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M A I
Cependaot le
"'";'
qaoiqu'e!lemiellement néceffai e
a
la vie de 1ant de peuples, ell f"J<I
l des
•=cidens.
11
ne
mürit dans pluGeurs
lieux
de 1' .4\.mérique
qu~
vers
la
6 n
de Seprembre, de
Glrle
que fouvent
le5
pluit:s qui
·vien–
nenr alors le pourrHfent fur dge,
&
les
oifea.uxle man–
gcnt qnlnd
il
en
rendre.
lt
eO vrai que
1:1 oature
l'a
rc–
YCtn d'une peau épaHfc qui le garantir
lon~ -tems
conrre
la
pluíc; mais les oifeaux do n< il en ditlicile de fe pa–
rer , en dévorent une g rande quantité 3.-tr:lVers cene pe2.•1 •
On connoit en Amér ique trois ou quatre forr<:s de:
1n•u:
celui de Virginie pouífe fes
ti~es
3.
la haureur de
fept ou huir piés ;
cetui
de la nouvelle Ang lererrc:
s~éle
ve moins;
il
y
en a encore de plus bas
~o
a
v~nc;am
daos
le pays.
L es Amtricains plantent le
mai·,
depuis Mnrs jufqu'en
J
uin. L es
J
ndiens
f~uva~es
qui ne connoitfent rien de
notre divilion dr-année
p:1r
mois , fa guidem pour la fe–
m aille de cette planee fur le rems oñ certains :ubres de
, leurs comrées commenccnt
a
bourgconner,
ou fur
1;¡
'Venuc
de certains poilfons daos leors rivieres.
La • maniere de plamer
lo bll! d'lode, pra<iquée par
les Anglois en Amérique , en de former des filloos égaux
daos
cauce 1'étendue d'un
cha1np
3
enviran cinq
ou fix
piés de diOance, de htb0urer en-tra
vers
d'autre.s
fill ons
:i
la
m
eme di!lance .
&
de femer la graine daos les en–
droí!S o ií
les filloos fe croifont
&
[e
rencomrent. lis
couvrenr de terre. la íemaille avec la beche, ou bico an
forman
e
avec
la
charrde
un
3Utre
fili an
par-derriere, qui
renvcrfe la terre par·deffus . Quand les mauvaifcs herbes
.commcncenr
a
fairc du tort
au
blé d'JnJe , ils tabourent
d e
nouvc:au
le rerrein oU
elles fe
rrouvenc ,
les
coupenr,
les dé<ruifcnr,
&
favorifent puiffamment
la végétation
par ces di
vers
Jabours
o
C 'd t,
pone le dice en paffam, ceue belle méthode du
]abour::tge du
m aú,
employée dcpuis
long-tetns par les
A nglois
d'
Amérique, que
M.
Tulla adoptée,
&
a appli
quée de nos
jours avec tant de Cueces
a
13
cul!ure
du blé.
D 'abord que
la
ti~c
du
mai"t
a
:1cquis quclquc force ,
les C'..l ltiv.ueurs
la
r..mrieoncnL
par
de
la
terre qu'ils
amon–
celem
ro ut autuur,
&
conr:nnenr
de
l'ér~yer
a!nfi
Jufqu':l
ce
quocl le
air pouffé des épis; alors
ils
augme-ntenc
le
petit
cOteau
&
l'élevent dtlvantage, enfuite its n'y
tou –
chent plus jufqu':l la récolte. Les Jndiens, pou r animcr
ces mor
re~
de tcrre íhns lefq uelles le
mau
c!l fcmé,
y
mettcnt deux ou rrois
poifTons dn genre qn'iJs
appellent
aloof;
ce poiffon échauffe , engraiffe
&
fenilife ce pe1i1
rerrre au
point
de lui f:tirc produire le
double. Les
An–
gtois oor got1té
cet_te
pr:uique des lndiens daos lcurs
é–
tabliffcmens oií le poi!Ton ne coOle
~ue
le tran(porr. lis
y
emploien¡ , avec un Cueces admirable, des <l!<es
&
des
tripes de m erlus.
L es efoaces qui om é<é labourés
a
deffein de dé<ruire
les
rnauv:~ifes
berbes,
ne
fo a.a
pas perdus.
On
y
cuhh:e
des févt.·rolles qui,
croifl3nt
avec
le
m .,u,
s'auachl!nr
:l
fes riges &
y
rn.uvcnt
llll
appui. D aos
Jc-
milieu qui eO.
vuidc, on
y
met
de~
pompii'J1H
quj vienncnt
a
men•eille,
ou
bien :tpri:s
le
dernier labour, on
y
fe::
me
des
graines
de
D"'lVCt
qu~on
recueille en abondance pour l'hiver quaud
la m <>iffon du blé d' lnde e!l faite.
