CEl'tE:RAL'!
DES YNDiS.
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tniracl~,'foit
qu•ils fuífenc
l
ce ftirnulez pour l'amitié qu'ils
luy porteienr.Mais foit que ce foit,íi aífembla-il vne gran–
de armée, auec laquelle il tira droiél: vers fes ennemys,
&
les furmonta pluúeurs fois faifant teJ carnage d'eux qu•en·
c;or• auiourd'huy on voit de grands rnonceaux des olfemés
<le ceux, qui moururent en ces dures bataillcs.
11
rneit alors
au
fil
de l'efpée foixante mille perfonnes des Canares,
&
ruina de fond en comble Tumebotmba ville'tt'efgrande,
&:
tref-opulente auec vne excellente beauté.Elle efioit fituée
fur trois grands fleuues : par tclle defconfiture il fe feit
craindre d'vn chacun,
&
f>encouragca de vouloir eftre
Ynga de toutes les terres, qui auoient efté foubs la puif–
fance de fon pere,
&
córnen~aincontinent
l
faire
la
guer..
re fur les pays de fon frere.
11
ruinoit entierement,& tueoit
tous ceux, qui fe ddfcndoient,
&
a
u contraire il donnoit
de
belles fi·a·nchífes
a
ceux: ) qui le rccepuoient,& leur don..
noit les dcfpouilles,des morts,aucuus pour l'amour de tel·
le
liberté, aunres de peur
de
fa cruauté fuiuoicnt fon par–
ty. Ainíi par tels moicins il conquefta iufques
a
Tombeza
&
Caxamalca fans renconrrer plus grande refifiance que
cellc qu'il trouua en l'líle de la Puna, ou comme nous a–
uons def:-ja recité, il fut blecé.
Il
cnuoia vne autre grande
armée foubs la conduiéte de
~fquiz
,
~
Calicu¡¡ima ca–
piráines fages,
&
vaillans comre Guafcar\ fon frere, qui
fortoit de la ville de
Cu~co
auec vn
bel
exercite.
~and
les deux armées feveirent pres l'vne de l'autre,
le~
capitai–
nes
d'
A·attabalipa voulans affaillir leurs ennemis par
le
flanc qui.tterentle grand chemin Royal,& fe meirent aco–
ftoier Guafcar, qui Pemendoit peu
au
faiét de la guen:e,
fefcólrta. vn peu de [@n armée pour aller
a
la cha.íle' laif.
fant fe! gens
.aller
deuanc. Or comrne
il
chemínoit touf–
iours fans enuoier aucuns pour defcouurir deuant ,
ny
fans confiderer auwn danger
il
fe rencontra pres de l'ar–
mée de
fes
ennemis en vn lieu ,-d'ou
il
ne pouuoit fuír:
11
combattit auec huiél: <rens h@mmes qu•U auoit feulex'í1ent
auec luy iuíques
a
ce qu•iffut enuironnt,& prins.
A
grand
peine e.Qoir..jlla arriué qua!ld auec
vne
grande furie tou–
te íon armée accourut pou.r le fecourir, il
y
auoit rant d' •
hornmes en
cell:e armee que fotcllement on
l'c-ufi
.rau~é
tuant tous ceux d'Attabalipa
.ú
Calicucima,
&
~fqu1z
S