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COEU
qu'il ait
a
fUrll\onter, fuivant la fuppntatioll de l'Jorellí,
une réliflanee de
J
35'000 livres. Quelle que foit la for–
ce qui d ilate le
cceUY,
&
la eaure de f<l dianole, elle
doit etre e:gale
ii
eelle du
CIYr'y
,
de. mufeles imereo –
{laux
&
du diaphragme, contre laquelle
iI
agit eomme
dn
antagoniae.
11
ea peut-et.e diffieile
&
meme impoílible de trou–
'O"er une telle puí/fance dans la maeh ine du corps ani–
mal;
&
cependant, fans le fecours d'un pareil antago–
niae,
iI
ea impoffible que la circulation du fang pui/fe
cOntinller. Tous les re/fons qu'on a découverts juC–
qu'aujourd'hui dans le corps humain (!oneourent a la
contraél:ion du
CIXr,y,
qui ea un état de repos auquel
il tend naturellemem; eependant nous les Irou v.ons al–
ternativement dans un état de violence ou de dilatation;
&
e'ea eependant de cene alternative que dépend la vie
de l>animal.
11
ea
done
n~ce/faire
de trouver quelque eaufe exte:–
rieure eapable de produire ce phénomene , foit dans la
qualité de l'air ou dans la preffion de I'atmofpherc,
puiCque nous n'avons point de commeree conllallt
&
immédlat avee d'autres milieux.
Quelques phyficiens ayant obCervé que nous
n~
pou–
vons Cubfiller, des que la eommunication que nous
a–
vons avec I'aír extérieur en imerrompuc, ont imaginé
qu 'i1
Ce m/He pendan! l'inCpiration certaínes partíos de
l'air exuemement pures avee le Cang qui ea dans les
poumons, lefquelles pa/fem avee lui dans le
Clr!llr,
Otl
elles entretiennent une eCpece de !lamme vitale, qui efl
la caufe du mouvemem réciptoque de Clene partíe.
. D'autres ont nié l'ex íaellce de ce!!e fhmme aél:uel –
le,
&
pre:tendu que les panies les plus Cubtiles de l'air
venam
a
fe meler avec le fang dans les ventricules du
ClBur,
produiCent une efferveCcence qui I'oblige a fe di–
later.
Maís on a reiené tous ces différeos fentimens ,
&
I'on
en encore aujourd'hui dans le doute
s'n
Ce mele quel–
ques panicules d'air avee le fang dans les poumons
1
ou non .
I/oyez.
Po
U M
o N,
GIl
R ,
&c.
En [uppofam meme qu'í l s'infinue quelque portion
d'air dans la 'veine pulmonaire, il ne peut autrement
dilater le
comr
que par uue effervefcence dan. le ven–
trieule gauahe, qui oc fer.oit poim Cuffiraotc pour dila–
ter le dtoit : mais la di(Jeél:ion 3r¡¡¡tomique de la partie
ne
fuffit ·elle point pour détruire ce fcmimcnt, qui a
é,é
fuffifamment réfuté par un grand nombre d'excel –
lens allteurs?
l/oye>:.
R
E
S P
IRA
T
IO N.
Quoi qu'il en foit, la maffe de 'l'aunoCphere paro't
ctre le véritable antagoniae de tous les muCcles qui [er–
vem
a
I'infpiration ordinaire
&
a
la contraélion dn
cIXur;
&
cela Ce trouve coofirmé non-reulemem par fa
pui/fance, mais encore par la néceffité de Con aél:ion fUf
les corps animaux.
l/oye..
A
T M
O
S P ti
E RE .
