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G-~NE~At!
DES
J.NDE'S.
13,
qit la fcnténce,
&
arrefr 9onné contre luy , il fe complei..·
gnic grandement
~~.Fran~ois Pizar~e,
qui le fai_foit
rnou~
rir non-obftant qu 1l
]ay
euft prorn1s de le dehurer pour
fa
ran~on,
&
le pria de le vouloir enuoier en Efpagne,
&
ne point
fouille~ r~s
mains, & fa renommée du fang dece-–
luy, qui iamais ne
l'auoi~
offonfé,
&
qui au<:ontraire l'a.
uoic faic riche.
~nd
en le mena p0ur
dl:re
executé, par
le cohfeil de ceux , qui le confeloient, il demanda le ba–
pc~frne
par ce qu•autrement il euft eíl:é bruflé tout vif. A–
pres auair efré baptizé ilsl'attacherent
a
vn peteau) &
1'·~
firanglerent,
&
puis auec quelque rnagnificence l'enter–
rerent
a
nofrre mode. 11 efr perrnis de reprendre,
&
accu–
fer <teux-qui le fc\rent rnourir puis que le temps,
&
leurs
pechez les
ont chaftiez. Car tous ceux, qtü confulterent
fui fa rnort
eure.atrnal'heureufe fin comme v_ous pour–
.rez veoir par le progrez de l'hifroire. Attabalipa mourut
co.uhgtm{ement,
&
commanda que fon corps fut porté
a
la ville de
~too
u
fes predece!feurs du cofré de fa me–
re efroient emerrez,
fil
demanda le baptefme de bon
cueur, ie
1'
efrime heureux,&
ril
eut repentances des rneur–
ues qu'il auoit faiét faire,
il
auoitle corps bien difpos, il
efl:oit fage, courageux ,d'vn cueur noble,
&
f¡¡anc, il auoit
plufieurs femmes,
&
~ailfa
quelques enfans, il vfm:pa de
forc grands pays fur fon
fr~re
Guafcar,
&
ne voulut onc
porre.r le Flocquec rouge qu'il ne fceufi que fon frere
eftoit prifonnier. Il ne crachoit poin
ti
en rcrrc, mais vnc de
fes plus fauorites recepuoit en fa main la faliue.
Les Indiens furent bien efronnez de ce qu'ainú
tloíl: on l'auoit faiél: mourir,
&
louoient
Guafcar commc .fils du Soleil,
re~
rnettans en memoire comme
ilauoitdeuinéqu'en brief
temps Attabalipa
mourroir.
1iA
defcmte d'
e.Attabalipa.
eh~¡.
1•1
9•
S
iij