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494-

COEU

qu'il ait

a

fUrll\onter, fuivant la fuppntatioll de l'Jorellí,

une réliflanee de

J

35'000 livres. Quelle que foit la for–

ce qui d ilate le

cceUY,

&

la eaure de f<l dianole, elle

doit etre e:gale

ii

eelle du

CIYr'y

,

de. mufeles imereo –

{laux

&

du diaphragme, contre laquelle

iI

agit eomme

dn

antagoniae.

11

ea peut-et.e diffieile

&

meme impoílible de trou–

'O"er une telle puí/fance dans la maeh ine du corps ani–

mal;

&

cependant, fans le fecours d'un pareil antago–

niae,

iI

ea impoffible que la circulation du fang pui/fe

cOntinller. Tous les re/fons qu'on a découverts juC–

qu'aujourd'hui dans le corps humain (!oneourent a la

contraél:ion du

CIXr,y,

qui ea un état de repos auquel

il tend naturellemem; eependant nous les Irou v.ons al–

ternativement dans un état de violence ou de dilatation;

&

e'ea eependant de cene alternative que dépend la vie

de l>animal.

11

ea

done

n~ce/faire

de trouver quelque eaufe exte:–

rieure eapable de produire ce phénomene , foit dans la

qualité de l'air ou dans la preffion de I'atmofpherc,

puiCque nous n'avons point de commeree conllallt

&

immédlat avee d'autres milieux.

Quelques phyficiens ayant obCervé que nous

n~

pou–

vons Cubfiller, des que la eommunication que nous

a–

vons avec I'aír extérieur en imerrompuc, ont imaginé

qu 'i1

Ce m/He pendan! l'inCpiration certaínes partíos de

l'air exuemement pures avee le Cang qui ea dans les

poumons, lefquelles pa/fem avee lui dans le

Clr!llr,

Otl

elles entretiennent une eCpece de !lamme vitale, qui efl

la caufe du mouvemem réciptoque de Clene partíe.

. D'autres ont nié l'ex íaellce de ce!!e fhmme aél:uel –

le,

&

pre:tendu que les panies les plus Cubtiles de l'air

venam

a

fe meler avec le fang dans les ventricules du

ClBur,

produiCent une efferveCcence qui I'oblige a fe di–

later.

Maís on a reiené tous ces différeos fentimens ,

&

I'on

en encore aujourd'hui dans le doute

s'n

Ce mele quel–

ques panicules d'air avee le fang dans les poumons

1

ou non .

I/oyez.

Po

U M

o N,

GIl

R ,

&c.

En [uppofam meme qu'í l s'infinue quelque portion

d'air dans la 'veine pulmonaire, il ne peut autrement

dilater le

comr

que par uue effervefcence dan. le ven–

trieule gauahe, qui oc fer.oit poim Cuffiraotc pour dila–

ter le dtoit : mais la di(Jeél:ion 3r¡¡¡tomique de la partie

ne

fuffit ·elle point pour détruire ce fcmimcnt, qui a

é,é

fuffifamment réfuté par un grand nombre d'excel –

lens allteurs?

l/oye>:.

R

E

S P

IRA

T

IO N.

Quoi qu'il en foit, la maffe de 'l'aunoCphere paro't

ctre le véritable antagoniae de tous les muCcles qui [er–

vem

a

I'infpiration ordinaire

&

a

la contraélion dn

cIXur;

&

cela Ce trouve coofirmé non-reulemem par fa

pui/fance, mais encore par la néceffité de Con aél:ion fUf

les corps animaux.

l/oye..

A

T M

O

S P ti

E RE .

