M A I
M"ISOSS DES GRECS, (
Architu. grlq.)
Les
t11ni·
fonJ
dn
Gru.r
dom nous voulon po.rler, c'cft -3 -dm::
)f'!O
palnts
des grands
&
des
gens riches
~
brilloient par
le goOt de
l'archt~eCture,
les Oatoes ,
&
les pcimures
dom ils éroiem arnés. Ces
t?~túfon.r
n'avoiem
poim de
"'el1ibulcs comme ce11cs
d~s
Ro:nains, mais de la prc–
mi~rc p~nc
on
tr:Jverfoit
un
plífage
oU d'un c6té
étoien.t
]es écuru:s,
&
de l'amre la loge du portier, avec quel–
quc-s
logemel'}s
de domdliques. Ce paffage conduifoit
i
u ue grande porte, d'oii l'on entroit daos une
~nleric
fou–
t~nue
par. de,s colonnes
:we~
des portiques.
Ccu~
gate–
rle menn!t a
des
apparrernens
oU
les meres d.c famill e
t:-ava.illoicnt en broderie , en tapiffcrie,
ó;
am res ouvra–
KCS,
avec
leurs femmes ou leurs nmies. L e
principal de
c es
app:~nemens
fe
nomtnoir
tbala~pus,
&
l'autrc qui
]ui écoü oppofé,
aNti-ehalarnJis.
Amour des
poniques
il
y
3VOit d·3utres chambrcs
~
des gardes·robes
deniné~s
aux uf3gcs domefliqucs.
A ceue psrrie de In maifon éwit joime une nutre par–
t ic plus gr:mdt:,
&
décorée de galciies fpaeieufes, dont
)!;!S
quatre_
p ortiqQes
étoient d'égale hauteur . Cene p:trtie
de la
maijon
avoir de grandt:s fslles
quarrées,
ft
valles
qu'el)es pouvoie11t contl:!nir, fans
~tre cmbarratJ~es~
qua,..
tre lits de to.b\e
3.
trois fiéges , avee la place fuffi!lnte
pour le .
fervice
1 l:t mufique
&
les
j~ux.
C'étoit
darlS
c es Etlles que fe
faiCoient
l~s
fellins oU l'on Hlir que les
fcmmcs n'écoicnt poim ad mifes
~
table avcc les hommes.
1\
droir~
&
3
~auche
étoient d
1
a4rrcs petits b5.dmens
dégagés ,
comenau~
des chambres ornées
&
commodes,
tiniquemept denínées pour recevoir les
étmng~rs
avea
!efquels on cm retenoit les droits d'hofpit:llité. Les érr:tn–
gers pouvoicnJ vivre dans ceuc partie de la.
maifon
en
pllrticulier
&
en liberté. Les
pav~s
de tous les apparte–
lnens étoient de mqf:ú'que ou de marqueterie . Teile$
é toieot les
maifons da Grus
,
que les R omsins imíte–
rellt ,
&
qu'its porterent au
plus
haut
point
de ma–
~nifice11<:e . Vo)'c~
M
,o\
t
so N s
de
l'anciennc
R ome,
(D.].)
M
A
ISO~
DORÉE,
la,
(
Antit[. rom . )
C'cO ninfi qu'ou
n ommoit par
ex~cllence
le palais de N éron .
JI
fuffi.r¡
pour en donncr une idée
1
de dire que
c'~toit
un
~ditl
ce
d~coré
de trois gnleries
1
chacunc de demi-lieue de
Jon~uaur,
dorées d'un bout B Pnutre. Les t'.llles, les
chnmbres
&
les murnilles
dtoi~m
enrichics d'or, de pfer–
i:es précieufes,
&
de
n:~ére
de perlas
par
com pnNimcns
l
:wec des planchers mobiles
&
tournoyans
1
incrurlés d
1
or
&
d' ivoire
1
4ui pouvolent chang13r
de pluCit:urs
faces,
&
verfer des
fteur~
&
des p:trfums fur les
convives.
N é–
ron appella lui-mCme ce- patais
dumrlm aurtJam , cujus
11111ta
laxita.J
1
ut
p~,;i~Hs
trlpfices mi/liR•·ias haluret . In
cteterh
partibHs~
ctmtla auro lita, diflinlfll"gemmis unio–
n re.,u¡ue
~01Jc.his;
~r.mtcamationeJ laqruatcc t.abrtlis
~Úur
neis verfatifibus,
tl&
ftor(JS
1
fiflula:is,
&
tmgucnfa
d~-
fuper
[par&eren~ur.
1
D omicien ne voulut ricn céder
a
N i!
r.ondans Ces fol·
les
dépeof<s: du·moins P lutarquc ay>ni décr'I 1
0
doru·
re
rooJpWenft=
du
c:tpitc..lc ,
aJOUte
qu'oo
Cera
bit:n
au·
fre,ncnt furr-ris
fi
on viem
:l
confjJércr les r.akries, les
b:lliliqucs , les b:tins . ou les ferra\ls des coucubines de
D omiden.
