EXPLICArION DU sr TE 11E
prement que des opérations arithmétiques in–
diqllées d' une maniere abréroée: car,
a
parler
exaétemcnt, il n'y a calcu que de nombres .
L'
¿Igebre ell lllmmtaire
ou
infínitéjilllale,
fe–
Ion la Darure des quanútés auxquelles on I'ap–
plique. L'
ill!init¿jil1lale
eí!: ou
diiftrentielle
ou
inltgt'lIle: différenlielle,
quand il s'agit de defcen–
dre de l'expreílion d'une quantité llnie, ou con–
fidérée comme telle,
a
¡'expreffion de fon ac–
croilfement, ou de fa diminution inllantanée;
i/llégmle ,
quand il s'agit de remonter de cette
exprelTion
,1
la
quantité fiDie méme.
La
Géomé/ríe ,
ou
a
pour objet primitif les
propriétés du cerele
&
de la ligne droite, ou
cmbra([e dans fes fpéculations toures fortes de
courbe!: ce qui la dillribue en
éUmmlaire
8c
en
IrlInfcendallle.
Les
Mathbnaliqlles 1IIixtu
ont autant de di–
viúon&
&
de fous-diviúons, qu'il y a d'erres
réels dans lefqllcls
la
quanlité
peur erre conú–
déréc. L a
quanlité
conúdérée dans les corps
en tam que mobiles , ou tendans
a
fe mouvoir,
ell l'objet de la
A1échanique.
La
M lchaniqllC
a deux branches , la
S flllique
8c
la
Dynamique.
L a
Slalique
a pour objet la
qlUintité
conúdé–
rée dans les corps en équilibre,
&
tendnns
feulement
a
fe mOllvoir . L a
Dynamit¡ue
a pour
objer la
qllamité
confidéréc dans les corps a–
.étuell,¡:ment mus . La
Statirjlll
&
la
D yll111llifjllc
onr chacune deux parties . La
Sttltique
fe di·
ftrib ue en
S tatique propreltlent dite ,
qui a pour
objet la
fjll(lIIlilé
coníidérée dans les corps fo–
lides en í!quilibre ,
&
tendans feulement
a
fe
roouvoir;
&
en
Hydroftatil¡ue,
qui
a
pour ob–
j et la
fjual¡tité
coníidérée dans les corps flui–
d.:s en équilibre,
8c
tendans feulement
a
fe
ro uvoir. La
Dynamiqllc
fe dillribue en
Dyna–
mifjlle proprement dite,
qui a pour objet la
fjUall–
tilé
conúdérée dans les corps Colides aétuelJe–
menr mus;
&
en
Hydrodynllmiqltl!,
qui a pour
objtr la
quantité
confidérée dans les corps
Bui–
des aétudlement mus . Mais
fi
I'on conlidere
la
quantitl
dans les
eau,'.:
aétut:llement mues ,
1'.HydrodY/JlIlIIifjlle
prend alors le Dom
d'Hydrall–
Itqlle .
On pourrOlt rapporter
In
N avigation
a
I'Hydrodynamique , & la
B alliflique
ou le jet
des Bombes
a
la M échanique.
La
quamitl
confidérée dans les mouvemeos
de.s
Cor~s
,céleftes, donne. l'
Ajlro/lolllic géomé-
1nfjlJ~ ;
d'ou
~a
C0f!n.ographle
ou
D (ftriptim dI
rUn/vers ,
qUI fe divlfe en
Uranogyapbie
ou
D e–
fcription dll Ciel;
en
Hydt'ographie
ou
D efcripti,n
des Eaux ;
& en
G¿ogyaphie ;
d'ou encore la
Cbyonologie
&
la
Gllomo/liqlli
ou
l'
Art de cO/Jftrt/i-
t'e dn Clldyans .
'
La
fIllantit!
coníidérée daos la IU1'l1iere, don–
ne
l'OptÍf¡ue.
Er la
qllantité
confidérée dans le
mouvemenr de la lumiere, les différentes bran–
ches
d'Oplique.
Lumiere mue en lift,!1e direéte ,
OptiqlJe pr0jJremeJIt dile ;
lumiere reBéchie dans
un feul & meme milieu,
Catoptyifjue
;
lumiere
rompue en paflanr d'un milieu dans
un
autre ,
D ioplrifjue.
C'ell
a
l'Optiqlle
qu'il faut rappor–
ter la
Per/peEfive .
La
q(Jllnfilé
confidérée daos le fon, dam fa
\'éhémence , fon mouvemenr, fes degrés , fes
réflexions, fa vitelTe,
&c.
donne l'
A couftifjltt .
L a
qualllité
confidérée
dans
l'air, fa pefan–
tewr, fon mouvcment, fa condenf.'\tioD, Taré–
nétion,
ec.
doone la
Pne/mUllique .
La
qll1l1lti/t
conGdérée dms la poffiblhré d
événemens, donne l'
An de cOlyeEflJr",
d'ou Ill1t
l'
A¡;al>'/i des
Jeft.~
de hlJurd.
