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r•

LtVlti

l>E L'HtST;

fon efpoufe po ur vierge,& q u'ill a

trout~e

corrompue , il

f:l

peuc repudienma:is non autremenc. Aucuns bai!Iem leurs

ñlles aux Cacicques pour les defpuceller , penfans les

honorer cl'auantage: ce qu'ils font aoffi pour oll:er toutle

foup~on

qu'otl pourroit auoir.d'ailleurs.

~nd

Jesfem·

mes ont leu'rs mois, les rnaris ne couchent point auec

el·

les,ny auffi au temps qu'ils font leurs femailles, ou qu'ils

ieufnenr,en cetemps

la

auffi ils ne mangét point de fel,

ny

de

vin:~igre,&

ne boiuenr chofe,qui les puilfe enyurer. Les

femmes quand elles ontleurs mois n'entrempoincau Té–

pie.

lls

confinent en perperudle prifon celuy, qui prend

deux femmes Jegitimes auec la cerimooie fufdiéte,

&

on

donne

tOUt

fon bien

a

la premiere femme. Si la femme có–

met adultere,on la repudie en Juy rendanrce qu'elle a ap·

porté,& ne fepeut

plusmarier.~nt

a

celuy,qui commet

l"adulcere,on luy donne des coups

d~

bafton: mais on ne le

peut pas tuer impunémenc,

&

ú

n'y a que les pareos de la

femme,& cduy qui fe Teut venger des cornos qu'onluy ,

faiél,qui foient deshonorez. Auffi vne femme qui va pren•

dre la compagnce d'vn autre n'cft point aucremcnt recher–

<:hee de fon mary,foill'aime bien,&n'en

re~oit

aucune pei–

ne ny deshonneur pour cela: mefme les maris confentent

que leur femmes couchent auec d'autres en ccrcaines· fe·

ftes]de l'an.Deuam qu'elles foient mariees elles font cómu

nemér

m-suu~ifes:mais

apres elles font bónes. En plulieurs

villages,qu'ils appdlét Beetrie, les filies parmy lesafséblees

qu'

ó

fait aux fefles efiifen

t

leurs maris,entre grad nóbre de

iouuéceaux,auec lefquels cllesbáquettéttoutes pefle mdle.

€cl

ny

qui force vne fille,fü

y

en a pleinéte,ell: faia efclaue

o u

pa.ye

le dot. Si e'ell: vn efclaue,ou feruiceur,

qui~ouche

auec la filie de fon mailhe il dl: enterré toutvifaucc elle.Ils

ont des bordeaux& p

utains

publi~ues,qui

ne couftét

q

di«

cacaos,qui fontdiíme

no

ifectes.Ou ils ontdeces putains,ils

lapidéc lesCodornices. Q!!_ád les E.fpagnols arriueréten oe

p~1s

les habirans ne voulurent plus coucher auec leurs femmes.

~fin

qu'ils n·engédraífent pointdes efclaues pour les Efpa–

gnols. Pedrarias voiant qu'en deux ans aucun enfant n'e..

ftoit venu au monde Ieur promeit qu'il feroic:nt: bion crai–

ll:ez.Ainfi ils enfanterent comme de couflume, & ne {uf·

foquoienc

plu~

leur part

1

commc ils auoient encommencé.