Le
clBr,r,
comme nous l'avons déja obCervé, efl uh
mu fcle Colit.ire d'une force extraordinaire, qui efl en–
eore augmenh:e par les muCeles imerconaux
&
le dia–
phragme, qui 0'001 point d'amagoniaes ; de Corte qu'el–
le a beloin d'etre eontrebalaneée par quelque force équi–
valente, qMelle qu'elle pu ilre etre: car quoique I'aél:ioo
des muCeles intercollaux foit volontaire, ils ne [Ont pos
pour cela exempts de la coodition des autres muCcles
'luí Cervent allx mouvemens volontaires, lefquel s
Cee
roiem dans ulle contraél:ion perpétuelle, nooobllant l'in.
fluenee de la volonté, fans le balaneement des murcies
2ntagooillcs. Le poids de I'atmofphere qui prdre fur la
poitrille
&
fur toutes les autres parties du corps, fup–
p léc
a
ce balancement qlli fe trOUve emre les autres
mufcles :
&
comme dans tous les autres mouvemens
volontaires l'inHuence de la volobté ne fai, '1u'augmen–
ter I'aél:ioo de I'nne des deux pui(Janccs qui étoiem au–
pa[avam en equilibre; de meme elle ne fert ici qu'a
donner
a
ces mufcles aílez de
fo.cepour Coutenir un
p.oids qul furmonteroit leurs forces, s'ns n'éroiem poinc
(econdés de la maníere que je viens de le dire. Auffi–
t6t que ce feeours viem
a
mamluer, les c6tes s'abaif–
fent de nouveau par la feule pe!imteur de I'atmofphe–
re ; ce qu'elles ne feroiem poim Cans cela, malgré le
penchant naturel qu 'om ces muCcles
a
Ce comraél:er.
Cela ell luffiCamment prouvé par les expérienees de
T orricelli,
&
par celles 4u'on a faites Cur des animaux
dans le vuide, Otl de. que la preffion de l'air en 6tée,
les mufcles imereo(laux
&
le diaphragme Cont comra–
él:és, les cbtes s'élevent dans le momem,
&
la volon–
té oe peut plus les obliger
a
s'abaiaer,
a
moins que
l'air ne vicnne
a
fon Cecours,
&
ne les y force par fa
preffi",n.
, Comme dans l'élevation des el6tes le fang ell en quel.
COEU
~ue
Corte
oblig~
d'entrer dans les poumons par le paC–
fage qu'il trouve onven; de m eme 10rCqll'ellcs viennenr
3
s'abai/fer,
iI
ell forcé, par l'afiai/femem des poumons
&
par la comraél:ion des vairTeaox f.1nguins, de pa/fer
par la veine pulmonaire dans le veotrlcule gauche du
CIr!1tr:
cela joim nu poids de l'atmofphere qui prc/fe fue
route la Curr.1ce du
cor~
qu'il emoure de touS c6tés,
ell ce!!e puiff.1nce qui oblige le Cang a momer dans les
veines, apres que la force que le
CIXllr
lui avoir imprim':e
aceITé;
&
elle Cu.ffir meme pour obliger le
cIXrlr
ii
for–
rir de Con étar Ilamrel
&
a
fe dilater.
Lorfqu'on vicllt
a
Cupputer la peCameur d.'une coloo–
ne d'air égale
i\
la furface du corps, on
s'app'cr~oit
qu'
elle Cuffit pour produire les effers qu'on lui amibue.
Si
1'00 con lidere Outre cela que les corps des animaux COn!
des machines capables de céder
ii
la preffi on,
00
con–
nolrra Cans peine qu'elle doit agir fur eux de la manie–
re que nous l'avons dit . Cependam quoique nos corps
foient entieremem compoCe:s de petits tubes ou vailTeaux
remplis de fluides, cene preffion, quelque grande qu'el–
le Coit, ':tant
la
meme partout, ne pOllrruit les affe–
éler,
a
moins que les dimenlions Cuperfi cielles ne lIa–
r!a/feOl égalemellt; a caure qu'étant égalcmem prelfés
pano ut avec le memc degré de force, les fluides qu'jls
comiennent ne pou rroiem fe retirer dans aucun endroir,
&
faire place
a
ceux qui les fuivem, mals demeure–
roiem auffi 6xes
&
auffi immobiles que s'ils étoient a–
él:uellement Colides.
