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MOlt

les borbes extérieures de la

m~me

couleur,

&

les barbes

intérieures blanches , la ¡>!ume ex térieure efl

entier~ment

bla nche . Les deux plumes du milieu font les plus longues,

les .autres diminueot fttcceffi

vom~ot

de longu cur

ju[qu'au~

extérieu res.

11

y

a au-deffus des coins de la bouchc de

lon~s

poils roides dirigés en-avant. L e bec ef! d 'un bruo

n6ir3tre; les piés,

.&

les ongles font noirs. Cet oifeau

chame tres-bien

&

contrefait fa voix des animaux: on le

trouve

a

13

jama"!que,

a

la nouvelle Efpagne.

Omit.

par

1\<1 .

Briffon,

tom.

!(.

P"!g.

262.

f7oye~

ÜtSEAU.

MOQI.JETTE,

e

f.

(Comm.)

étoffe de

laine qui

f~travaille

commc le velours .

f/oy. l'trrticl<

VELOURS .

MOQI.JISIE, r.

f.

(Hi(l .

¿,

l'"íJolñtri<.)

les habitans

de L ovaugo,

&

aunes ¡>cuples fqpedl itieu

x

de la baffe

Ethiopie, inv oquent des démons domelliqqes

&

cham–

petres, aqxquels ils attribuent toos les effets de la m tu–

re . lis appcllent

moqnifi<,

¡out

~tre

en qui r€fide une

vertu fecrette, pour f•ifc du bien ou du mal,

&

pour

découvrir les cho[es palfécs

&

les fut urcs: leurs

prc~res

portent le no m ·de

ganga onoquifi• ,

&

on les diflingue

par un furnofn pris di) liea, de l'autel,

c;lu

temple

1

&

de Pido

le qu

ils [ervcnt.

La

n

•oqlf.ÚJ

<

de Thirico efl

13

plus vénérée; eelle de

R ikoko

o prér

idc

a

la mer, prévient les ten¡péces,

&

fait

arriver les navires

3

bon port: e'efl une lbt<Je de bois

repréfenrant un homme affis. La

mOt{'ti/i<

de Maletnba

cft

la dée(fe

de

la Canté: ce n'ett pourtanr qu'une natre

d'un pfé

&

dcm1

en

q narré, au h;tut de laque\ le

on

ar–

Jaehe une corroye

pc>~r

y

p~ndre

dos -b"uteilles, des plu–

mes, des éeailles, de petites cloehes , des crecerellcs. des

9 s , le rqut peint en rouge. La

,.•r«ifi•

My!llie efl une

o qane de verdq re, qui efl fur le ehemin ombragé cfar–

b res. La

mo'{ui/i•

Coffi efl

Uf~

pctit fae

rempli de eo–

quilles pour la divinaticm. Pour 1&

moqui/ie

de KimJye ,

ce fcont des

pieec~

de pots eafrés, des fo rmes de chape:IUi

&

dé vieux bonnets,. La

moquifi•

lnjamí, qui el!

~ fi~

Ileues de L oyango

1

efr 4ne

~rande

image drellée f<Jr un

pav illon . La

moquifi•

de M oan1.i efr un pot mis en ter·

fe dans un creqx entre

d~s

arl'!res Caeré!:

fes minifl res

portent des bracelets de cuivre rou¡(e,

voil~

les idoles

9e

tqu~

le¡ pays de Lqvaugo,

&

e'en ert

~(fez.

pour ju–

ft itier que c:'efl le

peu~\e

le plus lluoide de l'univers.

MORA,

f.

f.

Hi/1.

""'· )

troupe de Spartiates , com·

pofée qu de

fOO,

ou de

¡c:p ,

qu

d~

900

ho!J1tnes.

~es

fentimens font variés fur cette appréciation .

11

y

avoit

fix

mora,

chaclltie étoit cummandée par qn polé mar–

é¡ue, quatre offi<;iers fous le polémarque, huit fi,qs ces

premiers,

&

fei1.o fous ceux-la. D one

fi

e~s

derniers

~voient ~

leurs · ordres f O

~ommes , \~

mora

étoit de

400,

ce

qui

rédu!t !OUte la milice de Lacédémone

a

2400:

c'efr peq de chofe mais

s'a~it

des tems de Lycurgue.

Qn ne recevoit daos cette milie<¡ que des hommes libres,

entr~

30

&

6o

ans.

M o

KA

la,

ou

L.\ MaHR, (

G lo{.)

riviere du royau–

fr¡e de Bobeme, en M or:ivie. Elle a fa fouree

aqns

les

monta.,nes; aupres de

Mor~wit1.,

entre au duché

á

e S i–

l.!fle , paffe

a

MoraWÍI1..

