BOR
;', ..,
~-t-iI
qn'une déeouverte au{fi utile, non-reutement
" n'edt po:nt é,é pubtiée dans te tems méme OU cite
"
a
été
faite, mais qu'on
co.e
3ttcndu pour la reveodi–
" quer huit aos apres la publication de mon
ouvra~e?
"dira-t-on que Gatilée pouvoit avoir quelque "uron
" partieullere pour garder le filen ce peñdant quelque
" [ems? Daos ce cas,
iI
n'eCl. point de découvcnes quJon
" nc puiCre
contener
a
roo
au[eur " .. ..
L 'applieation de la cyc1o"idc aux horloges, toute a<l–
mirable qu'elle eft dans la théorie, n'a pas eu le [uc–
c es que M . Huyghel1s s'en étoit promi,; la di fficrulté
de tracer exaaement une telle eourbe
a
da
y
contri–
buer ; mais la
princip.lecauCe
d~pcnd
de ce qu'el le exi–
geoic que le pendule mt CuCpendu par un til
H~xible ;
or
ce til étoic CuCcepcible des elfets de
I'~umidicé
&
de la
fécherelfe;
&
d'ailleurs il ne pouvoic CuppoCér qu'unó
Je~tille
legere, qui parcqurant de grands ares, "prou–
VOlt une grande réfiflance de I'a;r, Ces rurfuces
ét.ntd'.u–
tant plus grandes, que les coips [nnt plns petit'. Or
cette lentille devenoit Cuj ette par ces r.'Cons
a
cauCer des
'Variations
a
l~horloge,
&
d'autant
plllS
que l:l force
l~O
trice, {bit le poids qui
entretiene
le
InOl1
vement de la
machine,
d~venoit
plus graqd, ce q Ji prodairoit des
frouemens . D 'aUlel"rs toute la th':orie de la cyelo"'dC
porroic Cur les oleillations du pendulc libre, c'eft-i-dire,
qui
f.ieCes oCcillations indépendam 'nent de I'a.:t;on réi–
térée d'un rouage. Or \ln td panrlule ne peuc rervir que
pendalle quelques heures
a
meCurer le tems;
&
lorCqu'il
eft appliqué
a
I"horlo~e,
Ces
oCcil1ation~
Cont troublées
par la prerlion Je I'échappemenr qui en <<ltreeient le
m ouvement; enCorre que, Celan la .1,Hure de l'écl1appe–
mene, c'eft-a-dire, qne Celon I'échoppemem ell ;\ repos
ou
¡,
recul, los orcillations Ce fone plu. vlte on plll,s
I~n
ten1cnt, comme nOllS
le
ferolls voir .
Auffi
a-e-on
ab,an–
donné depuis la cyelo"ide, qlli a oependant prodtiit une
grande perfeaion aux horloges
a
pcndl}les, ctell de nous
apprendre que les pelies aras de ceteles 'le difterenr pas
fenliblemeot des pecites poqions de cyelo...de; enCarte
qu'en fairane décrire au pendule de petits ares, les oteil–
lations en [eroicnt iCoehrones, quoique les ares d,,,,rits
par le pendule vinlfent
a
augmenrer ou
a
diminucr par
le char1gement de la force mo"trice.
Le doa eur
Ho.A
fll~
le premier en
A
n.~lceerre
qui 5!
uCage des peli!s ares; ce qui donna la
fodlit~
de (aire
en
m~me
tems urage des lentilles peCantes. Le Iieur
el.!–
."mt ,
horloger de L ondres, fit da\1S le meme !ems
dc~
pendules qui ' décrivoient de perits ares avec des lentil–
les peCantes. Ce prinoipe a été fuivi depuis ce tem' por
[Ous les horlogers ql\i ont
aim~
¡¡
faire d.' bonnes ma–
chines . ' M
o
le Bao
¡¡
París;
o
été un des premiers. qui
en
ait fait uCage ;
il
5t meme des leneilles peram eovh
~on
1'0
a
60 livres; c'e[l le
ltI~m
eCy[lem.e qu'a Cuivi de
nos jours
M.
Rivai .
On peut juger de la perfeaion ou on a pocté la
con~
(lruaian
&
I'e,écution des pendules aflrunomiques, par-o
ce qu'e1les étoiem lorlque HurghenS les imagina. Les
premiers horloges
it
pendule qn furene faites Cur ces prín–
cipes alloient 30 heures avec un poids de fix Iivres, dont
h
deCcentc éloit
ae
cinq piés ;
&
je vie"s d'-en rerminer
uue qui
vá
un an avec un poids qui pefe deux Iivres.•
&
dont la deCcente eft de cinq piés .
An rdie celte perfeqion que l'
Horlogerie
a acquiCe
n'a
rien
changé aux principes, méme dcpuis cent :ms;
ainfi le pendule
en
encore le meilleur régnlatcur
de5~
horlogés , qu'ón
nOlnmc
auffi
p~ndule¡)
&
le blllancier
gouverné p.r le Cpi,'al el! le melllcur ré-gulateur des.
molltre~.
JuCques
a
Hnyghens
I'Horlogerie
pouvoit "'tre conli–
d~rée
COlnlne
un
art
m¿chanique
qui
n'exigeoic
que
de
la
main d'ceuvre; ma's I'application qn'il tit de la
Géo–
métrie
&
de la
M
échanique ponr res découverees, ont
faít de cet art une fcience 00 la main-d'reuvre n'etl
plus que I'acoeffoire,
&
doOl la partie principale efl la
Ihéorie du mouvement des corps qlli comprend ce que
la
Géométrie, le c.lcul, la Mé chanique
&
10
Phyfique
ont de plus Cublime.
..
La grande précilion avce laquelle le pendule
divi~e
le !ems, facilita
&
donná I¡eu
it
de bonnes obCerva!ions ; ,
ce qui tit appliquer Cles nouvelles di vilions aux
m.chi.–
nes qui meCurem le tems . On div.¡ra donc la
24"
pat–
t ie du jour, c'eH-a-dire l'heure, en 60 p:utics, qu"on.
appelle
minute! .
La minute en 60 por,ies que I'on nom–
me
[uonda,
.&
la Ceconde en 60 parties que 1'011 nom–
me
ti"'ceJ,
&
ainfi de (ilite
o
Aiol; la révolution jour–
naliere du [oleil d'abord diviCée en
24
parties , l'eH main–
tenant en
864«'
Cecoodes q e I'on pout compter.
00
eommen~a
de faire d'apres ces divifioD>, dos hor–
log~
ou pendules qui marquareut les minutes
&
Cecon-.
Tome
/7Ulo
d~s;
pour cet effe! on dl[po!"a ces machines de manie–
re que tandis que
la
roue qlli porte I'aip;uille des heu–
res, fait un tOUr eu
J
2.
heures,
une aBlrc: roue fuir un
tour par heure: celle-ci porte une
ai~\1ilIe
qui lnarque
les m inutes CUt un cerele du eadran qui
di
diviCé-en
60 parties égales, dOn! chaeune répond
i
une minute.
&
les 60 divifions :\ une heure. Enlin, pour faire mar–
quer les fecoodes, on diCpoCa la maehine de
m~niere
qu'unc de fes
rOucs
tit
un tour en une tninure: I'axe
de
c~tte
rOue
porte une
ai~uilte
quí
marque
les fecon–
des fur un eerele divi[é en 60 par!ies, dont
chacun~
répond
i
une reconde,
&
les 60
a
une minute; on a–
jouta de m(!me ces Cc)rtes de divi[;ons aux: montres.
Des que I'on fut ainli parvenn
¡¡
avoir de, maGhl–
nes propres
a
diviCer
&
:i
marquer c>;aaemcm les par–
ties du tem' , les artiltes H orlogcrs "naginerent
a
l'en–
vi ditférens méchaniCmes, comme los pendules
a
ré–
veil$, celles qui m.rquenr les quantiemes du mois, les
jours de la Celljaine, les années, les quantiemes
&
pha–
fes de la lllne, le lever
&
le cOlleher du Colcil, les an–
lIées bllfextiles,
&c.
Mais pnrmi tOllteS les additÍons
que I'on a fait!!, aux petldules
&
aux: montres,
iI
Y
ell
a' emr'autres deu, qlli [ont tres ·ingénieuCes
&
utiles: l:t
premiere el! la
r'pltition ,
ce~te
1nas:hin€?
roie
montre
ou
pmd.ul.,
au moyen de laquelle on Caie les heures
&
les qua¡
ts
a
tous les momens du jour Oll de
h
nuir.
