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so e

&

pour la plus grande utiliré poffible. Si une intclli–

.,.ence fupreme n'a pas concouru

a

la difpolirinn.

a

fa

propagarion

&

a

la confervarion générale des erres.

&

n'y veille pas

íau~

ceffe, comment arrive-t-il qu'au–

éun délordre ne s'introduir daos une machine auffi

compofée, aufli valle?

D ieu prélide

a

tou r: il voit tont en un intlanr; uo–

tre penfée qui s'élance d'un vol intlantané de la rerre

3UX

cieux, notre C%il qui n'a qu

1

a

s'ouvrir pour ap–

percevoir les corps placés a la plus grande ditlance

ne íonr

qu~

de foibles images de la aélérité de fon

entendement .

D'un feul alle il etl préfent

a

tour .

Les lois nc fo11t point eles hommes

1

mais de D ieu .

C'efl lui propremenr q_ui en condamne les infrac–

teurs

1

par la voix des ¡uges qui ne fonr que fes or–

ganes .

Smti,Jtnr

t/(

Socratt Ji•r lo e.fpritr .

Ce philofophe

rem pliffo•t l'inrervalle de l'homme

a

Dieu d'intelli–

g ences moyennes qu'il regardoit

~omme

les génies

~utélaires

des narions: il permettoir qu1on les ho–

norar: il les regardoir comme les auteurs de la divi–

nation.

Smtimenr tle Socratejim fame.

lila cr.oyoit

pr~exif­

tante

a

u corps

1

&

douéc de la connoiflance des iMes

éternelles. C:ette connoiffance qui s'affoupiffoir en elle

par

fe~n

union avec le corps

1

íe réveilloir avec le tems,

par

l'u!age de la raifon

&

des fens. Apprendre, c'éroir

fe reflo uvenir ; mou rir. c'étoJit retourner

a

ron premier

érat de féliciré pour les bons, de chlrimenr pour' les

méchans.

Pri11cipes

tft

la Philofophi< mor.ale

¿,

Socrat<.

Il

difo":

'

11

n'y a qu'un bien

1

c'etl la

fci~nce;

qu'un mal,

c•en

l'i~norance

.

· \

Les n cheifes

&

l'orgueil de la naiffance fonc les

fources principales des maux .

La fagefle etlla fanré de l'ame .

Celui qui connoir le bien·

&

qui fait le mal en un

~~n~.

.

'

Rien n'ell

plu~

urile

&

plus doux que la prariquc;

de la verru.

L'homme

f~ge

ne croica poinr

íavoir

el!

qu'il

ign•>re .

·

La junice

~

le bonheur f'}nt qne

m@me

chofe .

Celui qui ditlingua le premier l'urile du jutle, fut

un homme

cjéreflabl~ .

·

La I'Jgefle etl la beauté de l'ame, le vice en ell la

laideur.

·

La beauté <fu corps annonce la beauré de l'ame.

JI

en en <!'une belle vie comme d'un beau tableau,

il faut que; ruares les parties

en

!oienr !¡elles.

La vie

hc)Jr~ur~

&

rra!lquilre etl pour celui qui

peur s'examiner fans honre ; rien r¡e le trouble, par–

ce qu'il ne fe reproche pucun crime.

Que l'homme s;érudie

lui-m~me,

&

qu'il fe con-

noil!e.

.

Cetui qui fe connoit é<;oappera :\ bien des maux,

qui attendent celui qui s'igoore ; il concevra d'abord

qu il ne fa ir rien'

&

il cherchera

a

s'iollruire

o

~voir

bien commepcc!, ce 11'en pas

n~a voir

cien

fair; mais

e•

en

~voir

faje peu

d~

c:;hofe.

ll

n'y

a

qu'une f'4_ge{je, la verru etl une.

La meilleure ma111ere d'hooorer les dieux, c

1

eft de

f~ire

ce qu'ils ordonnent.

·

11

faur demander aux dieQx en général ce qui nous

e~

bon; fpécifier quelque chofe óans fa priere ,

e'

en

P,rérend;e

a

une connoiffance qui leur eft refervée.

' ll

faut

a~o~~r

les dieux de ton pays,

&

regler fon

offt·ande fur fes f.1culrés; les

dieu~ regard~nr

plus

~

la pureté de nos cq:urs, qu'a la ricbeffe de nos !acri-

ljces.

·

Les lois font du

~i~l;

ce qui etl felor¡ la loi, etl jutle

for la terre,

&

lég•r•me dans le ciel.

·

Ce qui prouve !'origine célel!e des lois, telles que

d'ado~er

les

dieu~, d~honorer

fes parens

1

d'aimer

fon

~1en f.meur ,

e etl que le charimenr en néceffai–

remenr attaché

a

leur mfraéHon ; cene liaiton nécef–

faire de la loi , ·avec la peine de 1:infraéli01), ne peuc

~rre

de¡ l'homme .

11. faur avo!r

p~ur

11?

pere trop févere, la

m~me

obé1ifance qu on a pour une loi trop dure .

L'atrociré <le

l'in~arirode

en propr¡rrionnée

a

l'im–

porrance du bienfa1t; nous devons

a

nos pareos le

plus

importan~

des bier_Js':

.

