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ETA

de la précédente, que par la petitelre de

Ces

crynaux,

& qu'elle oe doit en etre regardée que comme une va-,

riéré, c'en la u¡ine d'

tltain

,la plus commune,

4°, La

pierre d'étain

;

c'en de la mioe

d'étain

qui

a pou r matrice de la pierre de ditfér ente eCpcce , qlli

en maClJue les petits cry(laux ; ce qui fai e lJu'elle reC–

femb le

a

des pierres ordinaires , don e on peue la di!lin–

guer que par Ca peCallCeu r,

&

par l'odeur arCéoicale que

le feu eo faie partir.

)0.

L a

mine d'/t ain dans du fable:

c;e foO[ des par–

tieule., d.e mine

d'ltain

<¡ui

Ce

rrOllvent melées avec de

la eerre ou du Cable, <¡u'elles rendent noir .

11 en aiCé de voir que ces deux dernieres eCpeces ne

devroienc etre regardées que comme des variétés des

deux préc;édentes; ainfi il n'y a réell,ement q\le deux

. <:Cpeces de mines

d'ltain:

ce Con t celles des

nOS

2

&

3.

L a premiere parol¡ purement chimérique.

M. Cramer , dans Ca

dacimafie,

parle d'une mine

d'

tltain

blaoche, demi-tranCparenee, tr es-peCame, qui rer–

fembl e a(1e'¿

a

du Cpath

a

l'extérieur : c'en,

Celo

n lui,

de tOmes les

~es

d'

étain

la plus rare . Cette mine

e!l, Celon toute apparence ', de la Ceconde eCpece.

00

peu t encore mettre les grenats au nombre des min es

d'tltain,

atten du que ces pierres en contienoent {ou–

vene une port io n , quoiqne tres-perite. En généra l on

peu t dire que les mines

d't!tain

Cone compoCées

d'ltain ,

de beaucoup de parties ferruginenCes , d'une grande quan–

tité d'arCenié, & d'une terre Cu l;)tile, facile

a

vitrifier

on

11

réduire en Ccor ie s,

La mine

d'étain

Ce

trouv e dans les pie rres de touce

erpece comme les mines des au tres métaux; M. Hen–

ckel remarque cependant q\1e c'en le talc blanc ou

ar–

gent de chat

& la Oéatire, qui lui rervenr de matrice ,

a\1 lieu qu'il en rare que ce Coit du rpath .

La mine

d'étain

en quelquefois engagée dans des ro–

ches li dures , que les autils des ouvri.:rs ne peuvent

la détacher;

&

il Y auroi t de l'inconvéuient

a

la fai–

re Cal,ller avec de la poudre; pour lors on fait braler

du bois coneri: le roc, afin que le feu venanr

3

la pé–

nérrer la rende plus tendre

&

plus facile

a

détach er ;

la mine qui a été tir,ée de cette maniere ne peu t etre

écraCéc Cous les pilolls du boc(:ard, qni apres avoir été

préalablement calcinée, parce que fans cela elle [erait

trOP

dure.

Voki une maniere de faire l'elrai d'une mine

d'étain;

elle en de M. Henckel . Prene1. une partie

d'/tain

na

ir , c'en-a-dire de mine d'

tltain

grillé pul vérirée

&

lavée, uu bien de mine

d' tltain

réd uite en poudre, de

pota rre ou de flux (loir deux parties .. de poi x un quart,

&

d'huile de lin un huitieme: faites fondre bruClJuement

le

~OUI

dans pn creuCe¡

¡¡

grand feu.

Vo)'qZ les élt!mens

de Minéralagie de

f'r:I.

Henckel,

parto

ll.

