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710

M A I

Cependaot le

"'";'

qaoiqu'e!lemiellement néceffai e

a

la vie de 1ant de peuples, ell f"J<I

l des

•=cidens.

11

ne

mürit dans pluGeurs

lieux

de 1' .4\.mérique

qu~

vers

la

6 n

de Seprembre, de

Glrle

que fouvent

le5

pluit:s q

ui

·vien–

nenr alors le pourrHfent fur dge,

&

les

oifea.ux

le man–

gcnt qnlnd

il

en

rendre.

lt

eO vrai que

1:1 oatu

re

l'a

rc–

YCtn d'une peau épaHfc qui le garantir

lon~ -tems

conrre

la

pluíc; mais les oifeaux do n< il en ditlicile de fe pa–

rer , en dévorent une g rande quantité 3.-tr:lVers cene pe2.•1 •

On connoit en Amér ique trois ou quatre forr<:s de:

1n•u:

celui de Virginie pouífe fes

ti~es

3.

la haureur de

fept ou huir piés ;

cetui

de la nouvelle Ang lererrc:

s~éle­

ve moins;

il

y

en a encore de plus bas

~o

a

v~nc;am

daos

le pays.

L es Amtricains plantent le

mai·,

depuis Mnrs jufqu'en

J

uin. L es

J

ndiens

f~uva~es

qui ne connoitfent rien de

notre divilion dr-année

p:1r

mois , fa guidem pour la fe–

m aille de cette planee fur le rems oñ certains :ubres de

, leurs comrées commenccnt

a

bourgconner,

ou fur

1;¡

'Venuc

de certains poilfons daos leors rivieres.

La • maniere de plamer

lo bll! d'lode, pra<iquée par

les Anglois en Amérique , en de former des filloos égaux

daos

cauce 1'étendue d'un

cha1np

3

enviran cinq

ou fix

piés de diOance, de htb0urer en-tra

vers

d'autre.s

fill ons

:i

la

m

eme di!lance .

&

de femer la graine daos les en–

droí!S o ií

les filloos fe croifont

&

[e

rencomrent. lis

couvrenr de terre. la íemaille avec la beche, ou bico an

forman

e

avec

la

charrde

un

3Utre

fili an

par-derriere, qui

renvcrfe la terre par·deffus . Quand les mauvaifcs herbes

.commcncenr

a

fairc du tort

au

blé d'JnJe , ils tabourent

d e

nouvc:au

le rerrein oU

elles fe

rrouvenc ,

les

coupenr,

les dé<ruifcnr,

&

favorifent puiffamment

la végétation

par ces di

vers

Jabours

o

C 'd t,

pone le dice en paffam, ceue belle méthode du

]abour::tge du

m aú,

employée dcpuis

long-tetns par les

A nglois

d'

Amérique, que

M.

Tulla adoptée,

&

a appli

quée de nos

jours avec tant de Cueces

a

13

cul!ure

du blé.

D 'abord que

la

ti~c

du

mai"t

a

:1cquis quclquc force ,

les C'..l ltiv.ueurs

la

r..mrieoncnL

par

de

la

terre qu'ils

amon–

celem

ro ut autuur,

&

conr:nnenr

de

l'ér~yer

a!nfi

Jufqu':l

ce

quocl le

air pouffé des épis; alors

ils

augme-ntenc

le

petit

cOteau

&

l'élevent dtlvantage, enfuite its n'y

tou –

chent plus jufqu':l la récolte. Les Jndiens, pou r animcr

ces mor

re~

de tcrre íhns lefq uelles le

mau

c!l fcmé,

y

mettcnt deux ou rrois

poifTons dn genre qn'iJs

appellent

aloof;

ce poiffon échauffe , engraiffe

&

fenilife ce pe1i1

rerrre au

point

de lui f:tirc produire le

double. Les

An–

gtois oor got1té

cet_te

pr:uique des lndiens daos lcurs

é–

tabliffcmens oií le poi!Ton ne coOle

~ue

le tran(porr. lis

y

emploien¡ , avec un Cueces admirable, des <l!<es

&

des

tripes de m erlus.

L es efoaces qui om é<é labourés

a

deffein de dé<ruire

les

rnauv:~ifes

berbes,

ne

fo a.a

pas perdus.

On

y

cuhh:e

des févt.·rolles qui,

croifl3nt

avec

le

m .,u,

s'auachl!nr

:l

fes riges &

y

rn.uvcnt

llll

appui. D aos

Jc-

milieu qui eO.

vuidc, on

y

met

de~

pompii'J1H

quj vienncnt

a

men•eille,

ou

bien :tpri:s

le

dernier labour, on

y

fe::

me

des

graines

de

D"'lVCt

qu~on

recueille en abondance pour l'hiver quaud

la m <>iffon du blé d' lnde e!l faite.