&

va

porter res eaui d:iqs

I~Oder.

MQ~AB I\,

(

Glo~. )

fjeuve

d'

Afrique "dans 1'

byf–

fln:e , felun M. de L1sle.

M.

L udolf appelle de fi euve

M1mb. (D.

1-1

'

.

' M

R AB t "f

ES,

f.

f. (

Hift. mod.)

nom que don nen t

les Malió mérans

il

ceux d'¿ntre eux qui fuiv ent la re.:¡e

!le Mohaidin, petit-tils d'Aiy,

ge~dre

de

~ahomc;t.

L es

pl•ts

1.~lés

de cette leéte embraffent la V fe

folf tarre ,

el¡

s'aqonnent d"ans

les deferts

l"

l'étude de la philofoph¡e

mora\e. il s fqn t oppofés en plolieurs points

au~

fcéb–

!•urs d'O mar,

&

menent une vie d'ailleurs

:¡,Uez licen–

cieure, per[uadés qÚe les JCdnes

&

les autres épreuves

qu'ils ont pratiqucíes leur en donnent le droit . lis fe trou–

vent aux

f~tes

&

aux nóees des grands, ou ils entrene

en t:bantant "des vers en l'hnnnenr d' Al y

&

de fes

"fi¡,;

hs y prennent part aux fefl ins

&

aux da01es jufqu':i tom–

ber dans des exci:s, qué leurs difciples ne maoquent

p~s

éie fa1re paUer pour des

extaf~s:

leur regle n'ell foudée

gue fur

d~s

tradftions .

·

' On donne auffi en Afrique \e nom de

Morabien

aux

mahom'étáns qui fom profeffion de fefence

~

de fainte–

ré :

lis vivent

3~peu- pres

comme les P.hil ofophes payens

ou eomme nos he:)nites : le peuple les révere eurcme–

ment,

&

en

q'uq~qucfois

tiré de lenr folitude pour les

ineme fur ¡e

trod~ne.

Marmol

d,

/'

4fri'f.u"t.

· MORAILLE,

C.

f.

(Mar/chal . )

inflrr1ment que les

M aréchaux nteueut ati ne1. des cbevaux · pour

~es

faire

tenir tranquilles pendant qu'on les ferre ou· qu'on les fai–

gne

&c.

f7oyt'l:.

'h01

PI,

d<

M4rlc.

Mo At LLE

(f. f.

(f7trrtri<. )

efpece de tenailles de

fer

'a

l'n[age de's Ye,rriers 1 qui l'emploien.t

a

tirer

&

alon–

~er

le cylindrc de verre avant

'lu~

de 1ouvm .

·

·

MOR

MOR i\!LLER,

1,

v.rrr,

c'efr l'a!onger avec lamo–

rai\Je.

Voyn

V ERRER IE.

MO~AILLON,

f.

m.

(

S.rrur.ri

,.)

morceau de

for

plat, dont la

longu~ur

la

l~rgeur ,

&

l'épar!leu r va •

riet]t, fe\

o~

les places auxque\les o n le deflinc; il fert

1

fermer les cofres forts, les porres ,

&

e.

a

vec les cade.

r¡ats. A' une des extrémités efl un reil daos lequcl paffe

no

lafreret poor l'attacher ;

:i

l'aotre bout il y a un trou

qblong ponr recevoir la tete du crampon dans laquellc

on place \'anfe du cadenat.

MOR A INE,

e

f.

(M.!~i,rlri,.)

<!'efl la laine que

les Mégifti ers

&

les Chamji[eurs ont faic tomber avec

la ch•ut de deffus les peaux de m? UIOIJS

&

de brebii

mortes de maladie: on appelle auffi cettc laine

mauris,

mor~f,

snortín, mortain,

&

plur~f .

Les laines

moraiw<r

Coot du noml>re de celles que l'ar–

ticle

1

r.

du reglement du

30

Mars

170::>,

déf"''d aat

ouvriers

Cfl

bas au métier , fe

fervir dans les ouvrages

de leur profeffion .

Voya.

L_.,t NE.

MORA LE ,

f.

f. (

Scre11e< Jo

miJ'urJ)

c'e(l la fcien–

ce qui noos pre[crit une fage conJuite,

&

les

m

oyen;

d'y c,onfarmer nos aéiions .

S'il ' fied bien

!

des créatures raiionnables d'appliquer

Ieurs fJcoltés aux chofes au xquel\es elles f"on t deflinées,

1~

M oral<

efl la oropre feienee de> ho.nme; ; paree que

c'efl une connoiffance généralernent proportionnée

a

leur

cap~

cité namrelle,

&

d'ou dépend leur plus grand in–

t ér~t .

