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me on pourra veoir,fi on confronte ces
liures auec
ceu~
de
Mexicque.Mai¡ rous les h:abhans de Nicaragua n•vfent pas
de telles
fa~ons
de cerimonies. Car les Ctorotegas·
fónt
l~urs
faorifices
a
lcurs idoles
auffi
differés de ceux
c.r
,cómé
ils fonr dtfferens en langage,
&
autant des autres.Nous
en
reciterons quelques particula.ritez , qui ne font aux
aurres
eodroiéls. Tous les prebA:res fe marient, hors mys
ceux~
qui cfcoutent les pechez des auu>es, &cornmandent
la
pe–
nitence felon le delifr, & n'oferoíent reueler la confeffion
furpeine de chafl:iment. Ces prebftres leur annoncent
les
f.dl:es, qui font en nombre
18.
&
foncau CoJ;llmencement
deleurs moys.
~nd
ils font leur facrifice,
ils
fe tiennent:
~euant
le temple de leurs dieux, &
U
ón leur ameiae I'tlo–
ftie,laquelle ils ouurent a ec vn coufl:eau de pierre,@u cail–
lou. lls aduertiífen·rauffi cambien d'hommes
il
faut facri..
fier,fi ce doibuent efire femmes, ou efdaues prins. en guer.:;
re,ou non,comme la fefl:e fe doibt celebrer,& que11es prie–
rcs
il
f~ucfaire,&
ce
qu'il conuient offrir. Le prebftre, qui
faié\; l'office, fait trois tours
a
l'cntour de celuy qu'on
Yeut facrifier, chantant pefarnment comrne pleurant, &
a–
pres
lu
y
ouure
la
poiéhine, luy brouille
le
vifage auec fon
fang, luy arrachent le ccrur, & defmembre tout fon corps.
11
donne le cccur au prclat,les pieds,& les maios au Roy,Jes
cuyífes
a
celuy,qui l'a prins,les trippes :aux trompetees,&
le
rell:e au peuple,
a
fin que chafcun en mange fa pan.
Il
fiche
la
tefie dcdans certains arbres qu'on plante
la
aupres pour
fcruir expieífemend. ce mell:ier.
En
chafque de fes :ubres
ell: efcript le nom d'vne des prouin.ces, conrre laquelle ils
font guerre, & ne pendent la tdl:e du facrifié
a
<1Utre arbre
qu'a cduy,qui portera
le
nom de
la
prouince
m\
il aura
dré
prins.Mais
li
celuy qu'on facri&e n'efi pas prins,mais ache–
pté,ils en vfent aurrement. Car ils enterrcnttoutes les en–
trailles,
•&
parties imerieures, auec les mains ,
&
les pieds
mcttans le rout en vne coucourde ou calbaffe,
&
bruOent
le coour & roude refie du corps, excepr6la rell:e qu'ils pen–
dem
a
ces arbres. Pluúeurs fois ils facrifié't des hommes,
&
cnfans d'entre-eux mc(mes,quaqd ils fontacheprez. Car
il
ell: permis
a
u pere ve odre fes t:nfans,
&
meíipe vn chafeun
fe
peutvédre.
~ndils
font facrifice de tels gensils ne
le&
maogent
point.
Ce
p<:ndant q
u'i~s
mangent la
cbair des
(~