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SOF

ayant

refuf~

trois ans auparavanr le chapeau de cardi–

nal. Son principal

cuvra~e

ell: inti tulé,

ln{litfltio fidei

t:llfhQ/iu .

11

avoit une

ia~e

fi folle de la pureté, qu'a–

yant rrouvé une fervanre qui faifoit fon lit,

il

la

chaf–

fa,

&

lit jerrer le lit par

fen~tre;

j'irnagine que

cerre fervante étoit huguenotte .

(D.

] .

)

SCEUR , f. f.

(

G1·am.

&

Juri/Prud. )

ell: une per–

fonne du fexe féminin qui ell: i(fue de memes pere

&

mere' ou de

m~me

pere ou de meme mere qu'une

autre perfonne, ml le ou femelle dont on

pa~le;

car

la qualité

de}tzllr

peut

~tre

relarive

a

deux

fours'

o u

a

une

{tzur

&

un frere.

~a

Ttrllr g ermaine

ell: celle qui cll: ilfue de

m~me

per6

&

mere

e:¡

ue fon frere oü

fafour .

On appelle

Itrur' &on(imgiJine,

ce!Je qui ell: ilfue de

m

eme pere

feulement

i

J<ZIIr uttrme

efl: celle qui efl: née de meme

m ere, mais non pas de meme pere .

Voyez

Fa

ERE.

(A J

S

!Jiu

R, (

Critiq.

focrée . )

ce

mor dans le ll:yle des

H ébreux, ourre l'acceprion qui lui ell: commune

a

tomes les langues, a celle ole !ígnitier une proche pa–

renre, foir coufine-germaine ou niece. Dans l'Evan–

gile de S. Matth.

xili.

96.

les

four,·

de Jefus·Chr ill:,

Jont fes coufines: ce mot fe dit au figuré de

In

ref–

femblance des inclinarions des peuples

&

des villes,

Jinfi le

prop~erc

appelle J érufalem ,

jtX-ur ·de Sodome

&

de Samane,

paree qu'elle a imité leur idoliltrie ,

Ezéchiel ,

xvj.

_.6.

il s'emploie pour un tt:rme de

ca–

relfe; vous avez bleflé mon cceur, ma rendre

.{tzllr,

dit l'époux

a

l'époufe, dans le

Clmtiq. iv.

Jefus–

Chrill: tienr pour fes plus proches pareos, pour me–

re ,

JIZIIN

&

freres , rous ceux qui .fuivronr fes pré–

cepres; c'ell: fa bonté qui forme ces nceuds ñgurarifs.

(D.].)

SOFA,

f.

m.

(

e,.me de relatiott , )

efpece d'ell:rade

qui ell: d'11fage en Orienr,

&

qui el!: élevée d'un demi–

pié au-defiu< du ni veau de la chlmbre d'honneur, ou

l'ou re'ioit les perfonnes les plus remarquables . Chez

les Turcs, rour le plancher ell: couvert d'un rapis de

pié,

&

du cllré des

fen~rres ,

ils élevenr une ell:rade ,

,qu' ils appellent

.fo(a .

Il

y a fur cette ell:rade de perirs '

rnatelas , de deux a rrois piés de large, couverrs d'un

p etit tapis précieux. Les Tures s'alfeyenr fur ce tapis

!=Omme les Tailleurs · qui travaillenr en France, les

Jambes croifées;

&

ils s'appuienr centre la muraille fur

de g_rands carreaux de velours, de fati

o,

,&

d'autre

érotfe convenable

a

1~

faifon. Pour prendre leür re–

pas, on érend fur le rapis de l'efl:rade un cuir qui fert

de nappt! ; on met fur ce cuir une rabie de bois faite

comf!le un plateau rond,

&

o n la couvre

de

plars .

D11/on·.

(D.

J .)

SOFALA

ou

ZOFALA, (

Gtog. mod. )

royaume

d' Afrique, daos la Cafrcrie, íur la córe de la mer

d'Erhiopie , vers le Zanquebar . M . Danvill e

renfer~

me ce royaume entre les états de Monomorapa au

nord , la mer de Mofambique

a

l'orienr , le royaume

de Sabia au midi,

&

cclui de Manica au couchanr .

