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. DEs

EsPAGNOLS,

DANS LES

IND ES.

387

dat en cetce D6route. Dequoy le Marefchal n'eO:aht

2ucune-

cc

ment

fatisfait, il

repartit

que

cec

aduis

ne

s'accommodoit

en

fa-

<c

9~m

du monde

au deuoir

de

fa

charge,

ny

a Ia

valeur

de rant

de"

Caualiers,

&

de

bons

Soldats qu'il

auoir

dans fon Armee, qui"

ne deuoient point fouffrir pour leur honneur) que

Fran~ois

Her–

nandez

auec

fes tr upes de Bandoliers

defolafi:

plus long·

temps"

le

Royaume,

par vne

infinite

de voleries

&

d,autres violences:

<c

•D'ou

il

co

lud,

qu'il

vouloit abfolument donner Bacaille,quel-

<c

que inconuenienc qu'il en pl\r

arriuer.

Apres,plufieurs des

prin-

cc

cipaux

Capicaines,

tous

mec~n

tens,

forcirenc

de la

Tente

du

Marefchal, ou fe

tenoit

le Con

f

eil de

Guerre;

Et alors

Gomez

<c

d'Alvarado ne

put

s'empefcher de dire: Allons, puis

qu'il

le"

faut,

&

que

rheure de

mourir

eft venue) &c.

.

"

, Com

me ces

chafes

fe

furenc ainG paffees, les Seigneurs

de ..

Cozco

& des

Charcas, qui efl:oient en tout plus de

creme,

fe

prefencerent

au Marefchal.

Les

principaux

efioient

Laurens

d,Aldana, lean de Sahauedra,

Diego Maldonat,

Gomez

Alva–

rado,

Pedro

Hernandez Paniaga, le

Licencie

Polo" lean

Ortis

de

Carace,

Alonfe

de

Loaifa, le F

aCl:eu

r

lean de

Salas,

Martin

de Menefez,

Garcia

de Melo, lean

de

Berrie, Antoine Ruis

de

Gueuarre,

&

Gons:alo de Sorto, tous du nombre des

Conqne–

rans du

Peru.

Ils Je

tirerent a .part,

&

le

priercnt rres-infiam–

ment de

£e

deporter

de Ja

Refolntion

qu'il auoic

prife

de

don–

ner

Bataille,

&

de

vouloir confiderer que

l'Ennerny efioit

beau–

coup

mieux

retranche

que luy :

~'oo

ne

le pouuoit forcer

fans

vn extreme

peril_:

~

puis qu'au rapport de Rodrigo de Pi–

ne_da,

il auoic

fi

peu

de viures,qu'en trois iours

au

plus

card

il fe–

~01t

concraint

de

forrir de

fon Fort; Qu'il

fe

donnafr

p~tience

mfques a ce temps-

la ,

pendant lequel

ii

furuiendroic poffi–

ble

quelque

~mere

Occafion qui

luy

fairoic

changer

d'auis:

~en

tout cas ils auoient deuant eux le

Ty

ran qi ne s'en pou–

uott

voler:

~

s'il s'<mfuyoit, iJs le pourfuiuroienr,

&

com.

manderoient aux Indiens

de

leur

couper les

chemins; Ou

ere

qu'ils efl:oiegcaffez difficiles d'eux-mefmes,

&

qu'ils

y

tr0uue–

roient des

Barrieres de coutes

parts:

QQe defaireautrement,

&

de rattaquer en vn lieu

fi

fort) ce

fero1t fe

hazarder de

perdro

la parcic> puis qu'il n•y a rien de certain dans les

Combats,

&

luy

enuoyer

des

Soldats

&

des Capitaines, pour en faire de fan–

glantes

Vil\:imes: Qu'au rcfic,

s'il

vouloit

bien

confiderer les

.

CC&

j

)