38z,
HtsTOIRE
DES
GvERRBS
C1v_1LEs
guaylas.
Ils luy firent vne am le
R~lation
d.:
Fran~o1s
Her·
nandez
auquel
its
dirent, qu'il auoit
fait
donner le garrot
a
Dje–
go d'Orihnela,
natif
de
Salamanque,
comme
il
s'en
alloic
au
Camp du
Marefchal,
ponry
feruir
le
Roy.
Le
Marefchal auoit
rant
d'enuie
d'attaquer les Ennemis
qu'ayanc
fceu qu'ils ne pouuoient eftre guere
plus
proches,
ii
refolur
d' enuoyer cont re eux cent cinquante
Arquebufiers
d·el·
lite,
qui
eurent ordre
d
Iuy,
de
leur donner l'alarme
des
le
len–
demain au point\: du rour,
&
de
receuoir
cous
ceux qui
fe
pre–
!enceroint pourferuir
fa
Maielte:
1'fais
les aucres
Capiraines
&
Seigneurs,
qui
f~1uoi
ntcombienefl:oit fort le lieu ou Fran.
~ois
H
rnandez
s,dl:oit
recranche,
ne furent
pas d'auisde
rac..
taquer, alleguant
pour
raifon,
~il
auoit
tout
l'aduan•ge de.
fon
co!l:e:
Q?'a
mo
ins
que
de
fe
vouloir
perdre,
on
ne le
pou ..
uoiccombactre:
Qiil
n'y
auoit
aucune
appnrence de mettre
en peril
eminent cent
cinquante ArquebuGers des
merneurs
qu'ils
eu{fe~c,
&
qu'affeurement
leur
pertc
attireroic
celle
de
tons les
aucres.
La
Refponfe
quele
Marefchal
fit
a
cela,
fur,
Q::!'il
chargeroit l'Ennemy en
queue,
auec tout le refl:e cle l'
Ar·
mee'
&
empe(cheroit
ainfi
qu'il
ne
put
beaucoup endomma–
ger fes Arquebufiers.. Surquoy il
~n
choific cent'
cinquante
dans
toutes
les Compagnies, qni fems la
conduitte du
Mell:re
de Camp,
&
du Capitaine lean Ramon, eurent ordrc d'amrn–
cer
le plus
pres
qu'ils
pourroi~nc
de
l'Em11emy.
Ces Capirai·
nes partirenc auec leurs
gens,
enuiron
la
minuill:;
Ee
a
trois heu-
, res de
la
le Milrefchal parcic de mefme, pour
aller
chercher
Fran~ois
Hernandez,
qtJi
fe tenoit coufiours fur
(es
gardes;
c~r
f~achant
qu'il
auoi-r
a
f~ire
a
vn
puilfanc Ennerny,
qui n'efio1t
pas loin
de
luy,
il
faifoit tout
ce
qu'il pouuoit,
pour s'cmpef·
cher d'en eftre furpris. Pour cela mefme, il
ten~it
couGours fes
gens rangez·en Bacaille,
&
de bonnes fentinelles
en
tous
Ies
paf
...
fages,par
ou
il iugeoic
qu'on
put
enrrer,quoy qu'il
n'y
eult qu'v–
n e aduenuc
a
craindre,
la
fcicuation
naturelle
du lieu
le
metcant
a
couuert
de tout au ere
co.fte.
Le lendemain, auant qu'il.fuft iour,
les
Royalifl:es
arriuerent
ou
eO:oit l'Ennemy'> vers
lequel ils
s'aduancerent
le plus qu'i!s
urent, fans
qu'il les
put
decouurir d'abord, pource qu'il
efio1c
de l'auare
cofte
de
la
Riuiere d'
Amanca;
Mais ils
furent
apper–
ceus enfin par vn lndien
d-e
ceux
de
Fran~ois
Hernandez,
qu·