ETA
le fer
&
l'étain
fe convertilTen t en petits globules ,
" qui creven t
&
font ex plorion comme de grenades ".
P oy ez la mir¡,éralogie de
Wallerius ,
tom o
l .
pago
) 46.
de la t radué/ton franfoiJe .
Si"
00
faie
U1l
allinge avee de
l'étain ,
du fcr,
&
de
l'arCeoic, on aura une compofi tio n blanche, dure, un
peu calTente, propre
a
faire des chandeliers, des boucles,
& c.
mais elle noircit
a
I'air, apres y avoir éeé
e~po
fée quel que tems .
L'/tain
s'attaehe extérieuremen t au fa
&
au cuivre
¡
c'ell (ur cecte propriété qu'elt fondée I'o pération d'éta–
mer.
f7oy . cet article ,
&
celu; de
F
E R -B L A N C .
L'étain
fa it uoe déconation vive ave e le nitre;
il
don–
De une tlamme tres - animée: par cett e opération il (e
réduit en une chau x abColue. Cinq pJ rt ics
d'étain
en
grenailles, me lées avec trois parties de foufre pulvéd Cé
&
miCes fur le feu, s'entlamment vivement,
&
I'étain
k
réd uit
e1l
une chaul! d'uue couleur de cendre;
ti
un
continu e la ca lcination, cette chau! deviene erune com–
me de la eerre d'ombre; ti nn l'expoCt! au fourneau de
reverbere, elle devient d'uo bl:lnc Cale ou jaun atre: eet–
te ehaux
d'/ta;n
fondue
3\'eC
du verre de pl omb
&
du
fable, forme un verre opaque d'un blaoc de lait, pro–
pre aux émaux:
&
a
faire la cou verte de la fa yeuce.
POYo lel articl.
&
F
A
Y
E
N
CE .
II elt tre s-diffi cile de réd llire la chaux de
I'étain ,
lorfqu'elle a été long-tems calci née. II Y a lieu de (on·
pc¡;onner qu'úne partie de ce métal a été détruite par la
calcination.
L'étain
(e dilfout, mais avec des dilféren'ces, dan s
tous les aeid es . 11
Ce
di(fout dans l'acide vitriol ique,
de la maoiere fu ivante : on met deux ou pluticurs par–
ties d'huile de vitriu l Cur une partie
d'/tain
dans un ma–
tras,
&'
on fait évaporer le mélange jufq o'a fiecité; on
reverCe de I'eau Cur le r¿ridu;
&
en doooant un degré
de chaleur convenable,
iI
fe met en ditTolution. Si
00
v erfe de I'alkali volatil ' dan s cene dilfo lution , il
Ct:
pré–
cipite une pondre blanche qui, felon Kunckel, montre
des vefl iges de 'mercure .
,
L'efprit de nitre dilIout
I' ü ain,
mais il faut qu'il ne
foi t poim trop co ncen.eré. Cette ditfolution clt d'uo
grand ufage pour la teinture en écarlate, parce qu'elle
exalte confidérablemen t la couleur de la cochenille,
&
produit la couleur écarlate, ou le ponceau: mais pour
réulfir iI faut que la dilfolut ion de
I'/tain
dans I'eau–
forte Ce faffe lentement, parce qu'il elt importaot de ne
pas lailfer dilfiper la partie mobil<: de I'acide nitreux qui
part lor(que la ditrolutioo Ce fait trop rapidement : rien
n'elt donc plus
a
propos que d'affoiblir le difTolvant.
L'/tain
dilfous dans I'eau régale, forme une malTe
v ifqueuCe' comnle de la glu, opale
&
blan cha tre. Quand
ce métal en al1ié avec du cuivre, la ditro llll ion dev ient
verd atre: mais pour que la dilfolution réulfi lfe
iI
fallt,
fuivant Calfius,
~ue
l'eau régale Coit compo(ée de par–
ties égales d'efprit de fel marin
&
d'acid e ll itreux, Oll,
, felon M . M argg raff, de huit parties d'eCprit de ni tre
&
cl'une partie de fel ammoniac: pour lors
iI
(e préeipite
une poudre griCe, qui efl de I'arfenic; Curq uoi I' on re–
marquera qo' il elt tres-d iffi ci le de Céparer eette [ubfl an –
ce de
I' /tain
par la voie (eche; il faut avóir recours
a
la voie humide .