L orfquc. le

mau

en mílr, il s'agi< d'en profiter. Les

uns dépoutllenl íur le; champ la tige de Con grain; les

3lltres meuenc les

éprs en borres ,

&

les pendent dans

quelq

1es

eudroits ponr les confer<-er

tQuc

l'hiver: mais

une des lUdlleures tnéthodes en de les coucher fur ter–

re,

qu'on couvre de moues, d<: gazon,

&

dt.!

terreau

par-rlclfus. L es Indiens avifés

001

ceue pratique,

&

s'en

trou vcnt forc

b•e11.

Le principal ufage du

mai>

en de le r6duire en fa–

rine pnur les

befoins: voici comme

les

Indiens qui ne

connoiOenc

pas nocc:e art de m uudre s'y prennent. lis

rneu~nr

lc:ur

mau

fur une plaque ch:mde, fans néantnoins

le bríl ler. A pri:s l'avo i• ainli grillé, ils

le pilcnt dans

leurs Inortiers

&

le fafTent.

lis tieoncnt cene farine daos

des

fJcs

pour leurs proviljons,

&

Pemportenr quand ils

v oyagem pour

la m aoger en rou1e

&

en faire des

gi –

teaux.

Le

mau

bien

moulu

donne

une farifte qui féparée du

fon c!l <res-bboche,

&

fai l du tres-bun pain de la boone

bou1llie a

ve

e du lai1 ,

&

de bon pnddmgs:

Les médecins du Mexique compofcnt avec le blé

d'Jnde des liHtnnes

:i

Jeurs malades

&

ccue rdée n'efi

pornr m:1u vaífe , car ce grain a

bcauc~up

de rapport avec

J'or_ge.

On fai< que

ce

blé en

<ri:s-agréable aux beOiaux

&

2 la volaille'

_&

qu'il fcn merveilleufement

a

l'cngraií–

fe.r.

O n

en

fa!t aulli

one liqucur

vineure,

&

on

en di–

P.•lle

u~

efpm :udem. J:es 4méricains oe tiren!

r~·

léu-

M A I

lcment p:uti du g11·n, m.a::; encare de tome 13 pl:lnte :

ils

fend~nt

le:.

ti..:.~

qu¡nJ elles fonr

l~che

.. , le, u illent

en p1olieors

fi lln1cn , donr

il

font

de~

ps•l"er..

di.!S

c nrbeilles de diri"ércfUt

tOrmes

&

grJndcur . D r

Jus,

cene

ti~e

daos

fJ.

fr:t.icheau, cft plt'ine

d•un

fue dont

on

f.-tit

un lira;> auffi

d

l'JX

que e tui du fuere m me:

o n n'a point cncorc

eiT:sy~

ti

ce fuere fe

cryflalli(t..oroir

1nais roures

lt.""Ci apparences

~' y

trOl\YCnt . Enfin

le

I114J;

fcrr aux lndien ·

i

pluficurs

autres

uf:tt{_cS,

donr les cu–

ricn

trouveront le

d~.tsil

d!H)

t'bi{lnlr~

du llf&IIJ

de

Garc•la!fo de lo Véga. /.

f/1/f.

c. tx.

&

dan,

la

¿,_

fcription

da Inda

orcidentnlo

de ] ean de L net.

/.V/f.

c.

;;;.

(D .

."f.)

M Ai~,

e

Diete

&

Mal . mi.J. )

'VOJ<'<.

BLE DE T u R.–

Q_

lE,

&

rortie/t

F

~

R INE

&

F

ARISEU X .

1'v1A

1

SO

,

C.

f.

(

Archiullure.)

dn latín

m an/io ,

demc:ure; c'efi

IJO

b3.riment defiiné pour

l'habitatioo

des

hommes,

&

confine en un ou

plufi~urs corp~·dt:-logis.

MAJSON RO'/A l.E, tOUt chiteau 3V(:C

re);

<(~p~ndan­

ces, appnrtenatu au

Roi,

cornmc

celui

de Vcrl3.itlcs ,

Marli,

Saint- Germ'lio-eu-Laye, Fontaine-blC1lu,

Choili ,

Chombor,

Compie~ne

&

autres .

M .•\ISO S- DE-VILLE'

'VOV~Z

HóTEL.-DE-VILLE.

MAISON DE PLA ISASCE,

ell un

b:hin·'t~llC

a

l.t

cam–

pagne, qui ell plutÓl delliné an

plaifir

qu'au proti1 de

celui qní le oofTedc. On l'appelle en quclquc endroit

de Fr:mcc

caffin~,

en Provc:nce

baflid~ ,

en lr:tlie

Vi(lta ,

en

Efpa~ne

&

en Ponu(lal

'{rtinta.

C'en ce que les La–

tíos no mtnent

vil/a ,

&

Vitruve

ted~I p(~uáo-u)·balt~

.