Les mines

d'tltain

re trouvent preCque taajours uoies

av ec un grand nombre de CubOances, qui les rendent

difficiles

a

traite r ; telles Cont Cur-tou t les min'es de fer

arCénicales

&

réfraaa ires, que les Allem:tnds nommetl t

'UJaljfram

,

eifemnabl , fcbir l,

&c. les ochres, les py–

rite : cela viene de la facilité avec laquelle le fer s'unie

avec

l'étain

da\ls la fu fi on . Un autre ohOade vien t

encore de pierres réfraaaires, c'en-a-dire non-calcina–

bles

&

non.-virri~~bl~s,

qui accompagnen t tr es-fréquem–

metlt la mme d

etatn;

relles que le talc le mica la

pierre de corne (

born(lein)

&c,

'

,

Les mines

d'/tain

d'Anglcrerre fe trouvent fréquem–

mene poin tes avec une Cubllance, que les mineurs an–

glois

~ppellent

mU>1dic;

ce n'en autre

choCe

qu'une py–

rite ar rénicale , & qui en qllelquefois un peu cu iv reu–

fe. Avanr done que de trairer la mine

d'ét ain

au four –

neal! , il faut la Céparer autant qu'on peue de cou res ces

malieres étrangeres, qui rendroicn t

l'ltain

impu r

&

lui

Óteruienr Ca duailité . On Ce (ert pour cela du bocard ,

on y fair éc rafer la mine ,

&

l'eau des lavoi rs entrat–

ne les panicules étrangeres, tandis que 13 mine

d'tltain

qui, comme on l'a remarqué , en tres-pe[;,¡¡tc, relle au

fond du lavoir. Les .Anglois nomment

black -tin,

é–

tain nuir, la \fline

d'tltain,

lorCqn'elle a été ain!l pré–

parée: les Allemands la nommen t

zinnftein,

pierre

d'érain. Mais ce lavage ne Cuffit pas ;

iI

faur encore

Outre cela que la mine, apres avoir été écrnrée

&

la –

vée , Coit grillée , afin d'en dégager 'la part ie atCéniea–

le, Ce grillage fe fai t daos un fo urneau de reverbere

qui en quarré : ce fourneau e!l fe rmé en-haut par une

large pierre qui a 6 piés de long

&

4 piés de large ,

su milieu de laquelle efl une ouvcrture quarrée d' un

demí·pié de diametre. Cettc pierre Cert

a

en couv rir

une' autre Cemblable, qui en

a

un pié de diflance au–

delrus; mais cene derniere en moios longue qu'elle

ETA

5

d'un qcm¡-pié , paree qu'il ne fau ! point qu'elle aille–

juCqo'al) fond du fournéall , attendu qu 'il 'faut y lailrer

une

o~verture

pour le palrage de lí! !lamme qui viene

de delrous , ou l'on faie un grand feu de fagots, La

portie amérieure relfemble

a

un four ordinaire

a

cuire

du pain . LQrCque ce fourneau a été bien éehau ffé, on

verre

l'étai,. nair

par l'ouverture quarrée qui elt, .a la

pierrc fu p¿rieure, il tombe Cur la Ceconde pierre;

&

quand elle en en couverte

el

trois ou quatre doigts

d'épailreur, on bouche l'ouverture de la pierre Cupé–

{ieme, afin que la flam me puiiTe rO\ller Cur la matiere

qu'on veut griller . Pendant ce tems, un ouvrier re–

¡;nue conr inuellement

c~tte

matiere avec pn rabie de

fer, afi n que

tout

le

mfmdic

Coit

en~ierement

conCu–

mé; ce que l'a n reeonnolt 10rCque la fl amme dev iene

jaun e ,

&

par la diminutiou des vapcurs: car tant que

le

m1lndic

brílle, la !lamme en d'uo bleu tr es-vif .

Pour lors on pouife touce la matiere gri llée dans le

foyer du fourneau par 1'0uverture qui dl au fond,

&

1'0n retire le melange de mine, de charbon

&

de cen–

dres , par une ouverture quarrée ql\i en praeiquée

a

un

.des cÓt és du fo yer . On laiiTe refroidir le tout

a

l'air

libre penda nt trois jours; ou Ci

l'on n'a pas le tems

d'attendre , on I'éreint avec de l'eau,

&

ce melange

devient cornme du morrier. 11 faut l' écraCer de nou–

veau, avan t que de le porter au fourneal1

d~

fufion.