Le vinaigre diflillé agit auffi Cur
l'tI,tain
mais diffi ci–
lement; I'alkali fixe dirrous daos I'eau, 'rattaque 10rC–
qu'il efl ep Iimaille.
V/tain
s'unit faci lement ave c le
foufre,
&
de cene u6ion
iI
en réCulte une marre flr i¿e
comme I'antimoine, fragile
&
difficile
ii
fon dre. 11 efl
diffous parfaitement par l'
hepar {ulphuris.
L'étain
s'amalgame tr es-bien avec le mercure,
&
fait
avec lu i une union parfaite: c'elt Cur cette propriété
qu'elt fondée I'opération d'étamer les glaces.
f7f)yn
J' artie/e
GLACES.
Pour faire le
beurre d'étain
ou
/tain corné,
on fait
un amalgame compoCé de parties égales
d'étain
&
de
mercure ; a une partie de eet amalgame, on joint trois
parties de fublim é corrofif, on diflille ce mélange: alors
l'acide' du Cel marin abandonne le mercurc pour s'uoir
avec
I'ét ain ,
&
le rend volatil. Cette Iiqueur répand
continuellement des vapeurs blanches: on I'appelle
li -'
queur ftl mante
de
Liba'Vius.
Les Alchimifie s font uCa–
ge de eecte liqueur pour la volatiliCation de l'or.
Mais parmi les phénomenes que préfente
I'ét ain,
il n'en
efl point de plus remarquable que celui par lequel
0 0
obtient la précipitalion de' I'or en couleur pOllrpre . Cet–
te opération Ce fa it en mettant tremper des lames d' / –
tain
bien minces
&
bien nettes dans une dilfolution d'or,
9
ans
I'~au
régale étendue de beaueoup d'eau: pour lors
J!
fe falt un prée ipité d'lln rouge fonc é ou pourpre tres-
ETA
7
beau .
Cé
précipité dCement préparé , peut fervir a don–
ner de la couleur aux verres, au x pierres pr écieufes fa–
él ices, aux émau x ,
a
la poreelai ne,
& c.
JI
Y a beau–
conp d'an tres fac¡;o os de la préparer, gu'il teroit trop
long de r3pporter ici . Celle que oous venons d' io:l iquer
etl cellt: de Caffius , ohilTiine allemand.
L'/tain
ainl!
ll :Ji a\'ec la diíTolution d'or fan s ecre édu1corée , peu t
reindre eo pour pre la laine blanche, les poils , les plu–
mes , les os,
& c.
en les faifant tremper dans de I'eau
c;haudc , oü I'on aura mis un peu de la dilfolut ion qui
vielll d'etre décrite .
Vo)'ez
Juncker,
conJpeé/lls chemid! ,
tllb.
xxxvij. p .
966 . La dilfolution
d' étain
ayant la pro–
priété de donner une couleur pourpre ave e la dilfolu–
lÍon de I' or, il n'ell point d<!
moyen plus sur pour
é–
protlver s' il y a de I'or melé avec quclq u'au-tre fia–
tiere; paree que pour peu qu'i1
y
en ai t, la dilfolution
d'étain
verfée dan s la dilfolucion d'or ne manquera pas
de le déceler.
M. Henckel, dans . fon m ité intitulé
flora Jatt-trni–
{ans,
dit que plllljeurs auteur s om cm qu'on pouvoit
tirer de
'I'étain
du gen et
(genifta);
il cite
a
Cl!
Cujet
wn ouvrage qui a pour titre
aftronomia inferior ,
da lls
lequel on rapporte la lettre d'ull habile apoticaire de
I3aviere, qui précend qu'ay am " brulé du genet pour
" en avoir le fel,
&
en ayalll mis la cendre d3ns un
" creufet, elle elllra en furi on
&
fe con vertit en
étain ;
" qu e craignant qu'i1 ne Ce me par haf.1rd ¡:;Iilfé quel que
" part ic ule
d'/tain
dans
«111
cre\lfet, il avoit
rccom~
" meneé I'opération dans un nouveau creuCet
&
avec
)) de nouveau genet,
&
qu'i l avoi t eu le meme Cuc–
" ces". M. Henckel
(em~l e
ajou¡er foi
a
ce phéno–
mene,
&
cootinue " gu'il n efl point irn po ffi ble que le
"
~enet
, ou une autre pl an te , \le Ce charge de quel–
" ques particules
d'/tain,
attend ll que ce rn¿tal
!l,.1t
pu–
" reu);, volatil,
&
tres-chargé dll pr ineipe intl amm1ible ".
