S
E N
plus important de ne
p~s perd~e
de vue c:ettt! aélivíté
origin~le
de l'ame fenfible. qur en la
m~me
dans mus
les individus d'une
m~me
efpece ,
&
qui ne fauroit
éproover des
vari~
que dans les orgaoes; un ob–
fervaceur exa aura tót ou rord occafion de s'en con–
vaincre. C'en ainfi qu' Hippocrate a obfervé que les
crifes !VOienr lieu dans l'ile de Thafe' qu i en voirine
de la Thrace , autli-bren que dans l'lle de Cos; deux
tles donr les climaes fonr tout dilférens;
&
des obfer–
varions modernes onr enlin conflaté que les cri fes
éroienr a-peu-pres les
m~mes
dans tous les climats;
JI
en en, die Hippocrare ( car les vues fupérieurcs de
c e grand homme fe font porréo:s fur
tour) ;
il eo en
des connirurlons des indi vidus, comme de la narure
du fol qu'ils habircnr ; les anirmux, lc:s planees ,
&
quelques aurrcs produ!l ions de la terre>
011[
done
a
cet égard uoe enriere conformité de fort entre eux;
cela n'a pas befoin de preuves.
On peur encore juger de cene infiuence des cli–
mars fur les elfers de
lafinfi.bilit;,
par les alfeélions
corporelles qu'on éprouve dans des pays d'une rem–
pérarure différeme de la narale.
JI
fe trouve, ¡:>ar
exemple, des monmgnards qui ne fauroienr habirer
des villes firuées dans des plaines;
d~ns
quelques–
u ns
m~me
un pareil féjou r développe le germe de
b~aucoup
de maladies,
co~me
les écrouelles
1
que
l'air de la monragne retenore dans un érat d'inerrie.
11
faur ajouter que les ma:uts
&
la qualité des alimens
qui fon r autanr de créarures des climats , peu
ven~
conrrib~e:
encore
a
ce
d~veloppemenr .
_Ceai analy–
fé
&
forvr, donnera la rarfon des maladres endémi–
ques > de la dilférence des verrus dans les
me
mes re–
metlcs,
&
de plurieurs
a
utres
'lbj~rs
de cerre nacure
fur lel(¡uels on ne doir pas s'attendre
~
rrouver ici ur;
p lus long détaJI.
.
us nous Iommes trop étendus
1
ur cette mariere,
p our palfcr fous filence un . fyllemc qu'on peo r re–
garder cnmm,e une
~r?nchc
égarée de l'ame fenlirivc,
q ui chcrche
a
fe re¡orndre
a
fo n rronc, done réelle–
menr elle ne
p~ur p~s
plus
~ere
(éparée, que l'elfer
ne peur !'Erre de la eaufe.
N
>us voulons parler du
nouvea u fylleme de
l'irritabilité,
fur l¡:quella répu–
tation mérirée de fon aureur
(M.
le bacon de r-Ial–
ler ) , fes talerlS COntinuellement ernpiOféS
a
des tra–
V:JU~
utiles pour l'arr, demandene que nous enrrions
dans quelques difcuflions qui mertem le le.:feur
a
p orrée
d';~lfeoi_r
un jug,menr fur ce fylleme .
Pour cer effer, nons allons
voir
ce que cene
irri–
tlfbi¡itj,
qu'il fcro ic
peur-~rre
mieux d'appeller de
fon ancien nom
d'irritati011,
ainfi que nous l'avons
o bfervé
a.
1'
lfrtic~e
':H!C«.ÉTC,ON (
Poyez
pe
1/IOt);
nous
allons vorr, d•s-¡e , ce qu elle a d'elfetJtiel en foi
pour en anrorifer les réfiexions qu'elle nous
don~
n~ra
lieu de faire, en la conritléranr dans le not¡veau
fyneme .
·
L'irritabilit;
n•en aurre chofe que la
mobilité
ou
eoiJtra.'lilité
dont il
a
été queniou au commencemenr
de cer art1cle,
&
que nous avons dit
~ere
une des
dcux aélions comprile dans
l'exercic~
de la
Jmfibi–
lité;
e' en roujours l'expretlion du fentif11Cnt ; mais
une expretlion vio lente, arrendu
qu'ell~
en le pro–
da ir de la
,(enfibilité
violemrnenr irrirée par de>
jli–
muftu;
au(h ell-elle quelquefois déljgnée fqus le nom
meme de
(hmul11r
chez les Ph,fiologines , ou fous
celui
de fibrt motrice, &c.
