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J•
t.IVltE DE L•HtST.
Cortes~
&
ce moten lenr langue fignifie Dicu tombe
d'tt
ciel,
f.ils vcnoient
p.armer,ou parterre, &
li
en tout ce que
ds
diroient, ils ne parleroic:nt qu'
a
la verité: ils fcirent reí:
poace qu•ils rufoient toufiours verité,
&
qu'tls eíl:oientve..
nuz parterre
a
pied,
&
qu'ils venoient de
la
part de Cortes
capitaine inuincible de l'Empereurdu móde,homme mor–
te!,& non Dieu,mais qu'il eftoic venu en ces pays ¡mur en•
,
feignc:r
le
chemÍn, qui CORduit
a
la vie Ímmortelle.
llleur
demanda derechef
ú
leur capirainc auoit cerrains graods
rnonftrc:s mnrins, qui auoient palfé par certe colle l'anoée
de
deuant,ce qu•il difoit pour les vaiffeaux d' André
Nigno,
qui auoient flotté en ce quarder. Ils reCpondirent qu'oüy,
&
en auott encor' de plus gráds.
V
n de ces deulC Efpagnols;
qui fappelloit Tribigno,
&
fe me!loit de baíl:ir des naui–
res,leur feit en peinture vn grand carracon auec !ix maz.
Les Indiens furent fort efl:on nez de la grandeur de...ce vaiC.
feau, des voiles, des hunes , & de tout
1'
equippage. Illeut
demanda en outre, qui eftoit caufe que
~es
Efpagaols e–
fioi~nt
fi
vaillains qu'aucun oe les pouuoit vaincre, encor'
qu•ils ne fulfenc pas plus grands que les aurres. Ils refpon–
clirent qu'ils demeuroicnt viél:orieux par l'ayde de Dieu,
la loy duquel ils prefchoient en ces pays,& par le moien de
cercains animau:x:,[ur lefquels ils fe portoieut,& figurerent
incontinét vn granel cheual,& dclfus vn hóme armé,ce qui
efpouentoit tous les Indiens qui le venoiét veoir. Alor le
fcigneur Ieur d1él: qu'il eftoit cre{.aife d'dhe amy de cels
gés,&qu'illeur fouroiroit de
~oooo . foldats
pour
facca~er
qudquesfeigneurs fes voi!ins, qui ruinoient fon pays.
La
deífus ces deu::x: Efpagnols luy dirent qu'ils le fcroient en..
tendre
a
Pierre d'A<luarado, qui eftoit vn des capiraines de
Cortes.Ainfi ils furenc depefchez, & ce feigneur leur don–
na 5ooo.hommes chargez de biens,de·cacaos,de mayz,de
axi,d•oifeaux, & d'autres chofes pour manger: en outre il
leur donna 2.oooo. pefans d'or en vafes,& ioyaux, qui ref–
iouircnt grandement le creur de ces deux compagnons, &
furét toucesfoys cauíe de faire mal
a
l'vn d'eux. Car en
aiat
dcfrobé quelques pieces,ilfut puis apres fouetté pour ce lar
recin, &códéné
a
ne fonir iamais de la Nouuelle
fpagne.
Voila. córne premierement fue defcouuerre la prouince de
~hutcmallan.
Co.rtes.aiant
entcndu
comme ce pays
e..
·
ftoit pe
u: