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tI V 1t:! D 'E

t•

H I S T.

k

vilions ont ceífé par la prefencc de la Croix, & c:lu S.Sa·

cremenr,dequoy furent fort efmerueillez les lndiens. Ils

racornptent en outre comme en vn certain temps

il

cheut

tant d•eau du ciel que t9utes les campagnes furent fubmer–

gées,& toutes les perfonnes noiées,exceptées celles, qui fe

fauluerent dedaos des creux, & cauernes de hautes monta·

gnes,l'entrée defquelles ils.boucherent fi bien que l'cau ne

y

pouuoit entrer,

{•

O:ans premierement garnys de bonnes

prouifions,& de grande quantité de befi:ail:& quád ils fen–

tirent qu'u ne plouuoit plus ils feirent fortu dehors deux:

chiens,

ic

voians qu'ils dl:oient retournez nets, & mouil–

le'Z,cogneurent par

la

que

l~s

eaux n'eítoient point abbaif–

fécs.Mais apresen feirent encor' fortir d•auanrage,

&

lors

aucús reuindrét fouillez,& pleins de fange, par lails iuge–

~ent

que l•eau eíl:oitabbaiífée' & alors fortirent de leurs

creux pour repeupler la cerre:mais cene fut pas fans grade

peine, & trauail, pour la peur qu'ils auoient de grands fer-

,

pens,qulí'cfi:oient engendrez de l'humidité, & limon, qui

eftoit refté du deluge, &' encor' au iourd' huy on trouue

quelques vns de ces ferpens. En fin ils en tuerc:nt vne gran·

de partie,& vefcurét depuis en plus gráde feurené.Ils croiét

auffi la fin du monde,& difent qu•il precedera vne fecheref.

fe nompareille,& que lors le

Soleil~ &

la Lune fe perderór.

Sur ceíl:e opinion ils iettent de grands criz,& pleurét ame–

rernent quand il aduient vne ecclipfe, principalement

quad

elle eíl:

du

Solcil.Car lors ils penfent efire perduz auec tout

le monde.

La prinfe

de

CUz.!O

"'u'lle

trif-rt'che.

chap.

12.3

~~~~~~

·

-

·

Ran~oys

Pizarre fefiant bien informé de

'

~u

~

la richelfe,

&

de l'ell:at de Cuzco,

&

aiant

f.~ )

entédu

q

c'eftoit la ville capitaledes R'oys

·

~

Yngas,laiífa Caxamalca, & print fon che–

~.

min droiét

a

cefte ville, marchar touíiours

V'i!~~~~~auec

bon guen,

&

feftant

bi~n

fourny de

tout ce qui eftoit neceífaire

a

fon tamp. Car ainfi Iuy con–

uenoit il faire, par ce que le capitaine

~fquiz

tenoit la

Gampagne auec vne tref-grande armée qu'il auoit

greífé4