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JV

E

L

o

G

E

la fimplicité de ces tems-la: , Le Roi" difent-elles, confidéram

doJJ?te.r-tJlm ,je t'1!11

.,

dottrai,

oéhoya au Pape de lcvcr "·. . .

.

.

,

.

.

L'Autcur prouve avcc la

me

me fac:hté, par le ratfonnement

&

par

1

Htfimre, les

maximes qui ont rapport

a

la jurilditl:ion eccléllafiique des E.vcques,

&

qui font une

partie

ti

~Jl.cntielle

de . nos

Liber~és.

Selon l'aveu d'un. des plus faints Pomifes ?e l'an–

cienne Eglde, les Eveques ne ttennent pas leur auronré du Pape, mms de Dteu me–

me: ils n'ont done pas befoin de recourir

a

u

S.

Siége pour condamner des erreurs,

ni,

a

plus forre raifon, pour des poinrs de difcipline. Ils ont droir de juger avanr le

Pape

&

apres le Pape; ce n'a été qu'a l'oceaúon de !'affaire de Jariféniu , en 16)o,

qu'ils fe íont adreffés a Rome avant que de prononcer eux-memcs. L'ulage des ap–

pellations

:m

Pape n'a jamais été re¡yu en Oricnt,

&

ne !'a été que fort tard en Oc–

ciclen t. L'Eveque de Rome n'ayant de jurifdié1ion immédiare que dam fon DiocHe,

ne peut excommunier ni nos Rois ni leurs Sujers, ni mettre le Royaumc en inrer–

dit. C'dl: par

les

Empcrcurs,

&

non par d'autres, que les premiers Conciles géné-

1·aux ont été convoqués; & le Pape mcmc n'y

a

pas toujours affifié, loit en perfon–

ne, foit par fes Légats. Ces; Conciles onr befoin d'etre aurorifés, non par l'approba–

tion du Pape, mai s p:1r la PuifTance féculicre, pour faire exécuter leurs lois. En

fin

c'eíl: aux Rois

a

convoquer les Concites de leur Nation

&

a

les difloudre. (1)

11

faut au reile, comme

M.

du Marfais l'obferve apres plufieurs Ecrivains, diíl:in–

guer .wec foin la Cour de Rome,

le

Pape,

&

le Saint-Siége: on doit toujours con–

fervcr !'uniré :wec cclui-ci, quoiqu'on puille defapprouver les fcntimens du Pape,

&

·

l'am-

(r) En fuivant les fauífes traces de M. du Marfais, r écri–

vatn de cet Eloge foutient,

que le

s libcrtés de I'Eglife

de Francc fe défendcnt en .tffur.mt franchemcnt, comme

jl

fai[ que

/,.s EvtqueJ

n'ont

pa

s befoi'! de rtco#rir

"."

S.

Siigt

/JoJllr

condamner des erreurs, que lis ont drolf de p•g!r

avant le

Pape

,

e!7'

apr~s

lt Pape,

C7

que ce n'a éte qu'

l'l

J'oc–

<Ajion de /'ajfairt dt 'Janfemus en

1650

qu·¡¡, f• (ont atlrtjfés

a

Romt, avant que de prononcer

,.U)t

mémts.

Toqt

cela

eft

faux,

&

ainfi le )Uge encorc le meme l'ere Serry dans

l'ap–

pendsx hijloma Ecclefi• GallicAIZ.,

ou il prouve que cette

Egbfe a rcconnu nvec l'umverfité de

Pan~

l"infaillibilité

du l'ontife Rornam, & fa

pmífan~c

fur tous les Concites

Generaux, dans cct

appendsx

on appon · des preuves le–

gitimes pour refurer les argumons de M. du Marfais. En

· voula'hr a1outer quelquc autre prcuve, dont r¡e fait p.s

uf.1ge le !'ere Serry , nous obfervons, que ce doae !Jo–

mmic:tin fe fondc en prernier heu dans le Concile national

d'Aries, de 1anncc

+}"

5

.•

auq¡Icl il fait fuccéder lfs Let·

tres de S. Avitus Eveque de Vienne, écrites au norn de

toutes les Eghfcs de

la

France, & le Concite de Tours

du 567. qui dans le canon XX. au nom de Iollles les Gau–

lcs écrit:

P.ltrts no

fin hoc

funpcr

~ufloiiltrun

1,

quod

Ro–

manorlf,m PontJficJI.m defini'Vit twftoruas.

