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ljv
EXPLICATION DU SrST'EME
&
reJlux,
des
foblcs,
des
terres,
des
¡or€ts,
des
¡léS ,
des
,fÍgures,
des
(onJinens,
&e. En
Hi¡fsí-'
re des Minéraux,
en
Hiftoire des J7égétattx,
&
en
Hiftoire des Animaux.
O'Ol! refulte une
Hi–
floiye déi E/lmens ,
de
la
Natu,re apptr/e1Jte,
des
efféts fénjibles,
des
mowÍlemens,
&e. du
Feu,
de
}'
A ir ,
de la
<fu're ,
& de }'
Eau .
L'
Hijtoire de la Nature monjlruetife
doit fui–
vre la meme divHion. La
N
ature peut opé–
rer des prodiges dans les Cieux, dans les ré–
gions de! l'Ait; [ur la ftirfaee ae lá Terri:, dans
fes entrailles, au fond des Mers,
&
é.
en tout
&
par-tout.
L'Hijlblre de la N ature employée
el!: aulIi é..
tendue que les différens ufages gue les hom–
mes follt de [es produél:ions dans les Arts, les
Métiers,.
&
les Manufaél:ures.
11
n'y a aucun
c!ffet de: llindul!:rie de l'homme, C¡u'on ne pui[,;
[e rapptlller
a
quel<jue produél:ion de la N atu–
re. On rappellera au travail &
:l.
l'emploi de
1'01'
&
de l' Argent, les Arts du
Monnoyeur,
du
Batteu~-d'Or,
du
Fileur-d'Or,
du
'Ii/'cur
4'01',
du
Plane/tr,
&e. au travail
&
a
¡'emploi
des Pierres précieures, les Arts du
Lapidaire,
du
Diamantaire,
du
Jouaillier,
du
Graveur en
Pien'es fines,
&c. au trauil
/le
a
l'cmploi du
Fer, les
Groj[es-Forges,
la
SerrHrerie,
la
<fa;!·
lallderie,
l'
Armurerje,
l'
Arqúebuferie,
la
CouteJlf–
,'ie ,
&c. au travail & I'emploi du Verre, la
Yerrería,
les
Glaces,
l'
Art du
Miroitier,
du
Yi–
trier,
&c. au tra'vail
&:
a
l'emploi des Peaux,
les Arts de
Chamoifeur, 'Ianneut, -Peaueier ,
&c.
au trnail & a l'emploi de la Laine & de la
Soie, ron
th'age,
fon
moulinay;e,
les Arts de
Drapiers, Pdj[ementiers, Galonniers, Boutonniers ,
Ottvriers en velours, Satins, Damas, étoifes bro·
chées, LujlrinéS ,
&c. au t(ávall &
¡\
I'emploi de
la Terre, la
Potérte dé terre,
lá
Fayanca,
la
Por–
ce/aine,
&c.
na
travail & a l'emploi de la Pier–
re, la partie méchanique de¡: l'
Arehitefle,
du
Sclllptcur,
du
Stuecateur,
&c. au travail &
a
l'emploi des
Boi~,
la
Menuiferie,
la
Charpente–
rie,
la
Marfjllctterié ,
la
-rabletterie,
&c.
&
aina
ae toutes les autn:s matieres, & de tous les
autres Art5, qui font au nombre de plus de,
deux cens cinquaute .•On a vu dans le Oifcours
préliminaire comment nous nous [oromes pro–
pofé de traiter de chacun .
Voill tout
I'Hijlorique
de
la connoilTance hu–
maine; ce qu'il en
f.wtrápporter
a
la
Mémo;'
re,
& ce qui doit etre la matiere premiere du
Philofophe.
RA1S ON, d'
OU
PHIL OS OPHIE .
LA
P
H1LOSOPH lE; ou la pórtion de la eonnoiífanee humaine qu'il faut
rapporter
a
la Raifon, efr tres-étendue.
11
n'efr prefqu'aueun objet
apper~u
par
les fens, dout la réflexion n'ait fait une Scienee. Mais dans la multitude de ees
objets, il
Y
en a que1c¡ues-uns
qUl
fe font remarquer par leur importance ,
qtti–
bus ab.fcilldittt,r itifi1tittem,
& auxquels on peut rapporter toutes les Sciences.
