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S O I

encare

a

tramer de' toiles gromeres deíl:inées

a

faire

des nappes, des effuie-mains

&

des draps .pour

c~u;

cher ks rircufes

&

les compagnons du manre. Veut

on avoir rnures les machines

n~ceffaires

pour hre le

detlein

&

faire

les

bes, ¡aoo hvres ne fer01ent pas

fuffi fontes pour en fa ire les frAis,

fa~'

y compre

ntl~e

le rcms perdu pour

mont~r

le mér17r.

Veur.on

au

11

1 -

mencer ou diminuer

le~

cordages, 11

f

a ue les m

ac ,_

nes différences; par conféquent les m.lme• fra1s P"ur

chaque métier . Veur on faire des étojfes eouranres,

. o u au bouton avec la

m~

me machine, on

fou~1ent

hHdime11t qu'our1·e les frais d1fférens

&

_propornon–

nés

a

la quantité de cordages énoncés C!-delfus • En

b on ouvrier ne fe ra pas le quart de la

¡our~ée

·

n

un mor, fi

la machine

&

roures les aurrcs qUJ Ycon–

t:ourent eíl: difpofée pour un mét1er de. quatre <;ens

cardes

1t

l'ordinaire , on ne fauro1t en

uJ.mmue~

m en

augmenrer une feu lement, gu'il ne fa die fa1re les

frai s néceffaires

~

énoncés CJ-detlus pour la '!'eme

en état de trav.ailler . Cene

m~chine

déclarée

mutd~

&

ruineufe par les prir¡cipaux membres de la

co~m unauté,

~

aepenrlant été préconjfée par un tres.

grand machinifle ."un 'des

r~da~eurs

du

régleme.nr

du

19 J uin 174:4, pu1fqu'elle. fa 1t un arncle

de ce ré~

le.

.ment, qui permet un Cllll)tlleme méner aux

fabr~quans qui vomlronr

1~

monter fuivanr . la

méch~n'que de Fa!con, ce 'qui . 11'a pu faire

f~~re

forrune

a

cene rJ)échan1qne , pulfqu'elle .a été profcnre. p ar

ccux qui feuls fo nt en érar de connoltre fon ut1l1té.

0•1 etl bien éloigné de penfer

que·

F~lcon

ait acheré

"J~s

l'uffra!{es 1

&

du machinifle,

&

des rédaéteurs du

réglcment

¡

on les a cru trop délicats pour un ·com–

merce femblable .

Le

co~feil

efl anjourd'hul plus circonfpecl

a

l'é–

san l des gratilicarions ; l' intendant a ordre de pul–

vérifer rous les méchanifmes nouveaux en fa1t de fa–

briquer pour s'affurer de leur utiliré; c'efl lui c¡ui a

foin de f>J ire payer

&

de donner les ordonnances

a

ce fuj et au lieu

&

place du prevot des marchands

c¡ui en éroit chargé ci-devant .

O

1

a Ínventé en!!qre d'atJtres machines pour rra–

vail ler fans rireufe ;

m~is

elles ne lonr bonnes que

p our des deffei¡Js de rrois ou quarre dixaines; elles

font montées

~vec

un <?ylindre, dont la circonfé–

·rence fe rapporre

i\

la quanrité de dixaines dont le,

(Jeffeil) ell compole, chaque ligue du deffein

tant

tranlverfale que perpendiculaire contenanr plus d'un

demi-pouce, ce qui fJit que pour un deffein de cin–

quante

~i x~ines d~

large ·pour quatre cens .cardes

a

('ord,nw~

1

11

faudrn1t un

cyhndr~

de v11¡gr-cinq

pouces

&

plus de longueur,

&

pour cinquantc di–

:Xair~eJ

de haureur en h'uir; en dix feulemenr, cent

v ingr-cinq ¡iouees

<k

círconfércnce' ce qui ne feroit

pas

~nins

de

quara~te-deux

pouces oq rrois · piés

&

(:Jenu Je dJantetre ,

&

encare faudroi t·il que l'étoffe

n'<'ut qn'un lac

feulemer~t:

ajourez

~

ronces

~es

in–

ventinns qu'il n'eil pas poflible qu'qri quvrier puirl'e

faire feul un ouvrage , ordinairement

pé~ible

pour

deux perto1mes,

&

aller aufli vire. La tireufe d'a illeurs

~rant

utile pendant le cours de la fabrication ;\ beau.,

coup

u'antre~

occupations toures relarives a l'expé–

dition 'de

l'm¡vr~ge, rell~s

que celles

el~

remoncfer 1

s'habiller les fil s ,' changer ceux qui fonr écorchés '

