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sor ·

en de quarre pouces de largeur. doit

~ere

d'unc lon–

gueur

~"ale

au rang des boucoos q01 conriennenr le

gros

lac~

cette planche en

arrér~e

folidemenr .1 une

piece de bois de la haureur

d~ J'~tai ~u

mérier, oíi

elle forme une e[pece de

cror~,

&

a une dillance

de boucon égal_e

.1

la _longueur dérerminée qu'il doic

avoir pour tenrr

lafo¡e

Jevée

a

la hauceur oéceff.1ire

pour que la naverre pui fle paff'er.

TI en aifé de comprendre que cerre fa 'ion de Jire

le de{Jein foulage beaucoup 13 .tireufe, puilque daos

un ddrein de ; o dixaines, Join d

rirer le o-ros lac

~oo

fors, elle ne le tire au plus que ; o, mi!me

2;

01.1

30, fuivnnr la haureur des cordes

arr~cées;

&

en–

c ere eire-e-elle ce lac feul pour le mercre entre les

d eux chcvilles, le furplus qui n'en pas arrecé, érane

les plus pétires parcies

tirer qui ne faurokne la fa–

tiguer.

11

y

a encore une obferva rion eres-importante 3

faire fur cer¡e ta<:;on ele clifpofer le mérier .

C'e

une regle, que chaque hu: o u bomon doir

c onrenir Ullt'.tnt ele cordes de tirage qu'il y a de cor–

des de rarne

il

eir~er .

Ces cordes qui (ont d' un

u·es–

c eau fi l reec¡rdu coucent

4

liv, t o

(.

jufqu'a

roo

f.

la Jivr.e. Or, li le gros lac contiene

roo

oc

2.00

cor–

d cs plus ou moins; le b ucon en doie cirer au rant

p ou r une fo is feulcmen r; s'il en poufré julqu'il une

d ixaine feu lcmenr, on épargne fur roo ¡:urdes du lac

9 00

cordes de nwins cl1aq ue dixaine,

&

fur

zoo

corJ es

1

Soo, rfe trc,rs quarrs

&

plus de Ion ueur cha–

cu ne;

ce

<jui, ourre

cene

épargne qui efl: conlidéra–

ble, dégoge par cen e diminurion de cordes le rravai l

q ui ferorr beaucoup plus

gepi!,

11' mérier conrenoir

ce millier nombr!"UX de eordages qui en diminué par

ce recranchemene indufl:rieux.

Les fl orencines foor monrées

a

S

lifres pour le fa–

tin

&

autant pour le rabat, ce qur fait r6 lifles é!{a–

les en rour . Les chaines

fon t depu is

6o

julqu'

a

7;

p ortées; les lrlles de f3tin fi)l) t armées

a

l'ordinaire ,

favoir, une pnfe

&

deux

laillées;

ce

!les Je rabae

bai fl enr de fui re; de fa<:;on que ce qu i fa ir figure de

florenrine

a

l'endroit <le

)'~roffe.

fait fa tio

a

l' enver~;

&

ce qúi fa it farin

a

l'endroir, fai¡ IJorer¡tine

a

celui

q ui Jui efl: oppbfé ,

1

O n ne fe ferr point de carrette ord inaire ponr faire

le

ver

les lifles

d~

la fl oremine;

&

a

u moyen d

e c!"ll e·

qui en en ufage , on épargne une efl:rivi.ere chaqne

marche ou il en faut une pour lever la liffe

<le

fa-,

tin ,

&

une pou r fair.e baiffer la tille de rabae. Une

e nriviere feule fait cout le

¡nouv~ment,

au moyen

d'une carrete forr élevée donr les alerons fom fixés

horifoncalem~nr,

auxquels on arrache cj'un c6cé la,

Iifre qui dore baiffer,

&

de l'aucre ce!le qu i cloir le–

ver; de fa s on qq'une feule eflriviere attachée

a

la

lifl'e de rabar fa rfant baifrer la lifle d' un c6té de me–

me que l'aleron, lorfque l'ouvrier foule la marche,

le Ñir lever du c6cé oppo(é;

&

par

con!~quent

la

lifre qul lui efl an achée. Par exemple .