La...riviere de Tandanculo coule au nord de ce pays ,

&

une aurre riviere qu'on nomme

Sofo!a,

le tra–

verfe d'orient en occident . Le roi de

Sofala

fe nom–

me

Quiteve .

Ses fujers fonr negres pour la plupan .

Ils ne fe couvrent que depuis

!~

ceinrurc jufqu'aux

genoux, d'une pagne de coron ; quelques - uns par–

lenr arabe,

&

íont mahométans ; les aurres ne profef–

fent aucune religion. L e pays ne manque pas d'élé–

phans, de lions

&

d'animaux fauvages; mais vers l'em–

bouch ure du Cuama, c'ell: un pays ferrile,

&

alfez

peupl~ .

Il

fe rrouve

m

eme de riches mines d'or a

quelque difl:ance de la ca pi rale du royaume, qui por–

te le

m

eme nom de

Safata,

&

que plufieurs favans

prennenr pour l'oph ir de Salomen. Cene capirale efl:

Jiruée fur le bord de

13

mer, un peu au nord

de

i•em–

bouchure do la riviere

Sofo/a .

Les Porrugais s'empa–

rerenr de cerre ville vers I)oS,

&

y batirenrune fnr–

terefle qui leur efl d' une grande imporrance, pour leur

alf:Jrer le commerce qu'ils fon t avec les Cafres.

Lat.

mé.-id.

de cette forrerefTe,

1.0.

30.

( D .

J.)

SOFFE, ou plucor SOFIAH

ou

SOPHIE ,

( Géog.

mod.

)

ville de la Turquie europécnne, capirale de

la Bulgarie , que les Turcs appellenr

Sijiah Pifajeti,

le pavs de

So.fiah,

a

caufe de fa capirale. Elle ell: fi–

tuée lur la riviere de Bojana, dans une vafl:e plaine ,

a

96

licues de Conflanrinople . Elle ell: fans murailles ,

a

u pié du monr 1:-J:emus,

&

d'ailleurs auffi mal-Mrie

que les aurres villes de Turquie. L'air qn'on y-reí–

pire, efl fi mauvais, ·que fans la rétidence du beglier–

bey, elle ne fe mainriendroit pas relle qu' elle efl

aujourd'hu.i. Les juifs y ont quelqucs fynagogues,

1Difl4 XV.

SOF

217

&

y font du commerce, paree que c'ell: un grand

palfage pour aller de Conll:aminople en Hongrie.

L'on eroir que

So{fe

ell: l'ancienne

Sardica,

reM–

tio par J ufl:inien . Lés Bulgares venus des pays fep–

renrnonaux, ayant occupé la Moefi e, fati"uerent

long-rems

[e;

empereurs grecs de ce

córé-h\~

ou la.

Moefie confinoit

a

la Thrace ; enfin ayanr été fubju–

gués par les Grecs, la pluparr fe firenr chrériens,

&

la ville de

Sardique

ou

Sopbie,

devinr un arche–

v~ché,

lequel a écé difpuré entre les papes

&

les pa–

triarches de Confl:anrinople, jufqu'a ce que le cure

ait décidé leur querelle .

Long.

41.

1.8.

/at.

42. 30.

(D. ]. )

SOFI ,

C:

m. (

Scimce étymolog.

)

ce mor fignifie

proprement en arabe, un

homme vetu de l•i1u;

car

.fofo

u

fiif,

veur dire de la laine . C'ell: pourqnoi on

donne ce tirre chez les Mahomécans,

~

celui qni v-ic

retiré du monde,

&

qui par une elpece de profeffion

relig ieufe etl groffieremenr habillé . Ainfi

.fo.fi

Mfigne

un rGiigieux rnahoméran, qui porte au(Jj le nom de

dei'VÍJ"

en cure

&

en perfan,

&

que les Arabes ap–

pellen~

fakir .

Shah-Ifmael, roí de Perfe , efl le pre–

mier qui prir de fes ancecres le furnom de

fo.!i;

&

de-la vienr qu.: plufieurs de nos hill:oriens

&

ile nos

. voyageurs, donnenr aux rois de P erfe le nom de

j oji

ou

de

grdnd:fobi . ( D.

