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DEs

EsPAGNOLS, DANS

LEs · INnEs.

3

3

en aduertit auffi - tofl: fon Maifi:re. Le

Tyran Jir

en

me{m

cemps fonner

l,alarrne,

&

mit

des gens

ou

ii

en falJoit mettre)

en cas que l'Enne

my

l'atc quafr.

Ils firent alors plufieurs

def

charges,

fans

,

o.fF

ncer, pour

dhe

crop

efloignez

Jes

vns

des autres. Mais le lendernain fur Jes

nel:lf

heures du iour,

le

Marefchal

auec fon Arm' e

paruc

a la veue

de Fran9ois

Her–

nandez; que

lcs Ennemis

n,apperceurent pas

plufioft,

qu'jfs

en

vinrcnt

a

vne efcarmouc

le, auec

plus

de

prcfomption

que de bonne conduitte. Cependant

Jes

Ennemis

auoient

cu

J-0iGr de

confiderer

quels

Pol

es ils dcuoient

prendre,

&

com–

me

quoy

feranger,

G

!'on s,en venoit fondre fur

eux;

Oa

il efr

a

propos de remarquer, qu'au

lieu

que les vns

&

Ies autres

auoi~c

choifi pour Champ de Bacaille,

il

n'y

attoitaucune Plaine, mai

quantite

de

Brolfailles,

de F

onJrieres,

&

de

g ands

Rochers,

le long

de

la Riuiere d'

Aman~

y.

Les

ges

de Fran5ois Hernan–

dez s'efpandirent

qui s:a

qui la,

dans

VIJ

taillis,

pour s'y

mieux

detfendre a

la

faueur

des Arbres, tandis que

ceux

du M2refchal

plus

hardis, defcendirent

au bas d vn valon,p(; ur

s'y

efcarmou–

cher, comme iJs firent;

Les

vns demandant aux

aucres,

comme

ils fe virent

a

la

portee

de

l'

Arquebuze,

pottr

q1n

tis tenoient,

&

quel eft1tt

lettf

nJm.

Alors l'A16er de lean Romon, qu'on

appelloic

Gonfalo

de

}4_11.tttt,

fe

mit

a faire

de

grands eris,

&

a mefure qu'il aduan–

so1c,

&

a

repetcer

ces

mots;

le

fa

is].;/

dtttt,

te

(iti1

Matta

.

C~

qu'vn

des

Ennemis,

qui

cCl:oiten embufcade; ayant

oilyiote

C'ell:

~

m11to,1uy

refpondit-11,

en

fa

Jangue,

Tote

matto,

ce

difanril

di.rele~e

l'abbatt1t more

parterre

d'vn

coup d'Arquebuze,

qu'i1

luy

don-

1

1

ufie

;

a •

d

.

u1011au

na ans le

Gcr.ur.

II

en arnua de

mefme

a plufieurs Autres,

qui

mot

m

f~rec

taus tuez ou

bleffez,

fans

f~auoir

d'ou

leur venoit

le

coup,

tttr,

q:i

b1en

qu,atout

moment le

Marefchal

enuoy~dr

des Capitaines,

fignifie

&

des

Soldats,

pourenf.:>ncer

l'Efcarmouche.

Elle dura

iufques

tHer.

a

crois

heures

de

releuee, au

grand

dornrnage de

cel:lx

du

Roy

dont

il

yen

eut plus

de

quarante,

ou

de bl !fez> ou de

tu

z;

&

des

plus

fignalez

d'entre

tous,

qu'on

auoir

choilis

expres

pour

cer.r: Artaque.. De ce nombre

fut

vn ieune

Caualier,

appelle

Phd1ppe

Henriquez,

qui

n'auoit pas

plus

de dix huiCl:

ans,

la

pe;reduquel

f~uextremement fenGbl~

a l'vne

&

a ]'au re Ar-

n:e~

Le Capitaine

Arreynaga

y

fut

auffi

blelfe:

de forte que

cet Efchec aduenu aux Royalifies,

Ieur

fit

perdre

vne parcie

de