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S

E N

les

bbnr effets de roures les

r~flources

de la gymnaf–

t.ique qui conlitlent

it

renouvellcr,

a

varier ag-réa–

blemen~,

ou :\ multiplier \'éncr_gie

d~

la

finjibilité,

&

done les anc1ens t1r01ent un

11 grand parri . Mais,

nous le répérons , il ne

f:~ur

jam is perdre de vue les

d i(politions parriculierc.s ou peuvent fe trouver les par–

t ies (entibies en conféquence ele

l'habirude , ou de

quelqu'autre circonnance,

&

qui

font auranr d'ex–

ceprions :\ la reg le générale . Telle en l'obi"ervarion

~e

M. S

pon, médecin de Lyon, rapportéc dans le

JOurnal des favans du mois d.- Janvier

r6S4 , a

u fu jet

d'une filie qui ne pouvoir vivre que dans

l'h6rel –

d ieu,

&

qui ne manquoit jamais d'erre attaquée.

d~

la fievre. lorlqu'elle ll! rcriroit

a

la vil le ,

&

qu'elle

r efpiroit un air plus pur.

Il

croit en f>elló lvanic un

.ubre empoi!onné , que les Ang lois nomment

poijó11·

~re~,

dont le maniment, ou la vapeur apportée par

le

verlt.

caufe des accidens érranges

a

certaines per–

fonne.~,

&

ne fait rien fur d'autres. On voir bien fou–

. Yent

''C!~s

maladics contagieufes attaquer les pcrfon–

nes qui s'obfcrvent le plus, randis que cell es qui ap–

prochenr fans rnénagement des malades, n'en

re~oi­

venr aucune incommodité.

Il

en quelquefois arrivé ,

a

u rapport de Kirlcer ,

de pe!/

e ,

fi,'l.

11.

c~p.

iij.

p.

r

39·

que la pefle n'a gagné que les riches ou les no–

bles,

&

a épaFgné .le bas peuple :>u

~fes

pauvres. On

ne

fin iro

;t pas de rapporter de parei ls

exempl ~<.

Sm.fi

biliti par rapport aux injlumces des a/lru.

L e

s plus

c~lebrt:s

rnédecin ,

e.tnt

a11 C1ens que moder–

n es, fe fonr occupé' de l' mfiuence des aflres fur le

corps humain . O n fait rour ce qu'Hi pocrate en

a

d it dans fes

ouvra~es,

nordmmenr dans celui

tlt 11fr•,

J~pir

&

11t¡11is

qu1 n' en pas [uppofé .

Voytz

encore

ce que Gallien a écrir fur cerre mariere ,

liv ,

1

JI.

pr•~

reticor.

U

ell rout fimple en effet , en cont'ultant l'ac–

t ion des différenrcs

laneres fur la néltre , par ex. le

fl ux

&

refiux des eaux de la mer, l'altération que re–

soivenr cerraines plantes du

lever

&

du coucher des

aflr<:s,

&c.

d'im·¡g iner les

changc~ens

que de pareilles

caufes peuventa oorrer

a

notre

lr~le

machine, qu'on

fait d'ailleurs érre li fenlible.

Les différens poids de l'armofphere qui varient fous

les différens aCpeéts d

es aflres, don ne

ne la r:lifon de

plufieurs phénomenes

extraordinair.es

qu'on remar-

, q ue dan5 le corps hu

main. La [urface

du corps d' un

adulce fupporre ordinairemenr, fuivant des calculs

trtM-

bien faits , un poids d'environ

H

mili

e

livres .

L a

totalicé de ce poids correfpond , a-peu-

r~s,

au

.

deg~é ~8

de l'a[cenfhn du rnercure dans le baromer–

t re ; ce rapporr .tinli érabli, on obferve que la varia–

t ion d' une 11gne

a

u barometrre,

a

compter de cecee

g radation fixe du mercure ,

en

en une de cenr li–

vre.;

&

au-del~,

daos le plu• ou dans le moins, pour le

corps hun11in. Ces variations font ordinairemenr plus

fen!ibles

vers

le rems de• équinoxes

&

des (ol!lices,

&

par conféqucnr leurs effets Cur !'ame fenlirive plus re–

marguables. Üol n'a, pour re convaincre de cette vé–

r ité

1

qu'a jetter les yeux fur l'hinoire ancienne

&

moJerne des épidémies. L'écoulement des menllrues

dans les femmes, be:tucoup d'surres évacuations en–

cere , foi r pénodiques, foir critiques , to ur cela en

plus nu moins foum ;s

a

l'infiuence des aflres fm: les

corps fubluna ires .