11 s'-.tvance aprCs

a

rrnnfcrire les documens du IX. fiecle, & parml ceux,

ci une Lcttre d.H yncmor ;Hchcveque de Reims ,

á

Nico–

las

l.,

auquel Il efpofe les fenti,nens de toute

r.,

nation

avec ces parolcs .

Omne

s fjnes c

um

juruonbus

['imt~t

no•

Jiras eccltfias

flt-bdiras

effe

Ronu.rn,

o

Ponti/ffi,

0:

o

id

[Al-ua

fide, qu.t in. Ecclrjia

fnnptr

1.JJg

1lat

\!J'

D_om~no co~perantr

ftorrbit

,

nob11

eft

vtjlrt~.

11pojloltc.t

auéfontat1

obtdJendum,

&

¡¡

rapporle finalement d'anlres femblables

&

plus clam

documens du Sicele

>.JI.

& des fuivarr.; ¡ufqu·a notre age.

Or ponr ajoutcr quelquc nutre doé\nne donr ne parle

pas le Pere Serry dans cet

appendsx,

&

pour démontrcr

la dépcndance des Eveques des Gatúes du S. Siege, nous

commencerons par .. Hirenée un des plus doaes

&

anC\ens

Peres de

1'

Eghle. Lui, qm etoit é.l·eque de Lion, écou–

tons comme Il établit les

liberté~

de France p>r rapport

au S. Siége Romain:

ad !Janc Uclefiam

(

il parle de .la

Romaine

ad'IJ.

hu.

Lib. 3· c. 3·)

propttr pottlltlorms prw–

t~paliratrm

nectj[t eft otmum

convrm~t

Ecclrfi'!m,

hot

tfl

tos

'1"'

j11nt untliqut jidtles.

S. Cypnen bien Informe de

l'~utorité

qu·avOit S. Eihienne l'ape fur les Gaules, l"exonc

a

écnre'

&

a ordonner á ces hvéques' alin qu·ils dépo–

fent Maman Evcque d. Aries:

Fwctre

"oporw plr111jfimas

litteras tul coeplfcopos noflros in üalws (onflrt mos

.

.

,

dJrtguntur m

pro1nnciam,

(JJ'

ad

plelum

.Artlatt conJi.flmtrm

a

tt

lllttrff,,

~uibns

ab/lento ftfnrc.wn_o, tJlius in. locum tjils

fubj/it,.atur

(Epi!\. 6S.) Le Conole dA des rcmct fes

Canons ;I S. Sllveftre, afin que commc chef ti les Iranf–

mene aux .\Utres .E\'équcs:

pl~""t.a

_re

qt~i

"!nforts Di.t–

~ejts

unes, ptr rr pcujfimum omntbus mftmMrJ

(EptJl. Syno,i.

Conc. Arel.) S. "Lozunc décide en fH•eur de I"Eglife d·Ar–

)es la cpntrovctfe, qui s'a¡¡itoit entre celle-ci & I'Eglife

de Vienne:

jujJim11s pruipuam Epifcopus

.Artlattnjium ci–

vitaru tenuu authoritatem,

en fulminant de terribles pei–

nes

a

qui ei

l t ofé ne pas reccv01r

.Apof/olic< frdu fla–

tuta

(

Zo1.im.

Epi!\. 5·) S. Céleftin trmfmct une de fes

déliberations aux Evcqucs des Provinces de VIcnnc,

&

de

arbonne , dans laqueUc

il

eft declaré d·avoir été éle–

vé au fouverain degré afin que

qu~

coerantln flmt re[!–

cemlts,

1!9"

"fU<

obfor'Vandt< funt faneiamus

(Epi!\. ad Epifc.