Le

clBr,r,

comme nous l'avons déja obCervé, efl uh

mu fcle Colit.ire d'une force extraordinaire, qui efl en–

eore augmenh:e par les muCeles imerconaux

&

le dia–

phragme, qui 0'001 point d'amagoniaes ; de Corte qu'el–

le a beloin d'etre eontrebalaneée par quelque force équi–

valente, qMelle qu'elle pu ilre etre: car quoique I'aél:ioo

des muCeles intercollaux foit volontaire, ils ne [Ont pos

pour cela exempts de la coodition des autres muCcles

'luí Cervent allx mouvemens volontaires, lefquel s

Cee

roiem dans ulle contraél:ion perpétuelle, nooobllant l'in.

fluenee de la volonté, fans le balaneement des murcies

2ntagooillcs. Le poids de I'atmofphere qui prdre fur la

poitrille

&

fur toutes les autres parties du corps, fup–

p léc

a

ce balancement qlli fe trOUve emre les autres

mufcles :

&

comme dans tous les autres mouvemens

volontaires l'inHuence de la volobté ne fai, '1u'augmen–

ter I'aél:ioo de I'nne des deux pui(Janccs qui étoiem au–

pa[avam en equilibre; de meme elle ne fert ici qu'a

donner

a

ces mufcles aílez de

fo.ce

pour Coutenir un

p.oids qul furmonteroit leurs forces, s'ns n'éroiem poinc

(econdés de la maníere que je viens de le dire. Auffi–

t6t que ce feeours viem

a

mamluer, les c6tes s'abaif–

fent de nouveau par la feule pe!imteur de I'atmofphe–

re ; ce qu'elles ne feroiem poim Cans cela, malgré le

penchant naturel qu 'om ces muCcles

a

Ce comraél:er.

Cela ell luffiCamment prouvé par les expérienees de

T orricelli,

&

par celles 4u'on a faites Cur des animaux

dans le vuide, Otl de. que la preffion de l'air en 6tée,

les mufcles imereo(laux

&

le diaphragme Cont comra–

él:és, les cbtes s'élevent dans le momem,

&

la volon–

té oe peut plus les obliger

a

s'abaiaer,

a

moins que

l'air ne vicnne

a

fon Cecours,

&

ne les y force par fa

preffi",n.

, Comme dans l'élevation des el6tes le fang ell en quel.

COEU

~ue

Corte

oblig~

d'entrer dans les poumons par le paC–

fage qu'il trouve onven; de m eme 10rCqll'ellcs viennenr

3

s'abai/fer,

iI

ell forcé, par l'afiai/femem des poumons

&

par la comraél:ion des vairTeaox f.1nguins, de pa/fer

par la veine pulmonaire dans le veotrlcule gauche du

CIr!1tr:

cela joim nu poids de l'atmofphere qui prc/fe fue

route la Curr.1ce du

cor~

qu'il emoure de touS c6tés,

ell ce!!e puiff.1nce qui oblige le Cang a momer dans les

veines, apres que la force que le

CIXllr

lui avoir imprim':e

aceITé;

&

elle Cu.ffir meme pour obliger le

cIXrlr

ii

for–

rir de Con étar Ilamrel

&

a

fe dilater.

Lorfqu'on vicllt

a

Cupputer la peCameur d.'une coloo–

ne d'air égale

i\

la furface du corps, on

s'app'cr~oit

qu'

elle Cuffit pour produire les effers qu'on lui amibue.

Si

1'00 con lidere Outre cela que les corps des animaux COn!

des machines capables de céder

ii

la preffi on,

00

con–

nolrra Cans peine qu'elle doit agir fur eux de la manie–

re que nous l'avons dit . Cependam quoique nos corps

foient entieremem compoCe:s de petits tubes ou vailTeaux

remplis de fluides, cene preffion, quelque grande qu'el–

le Coit, ':tant

la

meme partout, ne pOllrruit les affe–

éler,

a

moins que les dimenlions Cuperfi cielles ne lIa–

r!a/feOl égalemellt; a caure qu'étant égalcmem prelfés

pano ut avec le memc degré de force, les fluides qu'jls

comiennent ne pou rroiem fe retirer dans aucun endroir,

&

faire place

a

ceux qui les fuivem, mals demeure–

roiem auffi 6xes

&

auffi immobiles que s'ils étoient a–

él:uellement Colides.

