. .
.
S E N
du
l~!l~ur.
¡ufqu'
a
drelfer une uble
d~ns
laqu 11
ch 1que parcre du corp1 hnmain efl nngée d'aprb
l'un~
des propnérés én'>ncées d:>nr on a f11r aurant
de clant ; ainli, p1r etem le, le
c~rveau,
les nerfs,
l~s mufcl~s ,
&&.
Iom d1ns la
el
alfe des
finjiblu ,
les
mcmbranet ram celles qui envel
pent les v1fceres,
que ce!les des arcrculorions, la dure-mere, les liga–
mcm, le périone,
&c.
daos 13
1
clatr. des rnfenlibles;
le diaphrd;¡-m
, 1' enomac, les
inrenins,
&&.
daos
cdle des ¡rrirablcs ; les
nerf~ ,
l'épiderme , les arre–
Tes ,
les vcincs , le rilfa cellulairc dans les atrrira–
bles; enfin dan< la
el
alfe d.:s mines, on rrouve un
pea de rout,
c'ell-~-dire,
les parcics qui om des
nerfs, des libres mufculeufes, le ca:ur , le c-anal a–
limenraire,
&&.
Ce pccit précis doir nous
fuffire
pour Mcouvrir m1nifeflcmcnr
les ufurpa tons faites
lur l'ame fenlicive par l'irrirabiliré donr M de H 11-
ler prérand faire un
~rre
ab(olumcm diflinél
&
IO–
dépendam.
Nous ne pcnfons pH devoi1· emoloycr de noo vel-
•
les raifons
~
refoter le oaradoxe de M. H tller :
apr~s
cellc que n:>us avons donné de l'ind•v•libd iré ele ces
di!UX clfeu de I':Jmc
f
nlible. il en alrurémem [OUt
ll1turel de penfec que les arr m employ.S>
a
irrirer
one parde, n'éunr, par leur a:l1on, q}Je caufe oc–
calioaelle de fa m biliré,
il
fa m oécelra1rement que
cerre allion foit perc_¡ue nu fenrie pJr 1.1 parcie,
&
qui
plus efl, appropriéc au femimenr ue ccrre
m~me
oar:–
tie;
&
quelle aurre pui!f.1nce anima le que la
flnjibt–
lit;
pourra i!rre 1' jorre
d~s
c-orps t'eolibles
appliqu~s
a
un corps
viv1nr f
Le r1J qu'efl-il, fi non le farelli re
univcrfc l de l',une fenfirivc
1
11 fembl e que cela n'.a p:ts
beloin d'uoe olus graJJriC uémonllration.
Voyez
enco–
rc
l'exercitation
\'7
d'H1rwée.
/
O nJnr au
pln~
ou au moim de fenfibil iré que M .
de
flallcr a reconnu dan1 les différen orgnnes, c'ell,
avons-nous dir, une fui re néc<'naire de Teur organi–
farion qui en commc
1'p~cifi~e
dans chacun d'eux par
une
quanrir~
de rinu ccllubire,
&
lo
m1niere dont
e
tilru y en cm loyé, par leur
&onflnfiu
avec le
or~tanes
voilins, par leur fituation,
&
une multirude
infinic
d'~utres
circonnances qu'on pem fe rcprélen–
ter . D u relle, on doir fe mppeller qu e rous
c-e
or–
ganes Iom clrentiellement formés par les nerfs:
&
il
l'égard des membranes, elles font pour la piQpart ou
d'une fubnancc tome nerveufe, ou animée en quel–
qucs endroits par des r.1meaux nerveux plus ou moins
clairf~més,
qui ·s'étcndcnr daos le rilru
m~me
de la
mcmbrane, ou qui rantpent for les vaifli!aux; nous en
avons pour preuvc l'infbmmation qui
y
f'u rvient quel–
quefols. Les membranes du frews que
M
de
H~ller
donnc pour irritables fur la limpie auwrité de Lups ,
rec_¡oivent vrailremblablement d ·s nerfs du cordon,
um bilical, ainfi q•1e le foupc¡onnc M. Whitt.
