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Seance du
22.
Avant
d'arriver
a
l'analyse
des opinions qui
precedent la replique de Mirabeau
a
M. Bar–
nave '
je dois
a
mes lecteurs
le
recit
de
quelques faits bien iinportans.
Les ennemis de notre orateur etoient par–
venus
a
travestir
le
systeme qu'il avoit
soutenu la veille. Et
1~
peuple, c'est-a-dire,
.. quelques hommes sans aveu, qu'on a la cruelle
habitude
d'appeller le peuple,avoient tellement
ete travailles, que la vie
meme
de
M~rabeau
etoit
Illenacee. (1)
( 1)
MIRABEAU
fut
dans cette question,
l'objet
de
tant
d'impt-1tations ct
de
calomnie"), qu'il se crut
oblige
de soumettre
son
DISCOURS- et
sa R
EPLIQ.U
E,
au tribu–
nal de to us les departemens,
il les fit done
imprimer
ensemble' et
voici
q u'
elle fut son
epitre
dedicatoire.
A 111essieurs les administrateurs des departemens.
MESSIEURS,
,, Tant
qu' on n'a c1lomnie
que
ma vie privee, je me
suis
tu,
~oit
parce
qu'un rigoureux
silence est
une
juste expiation des
fuutes purement
personnelles ,
quelqu'excusables qu'e1les puissent
etre,
et
que
je n e
voulois attendre que du terns et de mes services ,
l'estime