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SEN

en y voicdes bacchanale1

&

aucres folies·de l'ancienne

féte des Fou.s repréfenrés groffierement ; on y lit au

commencement une profe rimée au fujec de t"ane,

qu'on fetoic aulli dans quelques diocefes . Le refle de

l'office efl compofé de prieres de l'églife, confondues

les unes clans les aucres, pour répondre au riere de la

are des Fous.

Voyez

F~TE

DES Fou s.

Entre plufieurs conciles tenus

a

Smr,

le plus célé–

brc efl le premier, de l'an x

140.

Le roí Louis le jeune

y

affifla ,

&

S. Bernard , ennemi d'Abailard, tic con–

damner dans ce concile ce fameux doéleur , qui n'a–

voit aucun torr dans fa doélrine ,

&

qui appella de fa

condamnarion au pape.

Smt

efl le fi ege d' un prélidial , d'une éleéHon

&

el'

un

b1illia~e.

Il

y

a

dans cene ville deux abbayes

-de bénédiéhns , un college , un féminaire dirigé par

les PP. de la miiTion,

&

plulieurs couvens. L a !irua–

tion

de

Smr

feroit tres - propre pour le commerce ,

&

cependanr il ne

s'y

en fait prefque

~ucun .

Lo11g.

fui–

van e Caffini,

10. 41"·

3o. lat.

48 .

xx.

Mflli11gr•

(

Claude

J,

il

Smr

dans le xvij._liecl e,

publia rur l'hifloire de Francc, un grand nombre d'ou–

vra¡:es qui ne lont poinc eflimés ,

&

qui ne l'ont ja–

ma•s été . Le premier qn'il mir au jour en

16¡; ,

efl

une

Hijloire

dt~

di¡¡nith /;oJIOraíru

;,

France

,

&

c 'efl: le feul de fes livres qui ait une cerraine urilité,

paree qu'il a eu foin de cirer fes

ga~il(IS.

Il efl more

entre les années

I6\"2

&

16\"\".

Loi.feall

( Charles ) , fon comparriote, efl: un des

plus habiles jurifconfu ltes ele la France,

&

a don–

né plulieurs ouvrages exccllens fur <les macieres de

dro• c .

ll

efl: more

a

París , en

1627,

~¡¡é

de

63

ans.

(

LJ.

.J. )

SENSAL, adj . (

Commep.)

qu'on écrit plus ordinai–

menrunjat .

C'efl ainli qu'on appelle en Provence, en quelques

~ndroiu

d'Italie,

&

dans les Echellcs du Levanr, ce

qu'on nomme ailleurs

un courtier .

f/oyez

CENS Al,.

&

Co uRTJER.

Tour le commerce de Livourne fe fait par la voie

,desfinfoux,

dont l!!s journaux font foi en jufl:ice .

lis íonc tous Iraliens ou

juif~,

&

paient au grand

duc une taxe' plus o u moins forre.

a

proportion des

affaires qu'ils onr faires pendanc le cours de

l'an–

née .

Dífl.

de

Con¡m.

SEt SA

TION ' , f.

f. (

Métap~yjiq.

J

les

{tnfotions

font des impreiTions qui s'exci tent en nous

a

l'occa–

(ion des ob¡ers extérieurs. Les philofophes moder–

nes font bien revenos de l'erreur groffiere qui revc.

toit

~utrefois

les objec; qui fonr hors de nou& des <!i–

verfes

}tllfi¡tiOIIJ

que llOUS éprOUVOnS

a

feur préfen–

ce. Toure

fi•ifation

efl une percepcion qui ne fauroi t

fe trouver ailleurs que

d~ns

un efprit, c'efl-i-dire,

dans une fubfl:ance- gui fe fenr

elle-m~me,

&

qui ne

p eur agir ou

p~tic

fans s'en a1>percevoir_ immédiare–

ment. "Nos phJiofopf¡es vont plus Iom ; 1ls vous fMt

tres-bien

rem~rquer

que cette efpece de

perc~prion

q ue l'on nomme

féi!JiztÍQil,

efl cres-rlifférence d'un

cllcé de. .eelle qu'on namme idée, d' autre cllcé des

aéles de la

volo n~é

&

des paffions , Les paiTions fonr

b ien des perceptions conf11fes qui ne repréfencen c au–

cun objer;

