DE ZULIME.
RAM I RE,
Élev'és dáns vos 'fers ,
"' Nos yeux sur nos malheurs étaient
a
peine óuverts
~
*
Quand son pere, unissant notre espoir et nos larmes,,
*
Attacha pour jamais mes destins
a
ses charmes•.
*
Lui-meme
a
resserré dans ses d'erniers móments
*
Ces nreuds infortun'és , préparés des long-temps :
*
Nous gardions l'un et l'autre un secret nécessaire.
ZUL I ME•.
Ton épouse-!
a
ce point ils ·bravent ma coÍere
!.
Ah!
c'est trop essuyer de mépris et d'-horreur
!
Seigneur , souffrirez-vous ce nouveau déshonneur?
*
Souffrirez-vous qu'Atide,
a
ma.honte, jouisse
*
Du
fruit de tant d'audace et de tant d'artifice
?.·
*
Vengez-moi, vengez-vous de ses tra-hre~ appas,
'1'
De
cet affreux tissu de fourbes, d'attentats
:.
*
Atide tiendra lieu de toute·s les victimes•.
*
Mon indigne rivale
a
commis tous mes crimes ;
*
Punissez cet objet exécrable
a
mes yeux.
ATIDE.
*
Vous pouvez m~ punir, mais conn"aissez-moi
mieux.
*
Avant de me
hai'r,
entendez ma réponse. ·
*
Votre pere est présent,
qu'il
ju$'e et qu'il prononce•
.:BÉ,N
A'ssAR,
*
O
ciel!
· A1' ID E.
R.amiré et moi, seigneur, si nous vivons.,
'*
C'est v-0us, c'est votre fille
a
qui nous le devons.
Zulime, en n~us sauvant, voulait pour tout salaire
Un creur Eligne
de
vous, et digne de lui plaire.
C'était de tou~ §.es soins le-IJ,oble etle s.~µl prix;
Sa gloire en dépendait , et je.la
luí
ra.vis.•
Sans mon amour, sans moi, n'
en
doutez point, madame,.
Autant l'heureux Ramire a pu toucher votre ame ,
Autant vous régneriez sur ~on.c~ur généieux,
J'étais
le seul obstac!e
au succes
de
vos vreux;