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3

9

me on pourra veoir,fi on confronte ces

liures auec

ceu~

de

Mexicque.Mai¡ rous les h:abhans de Nicaragua n•vfent pas

de telles

fa~ons

de cerimonies. Car les Ctorotegas·

fónt

l~urs

faorifices

a

lcurs idoles

auffi

differés de ceux

c.r

,cómé

ils fonr dtfferens en langage,

&

autant des autres.Nous

en

reciterons quelques particula.ritez , qui ne font aux

aurres

eodroiéls. Tous les prebA:res fe marient, hors mys

ceux~

qui cfcoutent les pechez des auu>es, &cornmandent

la

pe–

nitence felon le delifr, & n'oferoíent reueler la confeffion

fur

peine de chafl:iment. Ces prebftres leur annoncent

les

f.dl

:es, qui font en nombre

18.

&

foncau CoJ;llmencement

de

leurs moys.

~nd

ils font leur facrifice,

ils

fe tiennent:

~euant

le temple de leurs dieux, &

U

ón leur ameiae I'tlo–

ftie,laquelle ils ouurent a ec vn coufl:eau de pierre,@u cail–

lou. lls aduertiífen·rauffi cambien d'hommes

il

faut facri..

fier,fi ce doibuent efire femmes, ou efdaues prins. en guer.:;

re,ou non,comme la fefl:e fe doibt celebrer,& que11es prie–

rcs

il

f~ucfaire,&

ce

qu'il conuient offrir. Le prebftre, qui

faié\; l'office, fait trois tours

a

l'cntour de celuy qu'on

Yeut facrifier, chantant pefarnment comrne pleurant, &

a–

pres

lu

y

ouure

la

poiéhine, luy brouille

le

vifage auec fon

fang, luy arrachent le ccrur, & defmembre tout fon corps.

11

donne le cccur au prclat,les pieds,& les maios au Roy,Jes

cuyífes

a

celuy,qui l'a prins,les trippes :aux trompetees,&

le

rell:e au peuple,

a

fin que chafcun en mange fa pan.

Il

fiche

la

tefie dcdans certains arbres qu'on plante

la

aupres pour

fcruir expieífemend. ce mell:ier.

En

chafque de fes :ubres

ell: efcript le nom d'vne des prouin.ces, conrre laquelle ils

font guerre, & ne pendent la tdl:e du facrifié

a

<1Utre arbre

qu'a cduy,qui portera

le

nom de

la

prouince

m\

il aura

dré

prins.Mais

li

celuy qu'on facri&e n'efi pas prins,mais ache–

pté,ils en vfent aurrement. Car ils enterrcnttoutes les en–

trailles,

•&

parties imerieures, auec les mains ,

&

les pieds

mcttans le rout en vne coucourde ou calbaffe,

&

bruOent

le coour & roude refie du corps, excepr6la rell:e qu'ils pen–

dem

a

ces arbres. Pluúeurs fois ils facrifié't des hommes,

&

cnfans d'entre-eux mc(mes,quaqd ils fontacheprez. Car

il

ell: permis

a

u pere ve odre fes t:nfans,

&

meíipe vn chafeun

fe

peutvédre.

~ndils

font facrifice de tels gensils ne

le&

maogent

point.

Ce

p<:ndant q

u'i~s

mangent la

cbair des

(~