Aú prc;mier alerpn d'un cllté efl: arrachée la pre–

ruiere lifre de farin du coté du corps;

&

de l'aurre

la pren¡iere Ji(fe de rab:it

<l'l

coté du batmnt' }).u

deuxi~me,

la quatrieme de fa tin

&

fa rroifi eme de

rabar. Au troi(ieme, la feprieme Jiffe de farin

&

la

troifi el)afi! de rabae, Au

quarri~me,

la deuxieme

line

de l'.¡ti n

~ 1~

quarrieme de rabar . Ap cinquieme , la

cinqui~me

de fatin

&

la cinc¡uieme de r<1bH . .1\ u fi–

:xieme,

1~

hu irieme de ia cin

&

la fix ieme de

ra.~.ar .

Au feprieme, la croifi eme li(fe de fati n

&

la fe priemc

de raba

c.

Au ouÍtieme enfiq , la f¡xieme lifre de lacio

&

la huirieme de rabat.

L't¡fage ell de commencer par la deu•ieme lifre

de l'ltin

&

aelles de rabat comme e\les fc¡nc mar–

quées' en f'uiva nr le fatin

a

l'ordinaire' pour évirer

la conrrariéré qui Je trouveroic entrl¡! !a

/JUiti~me

lifle

de rabat

&

la premiere de latín .

11

ell pon d•obferver eocore que les carren es c!aAs

les flore1Jtine• ne font pas placées au-travers des

eflafes cpmme <lans les autres mériers. Ort les ana–

che au

pl~ ncher

&

en Ion'{, ,C'!!n-a-dire,

pa,rallele~

.J11ent aux deux

e!l~fes; enlbrr~

qu en fuivant l'¡m–

cienne méthode,

il

faudroit

a

la carretee rreqce ale–

r ons ,

tar¡~is

qu'il ne !ui en faur ici que huir; il fa u–

:droit huié. qrquerons , au lieu qu'ici il n'y en a pojnr;

,il fa?droir fei:ie l!ftrivi errs

pope,

1)$

huie ¡parches,

tandrs qu:9 n n'en empfoye 9ue hmr .

Mac/>inrr Í/zventfe¡

po11r

'fociliter

fa

fabricatio1¡

tlu éto.ffes.

La

quánri¡~

¡j¡;.

r¡¡achil]es qui

on~

été in–

v entées pour faciliter-

la fªbr-ication de J! é¡offe efl:

_(:onúdérable,

jl~tepd!f

1<;

pey

d'u~lité

qui en réfulce.

S O I

Il en en cependant quelques-unes auxquelles on ne

fauroit refufer un jufle applaudiflemenr .

Telle ell, par exemple, cel!e qur fue inventée en

l'aonée 1717 par J ean-Baprine Garnn, fabriquan c de

Lyon, _o u plucóc par le Jieur J urines, mairr" paf–

femeoner. qette machine , qui tienl lieu d'une fe–

conde cireule, de laquelle no ne pouvoir pas abfo-·

lument

(e

paller pour la

fabr icarion des éroffes ri–

ches, ou ce

llcs do

nt la

tire ell

excraordinarr~ment

pefanre , ne

qlil.te

aujourd'hui que 7 li'Vres ro lols,

au lieu de

45 lrvr

es que fon aureur la vendoit, fui–

vant le privilege qui lui fut nccordé de la vendre feu l

pendant l'ef'pace de dix années , par arree du confeil

du mois de

JVI,,¡

1718.

ll efl vrai qu'elle revenoir

a

fon aureur

a

20 ,

2.v

livres' le furplas de fon prix

Jui renoir Jieu de

r~com penfc.

Cerre niachine tres–

urile a rellemenr éré mul ripliée, t¡u'on ne croiroie pas

rrop halarder en (ourenanr qu'il y en a

aéluellem~nt

plus de dlx mille

a

Lyon.

·

A

r~s

cerre macl)ine , a paru fur les rangs cefle de

Falcon, ím:aginée en 17¡ 8. Ell e lui a

~ré

arrribuée ,

quoique Balile Boucun en fU e le premier invenreur .

Cerce m.rehine, au.rli inurile qu'elle a coílré de l'ar

7

geoc, n'efl: mi ie eo pratiq ne que p:ar un (eul fabri–

quaoc, cluquel Falc'Jq

<l

acheré les

fuffr~es

pour la

fa rre valoir; elle coílte

a

la communau rr: '

¡¡

la ville

ou

a

l'érat envír? 'l quarre-ving t mille livres jufqu'a

ce ¡our, en y cqmprennnt une l?enfi o¡1 viagere de

1-;oo

livres, done b , moiGié en reverfiple apres fa

more, fur la cere de Ca ferrime . Cer>e penlion a été ac–

cordée en

174S.