On ne
(;!ur o
rdou rcr qu'
elle n'air
t't~
connue de rous les rcrns : les plus an–
ciens pol res ,
a
commencer par r-Iornere (
{/oy tz le
VIII.
livre de f0d'l_(fle
),
parlenr en
plu li~ur
eo–
droi rs de leurs .
oo~rages ,
de. eh,!
ir~
pal itantes, de
men~hres il-tl~mr
a.nrmés ,
fimt -nnunu artur . .. Eliji
treptdent (i•b rlentJbM arttu,
fa rt hre O vide au gé-Jnt
P olypheme.
Voyez les Mhl11mJrpbofir .
O r qui p tlr–
roit méconnolrre la
coiJtra.'lilit;
,00
l'irritabilité
mo–
derne
a
cetre palpitatioo >
~
ce tremblorement de
c hairs, lous des deors qui les Mchirenn ous avons
vu que de rres-grands philofophes avoieut m.!me t'ré
jufqu'a expliquer la caufl! de cene palpirnrion par
un rene de RSme fenlirive ou de feu viral . Cicéron,
d'apres Cléanthes le norcien, !'avance pofitivement
du ca:ur fralchernen r arraché e la
p
>itrine d'un ani–
mal
:
Voyez rle natm·. rleor. lib.
/1.
Pline die encore
:1
l''occatiun des infeéles,
nibil i11t11r 11iji arlmorlmn
fJ411CÍf
imejlinum implicatllm; it11q11e divuljir prdiCÍ–
pt1o vh¡act!tJf .
&
_partium
p11lpi~atio ,
quia f(ll.e<'tmque
eJl
ratio Vl/11/u , J/lo
11011
urtu mejl membru , fld fo–
to in corpíre. N atttr. bijlor. lib. XI.
JI
en
i1 pré–
fumer que l'ufage des facn fices avo•r appris aux an–
fÍens tour ce qu'on peur raiionnablemenr favoir fu r
1
S E N
~tte
m:ttiere. Le coureau égaré du viaimaire
en
blelfanr quelque organe
coofidi!~ble,
devoir louvent
y
produire des mouvemens exrraord1 naires qui n'6-
chappoienr fans doure poinr
3
des pertonnes ti in–
térelfées
1i
les obferver .
Les
philofophet
&
méde–
cins de ces premicrs rem avorent
con~u,
d' apr
ces
phénomenes, les grdnde idée qu' '' nous onr
rranfmri'es fur
le
príncipe qui anirne les corp : mais
ils ne croyoienr pas (leur phrlofophie éroir en ce point
au oiveau de: leur ame, done on ne ce!l'era d'adrnr–
rer l'l!lévarion ), ils ne croyoienr pas qu'on dur em–
ployer le maouel des e'périences
il
cr~ufer
plu
a–
vanr dans les mylleres les plus profonds de la naru–
re . Les Chinois chez qoi les découverre les plus
nouvelles pour nou onr de date
!i
anciennes , ob–
fervenr daos l'acupundure
des
regle
&
des précau–
rions qui ne permettenr pas de dourer qu'ils n'Jyent
acguis de¡>uis
lon~-rems be.lUCO!:~p
de lamieres lur les
effers de la
froji!Jiliti
es parries; il paroir meme que
les plus
grand~s
vues de leur pr-Jrique s'y rJJlpOrrem
diretlemenr: ,
11.
la Chine on pique nu venere dans
, le< fufl'ocanons de la marrice, daos le coliquc ,
1 ,
dans 13 cly(lenrerie,
&&.
0 .1
y
pique une fcmme
, enceinre, lorfque le
fa:
rus fe mouvant avcc rrop
, 1
de violcnce, avanr 'lue le tems de l'accouchcme11t
, foit
ven
u,
~fe
a
la mere des douleur !i exce(:
, 1
fives, qu'elfe en en dauger de la VÍe: Cll
CC
C3S,
0 11
, y pique
m~me
le fa:rus, afin qu'éranr efi·rayé oar
., cerre ponélion, il c.:(le de
Ce
remuer,
&c.
..
Wil–
/elmi, un, Rbine, M.
d'
tra1u-ifolo11o d11 ventrimfir
mantij[afliJemlltica de amp1111.9ura .
