GEN'Elt.A:LE DES INDES'.
'14;1
H
1
y a
~n
ce pays autant de fortes
d'Ido1~s,com
m~
la perfonne a des funétions,& d'aétions,tel·–
lemeq~
que
i~
ne diray point qu'il y en ait feule–
ment autant cornme il y a de fortes de perfon–
nes.Vnchafcun adore ce qu'illuy plaifl:: mais c'efl: l'orrdi–
naire
a
VD
pefeheur d'adorer
VDC
flammetmc,O.U quelqu'au..
tre poHfon' a vn chaifeur de reuerer
VD
lyon' ou bien vn
ours,ou ...m renard,& femblables autres animaux, comme
oyfeaux,&auucs
chof
~s.Levillageois adore
1'
eau,& la ter–
re.IleO: bien v,ray que toas gcneraHernent adorent ponr
leurs Dieux ptin·cipaux leSoleil,la Lune,& !aTerre efiimás
qu'elle foit mere de toutes ch0fes,& le Soleil auec la Luoe
f~
femme cteaceur de tout:auffi ·quand ils iurent ils touchét .
.la cene,& regaL"dentle Selc1l.Enrreleuts Guacas (ainfi ap.–
pell~-nt·
ils leurs Ido1es) y en au0it plufieurs qui tenoient
' des bafli0ns,& p0rwiemmitres paft0rales,mais on ne
f~ait
encor.'la caufe pourquoy. Les
I
ndiens voiants l' Euefque
mitré demandoient
ú
e'eO:oit le Guaca des Cl11ieftiens. Les
Temples, fpeeialement ceux du Soleil, font fort amples,
íomptueux,& enrichis au poffible. Celuy de Paciacamana,
<;elu·y de Gellao, &de Cuzco,
&
quelqu~s
autres eftoient
par dodis tous reueíl:us,& lambrifez
~e
cables d'0r,& d'ar–
gent, & tOUt ce qui feruoit
a
c~s
Temples eftoit de mefrne
<!ftoffe: qQ.ifut vne
richeff~
non petite pour ceux quifub–
iuguerent ce pays.I'ls offroient aleurs I.doles force fleurs,
des herbes, des frui&s, du pain , da vin , des parfums,
&
la ligare faitte d'or , ou
<!l'~rgent
de
ce.qu'ils léurs dernan ...
doient,cequiefroit caufe d'ainfi cnrichir leurs temples:
ioinét auffi que leurs Idoles eftoient a·or,& d'argent, non
tóut!esfois tous; Cat
ii
y
en auoit beaucoup quin'eftoient
qne de pierre,de eroie,&·
qe
bois. Leurs PrcO:res
fe
veíl:ent.
de blanc, &hant<mt peu auec le
peupl~:
ils ne fe marient
point,& ieufnent fort fouuent,mais aucun
ieufiH~-
ne paífe
buiét
Í0t1tS ,
&ces Íeufnes volontÍers fe font.quand il'faut
ferncr,ou feyer,o\ll Fecueillirl'
011,
ou faire guerre, ou bien '
quand ifs venlem parlerau diable: D'
otua~tage
quand c'eft
pour ce dernier aetc aucuns fe oreuent les yeux,
e~
que ie -../
<;ro
y
qu'ils f0nt de peur:car tous fe bouchent
b
veue .G]uád
ils veulent pader a luy . Ils co,mrnuniquent fouuentesfois
auecluy pour rendre n:fpencQ a'ux. demandes <i]_Ue les
Sd·