Ces chefs font
'Diete,
a
la connoilfance duqu€l l'homme s'efr levé par la rétle–
xion
fUf
l'Hifroire Naturelle
&
fur l'Hifroire Sacrée;
l'Homme
qui
ea
{ur de fon
exiHence pal' confcienee ou fens interne; la
Nature
dont l'homme
a
appris l'Hi–
froi re par l'ufage des fens extérieurs .
'Diett, l'Homme,
&
la
Natttre,
nous four–
niront done une difrribution générale de la
Phi¿ofophie
ou de la
Scimce
(ear
ces rt10ts font fynonymes );
&
la
Phi¿ofophie
OU
Science;
fera
Science de 'Diete)
SciC1tce de t'Homme,
&
Scie1tce de ¿a Nat1¿re.
PHlLOSOPHIE
Ot¿
SCIENCE
( 1.
SCIENCE D E bIElI.
11.
SCIENCE DE LtHoMME .
5
1I1.
SCIENCE DE LA
NATURE.
te progres naturel de l'efflrit humain el!: de
s'élever dt!s individus aux crpeces, des efpe–
ces aux genres, des genres prochains
,\UX
gen–
res éloignés, & de former achaque pas une
Sclence> ou du moins d'ajouter ulle branehe,
nouvelle
a
que\que Science déja formée :.ainfi
la
notion d'une Intelligence¡: incréée, infinie,
&c.
que nous rencontrOl1S dans la Nature,
&
que
I'Hil!:oi~e
facrée
}~OUS a~nonce: ~ ~el1e
d'une Inte\bgente creee ,
n.me& Ulue a un
corps que nous appercevons dans l'homme,
& que noús fuppofons dans la blUte, nous
ont conduits
a
la notion d' une Intelligenee
créée, finie
j
qui n'auroit point de corps
j
&
de-a,
a
la notion générale de l'Efprit . Oe plus
les propriétés générales des Etres, tam fpiri'–
tuels que corporels étant
l'exijence,
la
pol/ibi–
lité,
la
darie;
la
filbjlanre, l'attribttt
&c. on a
examiné ces propriétés,
&
on en a formé
1'0n–
tologie,
ou
Science de
l~
EIre en généra/.
N ous
avons donc eu.dans un ordre renverré, d'abord
l'Ontologie;
enfuite la
Science de
l'
Efprit,
ou la
Pnelmlatologie,ou
ce qu'on appelle communé·
ment
Métaphyjique pllrticu/iere:
& cette Scien–
ce s'eft diftribuéc en
Science de D ieu ,
ou
'Ihéo,–
logie
natterelle,
qu'il a phI
i
Oieu de reél:mer
& de fanlfrifier par la
R évétati9n ,
d'ol!
RcJigio1l
&
'Ihéologie proprement dite;
d'ol! par abus"Su–
perjlition.
En
doéll'ine des EJPrits bim
&
mal–
¡aifans ,
ou des
Anges
&
des D émons ;
d'ol!
Di–
vination,
& la chimere de la
Magie rJOire ..
En
Science de
l'
Amé
qu'on a fous-divifée en
Science
de
l'
Ame raiflnnable
qui con,&oit & en
Science
de
l'
Ame fenjitive,
<¡ui 'fe borne aux [en[ations .
n.
Science de I'Homme . La diftribution de
la
Science de I'Homme nous el!: donnée par
celle de fes facultés. Les faeultés principales
de l'Homme
fOJ.ltl'
Entendemm! ,
& la
J7olonté
i
l'
EntendemeHt ,
qu'il f.tut diriger
a
la
J7érité;
la
J7%nlé ,
qu'il faUt plier
a
la
J7ertu.
L'un el!: le
but de la
Logique
j
l'autre el!: celui de
la
Mora/e.
L.A L
o
G
1
fJ...
'U
¡¡
peut fe dil!:ribuer en
Art
de penfer,
en
Art de retenir fes penfées,
&
en
Art de les eommuniquer.
L'
Ár! de pellfer
a
autant de branches, que
l'Entendem!;nt a d'opérations principales.
Mais
on di-