Enfin, dJns le der –
nier liecle, quclque modemes dérerminés ou p.1r
une rimple curioliré d'érudirion, ou par des vucs
plus pH riculierc:s, fe lonr éxercés
il
appliqucr
clivers
f/in¡llfonr
a
d•lférentes parties du corps >
&
Ollt
ap–
proprré les
ph~nomcncs
de cerre irritarion fJélicc
A
des théories . Tel
3
éré JJIJ Vanhclmont , done les
ro–
roles
a
ce !ujer mérirenr d'errc
rapporr~cs:
tmimotf–
t!lerti,
die-
il,
nimirum fid11/o cu11trofluram
in
11110
quoqt¡e 'ropemodum rlulor'e ; atfeo ut oblato l.rtfmte oc–
cofiono/1 ,jftttim porr l.rva V6/t¡t per cramp11m &Mtro –
do,
cormgotaq~~e
dolorem maflijr:/ler Jimm.
Voycz
de
Litbit¡/i, cap. tx. p.
66.
fels onr éré 1-IJrvée ,
'lloyez
a
/'anide
SECRÉTlO. '
IV.lmrncrdan), Glrlfon >Peyer;
voyez
BJhnius, Ua5livi
&
aurres, done il en fai r men–
tÍOrJ dans les oblervations du do eur Robcrr Whirr,
fur
l'irritobi/ité, p11g e
263 ,
Apre rour ce
'{U
e. nous. venons d'cxpofer, il en
évident
¡•.
que
l'lrrttobtllt¿
en ce qn'elle
a de
réel
&
d'elfenriel, éroit connue des anciens;
2.
0 •
qu'il fau t
dater de plus d' un fiecle les premicrs travaux qui
ont concouru
~
la fondarion de la mérhode fynéma•
tique qu'on rwus
pr~lenre
auj urd'hui. Tour leéleur
iD)partial en ¡ugera lnns dO!HC de
.m~me,
&
if efl
bien éronnanr
q~e
M.
Trtlvr, d'arllcurs
(l
louable
par l'arrachemenr qu'il tém igne pour le c<'lebrc
M.
de Haller, veurlle nous perfuaJer que
c't(l vérita–
blement
M.
de lialler qui a dócouvcrt
&
111ir danr
!Mt fin jour
1
irritt~bilitf,
p.
rr.
du drtcour< pré.
lirnmaire
il
la
rra~~ébon
des
mhmirer
ji11·
/'
irritll–
bilit;
&
la finfi/11/11é
.
11
paro¡r'donc qu'on ne peur rrouvcr
ii
M.
de 1-lal–
ler des droirs fur
1'
irrit11bilité,
que dan la jlar–
tie fyrlématique dom>
a
la
vérit~
> il a e,ceffive–
ment ¿renda
&
défnch~
en beaucoup d'en roits, le
rerrern déja manié
avec
économie par Gl i(lon
&
quel–
ques aurrcs . Si c'ell-la une propriété que
Nf.
THibt
reclame en faveur de: fon rllutlre
mairr~
, nous con–
venons qu'on ne fauroit la luí refuler .
Le$
limites
rel'peélives ainfi reglées, párcourons cerre t)OU• elle
édirion , s'il ell permis de le di re, du territoire fy(–
rémariq<Je de l' irrirabilité, que nous
venons
recon–
nolrre appartenir ·
ii
M .
de Haller .
· M .
de Haller érablrt d'abord fa théQrie fur un ap–
pareil elfrayant de fes prnpres
e~p~riences
&
de cel–
les de quelques-uns de fes dilciples. Conduit, com–
me il l'annonce
lui-m~rne,
par
)'envíe
de conrribuer
~
l' uril!cé du genre humain, il n•en point d'inllru–
menr de dou leur, poinr de
jlimu/ur
qu'il n'ajr em–
ployé
a
vaner les roormens d'un nombre infini d'ani–
maux qui onr éré foumis a
fes
recherchcs, pour en
arracher des preuves
en
fa veur de la
vérr~ .
TI
ré–
fulre des rravaux de cer homme célebre une divi–
iion des parties du corps en partie$
finfiblu,
infen–
fibles , irritables, aJrrirables,
&
en pawes qu'on
pourfoir appeller
mixtu,
c•en-a-dire , qur font rour–
a-la-fois fenúbfe
&
Irritables . On tradué\eur >
.M.
Ti((
oc,
a
m~me
porté fes foins pour la commoth ré
da