Les

llvres !onr pl eins de faits lin–

g uliers, daos lefquel

certe caufe cél<:ne interviene

toujours pour quelque chofe ; c'e!l ainfi qn'on pré–

t end avoir vu des perfonnes erre privées de la parole

duranr le jour,

&

ne la recouvrer que le foir . L'ob.

fervation de Baillou_au fu jet de la dame

dt Varadu,

e!l connue de rour le monde ; de meme que celle que

n pporte le doél:eur Rich M ad , d'un eofant qui ba–

biroir (ur les bords ele la Tamife ,

&

qui étoir atraqué

de

convullions, donr les paroximes étoiem reglés fur

le flux

&

le reflux de la mer . CJ.tarle• Pifon avoit

déja vn un cas a-peu-pres femblable,

hi{J. 1111t. lib.

/ .

f.

llg.

24.

Maurice Hoitrttan parle d'une jeune filie épi–

~ ptique

J5ée de

14

ans, done le vemre croi(Jbit

&

décroifloit conformémenr aux dilférenres phafes de

la lune.

Voyez olljerv. 161. mifie/1. cur. tlec.

/l.

mm.

6.

Ceux qm re plaifenr au ·merveilleux

~e

ce genre,

pourronr confulter les aureurs que nous avons cirés

1

e n ourre la difrertation de Fred. f;Ioffman

dtJYder¡m:

injluxu incorpora

~mnana,

&

celle de

M.

Sauv1•{es ,

célebre profefreur eH fllé\feci ne de la faculté de M.1nt–

pellier, qui a (IOUr rirre

>

dt aftro>wm i11jluxu

Ü1

komi–

tum , Mo11JPelit

I7'i7·

lis trouveronr da" rous ces ou–

vrages de quoi fe fatisfaire .

Voyez

I NFLUENCE"

D ES

.AS

rtd!:S.

L'acl10n des corps

célefi.es

fur l'ame fe n!irive, fe

Tomt XV.

S E N

ruanifelle fur-tour daos les maladies

aigue~,

ainr. que

nous l'apprenons de rous les bnns oblervJreur ;

il s

nous recomnundent encore de

fai r~

l:t

;>lu• gr1n

le

ar–

rcntion aux changemans de> tcms, des

faiíon~ ,

&e.

l'effet de bcaocoup de remedes étant lubordonné

a

ces if!tluences qui décidenr

n•

lin1iremenr de la •>l us

grande oo de la

m:>inJre finji:Jilité

•le•

or!$'anes.

Pr.e-·

cipu~

vtro 1/Jttxim.t amzi,

t~

n?or'l111

IJiiltOtJOIJe.!

ob{er–

V/1111~

.fimt,

tJt

1uq11e

11udi~ammtwn

p·ny a•¡;

tubmte~·

exhthtamus ,

neqa~

partts Clrca VeJitrt'/1 uramu.s ll flt

fl–

cemtu antt dies tÜcem . aut ttiam piures.

1-l1ppocrate,

fois .

de out, locis

&

at¡«is , pag .

2SS.

§.

Jo.

ll

te–

roit bien

a

de!irer que la r>lfi part des mé,lecins vou–

lufrent méditer !ur ce pafiage du pere de la méde–

cine; ils verroient qu' il n'en pas indifférent de favoir

placer un méJicamenr daos un tem

plutélt que dans

un aurre,

de

le fu f'pendrG ou de le fup primer,

m~mc tout-a-fair, dans quelques circonnancJ?s; mais cee–

te fcience efl le fru it de l'obfervario n ,

&

l' oble rva–

rion e!l dure, reburante.

O

s connoifl ances purc–

menr rraditionnelles, une rourine qui formule rou–

jours , qui court roujours, qui n'exige qu'un peu d'lta–

blrudc ou de mémoire,

ro~t

cela doit narurellemenr

paroitre

pré~rable,

paree qu'il efl plus

commod~;

d'ou it arrivc que les larges avenues de cerre mé–

dccine fuffi e nt

a

pei ne ¡\ la fo ule qui s'y jette . que

roures forres de gens viennenr s'y confondre, randis

au co ntraire qu'on. dillingue

a

p~ine

quelques génies

clto¡fis dans les fentiers pénibles qui menent au Can,

éiuaire de

l'~rt .

