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CON
On
pla~oit
l' image du prinee fur un lit , on ehantoit
des vers en fo n )lOnneur, on faifoi! fon é lo¡¡e funebre,
on le pleuroi!, enfin on eontrefaifoit au moins la doul.eur.
C'erl ce 'juo Tacite exprime
p~r
ces mOts:
Prd!pojitam
toro eJfig"m ,
&
la"da,iomm,
&
/acrymas,
&
do/Dril
i mitamw'a.
C' erl ainn que les
~omains
eonfaeroient
apres la mort dans le eiel le nom des prinees , qui fuu–
vellt avoient les plus
1)131
gou'Verné la terre .
Ii
Y
a ap–
parenee que c'étoi¡ une
v~ine
eérémonie dollt le peuple
m éme n'étoit point la dupe: du moins
iI
efl certaio que
les grands ne l'étojeot pas; & quelquefois eeUK qui de–
..oien! en ctre l'objet s'en moequQient hautement. Vefpa·
fien
dev~nant
vieux & in6rme , plair.moit d'avaoee fur
fon apothéofe future,
&
difoit
a
fes
eourtif.ns:
11
me
f~mbl~.
que. je (ommcn,c. ? dc'Vt!lIir d iell.
e'en
ainti qu'
on dolt tralter la Cuperflltton du peuple .
li
efl vrai que
ce n'efl pas le moyeo de le eorriger, du moins d'abord;
mais la lumiere Ce répand peu-a-pel1, & la vérité ehar–
fe le menfonge.
Vo)'«.
A
p
O
T H E'O S E .•
La
conflera,ion
ou apothéofe du prinee lui valoit I'é–
pithete de
di'/JIU,
qui équivaut
a
eelle de
dieu .
C 'efl
ainíi que
1'0 0
trouve
di'/JIII
/llIgujlllJ,
divlu V cfpajianuI
&e. M ais eomme la
conficratlol1
étoit uoe pure eérémo;
nie ,
l'épilhel~
de
divIIJ
o'étoit auffi app.remmellt qu'une
épithete d'honneur, une efpeee de tine qu'on aecordoit
CON
au moti, & qui u'engageoit les vivans
~
rien; & s'il
étoit permis de parler aioli, il efl for! vrailfemblable que
les R omains aimoient mieux
divlU N<TO
(e'efl-~-dire
N
eron mOr!), que
viv1tJ N ero.
Ce qu
'H
y
a de íingu–
Iier,
&
ce qui prouve que le mOt
divIU
étoi! une pure
épilhcte de eérémonie, e'efl que
m~me
apres que les
empereurs eurent cmbralfé le ChriaiaoiCme, ils eonCer–
vere nt ene",e ce titre aOe7. long-tems.
C
o
N S E'C R A
TIa N
dtl pontifu R omaim ,' ( H ift.
anc. )
Voici la defeription que nous en a lailfé Pruden–
ce . On
f~iCoit
deCeendre le pomife élu ou déíigoé,
&
re\'elU des habits
pontifie~ux,
dans une folfe qu'oo cou–
",oi! d'une plaoche pereée de plufieurs nous; alors le
viélimaire.
&
les aUlres miniares Cervans
~ux
Caerifiees.
.menoicn! fur la planche un taureau oroé de guirlandes.
&
lui ayam enfoneé un eoutesu dans la gorge, i1s eo
épanehoien! le fang qui découloit par les !rous fur le
pomife,
&
doot il fe frouoit les yeu!, le oez. les
o·
reilles,
&
la laogue, paree qu'Qn eroyoi! que eeue ec:–
remonie le purifioi! de· toutes Couillures: enfuite on le
!iroit de
la
folfe tout dégou!tant de Cang,
&
on le f.–
luoit par eeue formule,
f a/v. pon,if.x maxim.;
iI
ehan–
geoi! d 'habits,
&
00
le reeonduifoi! en pompe
a
Ca mai–
fon, ou la Coleunité Ce terminoit par un
gr.udrepas .
V oy'<.
T
A U R
o
B OL
¡,:.
( G)
fIN DU TROISIEME TOME.
-
-
EH
Marque
des
Aute1JYS.
E
Ntre les . rticles fannnarque des Auteurs ,
il
Y
en a plu–
fieu!3 qm onr
été
falts par des Perfonnes qui n'ont point
voulu etre connues .
{
.. M .
DIDER O T J
{
.ti)
M . BOOCHER. D'A!lGl S.
a )
M.
I'Abbé LENGLET DU FRESNOY .
B )
M .
OE CAHusAe .
¿)
M .
V ENEL .
e)
M .
I'Abbé PliSTR".
e)
M . D
A U B
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N
To N, Subdelegué de Montbard.
D )
M. GOU SS IER .
E)
M . l'
Abbé o E L
A
C
H A P
ELLE.
F) M.
DU MAR S AI S.
G ~
M. I'Abbé MAL LET .
H
M.
TOU SS AINT .
.
1
M.
D
A
U
B
ENTo N , de
l'
Acad. des Scienccs_
K
M.o'ARGENVlLLE .
(L)
M . TARI N,
(M)
M . M
A L O U
I N.
M.
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V
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N
o
S N G S
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E
qui
avoit
la lettre N, eft.
mort; &
il
ne fe trouve
pl\Uo ..
..;,en
de lui dans les
Volumes
fuivahs .
~
M.
LE BLONO .
R) M.
LANOOI S,
S) M.
Rou s sE"u
de
Gen...,,:
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~ ~ ~: 'í;~;;-:~';~~T -
T)
M.
LE
Roy .
v)
M .
EIDOUS.
M .
I'Abbé YVON qui avoit la lettre
l¡:,
eft abfent ;
( r)
M .
Lovl s.
( z)
M. BULIN .
Les autres Auteurs font nommés
a
ja
fin
de leurs
ar~
. ticles,
Mllr~