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É

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I R E

S

e~~~- -

heures avant le jour pour profiter

de

. 1

736~

la fraicheur , l'Armée ne

fe

mettoit

jamais en marche

qu'a

deux ou

rrois

heures apres le foleil levé '

ce

qui

oc–

cafionnoit tant de maladies parmi les

troupes. Enfin les-- fatigues

&

les cha•

leurs exténuoient

&

épuifoient telle–

ment

les Soldats, au'on en a vü tomber

.

l

fouvent _roides morts en marchant.

II.

y

a eu

meme

des

Officiers qui font

morts dans cette campagne

de

faim

&

·

de

mifere .

Ce

qui acheva

la

ruine

de

l'Armée

fut

la

méíimelligence qui

régnoit · en–

tre_

les premier~

Génér~mx.- Le l\faré..

chal

de Munich avoit fous

fes-

<0rdres

1

commé

je

l'ai

déja

marqué,

1~ Prince

de

Heífe-Hombourg,

qui n'aimoit pas

les fatigues de la guerre.- Ce Prince

non content

d'etre

pareífeux

&

de

né–

gliger

les

ordre~

qu'il rece:voit , excitoit

des faétions

dans

l'Armée. -H· trouvoit

a

redire

a

taus

_les arrangemens

du

Maréchal ;

il pat loit

défavantageufo–

ment

de ce

Général

devant les Offr-

,

.

ciers ,.

&

meme devant les

íimples

Soldats , qu'il plai.gnoit tomes 1€s

fo1s

qu'

i.ls

avoient

fouffert

la

moindre

cho-

íe;