Une erreur non moins coniidéráble encore ,
&
con–
tre laquelle uou croyons qu'on ne fauroit
~tre
anez
prévenu, c'efl la faculré atrrirable que M. de Haller
nccorde au rinh cellulaire, cnforte que ce qu'll y a
de vraimem allif dans le corps hum:t1n, efl confondu
avcc ce qu'il
y
a de pa(!if. Nous avon¡ alrcz daire–
meqt
cxpoC.~,
en parlam de la formatio n , ce qui efl
puremenr ph yfique d'Jvec ce qui efl animal dans le
corps, pour !aire fenrir l'i nconvenicnr qu'il y auroir
a
ne pas dinin •uer
ces
deux chofes ' lorl'qu'oo expo–
le les parries ,'fes animaux
a
l'aé1ion
d~.s
acides , ou
de tel aurre a •enr. Encore une
foi~,
tour
ce
qui efl
fu(ccptiblc d'trritation en dépendant du
princip~
vi–
tal ou fenfitif. Or on ne fauroir reconn itre dans le
tiflu ..:ellulaire qu'une difpolition au
defl~chemem,
&
ñ
l'adhérence qui lui en commune avec rous les corps
muqueux,
&
un m uvemenr emprumé de l'allion des
panies Cenlibles ,
&&.
ainli, placer daos une clane
de propri éres le nerf au
m~me
raog que le till'u cel–
lulalre, c'efl )' placer
l'~tre
a
diré du néanr. Toures
ces ra1fons s'oppo(enr encorc d'clles-mémes
/t
ce que
le ligne de l'irrirabilité foir dans le gluren de nos par–
ties. ainli que le prétend M. de 1-lallcr: il l' a plus;
ce favant autcur femble
¡;,
conrredire lni-m!me dans
cerre préremion ; car roures nos ¡>arties
~tant
liées par
ce gluten. toures
d~vroicqt
erre litfceptibles d'irrita–
bllité, comme le remarque M. Whltt ; ce¡ endant dans
le
fyfl~me
de M. de Haller, la piQparr
(o
m ptivées
de cette faculté.
C'en en vain qu'on vo udroit argumemer des expé–
Tienccs de M. de Haller pour Ml'endre fon fylleme.
er appareil impofilnt de faits, qucl<tu'exafu, quelque
vrais qu'ils puiflent erre, ne fauro• r fubfiller, pour
pcu qu'on falre d'arrenrion
a
la variéré des di{j¡ofi–
TDNie XV.
•
S
E N
rions donr l'ame fenúch•e efl li
forr
fufc~ptible
&
qui doit néceffdirement ellrr>i' 1er
c~lle
de pm Íu 1rs
daos les
m~me5
procédés
&
les memes c1 rconfl:t nces
appliquées aux ind1vidus d'une
m~ ne
efpece .
•
0 ,1
la fourc-e de cene cnnrrad1
inn
qui fe rrouve corre
les expériences de
L de Haller,
&
1~
m¿mes e•–
périences répétées t>ar MM. Bi-.tnch•, Lorri
l ecar
Regis, Roben V hitt, Tandon , Mb le
a~:trom
1
fl~
Je Monrpellier,
&
quelqoes aurres. Au(!i ces con–
lidérltions n'ont-elles pomt échappé
aM . \ h•tt; il
en a tiré aurant d'argumens vi
or.cu~
cr>nrre
M
de
1-hller .
Voytz
les
obfir• 11tionr
{ür la (mjibilir/
&
1
irrÍtllbilit;,
&c.
J
l'ouajion du mhnotn d•
M
dt
Halla;
&
ce qu'il
y
a de plus h ur.,ux,
lorl~u·~n
a
des
~verfaires
de la plus grande répurarion a com–
bawf, H ippocrare lui a fourni le; premiercs
&
lei
plus forres armes
dlns cer aphorifme; favoir, que de
deux douleurs dan
différe.nsenrfrotrs du corps la plu s
forre l'emporte fu
r la moinrlre
dttobur dolorihur.Jin
111
t
oboreir, non in •orlnn loto, "Jeb<mmtior obflurnt altt–
[.1111/ •
.ApboriJ. lib.
11.
nQ .
41. Cettc
mlt~me
ell con–
fumée par l'expérience journal1ere. Une piquure qui
caufe une douleur vive fai t
cener
le hoquer'
&.
on
ne
do~t
d?nc pas
s'éro~ner,
dit M . \Vh itt, ., qu'apr
., la
fe.:lJon des par
nes r,tus
finjibler,
les animaux
,, qu'ouvroit M . de
H.ller ne drwnanenr aucun
r;.
.,
~ne ~e doul~ur ,
quandil blell'oit des parucs qui
,
l'éroJent moms
.
