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S O I

&

qoi le.; étendent parallde'!'ent

a

l'horiíon • au–

tanc

qu'ellcs peavent fe fout'cmr;

tellc~

fon r les ars.i–

gnécs domcfiiques , qui fom leurs toiles dans

les

ma1ÍOO!,

~

quelqucs

e(

peces d'ardignt!es des champs,

dont les to1les fonr pofées comme celles des araignées

domeflique.. Dans cerre premiere efpece

les

reufs

font renfetmés dans une toile aíTh, femblable

a

celles

qu'elles rendcnr pour arrtrer les mouches

¡

ainli elle

ne peut pas

~rrc

cmployée . Les araignées qui habi–

tene des trous daos

les

v1eux murs font de la feconde

efpece; le bord du rrou efi rap•lfé d'une roile qu i fe

prolo nge daos l'inrérieur, en forme de tu yau ;

les

ñ ls donr les reofs fon t enveloppés ne {onr pas d'une

mei lleure qualiré que ceux de la toile . L1 troifiem e

efpece comprend fes arJignées donr

les

filers ne font

pas rilfus comme une toile, mais feulemeot compo–

fés de ddF.!rens 61s rirés en tour fens . Cene

efpec~

pourroir

c!tr~

fo us-divifée en un grand nombre d'au–

rres; les unes fonr leur coque en porrion de fphe–

re dont les b.ords

fonr collés fu r une

f~oille¡

ces

coques fonr rres - blanches.

&

d'on rillu

rcrn!;

le•

arl•gnées les couveor confiarnmenr,

&

fe laiíTenr em.

porrer avec

b

feu ille fans abandonuer

la coque;

d'aorres renfermenr leurs oeofs daos deox ou trois ·

petires boa

les

rougelrres; elles fofpende•¡ r ces bou–

les

a

eles fils,

&

le1 cacher¡r

avec

un

~>_e

tic paquer

d e feuilles fe<"hes qu'elles fufpendent aulfi

a

des fils

an-devant de la boule

1

&

a

quelqoe difiance ; d'au–

tres enfin font leur c;oque en forme de poire,

&

les

fofpendent comme une poire les fe roir par

la

qoeoe.

Toures ces coques (ont compofées d'une

foü

rrop

(oíble pour 4tre

rravaill~e,

excepté celles qui fonr

en poire ; h;ur

Jóie

pourroit

~rre

ernployée, mais il

y

en a fi peu gu'elle ne peut

~ere

cl'aocune utilicé .

La quarrieme erpece en celle que

M.

Homberg clonne

fous le nom

d'11raign;e du jardinf ,

o\) elle ell fort

commone, comme dans les bois

&

dans.les bui!ro ns ;

elle renfer:ne beaucoup d'aurres efpeces difFérenres

par leor grolfeur, leur figure

&

leur couleur. Les

oeufs de ces araignées font

arran~és

dans

les

coques de

fa'ion qu'elles onr a. peu-pre> la fig ure d'une i'phere

~pplacie.

Les a;ufs de quelques-unes de ces araignées

font collé5 les

uns

aux aueres dans la coque .

Lajóie

des

coques de roures ces araignées efi d'alfez bonne qua–

lité pour ecre emnloxée; il

y

a cependarn quelques

el peces donr la

jóie

kroit rrop fo1ble. pou_r Coocenir

des

mét~crs

un peu rudes Les prem1ers hls qu• en–

veloppent les oeufs fonc plus cendus

&

plus

fc~rés

q ue ceux du delfos qui font

l~ches

comme les fils

extérieurs des coques des

vers-~foie,

La

jóit

des vers e(l toojours aurore oo !¡lanche,

on crooveroit plu• de variécé daos les coul eors de la

jóie

des araignées; il

y

a du ¡aune, du blanc, do

g ris, du bleu célefle

&

do beau bron cafFé . Les arai.

g llées dont

lajói'e

efi de cette derniere couleur fonc

rares ; on rrouve

l ~urs

coques dans des charr¡ps de

g er

~e ;

la

.foi•

en en

rres-~orre

&

trés:beller les reufs

fonr enveloppés d'une

/ou

brune qu1 ell recooverce

par iwe aurre

foie

grile don> le ti{fu

l!ll

plu~

ferré

que celuí de la

(Qie

brune.