17o)'e"
F
L U ID E
& /\
J
R .
lVlais la dilatation de la poitrine fourn it a/fez d'erpace
aux Huides pour fe mouvoir,
&
fon refferremem leue
imprime un nouveau mouvement; ce qui ell le princi–
pe de la circulation continuelle du fang .
Cene dilatation
&
cene comraél:ion réciproque des
dirnen(ions fuper6cielles du corps paroiflem
fi
ne:ce/fai–
res
:i
la vie de I'animal , qu'i1 o'y en a aucun, quel–
qu'imparfair qu'il foír, dans lequel elles ne Ce trouvem;
pour le moins on n'en a encare decouvert aucun dao·s
lequel elles n'ayent exiflé.
Quoique les c6tes
&
les poumons d'un -grand nom–
bre de poi/fons
&
d'in reél:es n'ayen! aueun mouvemenr,
&
que leur poítrine, par une Cuíte ne:ce(Jaire, ne pui/fc
point fe dila,er; ce défaur efl cepeodam réparé par un
méehanirme analogue qui fupplée autan t qu' il faur aux
befoins de la vie. Les poi/fons, par cxemple, 'lui n'onr
. poinr de pOllmons, om des oüíes qui fonr les memes
fonél:ions qu'euK; car e!les res oivem
&
rejenent !'eau
alternativement; de Corte que les vailTeaux Canguills rouf–
frem la mt'!me altération dans leurs dimenlions que
dans les póumons des aoimaux les plus parCaits.
I/oy,:t;
OUIES.
Quoique les poumons des infeél:es different autant que
ceux des poi/fons de ceux des allimaux parfaits, i1s one
cependam la meme aél ion
&
le meme uCage qu'eux ;
c'efl-a-dire qu'ils Cervem
:l
cha/fer I'air,
&
á
varier les
dimenfioos
&
la capacité des vailTeaux ·tanguins , Com–
me ils n'ont poim de poitrine ou de cavité
féparé~
pour
le
C~flr
&
les va;(feaux qui
re~(li\'en[
I'air, ces dcr–
niers Ce diflribuent
da~ls
tour le rronc, par le moyen
duquel ils eommuniquent avec I'air extérieur par d if–
f¿rens [oupiraux , auxquels fom
adapr~s
difieren. Jif–
flets qui envoyent des rameaux dans toUS les mu rcIes
&
dans tou s les virceres,
&
paroi/fem accompagner
les vai/feaux fallguins par rout le eorps, de
m~me
que
dans les poumoos des animaux parfaits. Par certe di–
fpolition le corps s'enfle daos chaque inrpiration,
&
fe
re/ferre dans chaque expiration; ce qui doit cauCer dans
les
vai(feau~
fanj(uios une viciffitude d'extenfion
&
de
compél:ion,
&
imprimer un plus grand mOllvement dans
les fluilles qu'ils contiennem, Que ne le feroit le
trCl'r,r
qui ne paro't poim muCculeox dans ces animaux.
Le fretll s ell le feul animal qui [oit exempt de la
néceffiré de reeevoir
&
de eha/fer alternativemeur <:uel–
qu~
Huide ; mals pendant qu'il ell enfermé dans la ma–
trice,
iJ
ne paro't avoir tour au plus qu'une "ie vligó–
tatí ve ,
&
ne mérite poim d'etre mis au nombre des
animaux;
&
rans cetre petite portion de mouvement mu–
fculaire qu'i1 exerce dans la marrice, 00 pourroit rans
abCurdíté le regarder comme une grefic ou une branche
de la mere.
/7oy.::.
F
OE T
Us, E
M B R Y
O N,
&,.
On peut objeél:er comre la doél:rine que nous venons
d'érablir, que le
cIXur
de plufi"UfS animaux De bat pas
avec moins de
régul~rité
&
moins de force dans le
vuide que
d~ns
I'air, comme M . Boyle I'a expérimen–
le: avee ceux des grenouill es.
Tran¡: phiJ. nO. 62.
Eflimation de la force du
crruy .
La quantité de la
forae du
etEm'
a été diff':remmem ellimée,
&
fur di–
fpo-