Lorfqu 'on ble(l'era le creur
a
un chien apres
avoir
ouven la poitrine, l'irrimrion de ce vifcere fera cou–
jours moindre, par la plus grande douleur qu'au ra
d'abord excitée cetre ouverrure. D'ailleurs, ne fe–
r?it-il pas néce!faire '· comme on l'a déja d1t, pour
bten connarcr
l'~rnranon
du creur , d'appliquer
lesfli–
multu
daos l'i ntérieur
m~mc
des ventricuksl Eren ce
c_as,
pou~roit-0~1 compre~
fur le rélitltat d'une
cxp~nence
CJIII
paroJt fufcepnble de tant rl'rnconvénienSI
La théorie eles
c~mres
&
des rr,tnfporu de l'allivité
Je l'ame
./!!t.Jible,
nous a fourni
p~ulieu ~s
autres exem–
ples do nfque qn'JI y a de s'en •mp::fer
a
foi-m~me
daos les épreuves fur les animaux ; tel en celui du
malfaircur donr nous avons
parl~
d'apres Vanhel–
mont; l'obfer varion d'l-loffman fur le rerour périodi–
que des coliqucs néphrétiques,
&&.
Bianchi a remar–
qué dans fes
".Jivi:flOioJu
l'ahfence
&
le rewur de la
fenfibiliré ,
d~ns_ l'intervalle
de 9uelques momens , fur
une
m~me
parne,
&&.
La cratnte dont les animaux
font
litfcepribles auffi-bien q ue les hnmmcs , inllue
linguherement fu r l'exer¡:ice de
la
fenlibilité, comme
nous l'avons vu . MJis jufqu'ou n'iront pas les effett
de oerrc paOion fous les
coureau~
d'un dilreaeur ?
Voy.
de co11tra8i/ituu
&
fin/ibitit . tbl'.ftr aliquot.
D .
D.
Fra11.:ijco dt Borde", MonfPclii, &c.
On doit fa
~re
encore la plus g ran le attention au
&oJ!folljur
de la pcau avec les parries internes,
&
~
cel:.:i de rous les organes enrr'eux ; par exemple,
li
aprcs avoir ir¡ iré. les parries de la région épiganrique,
vous portez le
flumtlur
fur une exm!mité, ou fur une
panie quelco
nque
q~i
peut erre du dépa nement de
ce cemre, In
fl.lt}ibt!Jté
que la premierc irritarion au–
ra, pour
ai nf
~ dir~,
toute rranfporréc dans ce fo)'er
général, ne lnuro1 t fe rrouvet· en aflez grande a
i–
vité dans la p:trric que vous irrirez en lecond licu ,
pour répondre aux agens que von• y employcz . Au–
rre ex.:mple du
&OJ!fotijiu;
daos l'ou •errure
el'
un chien
vivant,
apr~s
avoir fai t plulieurs incilions au dia–
phragme, on a vu le mefcnrere fuivre les mouve,
ntens des lambcaux de ce rnufclc ,
&
s'élever en
forme de gerbe, en emralnant le refle des inrcflins
qui o'éroienr pas forti> par l'ouverrure .
Voy(z fitlh
t/(
fbomm( pbyjiqttt
&
moral.
p.
29)·
e
mliten J 'ob–
fervareurs onr vainement renté d'Jrritcr le mefemere
fa me de cene anenrion au
&onfot/itr
de la parrie
avec
le diaphragme ?
&&.
L'anragoni!ine des périones in–
terne
&
exrerne entre eux
&
avec la peau, les pro–
longemens , les connexions de la dure-mere avee les
régumens de la
t~te
&
de cerrains cndroirs de la fa–
ce,
&c.
ne fon t-ils pas d'une c-onfidér.Jtion e([emielle
dans les expériences qni fe fonr daos la vue de
re–
connoirre la
,{efl/ibilité
ele ces parties
1
Aj mez
a
c-eJ
raifons l'imprcl1ion de l'air exrernc fur une parrie
mif'e emierement
A
nud, fuivant
la mérhoJe que
preferir M . de 1-laller,
page
toS de fon mémoire ,
l'altération graduelle qu'elle éprouve dans la d
rr~c
tion par le prog rb de la folm10n de conrinnicé.
&c.
la différence qu'il doir y avoir em re la
fin/ibilité
des
animaux
&
celle de l'homme,
il
fe rrouvcra qt1'il n' y
a pa moyen de pofcr aucun príncipe fur de pareilfes
expérience'.
f
?-
L'ul-