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CON

m~me

détruit le fondement de ce droit . En effet dans

celte fuppor.tion on feroit autorifé

iI

forcer les

eofJ(cien–

ces,

en verlu du droit qu'on a

d'"~ir

felon fa

confci"l–

« .

Et

iI

n'imporle que ce ne fOI! pas la meme per–

fonne dOn! la

con[cien«

force,

&

ell forcée: car OUtre

que chacun amoit

~

fon lOur aUlal1! de raifon d' ufa

d' une pareil le violencc, ce qui mettroit tout le genre

humain en combullion, le droit d'agir felon les mou–

vem~ns

de la

confcien«,

ell fondé fur la nature meme

de I'humme, qui

ét:lnt

cornmune

3.

tous les

hOlnmes ,

nc fauroit rien aUlorifer qui

accorde

a

aucun

d'

cux en

parlicuJier la moindre chofe qui teode

~

la diminution

de ce droit commUD. Ainli le droit de fuivre fa

<Dn–

[ciena

emporle par lui-meme ce

tic

exception, hors les.

cas Ol!

iI

s'agiroit de faire violenee

a

la

cOizfcimce

d'au–

trui.

Si l'

0 0

punit ceux qui font ou qui enfeignent des

chofes nuilibles

:l

la

fociété, ce n'ell pas

:l

caufe qu'

ils {(,m dans

l'

erreur, quaod meme i1s y feroiem de

m au vai(e foi; mais paree qu 'oo a nroit pour le bien pu–

-blic

de réprimer de tcls gens , par quelques principes qu'

ils agilfent .

N ous lailfons

a

part toutes ces nutres queflions fur la

<o,,[cien«

qui OOt été tam agitécs dan

S

le Iiecle palfé,

&

qui n'auroiem pas da paro1tre dans des tems d'un.

morale éclairée. Quaod la boulfole donna la connoif–

fance du monde,

00

abandonna les cÓtes d' A frique; les

lumieres de la n¡vigation

chao~eren!

la faee du cdmmer–

ce,

iJ

ne fut plus entre les malOs de I'ltalie ; tOUle l'Eu–

rope fe, lervit de I'aiguille aimamée comme d'un guide

flor pom t<averfer les mers faos périls

&

fans allarmes .

I/oyez.

T

o

L

E'R

A N

CE,

/lrticle de M. le ehevnlie;

D I! JAlICOURT .

(1)

C ON5 C I E NCE,

conleíl de confeima, ( ']ZiriJprZid. )

VOle ~

ct-aprts. atl mot

e

o

N S E

J

L .

e o

N S C

R

1 P T, adj .

(Hift. anc. )

terme urilé

dans

J'hlfloire R omaint

en parlant des fénateurs qui é–

toieO[ appcllés

peTes confcripts;

a

caufe que leurs noms

l lOient écrits dans le regillre, ou dans le catalogue du

Unal .

l7oyez.

S E

N

A T E U R

&

PE

R E

s.

T ife- Llve

nou~

j\pprend,

liv.

l .

eh.

¡.

que lorfque

Erutus cut rempli les places des flnateurs dé«uit.

p.r

T:uqurn

1

par d' autrcs choilis parmi

l'

u rdrc

des cheva–

riees

ces nouveaux rénateurs reyurent le nom de

p~re¡

conf:ripts.

C e qu'il y a de <;ertain, c'ell que par la fuite

tauS les fénateurs iadillinaement furcm appellés

'peres

,

con(cripts .

C

hambel-s. (G)

C O N S

E

C

R

A T ION,

f.

f.

( <¡'M Dlog . )

aae par

lequel on fa na i6e une chofe commune ou profane, par

le moyen áe certaines cérémonies, prieres,

&

bénédi–

a ions dellinées.

a

cet ufage .

L a

eOllfl cratiD"

ell le contrairc du

{ncril/g.

&

de la

p fofnnnlion,

qui conrille

a

employer

¡¡

de's ufages pro–

fanes une chofe qui O'élOil dellinée qu'a des ufages pieu • .

L'óveque confaere une églife ou· un calice . Le pape

confaere des médailles, des

agnlts Dei,

&

aceorde des

indulgences

a

ceu~

qui les porteot fur eux avee dévo–

lion .