{ic.,

qridis que l'otivrier eíl: occupé

~

autre chofe ,

p ·ou

fauc con

el

ure ,que roures les

ll]éc~~niques ,

i.lont le J?Ombre eíl:

atlc~

grand, ne fonr

1magi~ées

c¡ue pour amaper par leurs aurellrs qudques íom.

mes

d~argent'

ce quí les

r~od

pareffeux

&

débauchés

t our eqfemll!e; 11 efl

~ra1

que l'ordre

érabl~ depois

quelque tems a

pr!JdUI~

un !:hangement différent . On

ne difcouvíenr· pas que les ouvriers qui fe diíl:iqguenr

dans les invenrioi1s d'étolres ne méritenr recoinpenfe

t~ute.fois

en

rend~nt,

l'étoffe publique de

m~me qu~

Jmvennon; ma1s a 1égard des méchamques pour la

(abriqiiqn de l'étoffe , Ji on n'avoit accordé que le

privilege aux invenreurs tels que le lieur Garon , on

auro1t !!pugné des fommes conf.dérables; paree que

li

la méchamque eíl: bonne, rous les ouvriers s'en fer–

v.ironr ¡

ft

elle ne l'eil pas, .elle ne ,Périre aucune gra–

tJficar¿nn . Lorfque le priVIIe!?e de dix années accor–

flé~¡

a

G:~ron ft~t

e• piré, on ctlll]pta deux mille ma–

chines dans la fd lmque,

lef~ uelles

pouvoient lui avoir

procuré

en v~ron ~\OOO

livres dé bénéfice, ce qui dé-

voit

~tre

fuffi fa nt rour fon indemnicé.

.

Motl•~e

á'

un

lfJétMr

t!'h~ffe

fabriqu,.nt

fiul un

d4mlu

.l

flettrs .

Le bltis ele ce méner eíl: lle delix piés de

Ion~

¡¡ueur ( non compris les alongeaux ), fur huir pouces

~r lar~eur

¡

J~ h~uí~ur e~

de quatorze pouces, non

S O I

comprí

les haufres

&

le caffin; roure

(a

haut~ur

ell

de trente-fepr pouces; les alongeaux fonr de la lon-

gueur de

2.2

pouces -; .

(:;erre machine efl ·pofée fur un piédeflal de 4 piés

2.

pouces de longueur, fur

~

piés 3 ¡wuces -;de lar–

geur ,

&

~

piés

2

pot:ces de hau teur. La plus grande

partie des mouvemeos fe fai t

a

couvert; quelques-un,

fon t en ,dedans du

pléd~íl::ll.

.

.

·

Avant d'enrrer dans la defcnpnon de ces mouve•

mens

1

il eíl: a-propos de fai!e feotir les ddljculrés qui

fe fonr rrouvées, dans l'exécurion de ce peti t mode"

le,

&

qui n'auroienr pas lieu dans un gr:¡nd métier.

Dans un granJ métier , l'enfup le de devanr eil dif.

tante de celle de derriere d'environ

n

piés, par con.

f~quent

lafoie

qui a beaucoup d'érendue, a :mfli beau–

coup de

refi~ Jrt

&

pr~te

avec faci líté; dd lls un court

efNce, te! qu'efl celui du petit métier, oq la

foie

n'a

que

2

piés 4 pouces d'étendue, elle n'a prefque au–

cun retlort,

&

cafre plutqt que de prérer; le peu de

diflance qui fe trouve du drap

~ux

litles

&

eles liffes

aux mail lons , forme

encare

une

tr~s-grande

difficulré

pour Ie1eu de la

J!.ie;

!1

l iff~

ne fa uroit fe lever qu'

avec beaucou p d'e¡l:ort

1

n'ayanr du coté d\1 drap que

2.

pouces

7

de

di~ance'