¡,;enfant mgrar n'obtlendra "' la faveur du ciel, ni

l'etlime des

hommes~

quel rerour anendrai-je

1

moi

érranger

1

d~ ~elu1

qu1 man,q¡¡e aux perfonnes

a

qui

il

~~i't

"le,

plu~ ~

·

'

· •·

soc

Celui qui vend aux anrres fa fage!le pour de l'ar–

gent, fe proniwe comme celui qm vend

(;¡

beauré •

Les richefles fon r entre les mains de l'homme,

fans la raifon, comme fous lui un cheval fougueux,

fans freín.

Les richetles de l'avare raffemblenr

~

la lumiere du

foleil, qul ne recrée perfonne apres fon coucher .

J'appelle avare celui qui amalfe des richefles par

des moyens vils ,

&

qui ne veur poinr d'indigens pour

amis.

La riaheffe du prodigue ne fert qu'aux adulateurs

&

aux protlitués .

ll

n'y a point de fonds qui rende aurant qu'un ami

lincere

&

verrueux .

11

n'y a poinr d'amitié vraie, entre un mécham

&

un méch2nt, ni entre un méchant

&

un bon.

On obriendra l'amitié d'un homme , en cultivant

en foí les qualit.!s qu' il etlime en lui .

Il

n'y

~

poinr de vertus qui ne puiffe fe perfeélioa–

ner

&

·s'accroitre , par la reflexion

&

l'habirude.

Ce n1etl ni la richeffe, ni

la naiffilllce, ni les di–

~nirés,

ni les titres, qui font la bonré de l'homme;

elle etl daos fes mains.

L'i ncendie s!accroir par le vent

1

&

l'amour par

le commerce.

Uarrogance .;;onlitle

a

tour dire,

&

~

ne vouloir

Dien encendre .

ll

'raur fe familiarifer avec la peine, afi" de la re–

cevoir quand elle viendra, comme

(i

on l'avoir at–

rcndue.

Il

ne faur point

~edomer

la mort, c•etl un aflou–

piflement ou un voyage.

S'il ne retle rien de nous apres la more, c'etl plu–

rllt encore un avanrage, qu'un inconvénient .

11

vat¡.t mieux mourir honorablemenr

1

que vivre

desbonoré .

11

faur fe foutlraire

ii

l'incontinence, par la fuire.

Plus on etl íobre, plus on approche de la condition

des dieux, qui o'onr beíoin de rien.

JI

ne faur pas négliger la fanré du corps

1

celle de

l•atne en dépend rrop .

La tranquill iré eft: le plus grand des biens.

Rie

n de rrop

: c'ell: l'éloge d'un jeune homme.

Les

homm.es v

iv~nt

pour

man~er,

les bons man-

gent

pour v•v. re

.

· Erre fa_ge

dao

s la haute prof¡;>ériré ,

e•

en favoir

mar~her

¡ur la glace.

Le moyen le plus ffir d'etre confidéré

1

c'etl de ne

pas afl'eéler de fe momrer auffi bon que l'on en.

Si vous eres un homme de b1en, on au ra aurant

de confia•1ce en vorre párole

1

qu'au ferment .

Tournez le dos au calomniateur

&

au médifanr ,

e

etl quelque perverliré quí le fait

af!ir

ou parler.

Principe.<:

tle

Socrau, jm·

/11

pmtlence domojl

iq11e.

JI

difoir:

Celui qui faura gou•erner fa maifon , tirera parti

de tour. méme lde

r~s

ennemis

o

Méfiez-vous

&

l'indolence, de la parefle, de

la

négligence;

evir~z

le

luxe; regardez

l'agriculrure

comme la reflource la plus importante.

ll etl des occup'arions lordides auxquelles

il

faut

fe refut'er, elles aviliffent l'ame .

H

nc ·fa4t pas lai!ler ignorer

a

fa femme ce qu' illui

importe de [Qvoir, pour votre bonheur

&

pour le

fien .

' Tour doir erre commun entre lea époux .

L'homme veillera aux chofes du dehors, la fem- '

ll)e

a

celles du dedam

o

Ce n•en pas fans raifon que la nature

a

!!taché

pi

u• fllrtement les meres aux en fans, que les oeres.

Príncipes de la prudmcf politique tle Socrate .

L es

vrais fouverams, ce ne lonr polllt ceux qui onr le

fceprre en main , foit qu'ils le riennenr ou de

la

naif–

fitnce, ou du hafard, ou de la violence,. ou du con–

fentement des p.euples; mais ceux qu1 f.wenr com-

~~~.

o

o

o

Le monarque etl celui qui commande

a

ceux qui fe

font foumis' libremenr

a

fon obéilfance; le ryran ' ce–

lui qui contraint d'obéir;

!~un

fait exécuter la

loi;

l'aurre

1

fa volunté.

·

· Le bon ciroyeq conrribuera auranr qu'il efl en tui

a

rendre la tepuhlique florilfanre pendant la paix '

&

viélorieufe · pendanr la guerre; il •nv•rera le peuple

a

la

cónco~de'

s'il re fouleve; clépuré

e

hez un en–

n~mi,

il

rentera toutes les voies honn!tes de conci–

liarion.

·

La loi a'a poinr éré faite pour les bons .

La

ville la mieux gardée, efi <:elle qui renferrne le

-· .

.

r~~