D~S
CONNOISSANCES..HUMAINES.
lvij
cultes;
&:
cet Art s'eft al'pellé
Chimie.
La
Chi·
mie
eft imitatrice
&
rivale de la N ature : fon
objet eft prefque auffi étendu que ce\ui de la
N ature meme: ou elle
décompoft
les
¡:;:~re¡¡;
ou
elle les
revivifie
j
ou elle les
transforme , &c.
La
Chimie
a donné naiffance
a
l'
A lchimie
&
a
la
Magie natllrelle.
La
Métallurgie
ou
l'Art de
traiter les Métaux en grand,
eft une bran<;he im.
portante de la
Chimic.
On peut encore rappor–
ter
a
cet Art la
1éillture .
La N ature a fes écarts ,
&
la raifon fes a–
bus. N ous avons rapporté les
monjlres
aux é–
carts de la Nature;
&
c'eft
a
l'abus de la
Raifon qu'il faut f<IPporter toutes les Scicnces
&
tous les Arts, qui ne montrent que ¡'avidi–
té', la méchanceté , la fuperftition de I'Homme ,
&
qui le deshonorent.
V
oil~
tout
le
plliloJophifjllc
de la connoiffan–
ce humainc ,
&
ce qu'il en faut rapporter
a
la
R,<\ifon
o
IMAGINATION,
d'ou
POE' SIE .
L'
HISTOIRE
a pour objet les individus réellement exiítans, ou qui ont
exillé; & la Poéfie, les individus ímaginés
a
l'imitation des Etres hi!l:o.riques o
Il ne feroit done pas étonnant que la Poéfie fuivl t une des difiributions de l'Hi–
froire o Mais les différens genres de PoéfiC;! ,
&.
la gliflérence d<.f fes fujets, nous
en offrent deux dillribritions tres-natmelles. Ou le fujet d'un Poeme eH
focr é ,
ou
il
efl:
prOphalle:
ou le Poete raconte des chafes paffées, ou il les rend pré–
fentes , en les mettant en aéHon; ou
il
donne du corps
a
des Etres abfiraits &
intelleéluels o La premiere de ces Poéfies fera
Nanoativu:
la
feconde,
'Drama–
tiqtte:
la troifieme,
Paraboliqtte. Le 'Poeme
E.Piqll~,
te Madrigat, },'Epigram–
me
&c. font ordinairement de Poéfie
ltarratwe .
La
T1'agédte,
la
Comédie,
l'Opéra, I'Egtogue,
&c. de Poéfie
dramatiqtte;
& les
4ttégories,
&co de Poé–
fie
para6otir¡ttc .
POE'SIE, lo NARRATIVEo
11.
DRAMATIQ.UE.IlI.
PARABOLIQ.UB.Nous n'entendons ici par
Poéjie
que ce
qui
1'héorifjllc
ou
Pratifjllc; Injlrumentalc
ou
JTocale.
eft Fiél:ion . Comme il reut y aVOlr Verfifi- A l'égard de
l'Al'chiteEte ,
il n'imite la Natu–
catiun fans Poéfie,
&
Poefie fans Verfification, re qu'imparf.lÍtement par la fymmétrie de fes
nous avons cru devoir regarder la
JTerjification
Ouvrages.
JToyez
le Difcours Préliminaire .
comme une qualité du ftyle,
&
la renvoyer .-. La Poéfie a fes monlhes comme la Nature,;
a
l'Art Oratoire, En revanche, nous rappor- il faut mettre de ce nombre toutes les produ–
terons
l'ArchiteEture,
la
Mujiql!e,
la
Peinture,
él:ions de l'imagination déréglée ,
&
il peut
y
la
SCtllpture,
la
Gravure, &c.
a
la Po'éfie
j
car avoir de ces pro4uél:ions en toUS genres.
il
n'eft pas moins vrai de dire du Peintre qu'
VoiJa
toute la
Partie Poétifjlle
de
la
Con–
iI
eft un Poete, que du Poete qu'll
él!
un Pein- noiffance humaine
j
ce qu'on en peut rappor–
tre
j
&
du Sculpteur ou Graveur, qu'il eft un ter
a
l'
'magination ,
&
la
fin de notre Diftri–
Peíntre en relief óu en creux , que du Mufi- hutíon Généalogíque ( ou
íi
l'on veut Mappe–
cien qu'jJ eft un Peintre par les fons. Lé
Poq-
monde ) des Sciences
&
des Arts, que nom;
le,
le
Mujicim,
le
Peintre,
le
Sculpteur,
le
Gra-
craíndrions peut
o
etre d'avoír trop détaillée, s'il
vetlr , &c.
ímltent ou contre-font la Nature: n'étoit de la derniere importance de bien con–
mais l'un emploie le
diJcours ;
I'auu'e, les
cou-
nOltre nous memes ,
&
d'expofer clairement
1eurs;
le troifieme le
marbre ,
l'
airain,
~c.
&
le aux auu'es, l'objet d'une E
N
e yc
J,.
o
P
E'D
1 E
o
derniel' ,
l'jnjlrumelft
ou la
voix
o
La
Mujifjue
el!:
.
Tome
l.
H
"'OB-