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MA I

On leur

~ccorda

auffi l'extmption de totelle

&.

cura–

telle de la t>ille perronnelle daos les ville• raillables . de

guet

&

de gardc dans toutes les viltes, du fervice da

b•n

&.

orriere-ban, du logemem de< gens de gucrrc,

&.

autres

r hargts

&

contributions,

m~

me des droits de

ca–

rif qui le levcnt dan

les villes abonnées

&

de oarois

dans

tOUC\!S

les villes pour les

denr~es

'de leurs pro–

vifion~.

On lc:ur donna 111 connoi03.nce avec les c!chevios de

l'cxécmion du

rc!~lement

de

1669

conccroam les m:mu–

faaures,

&

de toutes les 3utres tn3tiercs doac Jes

mnire

&.

échcvins avoicnt connu jufqu'31Órs .

11

fut auffi crU en m.:mc tems des offices d'afler–

feurs de

mairn.,

&

par édit du mois de Mai

1702.,

on

lcur donna des )iemen3ns,

&

par un amre

édic

du mo1s

de Décct)1brc

170Ó,

il

fut

créé des

mairu

&

Iieurcnans

ahcrnatifs

&:

triennaur.

Dan• plufieurs endroits tous ces officcs furcnt levés

par les provinces, villes

&

commuunutés,

&

r~unis

aux

corp$ de vil!e.

11

fut

m~mc

permis aux Ceigneurs de les acquérir

foit

p()ur tes

réonir, ou pour

les

fairc exercer.

'

Tous ces oOices fure¡u daos la Cuire rupprimés.

On

commen~a

por fuppri¡ner en r

708

les lieurenans

de.

maira

alt~rnadfs

&

triennaux;

&

en

1714

on Cup–

pnma tous les offices de

maire

&

de lieutcnant qni re–

lloicnt

il

vendre.

En

1717

oq

rupprima tous les offices de

mair<,

lieu–

tenaot

&

·a.~eiJeqr,

3

l'ex~eption

des provinces

otl

ces

~ffice~

écou:nt

~nis

aux états ,

&

il

fm ordonné

qu'a

1

avemr les éleét1on$

des

tnaire(

&

aucres ofijcier¡¡:

m•1-

nicipaux, Ce feroient en la m

eme

forme qu'elles Ce fJi–

foJ<nt r.vant la création des offices fupprimés.

Ces

~ffices

de

-t,naire

el"! titrc forem rétablis en 1722.,

&

fuppnrnés

~111C fc:~nde

fois en

17~4,

¡\

t•ex~eption

de

qn~lques

l1cux ou 1ls

furen~ confervé~;

mais

dcpnl~,

par édlt de

1733,

ces offices ont encore été rérablis dans

to.ufe

Jes yi1lc_s,

&

réunis

au c:orps des

villcs,

lcfquclle~

éllfent un

ma1re 1

comme

ell~s

faifoient avnnt ces créa-

tions d'offices.

·

Snr In

j\trifdiaion des

mair~

&

échevins ,

t"">'~:t

Pa[quier, L nyrcau,

&

att~

mo11

EcHEVtN

&

ECHE·

Vl>IAGE.

(A)

J

YlAIRE

J,

Lo~dru,

(J-/i/1.

d'An~l .)

premier

m~gi­

fl.ra,

c de la ville

de

Londres,

&

qui c::n a Je gouvernemcnr

CIVIl.

S•

charge en fort cpnlidérnblc.

11

en

cl¡oifi t<>llS

les

an.~

du <:orp$ des vinp;t-li '\ :1ldermans pnr les citoycns

le .2.9

d~

Scptembre;

&

fl

cmre dans

l'cxercice de

fo11

eiTlploi le

19

O~obre

fuivant .

Son

~urorité

s'éreqd non-fculement fur 1:1 cité

&

pnrtic

des f:mbourgs, mais auffi fur la TamiCe, dont il fut dé–

ciaré

t;

.conrcrvatcur p.r H enri V!

l.

jurifdié}ion rur

ceu~

nv1cre

~omrpence

depnis

le pont de

S

tones jufqu';i

l'eqlbouchure de Medway.

11

efl le premier

ju~e

de

L <?nd¡cs •.

&

a le pouvoir de citcr

&

q'tl)lprifanJ¡er .

11

a 'qus

IUI d\!

grans

&

de petirs officiers. O o llli

donnc

pour

f.1

lable millc livres ncrling par ao; pour fes phi–

firs, une meute de chiens entreteone, 4

le privilege de

chalfrr daos les rrois provinces de J\4iddlefct ,

~urrex

&

Surrey. Le JOUr du couronnemcnt du roi,

il

fhit

l'of~

fice de

_&r~nd ~c~an[an.

