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\

6

ETA

no

en fullon,; c'en pourquoi

00

y met continuellement

de la pooffi ere de charbon , &

iI

faut que: le veot des

fo ufflets vienne: donne r [ur cet

étain

fon du en palTane

par I'reil du fourneau; c'ell pou r cela que la caITe ne

doit poine ttre placée trop bas au-delToos de I'reil .

Sor le re-z -de-chauITée , au pié de la ca ITe , on prati–

qu e un creu x ou faITe obloogue que I' on forme avec

de la pierre

&

de la terre graITe ; ce creux [en a met–

tre

1'ltaÍ/1

pu r que I'on puiCe a me[ure avec des cuil–

leres de fe r dans la caITe , quand

iI

s'ea un peu re–

fro idi ; ou bien on fai t un trou de communication de

la caITe avec la folTe; & quaod la caITe ell aITe7.. plei–

ne , on débouche ce trou pour lailTer couler l'

Itain

fondu qui va

S')'

rendre. Au hau t du fourneau on pra–

ti9ue une chambre fu blimatoire ( c'ell une eCpece de

caiITe de bois que I'on enduit par-dedans avec de la

rerre graITe, pour que le fel! ne puiITe pas s'y met–

tr!! ); on y lailTe quelqucs ou vertures ou

feo~ tre~

poor

le paITage de la fum-ée : cene chambre

ea

dellinée

a

~etenir

les particoles les plus légeres de la mine d'

é–

Ja

i"

que la violence du feu pourroit emrainer en I'air;

quelquefois on fo rme une [econde chambre au - def–

fos de la prerpiere; on

f~it

des degrés

a

coté du fou r–

neau pour pouvoir momer

a

ces chambres , & une por–

te pour pouvoir charger le fourneau.

00

ne Ce Cert

point de braCque , c'ell-a-.dire d'un endu it de terre &

de charbon pour garnir ces fourneaux; on y em–

pI oye leulemenr un mélange de terre graITe & d'ar–

doi le piléc. Pour charger le fou rneau, on y met des

eouches alternatives de charbon

&

de mine mouillée;

on faie fondre bruCquement , alln que

I'étai"

n' al t

poim le tems de fe calciner , de Ce diffiper ou de Ce

réduire

~n

chaux,

&

pour qu'i1 ne faITe , pour ainli

9ire , que pafler au-travers du fourneau; la mine qu i

ell en gros morceaux ne doit pas erre confondue avec

eelle qui a été rédui re en une poudre fine ; ji faur donc

raITortir

&

fe régler ta-deflus poor faire aller le ven t

ges CoufIlets: on donne, par exemple, un vent tres-for t

pour la mine la plus groffiere

&

pour

les

fc ories qu'on

remet au fourneau; mais on le modere a proponion que

la mine eft plus ou moíns filie. L orCq ue la mine

ea

d'ulle boüne efpece,

&

qu'elle a été dfimeot préparée

&

Céparée des fubllanees étrangeres , on a de l'

Itai"

tres-eoulant, c'eft-a-díre qui entre bien en fuli an,

&

qui

ell trcs-duélile

&

tres-doux ; mais li I'on n'a pas eu tou–

res les préeautioos néceff'aires dan s le trav ail préliminai–

re,

&

qu'on n'ait pas fllffi Camment dív iCé la rT\ine avant

de 111 porter au fourneau , on aura -un

étain

aigre

&

eaC–

fam comme du verre. Le moyeu d'y remédier, fera

~e

le remettre au fourneau avec des fcories qui lui en–

leveront [on aigreur , & le rendron! tel qu'i l doit erre.

Les fcories qu'oo a enlevées de delTus

l'étain

fondu fe

jettent daos

r

eau ,

&

on les écraCe pour les remeurC; au

fourneau avec les cralTe qui peuven t contenir encore

des parries métalliques. Les rcories pauvenr etre emplo–

yées JuCqu'a deux ou trois fois dalls la fonte, pour a–

ch~ver

d'en tirer

l'étain

ql1i

p~ut

y ctre rené.