L orfquc. le
mau
en mílr, il s'agi< d'en profiter. Les
uns dépoutllenl íur le; champ la tige de Con grain; les
3lltres meuenc les
éprs en borres ,
&
les pendent dans
quelq
1es
eudroits ponr les confer<-er
tQuc
l'hiver: mais
une des lUdlleures tnéthodes en de les coucher fur ter–
re,
qu'on couvre de moues, d<: gazon,
&
dt.!
terreau
par-rlclfus. L es Indiens avifés
001
ceue pratique,
&
s'en
trou vcnt forc
b•e11.
Le principal ufage du
mai>
en de le r6duire en fa–
rine pnur les
befoins: voici comme
les
Indiens qui ne
connoiOenc
pas nocc:e art de m uudre s'y prennent. lis
rneu~nr
lc:ur
mau
fur une plaque ch:mde, fans néantnoins
le bríl ler. A pri:s l'avo i• ainli grillé, ils
le pilcnt dans
leurs Inortiers
&
le fafTent.
lis tieoncnt cene farine daos
des
fJcs
pour leurs proviljons,
&
Pemportenr quand ils
v oyagem pour
la m aoger en rou1e
&
en faire des
gi –
teaux.
Le
mau
bien
moulu
donne
une farifte qui féparée du
fon c!l <res-bboche,
&
fai l du tres-bun pain de la boone
bou1llie a
ve
e du lai1 ,
&
de bon pnddmgs:
Les médecins du Mexique compofcnt avec le blé
d'Jnde des liHtnnes
:i
Jeurs malades
&
ccue rdée n'efi
pornr m:1u vaífe , car ce grain a
bcauc~up
de rapport avec
J'or_ge.
On fai< que
ce
blé en
<ri:s-agréable aux beOiaux
&
2 la volaille'
_&
qu'il fcn merveilleufement
a
l'cngraií–
fe.r.
O n
en
fa!t aulli
one liqucur
vineure,
&
on
en di–
P.•lle
u~
efpm :udem. J:es 4méricains oe tiren!
r~·
léu-
M A I
lcment p:uti du g11·n, m.a::; encare de tome 13 pl:lnte :
ils
fend~nt
le:.
ti..:.~
qu¡nJ elles fonr
l~che
.. , le, u illent
en p1olieors
fi lln1cn , donr
il
font
de~
ps•l"er..
di.!S
c nrbeilles de diri"ércfUt
tOrmes
&
grJndcur . D r
Jus,
cene
ti~e
daos
fJ.
fr:t.icheau, cft plt'ine
d•un
fue dont
on
f.-tit
un lira;> auffi
d
l'JX
que e tui du fuere m me:
o n n'a point cncorc
eiT:sy~
ti
ce fuere fe
cryflalli(t..oroir
1nais roures
lt.""Ci apparences
~' y
trOl\YCnt . Enfin
le
I114J;
fcrr aux lndien ·
i
pluficurs
autres
uf:tt{_cS,
donr les cu–
ricn
trouveront le
d~.tsil
d!H)
t'bi{lnlr~
du llf&IIJ
de
Garc•la!fo de lo Véga. /.
f/1/f.
c. tx.
&
dan,
la
¿,_
fcription
da Inda
orcidentnlo
de ] ean de L net.
/.V/f.
c.
;;;.
(D .
."f.)
M Ai~,
e
Diete
&
Mal . mi.J. )
'VOJ<'<.
BLE DE T u R.–
Q_
lE,
&
rortie/t
F
~
R INE
&
F
ARISEU X .
1'v1A
1
SO
,
C.
f.
(
Archiullure.)
dn latín
m an/io ,
demc:ure; c'efi
IJO
b3.riment defiiné pour
l'habitatioo
des
hommes,
&
confine en un ou
plufi~urs corp~·dt:-logis.
MAJSON RO'/A l.E, tOUt chiteau 3V(:C
re);
<(~p~ndan
ces, appnrtenatu au
Roi,
cornmc
celui
de Vcrl3.itlcs ,
Marli,
Saint- Germ'lio-eu-Laye, Fontaine-blC1lu,
Choili ,
Chombor,
Compie~ne
&
autres .
M .•\ISO S- DE-VILLE'
'VOV~Z
HóTEL.-DE-VILLE.
MAISON DE PLA ISASCE,
ell un
b:hin·'t~llC
a
l.t
cam–
pagne, qui ell plutÓl delliné an
plaifir
qu'au proti1 de
celui qní le oofTedc. On l'appelle en quclquc endroit
de Fr:mcc
caffin~,
en Provc:nce
baflid~ ,
en lr:tlie
Vi(lta ,
en
Efpa~ne
&
en Ponu(lal
'{rtinta.
C'en ce que les La–
tíos no mtnent
vil/a ,
&
Vitruve
ted~I p(~uáo-u)·balt~
.
