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129
de ville dans tout le pay s entre l'U- ~-~,.,~·
~
kraine
&
la Crimée , que la feule ca-
1
736.
pitale des
Cofaques
Saporogiens ,
qui
ne
vaut pas un bon village , on efl:
obligé de fe pourvoir
de
tou t le né-
ceífaire pour la campagne entiere ,
&
cela va
íi loin, que quelguefois il
faut
charier l'eau
&
le
bois d'un camp
a
l'au tre. ·
·
On
comprend aifément
que les
équi..
pages d'une p areill~ Armée
doiveqt
erre bien
conGdérables.
Je
n'exagere
nullement
en
avan~ant que
jamais
l'Ar
4
mée du Comte de Munich ne s'eft
mife
en campagne fans avoir
quatre–
vingt - dix rnille chariots
á
fa
fuite ,
for
to~ut apres l'expérience
qu'
o
n v ~noitde faire , qu'il étoit difficile de
fubíiíl.eraux
dépens des ennemis. Cette
prodi–
gieufe quantité de chariots éconnera
fans
doute
le
LeHeur ,
mais il eft
fa–
cile
de
le lui faire comprendre. Pour
une Armée de q uatre-ving t mille hom–
rnes , il
fa lloit charier de
la
fa rine pour
íix mois , ce qui faifo it feul au -
dela
de
quarante mille chariots ;
les équi–
pages de chaque
Régiment
alloient au
moins
a
deux cents cinquant e ; qu'on
p
iij