(
356)
Deja ;
on colportoit
clans
les rnes de
Paris;
un libelle
infame
:
sous le titre de
LA GRANDE
des
gens de bien; soit encore parce que la verge
de
la
eensure publique m'a toujours paru
infinim.ent
res–
pectable,
meme placee
clans des main_s ennemies ;
•
•
'
•
•
'
'
I
•
so1t sur-tout parce que Je n
a1·
3ama1s
vu qu on
etro1t
ego1sme et une
rid~cule
inconvenence
clan<)
la
preten~
tion d'occuper
ses concitoyens de toute autre chose que
de ce qui les interesse. "
n
Mais aujourd'hui
qu'on
attaque mes principes
d'homme
public, aujourd'hui
qu'on menace la societe
entiere
clans
l'opinio11
quG
je defends, je ne pourrois
me tenir
a
l'ecart sans deserter un poste d'honneur.
sans viole:,
pour ainsi
dire,
le
p;_-ecieux
depot
qui
m'a ete
confie' et je crois
devoir un
compte
special
de mon opinion travestie,
a
cette meme nation dont
on m
1
a accuse de trahfr les interets. Il ne me suffit
pas que
l'assemblee nationale m'ait lave de
cette
odieuse imputation en adoptant mon systeme, pres–
qu'a
l'unanimite;
il
faut encore que je sois
juge
par
ce tribunal, dont le leg1slateur .loi-meme
n'es~
que le
sujct et l'organe. Ce jugement
est
d'autant plus impor..
tant, que, place jusqu'ici parmi les utiles trib1rns du
peu 11 le, je lui d@is un compte plus rigoureux de mes
opin;ons. Ce jugement est d'autant plus
n~cessaire,
qu~il
s'agit de prononcer sur des principes qui dis–
tinguent
la vraie theo'rie de la liberte, de
la
fausse ,
s~s
vrais apotres, -des faux ap6tres, les amis du
peuple,
/