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•IJ2

H

I

s

T

o

R

~

Mifs

Grand.

J'

admire. la honré de mon

frere.

Il

me femble que

mon

plus grand

malheur eíl:

ci:

avoir redouté

cr.op

long,temps

les communications

,

qui

étoi

enc le feul

moyen de fortir de l'abyme oti je m'étois

plongée. Si je vou

s av

ois mieux connu ,

Moníieur , pendant

1.es

cinq ou

í

ix de

rnieres

années de

ma

vie;

s'il

m'avoic

é.ré

perrni!

d'enrretenir avec vous une corr

efpm

1dauce

de lettres,

je

n'aurois pas fait un pas

fans

vocre approbarion.

Vous favez

a

préfent cous les fecrets

de

roon creur. Je n'ai poinc exageré les cons

de

M.

Anderfon,

&

je

n'en ai pas eu

14

de!Iein.

Il

me

fuffit

d'avoir cu quelques

vi.les férieufes en

fa

faveur, pciur me croire

übligée de

luí

fouhairer

toutes fortes

de

biens, quoiqu'il n'aic pas foucenu l'opi11ion

que je m'écois forméede luí. Je doisajoucer,

uéanmoins, que fon humeur ell: emportée,

violente,

&

que dans les derniers cemps, je

nCl

l'ai jamais vu qu'avec répup;nance. J'avois

promis'

a

la vériré , de le voir '

je n'érois

pas

venue

a

Colnebróke ;· mais

e'

étoit dans

1a

difpoíiridn de

lw

répécer, comme

je

le

faifois depuis long-remps, que je ne pouvois

jamais

et

re

a

lui ,

&

que s'il ne vouloit

pas

me dégager de ma folle prorneífe, j'érois

dérenn6née au célibat pour toute ma vie.

Je

demande

a

préfenc le confeil de cous ceux

'J.UÍ

m'onr fuir la grace de m'écoucer.

M

ilord L ....

Je penfe ,

ma

fcrur,

que

ceJ

homme eíl: abfolumenr indigne de vous.