To11ius rapponé un fait a-pé u-prcs Cemblable dan s Ces
epiflo ld! it inerarid!,
&
s'a pplJ ie d' Alonro Barba . Quoi
qu'i l en Coi t de toutes ces dilférellles au torités, c'ett
ii
la reule expérience
ii
faire voir ce qu 'on Goi t en penCa .
Tomes les propriétés de
I'/tllin
dont nous avons par–
lé dans cel artic1e, om fait conclure
a
quelques ch imi –
fies 'que ce métal étoit compofé
1°.
d'une terre alk a–
¡¡ne ou ealcaire: ce qui le prouve, c'elt la difficulté
gu'on éprouve
a
vitri6er
I'étain:
en effet, jamais fa chaux
oe fe vitri6e fans add ition;
&
quand el le elt melée a–
vec du verre, elle le ren d opaque
&
laiteux, ce qui
marque qu'il ne Ce fait po int un e vraie eombinaifon .
Joig nez
ii
c~la
que
I'!tain
ren d toílj ours opaques
&
lai–
eeUl( tous les ditfolvans aux quels on I'ex pofe . Cene ter–
re alkaline a la propriété du zinc
&
de I,a calamine;
&
M . H etÍ ckel a tiré de
I' étain
une
laine philo{ophi–
qtle ,
Cemblable
a
celle que fllllrni t le 'l inc .
2°.
L 'étain
elt c6mpofé de beaucoup d<!
matiere in tl ammable ; ce
que prollve Ca détonation av ec le nitre,
& c.
3° .
11 en–
tre auffi du principe rn ercmiel ou arCeni ca l dsns fa com–
pofidon ; ce que prouv é I'ode ur d'ai l qu' íl répan d lor[–
qu'on le brCle.
V oycz. la mirJ!ra logie de
Walleri us ,
tome
l .
pago
))1.
&
Juj'V .
Les ufages de
I'/ t ain
COIlt tres -con!1 us. On en trou'
vera quelques-uos ¡¡ la rui¡e de cet anicle. Le plus u–
niverCe! elt en poterie
d'étain. Voycz /'artic . qui jitit ,
E
TAl N
(P ot iers-d'étain .
On en fai r des amertes, des
plats , dcs pots, des pintes ,
&
touces Corte s d'ultenfi –
les dt! In énage. M ais un e ehole que bien des gens igno–
rent, c'efl que l'uCage des vai (feaux d'
tltain
peut erre
tr es-pernieieux, non-Ceulement 10rCq ue ce métal en al–
lié avec du pl omb, mai s encore lor(qll'il en Cans allia–
ge . M. Marggraff a fai t voir dans les
mém.
de I'acad.
yoy ale des S ciences de B erlin, .année
1747 , que tous
les acides des végétaux: agi íToient fur
I'étain ,
&
en dif_ '
folvoien t une pan ie : pour cet eITe t il a Iaiffé (6journer
du vinaigre, du vin du Rhin, du jus de cilron,
& c.
dans des vaiITeau x
d'lt ain
d' Angletcrre,
d'/tain
de Ma.
laque; &
d'étain
d'Allemagne , & toCjours il a trou–
vé qu'il fe difrol'voir une portion
d' e'ta in .
Ce (avant
ch imine prollve dan s le meme mémoire, que l'
It ain
contient prefque toujo urs de l'arCenic, non que cette
Cubflance Coit de l'eíTenee de ce métal, puiCqu'il a oh–
ten u de
I'/ta in
qui n'en contenoit point du tout, mais
paree que fouvent les mine,;
d'étain
contiennent ce dan–
gereux demi-mé¡a l , qu i dans l' opération de la [uri on
s't1nil tr es-f.'\cilemenl avec
I'étaia,
&
ne s'en (épare plus
que rrel- difficil enie lll . M. Marggraff conclud de-la que
l'uCage jour na licr des vai (feaux ' d'
e'tain
doit erre tr cs–
pern icieux
a
la
(¡m
té ,
CLH-t Ou~
ti
I'on y lairre Céjotl rner
des liqueurs aigres ou acides .
Voy ez
t'
article
E
T A–
M ER.
A
ré-