VIcnn.

&

Narb. Prov.)

&

en vertu de fon pouvoir ,

il

fufpend l'Eveque d. Aries de toutes les fonaions de fon

miniftere

&

remet la caufe de rEvcque de Marfeille aux

Juges envoyés par !ni

m~me

(ibid.) Celtdonius

&

Pro–

jettus E\•eques dans les Gaules démis dans un Concile na–

tional o

u

prélidoit Hilaire d'Aries en

appell~nt

á

S. Leon;

&

quoiqu'Hilaire fe portar expreífement

a

Rome,

&

qu'II

tachat de défendre les refolunons de fon Concile, ayant

été cependant reconnues pour injuftes, dans le Conole Ro–

main con vo<¡ué p•r le Pape, les deux Evéques appellans

furent rérabhs;

&

comme Hilatre étoit partl fecreternent

de Rome, fans attendre la détermination de S. Leon,

&

fans prendre de lui les lenres de Communion , pour cet

cffet, S. Leon fe déclara de tui conferver I'Eveché coro–

me pa( grace,

pro Sedis

apoflolic~

pietAU,

m.tis

i~

le de–

dar,\ déchu de fes droits fur Jo Provmce de VIenne

&

lui fubl'utua Leontius Ev€que de Frcjus:

L,.nti11m hac di–

gnitatt '1Jo/um11s (/eeorari

(Epilt. 89. ad Epifc. Pro\•, Vienn.)

Ravennius autre Eveque d·Arles fucceífeur d.HII>Ire envo–

ya

un Pn!tre, & un Diacre

a

Rome, pour les bcfoin; de

fon Eglife,

&

ceux-ct au rctour poncreni les mftruaions

de S. Lcon qui dcvoient fe communiquer á tous les Eve–

chés des Gaules (Epi!\. I ro. ad Rav. Arclat.)

&

ainfi de

m.1in en main dans les

tcn1s

fncceffifs on trouve dans

l'hifloire Eccléfiaftique de France, de fembi.Lbles & tres–

¡lairs documens; deforte que le doé\e Pierre de Marca

qui n·en pas beaucoup favorable

á

la jurifdic1IOn Pap:Lle,

outre

la

J'rimauté fur toutc I'Eghfe, il accorcic JUftcment

au Ponllfe

Roma~n

le droit de Patriarche d'Occident,

&

il

écrit

r in majortlnu

111'/IIHm

caufis, in

ltgJbur [trtndll,

m rclatioutbur di/ctttltndis, ad conftr'Vandam

umr~,um

Ec–

tlt['.f

11111horittu

ill.l

parriarchica

'Vt,fabatur

(

concord.

Lib. 1, c. 8. n. 7·) Or avec quclle animofité n'écrit un

pas, que

ce

n·a été qst'

ii

l"occafio,.

de

l"ajf"airt de

')anfo–

nius, tn

I65o,

qu'ils ne

ft

Jont adrtj{IJ

ñ

Romt, a'Vnnt

9'"

de prononw·

eux

mémts

r

Sera- t-

il

poOible que 85.

hvéques de la France euífent figné la Lettre écnte au

Pape lnnoccnt X. afin qu'il condan:nát le; cinq propo–

fiuons de janfenius , fans qu' ils euífcnt premicremcnt

prononcé lcur fentence , s'1ls euífent trouvé cctte pr.ui–

quc d;ms leurs Jvl.tjeurs? ne fc¡-a-t·il pas pllitor évident ,

que la caure célebre de Janfenius' eft celle qui a fait ou–

blier a plufieurs

Fran~ois

la dépendance, qu' Ils doivcnt

au S. Siege,

&

que l'année r65o nous donne une Epo–

que non pas de recours, mais de leur aliénatlon des

dé–

crets du Pontife Ron¡am

?