,,
I
( 196 ) .
de ·
citoyens ,
qui n'aura que·
des esclaves, ·
le
pere
<lira ,d'une vcix tremblante
a
son
fils : " Vois-tu cet
echaffaud
?
c'est
celui des
citoycns
qui
oserent
parler
en faveur de la
liberte :
apprends
a
souifrir; tnais
ech~ppe
au
suppli.ce.
H
Le
vieillard
titnide
dira
a
celui
qui _oseroit
compter
sur la
generosite d'un
peuple qu'il voudroit defendre: Ma1heureux
!
,vois ces poteaux;
celui
qui
y
fut
fletri
,.
quatre-vingt
mille de
ces
concitoyens
le regar–
derent comme
innocent,
et
il
succomba.
Lais–
sez ' laissez
perir
a
son
tour une patrie
qui
laisse ainsi
perir
la
vertu.
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'<
J
e
n1e trompe;
bi
en
tot
aussi !es
v
:.
~
· _
es
dt-1
p1ivot trol.veront
ues vengeurs ; bientot la
nation enticre, humiliee et encore olvs in–
di
gnee
de tant
·d'horr eurs,
ci etruira tout-a-la–
f0is
ce~
sc J.ndaleux monu... ens d'une
J t~ns
prudence disr ordante, qui
avilissoi ent
notre
4i!Dcienne
inconst it
ition ; et
si pour
avoir
abandonne
l'innocence,
l'humanite vous con–
damne; si vous
deven ez
des,
objets
d'effroi
pour
la
generation
presertte ;
si vous n'offrez
aux
etrangers' cette posterite
vivante'
que
1~
plus escarpee,
q~1e
la plus sombre des routes
de
la
libert~;
au
mjlieu de tant de
de-