Elle porte done avec elle les preuves de

Con

prix;.

&

fi

que!qu'un a befoin qu'oa rai[onne beauo:oup pour

!'en COn\'3inere, c'ef} un efprit trOp gité pour etre

U•

me(\~

par le raifqnnement.

J'avoue qu'on ne peut

pa~

trairer

h

Moralt

¡>ar des ar·

gumens dé111onflratifs ,

&

j'cn fais deu

¡e

ou trois raifoo¡

principales .

1°.

le défaut de

li~nes.

N ous n'avons pas

de marques (enfibles, qui

repré fe~tent

aux yeux les idée'>

mora/a;

nous n'avons que des mots

po~r

les exprimcr: or

quoiqoe C<S OlOtS reflent les mtmes quand ils fOflt écritS

t

cependant les idées q11'ils fignifient, peu••ent varior dans

le m eme homme;

&

il efl fort rare qu'elle; ne foient

pas différentes, en différentes perfonnes .

2

°.

les idées

Yl'•r<~la

Cont communément plus eompofées que

celle~

des figures employées dans les mathémarique1. ll

arri~

y

e

de-1~

qu11 le¡ noms des idées

moral

u,

ont une figni–

fication plus incertaine ;

&

de plus, que l'cfpri t ne pcut

retenir aii"ément des combinaifons précifes' pour exami·

ner les rapports

&

les difconvenances des chofes .

3°.

\'in·

térét humain ; ceue paffion

fi

trompeufe, s'oppofe

~

la

dc!mon!l ration des vérités

mor•les ;

car ¡¡ e n vraiffem–

bl~ble q~e

"les bo"mmes vouloient s'appliquer

a

la re–

ct,erehe de ces vérités, felon 13 méme métlrode

&

a

vec

la mcm . indifférence qu'i(s eherch"nt les vérités m thé•

maciqncs, ils les trouveroient avec la

m~me

facj\"té.

L a fcience des mreurs peut etre

~cquife

JU[qu'a

un

certain degré d'évidence, par tous ceux qui veulcnt fai•

re ufoge de leur rai!i>U, qans quclque état qn'ils fe trou–

Vef1C. L:expérienee la plus cornmuoe de la vie,

&

un

peu de r't fiéxiop fur

foi-m~tne

&e

[ur les objets qui nous

ClfV ironnen¡ de toutes parts ; fuffifent pour fourn ir aux

perfonn es les plus f¡mples, les idées généra\es de cectains

devoirs , fans lefquds la fociété ne fauroit

[e

maintenir.

En

effet, les gens les moins c'clairés , montreot par leurs

difcours

&

par leur conduite, qu'ils ont

d~s

idécs affe%

droites en m atiere de

qoral<,

quoiqu'ils ne

p~iffeot

pas

tOÜJours les bien développer, ni exprimer nettement tout

ce qu'ils fentent; mais ceux qui ont plus de péC\étration,

doivent erre eapables

d'ae~uérir

d'une

mani

ere diflioéle,

íoutes ios lumieres done ils ont befoln

po.ur

fe conduire.

11 n'efl pas quertion daos la

Morlll<

de c

onnoltre l'ef·

(cncc

r~elle

4es [ubflances, il ne faut que

comp~rer

avec

foin certaioes relations que l'on

con~oit

entre les aéifoni

hJmai¡ies

&

·u(\e certaine regle. La vérité

&.

la certitu·

de des difcours de

>porale,

efr conriderée indépendaro·

mcnt de

la vie des hommcs ,

&

de l'exifreoce que le¡;

vertus dont ils rraitent,

cim·

aéiuellement dans le monde.

L es Offiees de "C icéron· ne (out pas moins conformes

3

(a

vérité, quoiqu'il n'y ait prefque perfonne qui

en

pra•

tique exaéiement les maximes,

&

qui

re~

le

la vie fur le

modele' d'un homme de 'bien, re! que C ieéron nous l'a

dspeint daos cet

ouyr~ge

. S'il efl vrai. dans la

fpéc~Jia·

tion, q[\e le meurtre mérrte la mort, 1!

le fera

p~refl le'

t~ent ~

l'égard de !0\lte aé\ion réelle, conforme

a

cette

idée de meurtre.

L es difficulrés qui embarraCfem quelquefois en matic-o

re de

moral<,

ne viennem pas tant de l'obfcouri1é qu'on

trouve dans les preceptes; que daos ecrtaines circonfla n–

ces particulieres, qui en rcndent l'oppheation

d."ffi.eile;

tnais ces circonflances

partieuli~res

ne proovent pa pl us

l'lncertitude du preccpte, qúe la peiae qu'on a

d'~p'pli-

·

c¡uer