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fatigues continuelles , le--s marches
pé..
=-*'- --~ ·
nibles pendant les ardeurs de l'été, lui
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73 6 •
furent
bien plus funeíl:es ;
&
quoique
je
fois un des plus grands admirat~urs
du
Comte
qe
Munich , je
ne
faurois
pourtant le
difculpeÍ' entiérement des
fautes commifes durant cette campa-
gne qui cauta .
pres
de trente mille
hommes
a
la Ruffie., Il
faut
avouer
qu'il s'efr donné
toutes
les
peines-
ima-
ginables pour établir des magaíins pen-
dant l'hiver ,
&
que ·ce ne
fut
pas
fa
faute , mais celle
d-és
Comlhiífaír-es de
guerre , s~il n'eut pas les attelages
pour
le tranfport de fes vivres.
Cependant
il auroit bien mieux valu comm·encer
la campagne deux mois
plus
tard', ou
renoncer tout-a-fait au command·e...
ment
de. l'Armée , que de
conduire
- ,
tanr de rnilliers d'hommes dans un pays·
éloigné , au rifque de les perdre tous ,
fur la feule
e[
pérance , que
peut
~
étre
les
pourroit-on faire fuhfiíl:er aux dé-
pens
de
l'
ennemi.
Avec cela Moníieur
.J
de
Munich
~toit trop dur ;
il
faü guoit
~ouvent
les_
troupes
mal
a
propos .. Au
heu
de les faire marcher , au fo rt
de
l'écé , pendant la nuit , ou
quelques