Loin de foulage r la

rireufe, cerre

machine la fa rigu,e exeraorúinairemen t, en ce qu'elle

en obligée de travailler des piés

&

des mains. au

lieu que fqivanr. l'ancienne méthQde, elle cravaille

des mains feulemenr. Tous les mairres ouvriers qui

ont voui u s'en fervir, en onr éré eellement

fa thf~irs

que, excepré le fe u! qui a vendu cherement fon lilf–

frage

a

falcon' ils onc fourni une déclararion' cer–

tifiée de. mairres g.ardes

de~

ouvriers pour Jors en

exercice, qui conrien t en fubllance que s' ils avoienc

continué Je s'en ferv ir, efl e les auroir .rous ruinés ,

cette déclara cicin e'n du. mois de J anviér

I7H,

en–

fuite des ordres

adrefl~s

a

M .

1 ~

prevót des mar–

cl¡ands de la

vi)

le de Lyon , par M. de Gournay , in.

tendanr du eommer¡:e,

p~·r

!.1

lercre d_u mois de Oé–

cembre

pt:~cé~en t ,

pour connarer Ion urilité,

e~

conl~que'n c~ ~·une.

nouvelle demande de Fal<;on au

conf'eil d'u11e fqp1me de

2.0

milie Jrvres de grarilica–

tion,

&

d'une au,gmenearion de mifle livres de pen–

fio n pour la rer)are

pa~faire,

cnmme

ti

dans l'efpace

de feize' a

0

nées Falcor¡ o'eOr pas encare eu le rems

de donner a fa machin,e roure la perfeaion dont elle

devoir

~ere

reverue' eu égard aux fommes qu'il en

avoir recsues'

On lera fans doure furpris que

le cor¡(eil ait or.

donné le

pay~ment

de · fom ¡nes auffi con(idérables,

&

une penfion de

m~me

pour une machine auffi inu.

trie; la chofe n'efl pas difficile

a

concevoir, paree

qu'en cela, cornme en beaucoup d'antre< chofes , le

confeil e!l fouvén¡ trompé, Quand il s'agit de flacuer

fur la récompe_nfe d'une machine, le n¡ ininere en–

voye la

r.eq4 ~re

de l'i nyen reur au prevó r des mar..

chands de Lyon, pour avoir fon avis fur l'invenrion

propofée·,

l.e

prevór des marchAnds communique la

leerre cju mininre qu Ion prépofé aux

m:~icres

&

gar–

des de la

co:¡¡munaur~,

'!"¡

bien lou vcnr compofent

avec

l'invenreur ; le

rrait~

érane conelu,

l~s

mairres

&

glrdes donner¡t Jeur avis par écrit au prev6r de¡;

marchand>, qui en conlj!quence envoye le lien

a ll

miniflre '

fur Jeque( la gracificarion en ordonnée,

Falcon

~

re<;¡u envrron so mille livres depuis

17-48

jufqu'en

17;f,

fuivan t fes quittances: .on penfe b1e11

que roures ces fonunes ne fonr pas entrées

~hez

Jui.

L·• macl¡iue de

F~kon n~

peut fervir ni nux éroffes

brochées,

ti

che~

o u

~u ¡res ,

ni

~ux

éroffcs couranres

au bouron; dans les prern ieres,

pou~

un defrein de

cene douzaines

fí'ulerr¡e~rr

en d rx Jacs brqc)]<!s com–

me

elles

le font

o ~j

JUrd'hui ,

oi\

il fauc c!•J u2;e mille

Jacs, il faud roit

dnu~e

n¡ille bandes de qrton de deux

pouces

&.

den)i de hírge,

l~s

lacs qui ordina irement

fo nr de

~! d:~ ns

les mériers ordinaires, étanr de car–

~

n dans ce11e-ci, JI fau.Jroir en ourre au moins .rrois

mois pour n¡onrer ce mérier au lic4 de qumze ¡uurs

qui f4ffifent ,

m~me

moins fuivant

l'ancienne mé–

.fhode; le carton reviene aulli cher que le fil de lac

'IP.i dans upe écoffe brochéc durera dix

!\

dnuze an–

-nées ,' 11{ dans celle-ci il ne peur

lervir

ab lolumenc

o¡u'a un

el!ein ' Q uand le

Ji/

de lac en ufé ,

i~

f.:rc

encore