m~is

ces percepcions fe rerminanc

~

l'ame

meme qui· les ¡>roduJt, l'an¡e ne

les rapporre qu'a

el le-m~me ,

elle ne

s'apper~oic

alors que d'elle-me–

me , comme étant affeélée de différenres ml nieres ,

t elles que fon r la joie, la rri(leífe, le delir, la haine

&

l'an¡our . Les

Jm.fa.tionJ

au contraire que

1'

ame

éprouve en

Coi,

elle les

r~oporce

a l'aélion de quel–

quc cau(e exrérieure,

&

d'

ordinaire elles amenent

avec e,lles l'idée de

quelq\1~

objet. Les

fe~?fationt

[ont

aufli cres.difl:inguées des. idées.

.

rl>,

Nos idées font claires; elles nous repréfeqtenr

difl:inélemenc quelque objer qui n'efl pas nous: au

conrr~ire

1

nos

.fen.fotians

fo~t

oblcures; elle

s ne no

\)s

montr\!nt difl:inélement aucun objec, quoiqu'ell.es ar–

t irent f10tre ame comme hors d'elle-meme; cae too–

tes les fois que nous avons quelqueflnfotio>s,

il

nous

paroit que quelque caufe excérieure agit fur nocre

.ame.

:z.

0 •

Nou~

fommes mairres de l'artention que nous

donnons

a

nos idées ; nous appellons celle-ci, nous

renvoyons celle-la; nous

fa

r~ppellons,

&

nous la

faifons dcmeurer rant qu'il nous plait; nous tui

don~

oons tel degré d' artenrion

ql!~

bon nous femble :

nous difp,ofons de to\)tes aveo

\J!l

empire ªuiTi fouve–

r ain, qu'un oqrieux difpofe

de~ tabl~aux

de foH ca·

binet .

H

n'en va pas ainli d'}

nos

fi'!fatíon.s;

l'at–

tention que nous leuc donnons el!; inv'olontairc; , nout

SE

(nmmes forcés de la leur donner: notrc ame s'y

ap–

plique, tanrllr plus , tantllr moins, leJon que la

Jm–

Jatwn,

elle-mérne _efl ou fóíble ou vive.

3"·

Les pures tdées n'emporrenc aucune

filljatian

pas.

m~me

cel!es qui

nou~

repréfenrenc les curps;

ma1s les

fi•!fñt10nr

ont cou¡ours un cerrain rapport

a

l'idée du corps ; elles font inféJ>arables des objcrs

corporels ,

&

l'on convient généralemenc qu'elles nai[–

fent a

l'o~caf..on

de quel<¡ue mouvemenc des corps,

&

en pamcuher de celut que les corps extérieurs

commun iquent a

u

nlltre.

4° . 1

os idées fonr limpies, ou fe peuvent réduire

a

de~

perceptions limpies; car comme ce fonc des

perceprions cL1ires qni nous offrent difl:inélement

q uelqu'objec.qui n'efl pas nous , nous pouvons les

décompol er ¡ufq u'ii ce que nous venions

a

la per–

ceprion d'un ob¡et limpie

&

unique, qui efl comme

un point que nous arrercevons tour enrier d' une

feule vue. Nos

finjationr

au concraire font con fufes ;

&

c'efl: ce qui fai t conjeélurer, que ce ne fon t pas

des percepcions limpies, quoi qu'en dile

le célebre

Locke . Ce qui aide

a

la conjecru re , c'efl: que nous

éprouvons rous les jours des

finfi¡tiont

qui nous pa–

roilfcnt limpies dans le momenc meme, mais que

nous décou vrons enfuire ne !'erre nullement. On

fa ir , par les ingénieufes expériences que le fameux

chevalier Newton

a

fai res avec le priíine, qu'il n'y

a

qne cinq couleurs primirives . Cependanr, du diffé–

rent mélange de ces cinq couleurs ,

il

fe forme cette

diverlité in1inire de couleurs que l'on admire dans les

ouvrages de la narure,

&

dans ccux des Peincres ,

fes imitateurs

fes rivaux, quoique leur pinceau le

plus ingénieux ne pui{fe jamais l'égalcr . A cene va –

riété de coulcur&,

d~

teinces, de nuances, répon–

dent auranr de

.fe¡¡(útionr

ditlinéles , que nous pren–

drions pour

fi¡¡fojip:¡r

limpies, aufli bien que celles

du rougc

&

du verci,

¡¡

les expériences

d"