Les

variat~ons

des venrs tiennent de trop pres

a

l'aéli>.Jn das aflres

1

pour ne

nH

mérirer les

m~

mes

conlidér~rions ,

quanr

a

la

fl11jibilité .

Hippocrate pré–

tend que dans

les cltan;remens des vents

le~

enfa ns

fon t tre,.fujers

3

l'éoilepfit: .

Voyez lib. V

J.

&

lib.

JI.

ljlidm1.

Les im prcfTions des

venrs

du nord

&

du fud

lur !'ame fenfirive, onr cela de commun

avec

les in–

fiuenc~s

des fitifons, qu'elles font fpéciliées par les

maladies que cha .un de ces venrs occaíionne en par–

ticulier. L' inflin.:l fentitif va mEme jufqu'a s'appcr–

cevoir

du changemenr prochain d'un venr en un au–

trc venr; de forre qu'il y

a

beaucoup de malades ou

de perfonnes

a

incommodités. qui

a

cer ég-ard pour–

roient pa!fer

1

pour d'excellens barometres . 'Enfin, l'a–

me fenlitive ae cerrains animaux n'efl pas exempte ,

non plus que celles des hommes, des effers de ces

variations: Virgile nous appren<l que les corbeaux ,

par exemple , en font notablemenr affeétés .

Voytz le

livre

l.

des Gtorgiq•tes .

Vtrum

t~bi

tempeflar

&

r~li

mobilis h11mor

Muta:un vices

&

} 'tpiter h11 11id'u a·t lri

Denját,

erant

'l''<Z

rara modo

&

q•t edmfa re/axat.

VtrtUitfllr JPu íu aninJOrllm, pe'lora

a

1JJQttts ,

N unc alias, alios dtJdJ n11bila 'IJCI/ttJs II.:Jt !lat.

Tels fonr en général les effers de !' influx des aflres

fur !'ame !entibie,

&

don t l'obterva rion avoi r porté

les anciens

a

íoumetrre d!vers organes a différenres

planetes. Leurs prétentions

a

Ce[

cga rd étoien t all d–

·rémenr outrées : mars nuus leur oppofons le merne

exces dan• notre inJ¡Ifércnce fur des marieres les pl us

fa ires pour excirer norre zele par la gloire

&

l'avan-

rage qui en revien roie r

a

l'art .

.

Senfibilité pttr rapport

ti!IX

ctimats .

Cerre matiere ,

cfl tellemel]t

lié~

aux précédenres , que nous aurions

dQ les confondre en femble, fans la crainte de déro–

ger

a

l'ordre que nous avons [uivi des le com.nence–

menr ; il n'efl pa• doureux que les cl imots n'mfl ucnr

pour beaucoup fur

lafinjihilité .

Les di fférenres tem–

pérarures dans un

m~me

climat variant la dii"pofinon

&

le rifru de nos parries, quelle prodig ieufe d;lfé–

re ce ne doir-il pas y avoir dans les effers de 13

fin(i–

bilité

par rapport aux iodividus d'un cl imat , conona–

rés

a

ceux d'un aurre climat

1

Voyez

CLJMAT,

Mé–

dhin~.

Cell en ce fens qu'on pourroit compter des

nuances de

finfibilité ,

comme on en compre- de la

coul eur des peuplcs depuis le nord jufqu'a la l•gne ;

en forre qu'un habiranr de

c~:s

dernieres concrees,

comparé avec un lapon , donnera prefque une idee

des conrrafles en

fenfibilit; :

mais en évaluanr ainli

les tempéramens de

finfibilité

par les différenres lati–

tudes , on n'en doit jamais féparer

l'idée phyfique

d'aveo l'idée morale ; car nous croyons pouvoir nous

difpeofer d'obfe rver ici, vu la publicité du livrc im–

morrel de

1'

E.fprit des loir ,

cambien les ufages , les

courumes des pays,

&c.

méri renr de confidératioos

daos l'é!limation des facultés fen!itives .

11

efl. encore

F

plus ·