En etfct
c'éroit une cñofe bien
étonnamc,
qu'un Jemple
l;
fuperbe
.&
rJ
ric\Joment orné que cel ui
du
capjtolc,
ne
pad\t
ricn.~~n.
co mpnr ifon
d~une
partie
<ju
pal'lis d' un Ccul
cmpcrcúr~
(D.
J.
MAISON MILJT .-\ I RE DU
Ror
1
c::'cfl en Frnnae les
compngnies
de~
gardcs-du-cor.p!oi,
les
gendarme do la
garde, les chcvaux-16gers,
&,
le me>ofqqct>ires .
<!>
y
ajoute
auffi
ordinairement les grenadiefiS 3 cheval, qui
campent en campa)jnc :i-c6té des gardes-du-corps
i
mafs
ils ne fom pas du corps de la
1)1aijon du roi.
L es com–
paguies forrheÍlt la cavalerie de la
maiflm drt
r<'f.
Elle "'
a
pour infamelib le régirnent des
gardes
fran<;mfe~,
&
celui des ga rdes fuifi'es.
Voyet.
GARDEs~nu-CORPS,
GENOARMEs• 1 CuEvAt!X·¡.Ée-p<S,
MousQUEr"I·
RES\ &c.l
M"ISON,
~
Comm.)
lieu
do corr<:Cponoonoe qua les
gros négocians érnbliflem quelqnefoi'S duns diverfes· \• il–
lcs de
gr4nd
commerce, pour 'la facilité
&
sóreré de
leur
n~g-oce.
On dit en ce
leos
qu"un marchand ou
banqUter rélídam dans une ville,
eient matfou
d1os
une
autre, lorfqu'il a dans cene deroier.e une
mnifo.w
l,ou-ée
en fou nom , oU
il
tiene un faacur ou afTocié pour ac–
~ceptcr.
&
payer les leures-de-change qu'il tire fur eux,
vendre achcter en fon nom des mnrchandifes, &e. l?iu–
fieurs gr:os banqoiers oo !légocians de. L y<?n '·
Borde1.ux1
&c. tiennent de ces
mm{uns
dans les prmc1pales vtlles:
du royautne ,
&
mame
che'l. l'étranger qui
a
fon tour
eq a P.armi
nous.
/JitlitJnnaiu
tk
~omm.
(G}
·
Tome IX.
M A I
M.:\ISO N AGE,
r.
m.
(]:.rifpr::á. )
term ufitó
dans
quelqt~~!i cout~Jmes,
pour ex primer le.., bois de tu·
taie
q~e
l'on coupe pour coofiruirc des b3.timens .
V
oye~
la eoutume d'
~'\nj0\1
1
art.
497·
(A)
MAITABIROTINE,
1..11.. (
Glogr.
)
rivic' e
de
1'Amtríque fc:ptentriooale
1
dans le Canada. Plulieurs
natit\os
fauva~es
voifincs de h b.1ye de H udron
1
defcc::n–
dent ceue ríviere,
&
:tpport:nt les plus bclles pelleterics
du Canada.
(D .
7.
~
M A ITRE, (
flijl.
mod.)
riere que l'on donne
i1
plo·
(ieurs officiers qui ont qllelque comman:::!ement , quel–
qne pouvoir d'ordonner,
&
orcmicremcm: a
u'(
chef., des
ordres
de
chcvalcries,
Clu'on
appelle
gr.ur:ls· maitrn.
A infi nous dirons
gra11d-maitu
de M althe , de S. La–
"L:tre, de la
To~fon
d•or,
d~s Franl!-ma~llnS.
i11aitre, cbez les
Romait~.r
;
ils oot donné ce nom
a
plufieurs o ffi ces. Le
maier~
du pcuple
magijler populi
1
c'étoit le diélateur. Le
maitr~
de! la ca\',\lcrie,
magijler
equitttm
,
c'étoit le eolonel géntral de la cavalc::ric: :
dans les
~rmées
il étoit le prem1er offider aprh le di–
éhteur . Sous les
dernfers
emperc:nrs
~1
y
eut des
maítru
d'mfanterie,
magijlri pedieum;
m 1itre du cens ..
magifl<r
unfá.s
1
o ffi c:ier qni n'avoit ri.::n
d!;!S
fonét ioos du cenrellr
ou fitbcenfeur,
eomm~
le
lllHn
fembl~
t"indiqucr, mais
qui étoit
la.
meme
chofe
que
le::
pra:po/itus f t"Jtmentario–
rttm. M aítre de la mi/ice
étnit un nfficicr dans le bas
empire, cre!:é
a
ce:
qu~
l'on prétcnd pu D iocletien ;
il
avoit l'infpc:aion
&
le gou\
1
ernc::mcnt de toutcs les for–
ces de terre,
3VI!C
une 3Ut0riré
f~mb13ble 3~peu~pres
3.
ct:lle qu'ont
cu
les connérnbks en France . On
cr~a
d'abord deux de ces officiers, l'un pour l'mfamerie,
&
l
1
autrc: pour la c!!.valeril!. M ais Conílnnrin réun1t
ce~
deut offices en un feu l . C e
nom
dev im
enfuite
com–
mun
a
tOus les généraut co chef, dom le n,)mbre
s~aug
menca
ñ
proportion des provinacs ou gouvcrnc!mens oU
ils commandoicm.