Newcon

ne démonrroienr que ce lonr des perceprions com–

pofées de celles des cinq couleurs originales.

ll

en

efl de meme des rons dans la mulique. Deux ou plu–

lieurs rons de cerraine efpcce

v~nanr

a

frapper en

m~me

rems l'oreill e, produifent

un

accord : une oreil–

le fine

apper~oit

a

la fois

ces

tons différens' fans

les biens cliílmguer; ils s'y QniOe•¡t

&

s'y confonrlent

l'un dans l'autre;

ce

n'efl: propremenr aucun -de ces

deux tons qu'elle entend; c'efl un mélal)ge agréahle

qui fe fait

d~s

deux , d'ou réfulre une rroilieme

fin–

fotion,

qui s'appelle

pccord,

./YIIIflhoiiÍt:

un homme

qui n'auroitjamais ou"t ces rons féparément, prcn–

droit la

fln¡atio¡¡

que fa ir nairre leur accord pour

une limpi e perceprion.

gil

e ne le feroir pourtant pu

plus que lu couleur violet¡e, qui réfulre du rouge

&

du

bl~u mélan~és

lur une rurface par perites porrions

égales.

TouceJenfotio¡¡,

celle du ron, par exemple

1

ou

de la lumiere en général, quelque fiq¡plc, quelque in–

divifible qu'elle nous paroiíle , efl un compofé d'idées ,

efl: un ar!emblage ou amas de perites perceptious

qui fe fuivent dans notreame

li

rapiciement,

&

done

chacune s'y

arr~te

li

peu ' ou q4i s'y préfentent

a

la fois en

li

grand nombre, q ue

l'amc ne pouvant

les diflinguer !'une de l'aurre, n'a de ce con1pofé

qu'une fe

u

le pe·rception rres-confufe, par égard aur

pe¡ires parrie' ()U perceptions qui formeo.r ce

COIIJ–

pofé; mais

~·aurre

cllté,

cr~s-daire,

en ce que !'ame

la diflingue nett(:ment de couce aurre fuite ou alrem–

blage de percepcions; d'ol) vieqt que

ch~que

fo¡fo–

tion

confufe,

a

la regarder en elle-meme , dev.cnt

tres-cl3ire. li vous l'oppofez

a

une

fi11fotion

diffé.

rente . Si ces pcrceptions

o

e fe fuccédo•ent pas

fi

ra–

pidement !'une

a

l'aurre.

li

elles ne s'olfroienr pas

a

la fois en

li

grand nombre,

li

l'ordre dan.s lequcl

elles s'olfrent

&

fe fuccedent ne Mpendoit pas de

celui des mo•¡vemens exrérieurs, s'il éroit au pou–

voir de !'ame de le changer;

li

tour cela éroit , les

finfotion;

ne feroie11t plus que de

pur~s

idées, qui

repréfenrerol ent divers ordrd de

mnuv~me11t .

L'ame

fe les reprélence bien,

m~is

en perit, mais daos une

rapidicé

&

une abondance qui la confond, qui l'em–

p~cqe

de

rlém~ler

UJ1C

idée d'avec l'autre, quoiqu'

elle foir vivement

frapp~e

du roue enfcmhle,

&

'lu'

elle di!lingue

cres-netten\~nt

telle fui rc de mouve–

{llens ·<l'avec

t~lle

auere fui re, tel. ordre, rel amas

de

percepcion~

d'ave<;

tel autte ordre

&

cel aurrl)

amas.

Ourre cette premierl) queílion , oii

l'on agite

li

les

fi•ifationr

font des

idé~s ,

on en" peue former plu–

lieurs aueres ,

tanr certe maciere deviene féconde,

quand

on la creufe de plus en plus •

1'f.

L~