Les araignées qui fonr nées au prinrems torn leurs

coques aux rnois d' Aour

&

de Seprembre; celle

s qui

ont

palf~

l'hiver les

fon~

des 1.,: rnois de .\fai. l.cs

fils qui compofenc les coques ne difFerent de ceux

des roi les que paree qu'ils font plus forts . Un fil

d 'araignée n'efi plus forr qo' ur¡ autre, que paree qu'

11

efi compofé d'one plus grande qoancité de pocits

fils

.a

u

forrir des mamelo1¡s . Chaque mameIon efl par–

femé de plufieurs perites fil ieres, donr fort la

liqu~ur

qui forme

les fils. Si on applique le doigt

fu~

un

marnelon pendant qu'on prelfe le venere de

l'arai~

gnée,

!1

s'y

arra che plufieur>

fil~,

que

1'

on alonge

en le

re~irant:

on en a compré plus de fept ou huir

for le

m~me

mamelon . L orfque

l'araign~e

fe difpofe

1

filer, fi elle applique tous

fe~

mamelons :l-la-fois,

&

fi elle colle chaque mamelon en enrier, le fil qoi

en réfulrera

fer~ compof~

d•un nombre de l!ls bien

plus grand qo'il ne feroir, fi elle n'appliqooir qo'un

feul mamelon , ou feulement une parrie de

oe

m~melon. Les araignées qui filen

e

la bonne

.foie

onr fix

m~melons,

dont

il

y en

a

quaere qui font

for~

fenfi–

ble~;

les deux autres

fP~t

fi petics qu'Of\ ne

P~l!~

les

d ifirnguer qu'avec un.; !oupe .

!J

n 61 tiré des roiles

n~

peut porter que deqx grains

fans fe rompre ; les flls des coques . peuvent foure–

nir chacun le poids d'environ trenre-fix grain•; m'is

un feul

fil de coque de ver-a-.foie porte jufqu'a

deux

~ros

&

demi. c·ea..a-dire

qu'il

ea quatre fois

'lome

XV.

·

S O I

1.59

plus fort 9ue le fil d'araignée: iJ efl aufli a-peu-pres

q?ar~e

f01s plus gros. Ain_fi en réunirTant

cmq

fil s

d ara•a née.

e~

un feul, ce til compofé pourroir

~rre

a

u~

forr

q~

un

~1

de;

ver-a-.foie

fans

~ere

pl us gros ¡

mm. •l ne ler?•t ¡amaiS aolli lufiré, paree que les ñls

ré~ms

la•lfcroJent des vuicles enrr'eox qui ne

~onne­

ro•ent pomt de rellets . Les ouvrages que l'on a fa its

de fils d'a raigné

e n'o

nr pas eu auranc de lufire que

les o.uvrages d.

e fo.ie

ordinaire, parct- que

les

61s de

la

.fou

des ara•

gné.es

fonc Íl eré. és, qu'au lieu de la

devider on efi rou¡ours obligé de la cardcr

&

de la

filer enfuite.

Lodqu'on emploie certe.foit elle pJroir rendre da–

vanrage que la

./Qfe

ordinaire a poids égal ; il efi aifé

de crouver la ca ule de cerce

diiF~rence .

Un fil

de.foi'

tel que les plus fins de ceux dont on fe

fert pour

coudre , efl comp<•fé d'environ

100

fils fim ol-es cels

qu'on les tire de la coque . Pour qo'un fil fdi't

de.foie

d'araignée foit aulfi fol'[ que

ce

fil

a

coudre. il l".tu t

qu'jl ÍOI[ COmpofé de

36000

fil s fimplcs parei ls

a

CCUX:

des roi les ; car en fuppo fant qu'il n'y

a

ir que deux

mamelons qui fourniOent

cha~un

un fil limpie puar

compofer Un fll propre a fairt! la toile des arRignées,

ce 61, quoique compofé de deux fils limpies, efi ce–

pendanr dix-hu ir fois plus foible que le fil de la co–

qua, comrne on l'a déja

vu

par l'expérience rapporrée

plus haur: ainfi il faodra au-moins rrenre-Íix fils fim–

¡>les, tcls qu'ils forrent des mamelon¡, poor faire un

fil de .c?que; efe plus

le

fil ele coque érant quacre fois

plus to1ble qu' un fil de

Joie

ordi naire

il fa adra réu–

ni~

90

fils de coque, c'ei't-il-dire, felo ,; notre fuppo–

fitJon, t8o fils Ílmples pour faire un

lit

de ¡;;, d'arai –

gnée aulfi fort qu' un fi l de coque de

fiit

ordinairet:

par conféqoent s'il faur

100

de ces fils

de .foie

ordi–

uairc pour faire un fil

a

coudre-, il faudra

36000

filg

fimples

d'araign~es

poor faire un fll aulli forc q ue le

fi!