La '

confitrntion

ou dédic3ce d'une églife ell une cé–

rémonie épifcopale, qui conrille en un grand nombre

de bénédiaions, d'afperrions,

&

d'onaions fur les mu–

tail les , laOl dedans que dehors.

I7Dyez.

E

G

LIS E .

Voiei les princi¡:>ales eérémoni.. qu'on y obCerve, fe–

Ion le pontifi cal ¡R omain

&

le D roit canon. L e platl

de l' égtife étam tracé, I'éveque fail plamer une croi.

au lieu on doit

~tre

l' autel, puis il bénil la premiere

pierre

&

les fondemens, avec des prieres qu i fom men–

lion de ]efus-Chrill la pierre angulaire,'

&

des mylleres

figni6és par celte conllruaion matérielle. Lorfque le ba–

timem ell achevé, l'évl'que doit en faire au plíltl\t la

dédicace ou

eonf lcration,

qui el1 la plus folennelle

&

la plus longue de lOutes les cérémonies ecclé'lialliques.

On s'y prépare par le jellOe,

&

par les vigiles que I'on'

chante devant les retiques qui doivent elre mifes fous

.I'autel ou dedans. L e malÍn , I'éveque confacre la nou–

velle égtife par plurieurs bénédiaions

&

afperlioos qu'

iI

fait dedans

&

dehors :

il

y employe I'eau , le fe l , le

vin,

&

la cendre, matieres prop,es :1 pu'ri6er ; puis

il

la parfume d'enceos,

&

fnit au. murnilles plurieurs on-

<¡'Dme

/l/.

(1) Le principe que l'A,ureur

~r3blit

eCt un p:u rrop é:endu.

8c:

ruje:

p:

r.ll

.), de

mau\'3ifes

interprétations , 00 en pourroh, póu c.xcrn·

pie,

dc!duire que

l'Eglire

n'a

p3.S

le

droit

de

pcr{c!cuter

(C's ftljeu

rc!bclles : ce qu'un c3lholique Rom3in .1.Uf.1. de

Jo¡

peine

:l

3ccordcr.

OQS nOIl.J aIfujettiO"ons

¡\

l'Eplile

p.n

le moyen

du

83pri!mc,

l!c

comme (OUI prince

:l

des

mOlls {ur

lb {ujen

pour

le.

rétc.nir

roas

CON

74-9

a ions avec le faint-chreme. II coofaere enfuite I'autel.

0 0

ne réitere point la

eonflcration

taD! que le b' timent

fublille ; mais fi I'ég life

cll

profanée , on la reconcilie .

170je<.

RE Co NCI L

1

A T l o

ti.

Fleury ,

inftit . au droi&

e« Ur. tome

l .

part o

11.

ch. v ij. p .

3'4 .

L'ufage de eonfacrer

a

D ieu les hommes dellinés

a

fon ferv ice,

&

au mioiltere de fes temples

&

de fes

aUlel s , les Jieux, les vafes, les in llrumens,

&

les ve–

temens qui

y

fervem, ell tres-ancien : Dieu I'avoit or–

donné dáns I'aocienoe loi,

&

iI

en avoit prefcrit toutes

les e€rémonies.

D ans la loi nouvelle, quaod ces

conflcrations

regar–

deO! des hommes

&

qu'elles fe fOnt

par

un facremem

inllilué par Jefus-Chrill, 1I0US les nommons en Fran–

~ois

ordinations,

excepté celles des éveques

&

des rois ,

que nous appellons

confécratiO>ls . 170)'ez.

E v

€.

Q.

UE ,

ROl,

&

ORD I NAT IO N.

Q uand elles fe fom

feulem~nt

par uoe cérémonie in–

llituée par T'Eglife , ooos les oommODS

blnldiélions. V.

B

E'NE'D l CT IO N.

Quand elles fe font pour des temples, des aotels, des

vafes, des vt:temeos, nous difons

dldience . l/oJez.

D E'–

DICACE .

C o N

S

E'C

R

AT IO N Iigni6e plus particolieremem I'a–

a ion par laquelle un pratre qui célebre· la melfe con–

faere le pain

&

le vin.

I/oyez.

E UC

H

A

R 1 S

T lE .

L es catholiques Romaios la définilfem

la con'VerfiDII

dll pain

&

du v in

en

corps

&

en

fn"g de

'].

C.