.1. )

SOFITE

on

SOFFITE,

f.

m.

(MmuiJ. )

nom gé–

néral qu'on donne

a

tour plafond ou lambris de me–

nuiferie, qu'on nomme

a

/'

antique,

fermé par des

pourres croifées ou des corniches volantes,. dont les

compartimens' par renfoncemens quarrés . fonr or–

nés de rofes par compartimens, enrichis de fculpcu–

re, de peinrure

&

de dorure, comme on en voit aux

bafiliques

&

au palais d' lralie . D ans l'ordre úorique,

on orne les

(ojitu

avec des gourres au nombre de

dix-huir, faires en forme<le docherres difpof!!es en

trois rangs,

&

mifes au droit des gourres, qui font

au bas des rriglyphes .

On appelle auffi

.fojite,

le de{Jous du plancher. Ce

mor vient de l'fralien

jojfitto,

qui fig niñe

foupmte,

g oletas, plancher

tle

greniu

.

Sojiu de comiclu, rond.

C'ell: un

.fojite

conrourné

en rond d'arc, dont les nailfances iont pofées fur

l'architrave, comme au temple de Mars,

ii

la place

des prerres ,

a

Rome .

Daviler. ( D.

J.

)

SOFROY, (

Grogr.

m~d. )

perite vil!e d'Afrique,

an roya

u

me de Fez, ii cinq lieues de Fez, au pié

d' une branche du grand Atlas, qui íe nomme auffi

Sofroy .

Le

chérif en efl: le mairre.

L•11g.

13 · ) 7·

lat.

33 · 32· ( D .

J.)

SOFTAS, f. m. (

Hij!.

mod.

)

par

mi

les Tures.

ce fonr cerrains religieux ou dervis qui fonr bénéfi–

ciers rentés,

&

comme cnanoines . Leur fonétion ell:

de venir

a

la fin de chaque na mas o u priere du jour,

dire une forre d'office des morrs aupres du rombeau

des [ultans qui onr lailfé des fonds pour leur en–

trerien.

SOGD

LA ,

(

G

iog. mod.

)

nom que porte la plaine,

au milieu de laquelle Samarcande , capirale de la

Tranfoxane, ell: fitu ée . C'ell: done la Sogdiane des

anciens. Certe plaine , difent les O rienraux , ell: un

des quarre paradis, o u lieux délicieux du monde .

Elle ell: de tous cllrés environnée de jardins couvt>rrg

d'excellens fruits, de rerres labourables , de patu–

rages roujours verds , de fo.urces

&

de ruifleaux

(D . ] . )

SOGDIANA-PETRA.,

(

G;og. auc. )

forterelfe

donr parle Arríen dans fes expéditions d'Alexa ndre–

C'efl la mEme que Srrabon nomme

Sijimit!Jr.e-Petrll,

quoique ce dernier la mette dans la

Baétrian~

, al!

lieu de la placer dans la Sogdiane.

Voyez Sijimrtlme–

Pctra. Géog. anc.

(D.

J .

)

SOGDIANE, (

Géog. •nc. )

contrée d'Afie, entre

les fleuves Jaxarres

&

Oxus.

Prolom~e,

l. V / .

c. xij.

la borne du coté de l'occident par les monrs

Auxis,

&

a

l'orient par le pays des peuples

S11ce.

11

con–

vient avec Srrabon , rouchanr ks deux fleuves qui

bornoient .:erre contrée; car on lit dans Srrabon ,

1. X/.

que les Sogdiens éroicnr féparés des Baélriens

par le fleuve Oxus ,

&

des Nomades par le J axartes.

Il

ne parle poinr des aucres

born~s

.

Il

paroit que

d3ns la fuire , la

Sogdiane

fut plus érendue du cllté

de l'occidenr que du tems de Prolomée; car divers

aureurs la poufienr jufqu'ii lil mer Cafpieone. Au líen

de

Sogdiana,

Denis le Periegete dit

SugdiM,

ou

Sof

di1s

.

Le norn des peupl es varíe pareillement , a

plílparr des aureurs les appellent

SogditJ.'!Í;

&

Srr;~

bon

&

Ammien Marcellin difenr

Sordu.

Prolom

e

.F

f

1.

place

\