it

coudre :

11

etl impoflible de réunir cctte prodi.–

g•eufe. quanmé de fils de

f:~<_¡on

qu'ils oc laiíTent en–

ere eux plu¡ de vuide qu'il

u'y

en

a

daos le fil

de.foie

ordinaire: c'efi pourc¡uoi les ouvra'-'es de

.foit

d'arai–

goée doivenr

~tre

beaucoup plus épais que ceux de

Jóie

ordinairc

J)OU~

qu'il s pui(fenc avoir aurant de for–

ce : ain{i

la

.foi•

des

arai•~nées

ne rend pas plus pour

la force que la

.foie

ordinaire quoiqu'elle rende plu'

pour le volume.

Les coques des vers-3-.foi• les plus forres

p~fent

4

grains

&

les plus foibles plus de rrois grains, de force

qu'il f..

uc

au -moins

1304

vers pou r faire une livre de

foie

de

fei~e

'onces. Les coques d'araignées les pluSI

~rolfes

pel enr en

vi

ron un grain; ain ti

d

faut qoatre

grolfes

arai~n~cs

pour

donn~r

aotant

d~

(oie

qu'u n

íeul ver.

De

plus

il

y

a un grand déchet dans les co–

ques

de~

araignées, elles (out remplies des coqueSI

des a:ufs

&

autres ore!ures; ce

Mchec

ell de plus des

deux riers du ¡Joids.

M.

llon avoue que de rreize on–

ces

defoie

d'araignée

la

le, il n'en retira que quaere

onces de

~ie

nene: ain fi dooze araignées ne donne–

ront pas plus de

.foie

qu'un feu l

ver.

D'ai lleurs s'il

y

a des araignées mi les

&

des araignée• femclles ,

&

(j

on fup pofe que le nombre des males égale

~elui

des femelles, comme il

n'y

aura que les femelles qui

puilfent donncr des coq ues, il faud ra vingt araignées

rant males que femelles pour donner autanc de

(Qie

qo'un feul ver,

&

par.

conl~quen.r

Hl96

araighées

ñe

produ~rom

qo' une

ltvre

de

Jóu ,

encore faudra–

t-il qu'elles foient des plus groíTes de ce pays

¡

car

douze araig nées qui ne feroient que d'une grofleor mé.

dioere , par exemple, de eelles que l'on trou ve dans

les jardins, donncront beauCloup moins

defoie;

il en

f~udroit

663))2

pour en avoir Uf1e

livre : enfin, il

faudroic nourrlr fépa rémenr ro ates ces araignées,

&

donner

~

chacunc un efpaée a!Tez grand pour qo'elle

y

püt cendre f-a roile . Tous ces inconvénien• rafl'em–

blds rendronr la

.foie

de' araignées beaucoup plus che–

re que celle des ilers. Au refle , on pourroir peur-@rre

les prévenir. Si on avoit des ara•gnées beaucoup plue

grofles que les niJcres, elles donneroient plus

de.foie¡

on "en !rouveroir dans les pays érrJngers , fur-rou, en

Am.!riqoe,

&

il

y a lieu d'efpérer ae les élever id

aulli l'acilement que les

vers. a-foje

qui y ont été ap–

portés de fon loin. Quoi <fu'il en foit, c'éroir beao–

coop de découvrir que la

.foit>

des araignées t\1t d'af–

fez bonne qualité pour erre employée dans les ma–

nufaélu res .

M .

Bon l'a prouvé clairemenr en mon–

trant ao public

des

ouvra~es

filirs avec ce'cte· foie.

M;–

tnQiru át

f

IICadhnit rQjlflfe

du

Sciencu , a11née

1710·,

ex•men de la loie

áts

~raig11ées

p11.r

M. 4e

!(.;aumur,

pllge

3

86.

Kk

2

Sout,.

)