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L n s
,
:gran
s
auantages
que la
Patience
Iuy
donnerqicfor
Con
Enne–
my,
il
trouueroit que
luy
&
fes
gen~
efroient bien-heurelix
d'a–
uoir des V'iuresde refi:e,
des
In
di
ens de feruice,
&
autres chafes
11cceffaires) pour artendre
commodemenr,au
lieu
que
le
Tyran
en manq•10it; Er pour
conclu
Gen, que pour emporter vne plei–
.ne
v
itl:oire,
il
falloit
epargner
les homm\!s, pr>ncipalemcnt puis
qu'tls
auoient canto
Cl:
reduic
leurs Ennemis
a
n'e~
pouuoir
plus,
,
fans
fe
mectre au hazard de
perdre
ce
qu'ils auoient tantoft ga-
'
gne.
Le ?vfarefchaI ne
fe
fouuenant
pas qu'en cette mefme Riuie·
re, comme
il
a
efic
dit
ailleurs,
ii
au.oit perdu vne autre Barail–
le, femblable a celle -cy; leur
refpondit en colere:
Qu'ils ne
luy
contoient rien de
nouueau: Q2jl
auoic examine
ce qu'ils
di~
foient:
~
'il
y
alloit de
fa
Reputation,
de
fouffrir que des Bri·
gands euffent
l'effronterie
de
luy
donner
a
chaquenuill: de nou–
uelles
allarmes:
~ii
s,ennuyoit
de cei
Tyrannies:
~e
pour
les terminer,
il
vouloit
refolument les
combatcre
ce
iour-la:
' Qu,il
luy
efl coufl:eroir;
trois
cens
hem
mes, ou qu'il Ies taille–
roic tot: sen piece ; au ant que le Soleil
fe
couch.aft:
Ee pananc
.qu'ils
ne
lm1
parlaffenr plus de
differer
la Bataille; mais qu'ils
fe
tit!ffenc
pt-efts
pour la
donn~r
auec
Iuy;
Qu'il
leur commandoit
~om
me leur General,
de
n,y
manquer
pas, fur
peine d'dl:re
de–
clarez
Traiftres.
Leur
Conference
prit fin
par
cette Refolotion,
qYi
leur
def~
<
pleut rellement,
qu'il
yen eut
par
my
eux
qui
direnc,
contre
luy,
cf!<!!,'
il
donnoit bien a
cognotffre,
que
CtJmme
la
vie des
So!dats
11e
luy
c~ttjlott
rien,
&
comme
/
il n'y
eut
eu
parmy
eux,
ny
En
fans, ny Pa-
.
.rens,
ny
Amir,
il
enfiufoit vn •But,
&
vn Blanc
aux traits
de
lettr
E
nnemy,
a
fin
qu'
tl
le
s
oflajl
du
monde;
cf<.!i
ain/i leur
mttuuaift
Por-–
t ane
leur auoit
.dotJne
vn
General,
Ji
melancolique,
&
fi pttffeonne;
tftt'
a
leurs
de/}ens
propreJ'
&
fans
y
ejlre contraint' il
vouloit
d11n–
.n:r
aux
Ennemu vne
V1Eloire
qui leur
ejlott
ajfet1rle;
Ourre lef–
.qnelles chofes,
ils en
alleguerent
quantite
d'autres
~
qui
fo–
.i'¢nt de veritables
prefages
du Malheur
qui
leur arriua fix beu-
res apres.
(
Dans
ce
commun
Defefpoir, les Seigneurs, les
Capicaines,
&
les Soldats les plus
aduifez,
ne laifferent pas
defe
tenir
prelh
pour la Bataille, afin de ne paroiftre Re
belles.
Mais }es
plus
te–
meraires ne
fe
mirent pas en
fi
grade
peine,
s'imaginant de tenir