Une chofe remarquqble, c'dl

qu~

lorlqnc

jacqq~s

(.

fue

invité

il

venir prcndre pof–

feffion de la couronue

t

Je

lorá-maire

figna le premitr

ade

qui eq fut

t3it ;

avant les p.1irs du roy:mme. Enfin,

le

lorá-m¡ irc

eíl commaod3nt en chef des milices de la

v il!e

~e -!--~nd~ts,

le mteur des orphelin.s,

&

a une

~our

pour mamtenir

les

lo!~,

pri vileges

&.

fmncltifcs de la

\'ille. Je

l'appelle toujours

lord-mairt,

quoiqu'il oc foit

point pair

du

royaume; mais on lui donnc; ce titrc pnr

polifelle. C'cn par

1~

grande charte que la vill" de Lon–

dres n le drmt d'élire un

mair~:

il

efi vmi qQe Charles

1

l.

~

Jacques

lJ.

révoquerent ce privilege; mai

il a

~~~

r~tabli

par le roi

Guill~ume,

&.

confirmé par un

nélc

du earlomeHt.

(D.

'J.)

MAtRE,

dltroit

J,,

(

Gt•.r·)

détroit qui efl nu-dclil

de

la terre del Fuego, entre laquelle dl le conrincnt de

I'Amérique,

&.

le détroit de Magellan au Cud.

Ce

dé–

troit

efl ainll

non1mé de Jacques le Maire

1

fameux pi–

Jote hollandois, qul le découvrit le premier

l'an r61

Nous avons la rekuion de

fon

expédidon d:ms

le rc–

cueil des voyages de )'1\mérlque ,

imprimé~

a

AmCler–

dam en 1622

iw-folio;

mnis tes détroits de

1~

M aire

&

de Magellan Cont devenus inuliii'S aut navigateurs

¡

car

depuis qu'on Cait que la terrc de Feu, del Fuego,

en

entre ces dcux détroirs

&

In mer

1

on faic le tour pour

éviter les

longueurs

&

les da.ngers dLt vent comraire,

des courans

1

&.

du

voifin~ge

des terres .

(D. '}.)

M~

1R,E, (

']t~ri[pmd.)

figuifie la

dignill

ou

[o11élio!1

¡le

ma~re.

M A I

Jl.fa,

rit foneitrt,

c'efi

la

haífe-Jufiice qui

apputieot

lUX

m

aire

&

échcvins.

IYlairie

dt fTa,u,

c'écoic la

di~nné

de m:J.ire du pallis.

Alairit

perpluu/1~,

c'ell

la fouélion d'un anairc

en

ti–

tre d'oflic.e.

Jl1.lirt~

rcyale'

en

le

litre que

l'on donnc

l

pluCieurs:

jurifdiélions royales;

mairie

&

prcvl>té paroiffem fyno–

nymes, on

{e

fert de l'uo ou de !'nutre, fuivant

J'ufil–

ge du Iieu.

f!1airil

fo~~~euria/e,

Cfl llOC

jutliC"C

de feigneur qu j

:1

litre de

t7}atrtt

ou

prevOté.

1/oy~:.. ú-dev~nt

MAJ·

R.E.

(lf)

M A IS,

(B9t<n.)

&

plus communément en frlnc;ois

Mt

áe

Turq1~ie,

paree

qu~onc

bonne pa.nie de la Turquie

s'en nourrit .

P•Y•"- BLF:

DE TURQUIE .

C'efl

le

[rumcntum

turú~um,

frum tJJINm

ináienm

,

tritit:tttn indicttm

de nos

Botaoifits.

¡lf,Ji.s , mnit., m4ys,

comme on voudra l'écrire, elt 1c nom qu'on donue en

Amérique

a

ce genre de plamc, H utilc

&

fi

curieufe.

Ses racincs fQnr nornbreuiCs ,

dures,

tibreuf'es , blan–

chcs

&

menut!S.

Sa

ti~e

en

comme cclle d'un rofeau,

roidc, folide, remplie

d'uo~

moCil

e

fon~ucnfe,

bhm–

chc, fuccult!nte, d'nne fa\•Cur donce

&

fucréc qunnd

elle efi verte, forr noucnfc, t)a.u(e de cinq ou .lix piés,

de la grorreur d'un pouc-:,

qu~Iquef,liS

de coukur de

P"urpre , plus épaitfe

il

fa p3rtÍc inférjcurc

qu'il

fa par–

tic fupérieurc.

Ses feuillcs ront Cemblables

~

cellcs d'un rofcau, lon–

g

u

es

d'unc coudée

&

plus, larges de trpis Ou quatre

pouces , veioées, un peu rudes en 1eurs bords. Elles

portent des pannicules

!lU