Voila la man iere don t le travail de

l'étaln

fe fait en

AlIemagne; on ignore

(j

elle en la meme en Angle–

rerre, d'autam plus que les Anglois n'en ont donné nu l–

le pan un détail fatisfaiCanr, quoique perConne ne ffi t plus

ii

ponée de jemr du joor fur cene matlere; s'ils Ont eu

peu r de divulguer leur fecret aux aurres natio ns , leur

crainte ea tres-mal foodée, pu iCqu'en donnanr la manie–

re d'opérer , ils ne donneroient pas pour cela les riches

p1incs d'

Icaín

dont leor pays ell Ceul en pofleffion .

Quoi qll'il en fo it, voici le peu qu'on a pu découv ri'r

de lems procédés ;il a été commun iqué

a

M _ Roüel–

le , de l'académie royale des Sciences,

a

qui I'on en ell

redevable _

- Le fourneau de fulio n parolt etre a-peu-prcs le me–

!ne que celui de R orCsler ;

I' étqin

au Con ir du fourneau

ea

re~ u

dans une caff'e ou il Ce purifie; quand cene

caC~

fe ell remplie, on laiITe au méta! fo ndu le tems ge fe

figer , Caos cependant Ce refroidir entierement, pour lors

on frappe

a

grallds coups

d~

marteau

a

Ca Curface; cela

fait q\!e

I'étain

fe fend & Ce diviC\! en morceaQx qui

reITemblent aITe7.. aux

gla~o ns

qui - s'attachent en hyv er

Je long des taltS des maifons : c'ell-la ce qu'on appel–

le

étai~

vier:s.e

;

l'exportation en ell, dit-on, défendue

fous peine de la vie par les \ois d' .i\ngleterre.

On fa it enfl1ite fondre de nouveau cet

étain;

on le

coule dans des lingotieres de fer fondu fo rf épaiiTes; el–

!es om deu! piés

&

demi de long fur un pié de lar–

ge,

~

un demi-pié de pr ofondeu r. Ces lingotieres font

enterrées d¡IOS dl1 [able, qu'on a fo in de bien échauf–

fee . Apres y avoie aoulé

Pétain,

on les couvee

d~

I

ETA

leurs couverc\es qui font :lUffi de fer. On laiITe refroi–

di r lentcmenr ce métal penda nt deox fois vingt-quatre

beures . L orCqu'i l

en

tout-a-fait refroidi , on Cépare cha–

que lingar horirontalemenr en trois lames , avec un ci–

feau &

a

coups de maillet . La lame fu périeu re ell de

l'

Irain

tr es -pur, & par conféquent fort mou; on y joint

trois li\'fes de cuivre

:10

quintal, afin de lui dooner plus

de corps _ La [econde lame da lingot qui ell celle dll

milieu, en de

I' étain

plus aigre; parce -qu'i! ell joinr

a.

des fubllances étrangeres, que le tra vail n'a point po.

~ntieremem

en dégager: pour corriger cene aigreur, on

Joinr cinq li vres de plomb [or un quimal de cet

Itain.

M.

Gcoffroi dit qu' on y joint ded Iivres de cuivre .

La troilieme lame en plus aigre encore,

&

I'on y joint

neuf l1 vres de plomb, ou dix-huit, [uivant

M .

Gcof–

froi, Cur un quintal; al ors on fait encore refondre le

tout; on

le

fait refroidir promptemellr: c'ea-la

I'(&ain

ordioaire qui vient d' Anglererre _ On VO!t par-la qu' il

n'eft pas auffi por qu'on fe !'imagine,

&

qu'il ell déja

allié avec du cuivrc

&

du plomb

aY.atH

que de fonir de

ce pays.

L es Potiers-d'étain all ient leur

étain

avec du biCmuth

ou

itaín

de glace. Ceux de Paris mclen r du cuivre

&

du régule d'antimoine avec

l'ltain

de Malaqlle ; en[ui–

te dequoi quand ils en veulenr former des vafes ou de

la vaiITelle,

00

le bat fonement

a

coups di! maneau ,

afin de rendre cer alliage fonore. C'elt ce qu'on appel–

le

écroíiir l'étain.

Apres avoir décrit les principaux travaux de

I'Üain,

nous alloos parler de fes propriétés

&

des phénomenes

qu'í! préCente.

