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un ministre · despote, trop' sf1r qtte l'intrépide
magistrat ne c.esseroit
jama.isde
se
servir des·
droits de sa· place ,pour dtfféndre l'indépen–
da~ce de
sa
_p~t:vie que l'on attaquoit.
MaiiS
au milieu des haines et des factions, la calo·mnie
.epe-meme
r~spe~ta les vertus deM. du Roveray;
.jam.ais son soufle impur· n'essaya de. ternir
une
ieule action de sa vie. fa1veloppé dans
la
proscription que les 'aristocrates firent pro.,
,noncer par _le~ génératix de·s armes, de~tr_
:t.tc–
teurs de la
libérté
,genevoise,
M.
du Roveray
se retira
en
Angleterre,
et
,sans do~ite
il
n'ab–
diquera jamais ni_onheur de .son exil ' 'aus~i
;
long-tems que ,
}a
liberté n'aura pas recquvré
ses droi~s dans sa patrie. Un . grand nombre
de
citóyens respéctables de
la
Grande-Ere–
,tag.nes'empresserent d?accueillir
1~
républi~ain
.p·roscrit, lui ménagerent la réception la plus
honorab1e, et provoquerent le gouvernement
a
lui .donner une pension. Ce
fut
en quelque
sorte une couronne
ci
vique décernée - par
le
pe:uple moderne ,, q1~e le gén'ie tutélaire de
· ,
}'espece humaine., paroit avoir proposé plus
1
spécialement
au
culté de
la liberté.._...•
Voila
!étranger,
le
proscrit,
le réfugié
que
1'011
vÓüs
dénQnce ...... A.utrefoís ~m infortuné embrassoit
les autels, il Y
éd1~ppqit
a
la rage
des -
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