La lecende en I'invemion des pendllles
&
des m0'l!res
a
¡'lltaeifln.
f~our
conno'ltre le rnéritc de ces
ror[e~
d'ou–
vralles , il
f~lIt
Cavoir que les All(onomes om déeoll–
ven
'apres
bien
des
obCervations,
que les
révolurions
journafiúes du Coleil ne Ce fone pas toi! les Jours dans
le
m~me
,ems, c'eft-a ·dire, le tems eomptis depuis le
midi
d~i1l1
jaur
au fti;vaq[,
n'en
pas to Ujours
le
memc,
mai, qu' ll ell p.l"S grand dans certains jours de l'année,
&
plus court ell d'amres. Or le tems meCuré par le$
.pendules étane uniforme par Ca nature,
;1
arrive quc ces
machines ce peuvene Cuivre naturellcment les écares dll
Coleil. On a donc imaginé un méchaniCmc qui ell tel
que tandis que I'aíguille .des minutes de la pendule tour–
ne
d'uo
(llouvement uniforme, une
fecunde a.igllille des
minutes CUlt les variations d" Ctildl. Enfin, les plus
belles machines que
I'Hurl'gerie
ait proJui,es jl [ques
ici Com, leS
!p¡'. res mOTf'1Jfll1te!
&
les
plani[pherc!.
011
appelle
!pher~
m&IWllnte,
une
mac~ine
tellement
diCp,,(~e,
qu'elle indique
&
imite
iI
chaque mpment la
fitu.lión de.s
plane!e~
dRns le ciel, le líeu du CuleH, le
mouvement de la lune, les éclip(cs: en un mOl, elle
repréCente
e¡;t
petit le [yOemc de notre mOJIJe. Ainfi.
Celon le der.n;er íylleme
re~\1
par les Aflronnmes,
mi
place le Coleil au centre de cetr<; m,achine, qui -repréCen–
te
la Cphere du monde. Autour du (aleil, tOllt!le mer–
cure; enCuite fur un plus grand cercle on voit
"Vlm,!,
puis la !erre avec ra lune; apres e1le mar< ,
~nCuite
ju–
piter avec Ces qua!re Catelrtes,
&
enfin Lltllrnc
av.ec(es
c1nq Catellites ou petites lun«; chaque planete ert por–
tée par un eerele, concelltrique au Coleil; ce; diiféren.
eereles (ont mis en mouvement par des roues de
I'hor–
loge,
leCquelles COII! dchées dans I'imedcur de la ma–
chine. Chaque planeta employe
&
imit~
parfaitement
dans la machine le
tem~
de lá révolution que le.
A–
O,ranomes ont dércrminé; aioG mercure
toulne
aucour
du Coleíl en 88 jours, vénus en 224 JOurs 7 h·eures. la
terre en
36S
jours
r
hellres 49 minutes
12
Ceeondes.
La lune fai! Ca ré·yolution .utour
d~'
la terre en
2S1
jours
1'"
heures 44 minutes 3 Cecondes ; mars en un al\
321
jours
18
henres, j',piter en onze allS 3t6 lours,
&;
raturne en 29 alls 1
fí
jO'!tS 18 heures., La Cphere
mOllvame n'efl pas d'lIIvetltlon moderne, puiCque Ar–
chimede qui vivoit
il
y
a deux mille ans, en
a.v,)i~
com–
poCé
&
(ait une qui im.toie les m ouvemens des aftres
o
On a fail dans ces derarers tem'
plu
f\eurs fpheres mou–
vanees, lIIais la plus parfai!e dont on ait connoifIan–
c;e. en celle qui el! placée
a
VerCailles, Ia,quelle a été
calculée par
M:
Parremen"t,
&
ex
:écu.éepar d: Authiau
o
On a aurli compoCé· des pendules <tui marquent
&
in–
diquent le mouvemellf des planetes, I'om'ne le
f~it
la
Cphere; mals avec 'celte <litférellce, que dans les
ma–
chines qu'on nomm.e
plani[pheru
1
les révolu.ions des
planetes ibnt marquées Cur Utl meme plan. par des ou,
vermres faites au cadran Cous lequel
e')
u.rn~IH
les
roues.
qui repréCentent les mouvemens cél<fles.
On a ain" ¿nriehi
I'Horlogeríe
d'uf! grand t1p!l\bre
d'invemions qu'¡¡ [eroit trop long de raRpa!ter id; on
peut 'conCulter les ouvra!;es
d'I-f.rlogerie,
comme le trai–
ié
de M . Thiout, du P.
Alexandr~,
&
de le Paure'¡
ou trou vera Cur-tout dans le tivre de
NI.
Thiour
mI
gralld nombre de
ln¡1chines
t(es~in.~énieurelnent
iniagi–
nées ponr parvenir
a
cllécuter aiCément tou!es les par-
1
i
2.' "
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tles, •
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