&

une pleuve que c'ell-11I le femimem de leur Eglife, c'ell

que le pretre éleve I'hollie immédialemem apres la

eon–

f ürntion

pom la faire adorer au peuple.

170)'ez.

EL E-

VATIO>!.

_

II Y a de grandes difficnltés entre I'l!glife Greque

&

L atine 10uchal1l les paroles de la

eon(l crntiun:

l'opinion

la plus communc

&

l. plus conforme

a

la doarioe

de

S.

Thomas

&

de I'"co lc, cll que la

eonflcratioll

du pain

&

du vin conlille en ces mots: C

cei

e~

mOll

corps, ccei eft mon (ang . .

+-C$

Grecs au contra"e al–

tribuem, au moiós en partle, le changement du pal."

;.&

du vio en corp'

&

en fang de J . C . 11 une cename

p'riere qu'ils appellent

I'invocation du

S.

Efprit,

qui fe

faje

apres que

~c

précrc

:l

récilé ces

paroles,

etc; eft

mon corps,

cen

cft mOll ¡ang,

que les

me

mes

Grecs ne

croyem nécclfaircs que pour la

confieration

des fym–

boles, parce qu'elles renfermeO! I'hilloire de I'inflitution

de ce facrifice .

C o NS E' C R AT IO N fignific,

chef!:.

les Mldáilllftu

la mame chofe

qt1'apothiofe :

c'ell I'apolhéofe d'un em–

pereur apri:s fa mon, fa traoslarioo;

&

fa réception dans

le ciel parmi les dieax .

170Jez

A

P

o'T H E'O

s i.

Les

<onflcrations

fom ordinalremcm exprimées fur les

médaiJles de la manie!e fuiv ame. D'un cÓté el! la tete

de l,'emperevr couronnée de laurier,

&

fou veni voilée ,

&

dahs I'iofcription on lui áonne fe titre de

d!vus :

ati

revers il

y

a un temple ou un autel, ou un bOeher, ou

un aigle fur un globe qui plend fon eo-or pour ,élever

au ciel; quelquefois I'aig le el1 fur un autel ou fur un

cippe. Dans d'autres médailles l'

emp~1'Cur

paro;t daos

les airs poné fm un aig lc qui l'enleve au ciel;

&

pour

inferiprion toíljom s

confee,·olio.

Ce

font-I~

les types les plus ordinaires.

1\

monin Pie

a cepena. nt quelq uefois au revelS de fes

cDuflcrnt;onf

la colonne Atltonille. Au lieu d'un aigle, les impéra–

trices

OIH

un paon.

Pour les honneurs rendus apres la mort au! empe–

reurs , qui con lillen!

a

les mettre au nombre des dieux ,

i1s

Cont

expliqués par les mots

confceratio , pnter, divrlJ,

&

deNs.

Quel quefois on met autOnr des lemples

&

des autels

nu mor;a f elix

, ou

mlmori~

ttUrnd! ;

quelquefois

au~

princelfes ,

",tern itds ,

ou

Jyderibus recepln;

&

du c61é

de

la

tete ,

diva ,

ou

e.".

l/oJez.

le P. Jobert,

l. di.

él;onn. de Triv .

&

Chambtrs. ( G)

Nous vo yons dans plu fieurs auteurs aociens. les céré–

monies qu'on praliquoit

:l

la

cón{lcraúDn

des empereu,,;

ou des princes .

0 0

peul s' en former uoe idée dans

Tacile, en

Iir.~nr

lOut ce qu e dil cet hlllorien au fujeé

de fa mOr! de Germanicus , des honneurs qu'on Iui avoie

refufé ,

&

des murmures du peuple

a

celle occarion .

Ccccc

bn

fon

ob~iffaDce.

qoand i1s (OM nél tels

~

aiDG l'Eglire a les Íleo•. Lu

{eae,s m!mcs

qui

(om fépuées de

l'EStire

Romaine

De

fe

dc!p'ooil–

l~r1t

point de ce.s

droiu ,

&

punillen: par de3

ceRfures

Icors

ITa

n–

. tuges ,

AulÜ I'on ne

~m

bl:;uncr

l'

Estire

lor(qne d,¡,os

de

p~

reiHe.)

occWon.J elle a recoor.s an br:u f'cu1ier poo:: les ume.ner cUas

(oa giren .

(M)