17o)'e"

F

L U ID E

& /\

J

R .

lVlais la dilatation de la poitrine fourn it a/fez d'erpace

aux Huides pour fe mouvoir,

&

fon refferremem leue

imprime un nouveau mouvement; ce qui ell le princi–

pe de la circulation continuelle du fang .

Cene dilatation

&

cene comraél:ion réciproque des

dirnen(ions fuper6cielles du corps paroiflem

fi

ne:ce/fai–

res

:i

la vie de I'animal , qu'i1 o'y en a aucun, quel–

qu'imparfair qu'il foír, dans lequel elles ne Ce trouvem;

pour le moins on n'en a encare decouvert aucun dao·s

lequel elles n'ayent exiflé.

Quoique les c6tes

&

les poumons d'un -grand nom–

bre de poi/fons

&

d'in reél:es n'ayen! aueun mouvemenr,

&

que leur poítrine, par une Cuíte ne:ce(Jaire, ne pui/fc

point fe dila,er; ce défaur efl cepeodam réparé par un

méehanirme analogue qui fupplée autan t qu' il faur aux

befoins de la vie. Les poi/fons, par cxemple, 'lui n'onr

. poinr de pOllmons, om des oüíes qui fonr les memes

fonél:ions qu'euK; car e!les res oivem

&

rejenent !'eau

alternativement; de Corte que les vailTeaux Canguills rouf–

frem la mt'!me altération dans leurs dimenlions que

dans les póumons des aoimaux les plus parCaits.

I/oy,:t;

OUIES.

Quoique les poumons des infeél:es different autant que

ceux des poi/fons de ceux des allimaux parfaits, i1s one

cependam la meme aél ion

&

le meme uCage qu'eux ;

c'efl-a-dire qu'ils Cervem

:l

cha/fer I'air,

&

á

varier les

dimenfioos

&

la capacité des vailTeaux ·tanguins , Com–

me ils n'ont poim de poitrine ou de cavité

féparé~

pour

le

C~flr

&

les va;(feaux qui

re~(li\'en[

I'air, ces dcr–

niers Ce diflribuent

da~ls

tour le rronc, par le moyen

duquel ils eommuniquent avec I'air extérieur par d if–

f¿rens [oupiraux , auxquels fom

adapr~s

difieren. Jif–

flets qui envoyent des rameaux dans toUS les mu rcIes

&

dans tou s les virceres,

&

paroi/fem accompagner

les vai/feaux fallguins par rout le eorps, de

m~me

que

dans les poumoos des animaux parfaits. Par certe di–

fpolition le corps s'enfle daos chaque inrpiration,

&

fe

re/ferre dans chaque expiration; ce qui doit cauCer dans

les

vai(feau~

fanj(uios une viciffitude d'extenfion

&

de

compél:ion,

&

imprimer un plus grand mOllvement dans

les fluilles qu'ils contiennem, Que ne le feroit le

trCl'r,r

qui ne paro't poim muCculeox dans ces animaux.

Le fretll s ell le feul animal qui [oit exempt de la

néceffiré de reeevoir

&

de eha/fer alternativemeur <:uel–

qu~

Huide ; mals pendant qu'il ell enfermé dans la ma–

trice,

iJ

ne paro't avoir tour au plus qu'une "ie vligó–

tatí ve ,

&

ne mérite poim d'etre mis au nombre des

animaux;

&

rans cetre petite portion de mouvement mu–

fculaire qu'i1 exerce dans la marrice, 00 pourroit rans

abCurdíté le regarder comme une grefic ou une branche

de la mere.

/7oy.::.

F

OE T

Us, E

M B R Y

O N,

&,.

On peut objeél:er comre la doél:rine que nous venons

d'érablir, que le

cIXur

de plufi"UfS animaux De bat pas

avec moins de

régul~rité

&

moins de force dans le

vuide que

d~ns

I'air, comme M . Boyle I'a expérimen–

le: avee ceux des grenouill es.

Tran¡: phiJ. nO. 62.

Eflimation de la force du

crruy .

La quantité de la

forae du

etEm'

a été diff':remmem ellimée,

&

fur di–

fpo-