&

du

cot~

des maillons que

4 ,pouces. La tire , donr une parrie de, la

(oi~

eíl: ra–

battqe par les litles de r.abar'

&

cela feulement

a

4

pouces de diíl:ance, fe t'rduve

ex~remement

genée,

&

ne peut lever qu'avec peine. ll el¡ ai(é de ¡uger, par

toutes ces dif!icultés , combien il a été mal-ailé de

trouver des moyens qui

cmp~chatlenr

la

fole

de

f~

calfer;

&

pour que l'ou verture fe trouv!t atl'ez nette

pour le paft1ge de la

n~verre,

la ch:1lne efl de 1; por,

rées de So lils (elle eíl: divilée fqr cinq ·enfuples ), ce

qui reviene

~

1oQ portees d,ans ur¡e

l~rgeur

de damas

ordinaire.

·

,

L'étoffe

~

troís pouces de largeur

Pnrr~ l~s

lifi eres

le peigne

~ 1 7~

dents

&

7.

fil s par dent;

e~

qu i fe–

roir 1140 denrs daq> une peigne en largeur ordinai–

re, les li(Jes fon t au nombre de

10 ,

;

pqur lever

& ;

pour ral!attre: le

gra~d

corps e1l: de

96

maill ons

1~

&

13

fll s par f11aillol) alrernqtivement; le mouve.

ment qui met en acti<?n ronre la

m~chine

eíl: placé

au-defl'us de la

piec~

!.ur

le derriere du ''létier entre

les deux alongeaux

La grande roue AKée

a

l'emeu du premler mobile

eíl: de

7

pouces

-!.de

diamerre

&

de

6o

denrs: cerre

roue fait tourner un axe de

l o

pouces qe longueur

par le moyen d'une autre roue o

u

elle s'engrene,

dont le diamerre eíl: de

2

pouces

7

&

de

~o

denrs,

elle efl lixée

a

l'extrémité de l'axe qui efl {u r la droi–

te; cet axe efl placé tour aupre5 de la qarre d'en bas

du mérier ;

&

fu r le

m~

me parallel e,

i\

·fon au rre

e.xtrémité' efl fixée un¡; roue

a

chevi lle d'un

pou~e ~

hgnes de d1amerre,

&

de ;

c~evillcs

diflanres les

unes des aurres d'un p\)uce ; cene roue fa it rourner

le rambour qui forme le defl'ein, y ayanr pour cet

effet

)G

dents

a

chevilles fo r l'extrémité de la

Cir~

conférence a .droite ou la roue

a

í

chevill es s'eu–

grau~e

. Ce tambour. a

~~

pouces de

c~rconférence

&

í.

pouces de laril'eur; il a

4:>

divifions égales d'une

hgne chacline; 11 efl placé lur la droire du rnérier,

vis-a-vis le camn , au

rn~me

endroir qu' occupe

le

tireur

a

un mérier ordiriaire . En dedans du mérier,

&

vis-a-vis e; Ul]lbnur, efl un clavier compoli!

de

48 leviers d'une ligne d'épaiffeur, chacun répondant

aux

~S

di vifions du rambour; rous

les bees de ces

levíers forment entr'eux une ligne

droit~

parallele

a

l'axe Ju tambour, niais un peu plus élevée; la cir–

conférence de ce tambour eíl: encare dívifée en ¡o

parti~s

égales d' un demi-pouce

chacun~,

ce qui

for~

'

me des lig!)es q[Ji coupen¡

a

angle droi r les- autres

-4S dJvJfiQns ; c'ell fur ces lignes que

fo,~t ~rrangée!

(

f~1vanc

la d,fpofition du deflein ) lés pointes qui

font baifler les leviers lorfque

1~

qmbour vient

a

ro~rqer .

A l .ou 4 lignes de dillanee du bec des · Ieviers ,

font atmch'ées des cordes de lairon' qui montent

perpendiculairement jufqu'au• poulies du caflio ;

e~

caífin e{l: double ; ·chaque cliaffis contiene 48 pou–

lies; ces poulies. ont deux diametres ' le petir de fix

ligue~

&

le grand d'un pouce

&

demí:

·

·

~es

cordes attachées par le

~ls

aux

levi~rs

1

le

Ú>nt par le haut avec des, alonges

de

foi~

au perlt

di~·