MAl SON

R

UST JQIJE. On appelle ainfi mus les blti•

mens qui co m pofent une

f~qne

ou

une métaicie.

MAISON,

( Hi/1. mod.)

fe dit de• perf<mue

&

de•

domefl iques qui compofe:o t

la

maifon

d'nn prince oq

d'un

pardculier.

f7oy~z

FA!rri11LLE,

DoME'iTJQUE.

MAl

SON n E-V ILLE, efl tlll

licu oll .,'arfcmnlent

le¡

officiers

&

les mag1flrats d'unc

~il le ,

p" u'

y

déliDérer

des affuires qui co ncernent les l01s

&

la pohce.

f/oye::.

SA

1-LE

&

HóTEL-DE-VJLLE.

MArSON, fe dir

auffi

d'un couvent, d'un monaflere.

f/oy_n

CouvENT.

Ce

chef d'ordre <!tan< de

m,zi(on>

dépendamcs de fa

fiJiation,

on a

ordonoé la réfurme de plutieors

maifo'u

reli?Ínt(n .

M

A

1

SON,

fe dir e

ncore d'une raee noble, d'nnc: fui

te

de perfonnes

illufir.es

venues de la meme

lbuchc.

f/oyez.

G ÉNFALOG

IE.

MAJSON,

en

ter

me

d'

A/lrol.,(i~

..

ell une douz.ieme

p:urie

do ciel .

f'oyr~

J:?oDFCATE\fOR!E .

o

MAISONS

de

l'nnci~nnl'

R omc,

(

/IJZL•(·

r

om.

)

en

l:ltlo

áom:u

mor

qui fe prend d'ordioaire

~our

r.on

!es .

~ortcs

de

tna.ifcms,

magnifiques

ou

non

1

ma111 _q

m '

'

~ot~c:

le

plus

fouveor

un

hQtel

d~

gr,,J fetj,tuur

&

1~

pilla

u

des

pri»c~J,

rant en dehors qu'cn.

dedau~:

7'c(l:,

p~r

cxem–

ple, le no m que d onne Virg1le au pala!S de D1don.

Al domtu

interior rl'gali [plendida lttXII.

La ville de Rome ne fut qu'un ama< de cabanncs

&

de ch:\Umiercc;

fans en e1 cepter le palais mCmc de Ro–

mulus,

ju[qu'a~

tem• qu'elle fu< brO léc par les G2ulois .

Ce

défafi-re

lui dcviot avant3geux, en ce- qu'elle

fUE

re–

b!ltie d'une maniere un peu plus folide, quoiquc

f..>rt

irré~ulicre.

JI

paroit

mc!me

que jufqu'a

l'arrivée

Jc

Pyr–

rhus en ltalie

les

mai[o11s

de

cette ville De forenr

cou–

verres que de'

plaoches

ou

de ·bardeaux; les Ro mains nc

coonoiffoient point le plitre dont oc ne

fe

fcrt p:ts en–

core 3 préfem daos la plus 'gran

de pa

nic de

l'lt~hc.

lls

emplo yoienl plu.s communémen<

da.ns

leurs éd16ces. la

brique que l• p1erre,

&

pour

les

l'atfo

ns

~

les cnduus,

la chaux avec le fable, ou avec une cerca111e terrc rouge

qui

cfi tnujours d'ufage

dan~

ce

pays:-13;

mais

ils avoient

le fecret de fa ire un ' morder qui devcnoit plus d(lr que

la pierre m éme, comme il parolt par

les fouilles de>

ruines de leurs édifices.

Ce fUl du <ems de Marius

~

de Sylla, qu'nn com–

menc;a d'embellir R o me de m2g nifiques ba<imens;

JUf–

ques-13

les

Romaios

s'en éroieot peu foucié , s':tppli–

qunnt

a'

des cl¡ofes plus grandes

&

plu~

néceffaires; ce

oe fut me me que vers l'ao

r8o

de la fondation de ceue

ville, que les ccnfeurs Flaccus

~

A

~binus ~ommence­

rem de faire paver les n¡es. L ucms-Craffus

1

ora1eur fat

le

premier qui décora le frontif¡>ice de fa

m,zi{on

de douze

colonnes de marbre grec. Peu

d~

lems

apr~s.

M,.

Scau–

ru~,

gendrc

de

~ylla,

en 6t

vemr une

prodh~reofe

qu:tn–

Jité. qu'il cmploya

a

la con!lrualon de la fuperbc

m'!tfo ...

qu' il bhit fur le mom-1-alatin. Si ce qo' Augufle d11 cft

vrai, qu'il avoit trouvé Rome

batie

de b_riq_ues,

&

qu'il,.

la lai!foit

revt!Uc

de marbre, oo pourroll ¡uger par ce

pro-