e les caufes des fréquences con–
vulíions & fpafmes qui les agirent
a
1,¡ moindre ma–
ladie,
a
la moindre paffion • D e célebres praticiens
ont eres-bien obfervé que cet exch
meme
chez les
ewfans, en les rendanc plus fouvent malades,
les ga–
ranciífoic de beaucoup d'autres plus g raves maladies
qni affeétenr les adulces, paree que chez ces dernier1
les voies qui mene"t
a
la
feu/ibitité
écanc moins fac iles
ou plus longues' la caure du mal avoic plus de cems
poor s'écablir ou fe forcilier .
Qua
he
aux femmes, leur connicucion appro..:he beau–
eoup, comme on fai c, de
c~lle
des enfans; les paffions
font chez elles
exrr~me.menc
plus vives en général que
chez les hommes. Leur grande
{eufibilitq,
done un des
principaux cencrc9 en l'utérus, les jerce aufii dans des
maladie5 que la nacure fembloic avoir alreélé unique–
menc aux te
m
mes, mais dont le luxe
&
la molleífe
onc faic préfent aux hommes: ¡e veux parler des
Vll–
peurs .
Enlin , comme l'enfa nce en le premier termc de
la
fi•!fibilité
dans l'homme ,
de
m~me
l'age adulce e1t
peu r palfer pour le moyen; d'ou les e/fecs de
13
flam,
me fenficive vonc en diminuanc fous la quanriré de
mucus qui empAre
l~s
nerfs,
&
qui deviene de jour en
jour plus compaéle' ¡uíc¡u'i\ la vieillelfe qui en la der.
niere épeque de cecee flamme fenfirive qui luir
a
peine
dans les organes les plus ellenriels
a
la
V
le . Ainfi 'lpar
la raifon des cenrraires, le vieillard fe rapproche de
plus en plus de l'écat imparFait par ou
a
commencé
fon erre; ríen n'en en
m~me
cems
(i
vrai, comme
le dit Macrobe, (¡voir que dans les animaux, l'ufage
de !'ame s'affoib lit
a
mefu re que le corps deviene plus
deofe .
In
ammalib11s ht•tftit •flu anim4 tlmfitate cor–
porir
Macrob.
in fomn .
C:tcer.
lib. /. cap.
xjv.
y oila
~ncore
pourquoi le ci{fu muqueux écanc en memdre
qu~r¡.
j