L' étain

s'unit facilemcnt avyc taus les

mét3ux ; mais il leur ote lellr duélili té ,

&

les rend ai- ,

gres & calrans comme du verre: c'ell cftte mauv ai Ce

qualité de

I'étain

qui I'a fait appe llcr par quelques chi–

m~lles

diabo /u!

me~allorum.

Un

grain

d'l tain

Cuffir ,

fUl va nr

M .

Wallenus, pour oter la malléabilité

a

un

marc d' or: la vapeur meme de

l' étain ,

quand il eft ex–

poré

a

l'aél ion violente du feu, peot produife

k

meme

eftet : il le produje cependam moins Cur le plomb , que

Cu r les autres métav x.

/loye ..

Cramer,

tome

l .

page

60.

U

rbanu s H irern e ,

tome

11_

pago

92.

&

102.;

&

le

la-

boratoire ch imique de

Kunckel.

-

L'ltain

entre en fulion au fell tres-promptement ; quand

il ell fondu, il Ce forme

a

'la

furfa ce une pellicule qui

n'ea autre choCe qu'unc chaux mérall ique . Cette chau I

d'

éta in

s'appelle

potle;

elle [en

a

po lir le verre ,

&

t;.

Voyez

Po

T E'E.

Si on expofe

l'

étain

au foyer d'un miroir ardent, il

répand une fumée fort épaiITe ,

&

fe réduit en une

chaux blanche, légere

&

fon déliée; en continuant,

il

entre en fulion,

&

for me. des petits cryflaux fembla–

bies

á

des fils.

/loyez

Geoffroi ,

matería medica,

pag~

283 ,

tome

I.

.

'

Si on .fait fon dre enfemble parties ¿gales de plomb

&

d'

étain ,

en donnant un feu violent,

l'

Itain

Ce

Cépare du

_plomb pou r venir

a

[a Curface,

y

bnl1e en Ccintillant ,

&

donne une fumée comme fero ir une plante. Dans

cene opération,

l'étain

[e réduie en une chaux,

&

prend

un arrangeméu t Cymmétrique llrié ; mais il fam pour ce–

la que I'opération Ce faITe dans un crcuCer découvert,

paree que le concaél de I'air cll néceITaire pour qu'elle

réuffiITe. Celte préparation s'appelle

étai" fu/mini

fur

/e

plomb;

elle donne une couleur jaune, propre

a

etre

employée fur la porcelaine &

d~ns

l'émail,

.

L

'étain

entre dans la compolitlon de la Coudure pour

les métaux mous _

Voyez I'art.

S

O U D U RE.

II entre

auffi dans la compotition du bron7..e.

Voyez

B

R

o

N Z E,

Pour lors on l'allie avec du cuivre.

Si on fait fondre enCemble ql1 atre parties

d'étain

&

une panie de régulc d'antimoine,

&

que Cur dcux par–

ties de cet alliage

011

en mette une de fer,

011

nblien–

dra une compolition métallique tr es-dure , qui fait feu

lorfqu'on la frappe avec le briquet;

(j

on en mer dan s

du nitre en fulion, il Ce fait Ull embraCement

tre~vio¡em. Cette expédellce ea de Glauber.

En faiCant fondre une demi-l ivre

d'étaín ,

y

joignan~

enCui te une once d'alltimoine & une demi -once

de

cui–

vre jaune, on aura une eompoli riol)

d'/tain

qui re(Jem–

ble

a

de I'arge nt _ On peu t

y

fa ire cntrer du birmuth

au ¡ieu de régule,

&

du fer ou de l'acier, au lieu de

cuiv re jaune; le fer rend eelte compo lition plus dure

&

pl us 'diffic ile

a

tr¡¡vailler; mais elle en ell plus blan–

che . Ce procédé en de Henckel.

M. Wallerius rapporte un phénomelle de

I' étain

qui

mérite de trouver place ici: " Si

0 11

mer du fer dans

" de

l'ltai"

fondu, ces deux métaux s'allient enCem–

;, ble; mais

{j

on met de

l'étaín

dans du fer fondu)

"i le