O
o en
cr~a
un pour le Ponr, uo
ponr la Thracc, un pour le Levant,
&
un pour 1
1
11ly–
ri~;
op les
arpella
cnfuilc
comius,
<?omres,
&
clari.b"'imi .
L cur
autorité n'écoit
qu'unc
branch~;:
de
celle
du prefcc
du prc!toire , qui par lii devine un officier purcmem chargé
du civil.
lltfaítre da arma
dans l'cmpire grec,
magifl~r
arrAo–
rum,
étoit un officicr Qu un contróleur
fubordo!ln~ ~u
maiere
de la miliae.
Mt~ít"r-c
des
offi ces,
m:2gijlcr o!ficio.,..Nm ;
it
avoit l'in–
tcndance de tous les offi ces de la aour. On l'appellolt
m:zgiflcr o.fficii pala:i1:1i ,
ou fi mplemem
magijler;
fa char–
~e
S
9
appelloit
m agijleria.
Ce
maítre
des offices étoir :\
la cour
des
empereurs
d
1
0ccident le me!me que le curo–
palate
a
la cour des empercurs d
1
0ric:o t .
ft1aitre efo ar»Jqiria;
c'étoit un officier qui avoit
lt~
foitl
ou l'infpc8-ion des armes on
~npQiries
de fa tllaje–
(lé.
v.,...
ARMES
&
A R~I OIRIES,
llfaítre
h
arts,
cclui qui n pris le prcmicr dcgr<! daos
la plup:1rt des uni\'erfirés, ou le
Cecond
daus cc:lles d'An–
glctc:rrc, les afPiraus ntétam admis aux gardes co An–
gletl~rre
qu
1
aprC:s
fep~
aus d'étudc:s. Aurrofois, dans
~'uni
vcrficé de Paris , le
degré
de
maitre
e.s
arts
étoit
dooné
par le reéteur ,
a
la fulte d'unc th cfe de Philofophie que
le candiJar fourenoit :1u
bour
de fon cours. Cet ordre
ert maimcÍlam
changé;
les c:tndidac-, qui afpirem
au
de –
gré de
mai1re
es
art.f ,
AprC<i
leurs deuJ ans deo Philo–
foph ic , doivent fubir deu:r ctamens; un devsnt lettr na–
tion , l'aurro devant qmure exnminaceurs tirés des quatre
n:uions. & le chaocelit:r ou fous-chancelier di:! N ocrc–
.bamo, t>u celui de
S:time~Geoevteve.
S'ils
fum
u ou–
vés cap:1bles " le chancelier ou
fous~chancelier
lellr donno
le bonnet Qe
maflr#
es
a,.ts .
&
l'uuiverfité lenr en f:lit
etpédic[l
d~s
lettres .
Voyet.
B AcHELIER, DoCT.EUR.
.A1arttte
·d~ ~/rlmotJi~
en
.\n~ leterrc: ,
etl un officier
qui fur inllituó par le rf'li Jacqul!s prernier, pour faire
une reception plus folemnelte
&
plus h norable
~hlX
am–
haffnd~urs
&
:lUX
~rmn~ers
de qualité, qu'it préfl:!nte 3
fa ma;uHé . L:1 marque de
fa. ch:uge
ctl une chaioe d
1
or,
av.ecune médaille qui porte 6
1
un c6té l'embl&me de! la
paix avec la deYifo du roi J acqucs,
&
au rcvers 1
1
cm–
b1Cme
de la guerro, avec ces mots
D 1eu.
eft
mon dFotD.
Cet offioe doic
drro
rempli par une perfoune capable, &
qul poüede les langues. 11 efl JOujoors de t<rvice
a
la
cour,
&
il
a fous lui un maitre-affiítant ou dépu[é
qu~
remplii
0.
place Sous le bon· plaiiir
dn
rni.
l1
y
a
auffi
un troicieme o_fficier appellé
,.,_,a~lthal
Je clrl.mo11ie,
donr–
lcs fonaions font de recev.oir & de portl.'r les ordrcs: du
maiere des
~lrlmoniu
ou
do
f'on dépucé p{)ur ce qui
con–
cerne: leurs foitélions , mais
q.uine peut ríen faire
f:~ns
leur· commnndement . Cene charge e(l
a
la. nomination
du
ro<.
Voyn
MARÉCHAL .
y
y y
y~
Maí-