l/aJe:;:. la T ranfaélian$ .philaJapbiqfteI , n

Q

69·

Cependam il y a des mines

d'ltain

aiTe1. pures pour

pouvoir et re trai tées au fourneau de fUlion, Cans qu'il

Coit beCoin de les griller auparavant, Qnclquefois les

mines

d'/tain

C(lnt melées d'une

fi

grande quaneité de

parties ferrugíneuCes, qu'il eO impoffible de les en Cé–

parer eneieremen t par le lavage; celle de Breytenbrun n

en Saxe e!l dans ce cas, Voici , Cu ivant M. Sau r, la

maniere dont on s'y prend pour la dégager de Con fer:

elle en alfe? (jnguliere pour trouver place ici. D'abor d

on brife la mine en morceaux a-peu-pres de la gror–

[eur d'un ceuf, puis on la calcine

l$i

on l'écraCe au boc–

card ; on la la ve enCuite

&

on la <;alci ne de nouvea u

dans un fourneau de rev erbere: apres quoi on met en–

viron

)0

livres de la mine ain fi préparée dans une baC–

Cine, & On palfe par·delrus un aiman t pour attirer le fer

qu'on Cepare a meCure que l'aimant s'e n en chargé ;

&

l'on eoneiol\e cette longne man ceu vre j uCqu' a ce qu'

on ait enlcvé le fer aueant q\l.'on a píl.. La meme

choCe Ce pratiq ue en Bohernc; mais il Cuffit que ll\.

mine ait été pilée

&

lavée , Cans qu'¡¡ roit beCoin qu'

elle Coit calcinée.

Va)'ez le traité de la fante des

~i ­

ms de

Sclilmeer,

page

)86.

tome

ll.

de la tradualOn

fra nc;oiCe.

D ans les mines

d'étain

d' AlIemagnc, on Cait encore

tirer partí du roufie

&

de l'arCéllic qui Cone dégagés dans

la «alcination de la 'mine; pour cet effe t la fúmée qui

en part efl rec;ue dans une cheminée de 40 ou

So

toi–

Ces de longueur qui va horiComalemen r ,

&

aux parois

de laquelle l'arCénic s'at tache Cous la forq¡e d'n'1le pour–

fl ere bl3nche , L a meme ch Ce Ce pratiq ue pour la

calcinarion des mines de cobalt ,

Va)'ez l'article

C

0-

B A L T.

Lorque la mine

d'tltain

a éré préparée de la manie–

re qui vient d' etre décr ite, elle en en état d'etre trai–

tée au fo urneau de fulio n , Nou s allo ns <\onner le dé–

tail de cette opération., teHe qu' elle eft décdte dan!>

l'ouvrage allemand de Rce rsler, qui a pour ¡it re,

fpe–

cult,m MetaUurgice palitiJfimum. .

Le fou rneau ou l'on fai r fond re

l'étain ,

en nn foo r–

neau

11

man che de la mellle

~Cpece

.que celui ou 1'0[1

traite la mine de plomb , excep té qu'il en plus petit,

parce que

l'ltain

Ce fo nd plus aiCémeot que le plomb .

11 fau! que le

Col

du four neau Coit élevé d'environ qu.a–

tre piés au-delrus du

re1.-de ·cn~uaée

de l'attelier ou de

la fonderie; le

Col

du fourne au Ce fai t av ec une table

de pierre fur laqu elle' on élevf; les murs latéraux: le

tout

doit Í;trc fait avec des pierres ptopres

a

réli !ler

au feu, qoe l'on mac;onne avec de la glaiCe melée

d'ardoiCe pilée; en fermant le fourneau on lailre par–

devant un ceil ou ouverture d'environ deux doigts, poo r

que

l'ltain

~

Ces Ceories pu ifTetl t wmber dans la ,calre

(JU le baffin que l'on aura

pr~tiqué

a

environ un demi–

pié au· delrous de l're il pour les recevoi r. II faur que

l'ouverrure par ou palre la tuyere fo it dirporée de fa–

c;on que le vellt des Coufflets aille donner dircaem nt

tur l' rei l

par.ou

II matiere fondue doit palrer; quand la

fufion Cera en train,

l ' /~ain

fondu tomhera dans la calre

aecompagné de

C~s

'reories, que l'on a Cain d'cn lever

continuellemem,

&

de mettre

11

part,

L'

tltain

Ce puri–

fie dans cette calre; on a foin qu'il

y

foit toaj ours re-

uu