fommcr de la

d~e,

tongut:s

9c:

nenf pQuccs,

gr~les,

ép!rfcs, fouvem en grand nombre,

qnclqnefois p:1rragées en qnin-z.e, vingt, ou

m~mc

trente

épis penché<, port3nt des fteurs

fié

riles

~ fépar~<~

¡le

In

gr:1ine ou

dn

fruit.

Les fteurs Cont re¡nblables

a

celles du fcigle, fans pé–

tale~ ,

compof¿es de

quelquL'S

~\amines, cfutrgé~~ d~

fDin–

mers chancelans

~

renfennt!'cs dans

\lll

c¡¡\icc: t:Jncóc

elles fom bl:mches , ta.ntót J:lunes,

qudqucfo1~

p\lrpqd–

nes, fclon

que

le

fruit ou les

épis

qui poncm

les gr:Ji–

nes, font co1orés; mais elles

n~

laifi"em point de fruits

apri:s elles.

Le< fruits Con

e

Céparés des flcurs,

&

nailreot en for–

me d'épis d!.!S nrends de la rige; chaque rige en pone

tr·,i~

ou qumre,

placé~

altcrnativcmcnt,

lon~s, gro~,

cy–

lindriq es, envelopp6s éuoit::mcnt de

plulieurs

ft:uillets

ou tuniqqes membranel1fes , qui fervcnt comme de gai–

ncs,' Pe

leur

fommet

il

fort

de

Ion~

tilets,

qui

fon c

a~tachés

chacuo

i

un eq>_bryon de

gr~ine,

&

dont ils l)llt

la coulenr ,

Les Jtraines

font

notT\breufes, gro-tres comme un P.ois,

nues,

fan~

Ctre enveloppées

dan~

un

follicnle

1

h(fcs,

arrondies

a

leur fuperficie,

~ngule11Ct:s

du c(HC qu'Liles

font atJachées au

poin~on,

cions lequcl elles font eqch_3f–

fées. On trouve dans les

!ndes jurques

:l

c¡uarrc

Oll

cinq cens grains fur un mCme 6pi ,

trCs-fcrr~S;,

ra.ngés

fur

hu,it

ou dix

rangs,

&

quclqucfnis

fur douze ; ces

grains fom de ditférentes couleurs, t1nr6t blancs

1

t:tm6t

J:lunes, taotOr purpurins

1

unt{),t

brnus uu

rouges,

re~l­

plis cepcndant d'unc moclle farineu(e. blanche,

&

d'tl–

ne

r~veur

plus ogréable

&

plns douce que celle des nu-

tres

grain~.

·

Cctte plante qui vient natucellement

d~n~

1

1 ;\

mérique

re

trouve dans pr.efqllc tomes le conrrées de ceue parde

du monde,

d~od

elle a éré

rr:mfpon~e

en .l\frique

1

en

Afie

&

en Europc; mais e'

en

au

Ch11i

que

r~gnoienc

autrefois daos le jardín des Incas les plus beau!

matJ

du

monde.

Qnnnd cette plante

y

manquon,

on en fubfiituoit

a

f.1

place qui éroicnt formés d'or

&

d'argent, que Pact

:IVoit parfairemem bien

imité~,

ce qui mnrquoit la gran–

deur

&

la magq.ificetlCC de ces fouverains. Leurs champs

remplis de

ma11

Qont

les tiges , les

flcurs,

le.~ ~pis

1

&

les

pofntes étoicnt d'or,

&

le refie d'argent, le JPUt arrifie–

mem foudé enfcmble,

pr~fenwient

aut:ll1t de mcrveilles

que les liecles

:l

venir ne verront jamnis .

(D.'].)

M

A...

• (

Agrimii.J

c•en de

lOUICS

les

pl~!lt<S

cdle

dom la culmrc intC:rehc le plus de

tnd tldt",

pmlque mure

I'Amériqne, une partie de

!'Afie,

de I'Afriqlle

&

de la

Turquie ne vivent que

d~

mau.

On

en fe-me beauconp

daos que'tques pays chauds de I'Europe, comme en Efpa–

gn,e,

&

on deyroit le cultivcr en Fraoce plus qu'on

ne

f:1it.

L'épi

d~

mnis

donnc une plus grande quanriré. de graios

qu'aucun épi de blé. 11

y

a communémenr hua

ro.n~tcs

de grains

[ur

uu épi,

&

d~vantagc

li.

le terroir en.tovo–

rahle . Chaque rangée conuem au tnoms treme grams,

&

chacuo d'eux donne plus de farine qu'nucnn de

nus

gr:

l.Ín~

de froment .

Ccpea-