MAl SON
R
UST JQIJE. On appelle ainfi mus les blti•
mens qui co m pofent une
f~qne
ou
une métaicie.
MAISON,
( Hi/1. mod.)
fe dit de• perf<mue
&
de•
domefl iques qui compofe:o t
la
maifon
d'nn prince oq
d'un
pardculier.
f7oy~z
FA!rri11LLE,
DoME'iTJQUE.
MAl
SON n E-V ILLE, efl tlll
licu oll .,'arfcmnlent
le¡
officiers
&
les mag1flrats d'unc
~il le ,
p" u'
y
déliDérer
des affuires qui co ncernent les l01s
&
la pohce.
f/oye::.
SA
1-LE
&
HóTEL-DE-VJLLE.
MArSON, fe dir
auffi
d'un couvent, d'un monaflere.
f/oy_n
CouvENT.
Ce
chef d'ordre <!tan< de
m,zi(on>
dépendamcs de fa
fiJiation,
on a
ordonoé la réfurme de plutieors
maifo'u
reli?Ínt(n .
M
A
1
SON,
fe dir encore d'une raee noble, d'nnc: fui
te
de perfonnes
illufir.esvenues de la meme
lbuchc.
f/oyez.
G ÉNFALOG
IE.MAJSON,
en
ter
me
d'
A/lrol.,(i~
..
ell une douz.ieme
p:urie
do ciel .
f'oyr~
J:?oDFCATE\fOR!E .
o
MAISONS
de
l'nnci~nnl'
R omc,
(
/IJZL•(·
r
om.)
en
l:ltlo
áom:u
•
mor
qui fe prend d'ordioaire
~our
r.on!es .
~ortcs
de
tna.ifcms,
magnifiques
ou
non
1
ma111 _q
m ''
~ot~c:
le
plus
fouveor
un
hQtel
d~
gr,,J fetj,tuur
&
1~
pilla
u
des
pri»c~J,
rant en dehors qu'cn.
dedau~:
7'c(l:,
p~r
cxem–
ple, le no m que d onne Virg1le au pala!S de D1don.
Al domtu
interior rl'gali [plendida lttXII.
La ville de Rome ne fut qu'un ama< de cabanncs
&
de ch:\Umiercc;
fans en e1 cepter le palais mCmc de Ro–
mulus,
ju[qu'a~
tem• qu'elle fu< brO léc par les G2ulois .
Ce
défafi-re
lui dcviot avant3geux, en ce- qu'elle
fUE
re–
b!ltie d'une maniere un peu plus folide, quoiquc
f..>rt
irré~ulicre.
JI
paroit
mc!me
que jufqu'a
l'arrivée
Jc
Pyr–
rhus en ltalie
les
mai[o11s
de
cette ville De forenr
cou–
verres que de'
plaoches
ou
de ·bardeaux; les Ro mains nc
coonoiffoient point le plitre dont oc ne
fe
fcrt p:ts en–
core 3 préfem daos la plus 'gran
de panic de
l'lt~hc.
lls
emplo yoienl plu.s communémen<
da.nsleurs éd16ces. la
brique que l• p1erre,
&
pour
les
l'atfons
~
les cnduus,
la chaux avec le fable, ou avec une cerca111e terrc rouge
qui
cfi tnujours d'ufage
dan~
ce
pays:-13;
mais
ils avoient
le fecret de fa ire un ' morder qui devcnoit plus d(lr que
la pierre m éme, comme il parolt par
les fouilles de>
ruines de leurs édifices.
Ce fUl du <ems de Marius
~
de Sylla, qu'nn com–
menc;a d'embellir R o me de m2g nifiques ba<imens;
JUf–
ques-13
les
Romaios
s'en éroieot peu foucié , s':tppli–
qunnt
a'
des cl¡ofes plus grandes
&
plu~
néceffaires; ce
oe fut me me que vers l'ao
r8o
de la fondation de ceue
ville, que les ccnfeurs Flaccus
~
A
~binus ~ommence
rem de faire paver les n¡es. L ucms-Craffus
1
ora1eur fat
le
premier qui décora le frontif¡>ice de fa
m,zi{on
de douze
colonnes de marbre grec. Peu
d~
lems
apr~s.
M,.
Scau–
ru~,
gendrc
de
~ylla,
en 6t
vemr une
prodh~reofe
qu:tn–
Jité. qu'il cmploya
a
la con!lrualon de la fuperbc
m'!tfo ...
qu' il bhit fur le mom-1-alatin. Si ce qo' Augufle d11 cft
vrai, qu'il avoit trouvé Rome
batie
de b_riq_ues,
&
qu'il,.
la lai!foit
revt!Uc
de marbre, oo pourroll ¡uger par ce
pro-