L'objer des Scienccs lathématique ét:lOt
puremenr illrc\lcétuel,
il
ne faUt pas 'cronn r
de I'exaétitllde de fe divifions:
L a
P byjiqlle particlllien
doit ruivre la mcme
dillribution que I' Hiltoire NarureUe. De l' Hi–
Iloire, prife par les fens , des
Aftrts ,
de
lellTs
11/0uvemel/J , "pparellces ftllJibles ,
&c.
la réflexion
a pafsé
a
la recherche de leur origine, des cau–
Ces de leurs phénomellcs ,
&c.
a produit la
Science qu'on appelle
Aftrqllomie phyflqtte ,
:l
laquelle
i\
faut rapponer la
SeieJIce de Izttrs i/J–
fluC/lceJ,
qu'on nomme
Ajfrologie;
d'(lu l'
¿ftt'o–
¡ogie pb)'jiq/lc,
&
la chimere de
l'Ajlr~/ogle
ju–
dicillire.
De I'Hilloire prifc par les lens, d.,s
Vtnls ,
des
plt¡ies , griles , 101l/leres ,
&c.
la rétic–
xion
a
palTé
a
la recherche de lcur origines,
caufes, effets,
&c.
&
a produit la Science qu'
on appelle
M ltéorologic.
De l'Hilloire , pnfe par les fen! , de la
M er ,
de la
'l'erre ,
des
Fleuvcs,
de
R ivieres,
de
Alo/J–
tag!1es,
des
flttJi
&
refill," , & c.
la réBexion a
palfé
a
la
recherche de lcllrs
C
IUfe , origines,
&c.
&
a donné lieu
a
la
Cof1ll0logle
Oll
SciC/lce
de I'Univers,
qui fe diftribuc en
Ura/Jologie
ou
SCieuCB du Ciel ,
en
A irologie
ou
Science de
¡'
A iI' ,
en
Géologie
ou
SciCllce des ComillCIIs,
&
en
Hy–
drologie
ou
Science des E aux.
De I' H Illoire des
Mines,
prife par les fells,
la
réflexion a par¡
é
a
la recherche de leur formarion, rravail,
&c.
&
a donné lieu
a
la Science qu'on nomme
l\1i–
néralogie.
D e l' Hi1l00re des
P IlIntes,
prifc pal'
les fens , la réflexioll a paITé
a
la
recherche de
leur ceconomie , propagation, culture, végé–
tation,
&c.
&
a engendré la
Botanifjue ,
dont
l'Agriclllture
& le
'jardinage
font deux bran–
ches .
D e l'Hi Iloite des
//nimaux,
priCe par les fens,
la
réflexion a pa([é
a
la recherche de leur con–
Cervation, propagaúon, ufage, organif.'\tion,
&c.
&
a produit la Sciencc
qu'~n
nomme
Zo?log/e .
d'ou font émanés la
MMecmc ,
la
?élérllllllt'c ,
& le
M allége ;
la
Cha./fi,
la
P lche,
& la
Fal~cOl/nerie;
l'
AIJatomie Jimple
&
comparée.
La
Mi –
decille
(
fui vant la diviGon de
Boerha.we) ou
s'occupe de l'cecon.omie, d,u corps humain .&
raifolllle
fon anarOlrue,
~
ou nait la
Phyji~/ogle
:
ou s'occupe de la maruere de le garantIr des
maladies ,
&
s'appelJe
Hygicnllt;
oa 'coníidcre
le corps malade, & traite des caufes , des dlf–
férences , & des fympromes des maladies , &
s'appelle
P athologiq:
ou
a
pOllr objct les íignes
de la vie , de la fanré,
&
des maladies , leur
diagnoftic
&
progn~ftic"
&
prend
1;
.nom de
S él7léiolit(lIe:
ou enfelgne 1Art de guenr,
&
fe
fous-divlfe en
D iete , P hllrmacie
&
Chirtlrgie ,
les uoís branches de la
'l'hérapelltifjlle.
L'
Hrgiel/lfe
pcur fe coníidércr rebtivement
i
la
fonti
du corps,
a
fa
beauté ,
&
a
fes
foym
:
& fe fous-divifer en
Hygimne proprelllent dile,
en
Cofmilique,
&en
Athlétifjlle .
La
Cofmélifjue
don–
nera
l'OrlhopMie ,
ou l'
Art de promrer a/lx mem–
bres IIne belle conform.tioll;
& l'
Athlétique
don–
nera la
Gymnaftiqtte
ou
l'
A yt de les exercer,
D e laconnoilTance expérimemale ou de PHi.
Iloire prife par les feos, des
qttalitéJ extérieu–
res , E,llJibles, apparmleS ,
&c.
des COYPS llaturels ,
la
reBexion nous a conduir
a
la rccherche ar–
tifieielle de leurs propriétés inrérleures
&
oc-
cultes ,