DU
CHP.V.
GRANDISS0N.
rrr
f'onde inclination ,
&
nous avons applaudi
tous
a
un cornplirnent- qui lui rendoit le
courage de lever la rete.
·Sir Clz.
Je crois cl.e rneme que
fi
ma freur
cíl: fans ellime pour lui, elle eíl: en droit de
lui refufer pour jamais
fa
main. J\ílais que
dire de
fa
prome.!Ie? Je cons:ois qu'elle s'y
eíl: laiífée engager eendant la vie de mon
pere, qui avoit aílurément le pouvoir de
l'en difpenfer. Cependant les efforts meme
qu'elle a fairs depuis,. pour obrenir
fa
dif
4
penfe de M. Anderfon, n1ontrent qu'elle
[~
croit liée dans le fond du creur.
·
( Il nous a regardés tous ;
&
chacun de–
meurant en íilence, il a continué)
Miladi juge que e"eíl: en ufer· indigne–
rnent, que de vouloir la renir liée pal· une
promeíle inégale. Mais ml efi l'homme,
íi
vons ne le fuppofez extrernement généreux,
qui , fe voyant en poífeffion de quelque
avantage fur une fille telle que Charlotte ,
( elle a rougi ) ne
tent~
point de le faire va–
loir? Pourroit-il faire autrernent, fans porter
condamnationi;;ontre lui-rneme? En un mor,
peut-on penfer que celui gui engage
1me ,
femrne
a
quelque promeífe' n'ait pas def–
fein d'e11 _exiger l'exécarion? Je dois con–
no1tre mon
fe~e;
&
fauroi~ p~u
profiré des
occaíions ,
fi
¡e ne cónno1ílo1s un peu le
monde. Nous avons appris de ma freur les
r~fons
qui l'onr empechée de lier le capi–
taine par le meme engagement: elle ne l'eíl:i–
;moit pas aJfe;z; pour lui impofer cette loi.
G'