ACT,E
IIÍ_,
SCENE
v.
Tout nous liait, la conformité d'~ge,
Celle des gouts, les j.éux, le voisinage.
Plantés expres, deu:x jeunes arhrisscaux
Croissent ainsi pour unir ieurs rameaux.
te temps, l'amour, qui Mtait sa,jeunesse;
La
fit
plus_h,elle, augmenta sa tendresse:;
Tout l'univers alors m'eút envié:
Mais jeune, aveugle ,.
a
des méchants lié ,
Qui de mon creur corrompaient l'innocence,
Ivre de tout dqns mon extravagance,
Je me faisais un lilche point d'honneut'
De mépriser, d'insulter son ardeur.
·.
Le croirais-tu?
J~
Í'accablai' d'outrages.
Quels temps, hélas·! les violents orages
Des passions ·qui troublaient mon d_esti1)
A
mes parents m'arracMrent enfin.
Tu sais depuis quel fut mon sort funeste.
J'ai tout,perdu; nion amour seul ri1e reste.
Le cie!, ce ciel q_ui doit nous désunir,
Me laisse un creur, et c'est pour me punir._
JAS:¡\iIN.
S'il
est ainsi, si clans votre misere
Vous la raimez, n'ayant pas mieux
a
faii·e,
De Croupillac le conseil était bon,
De vous fou.rrer, s_'i,l se peut, ehez Rondon.
Le sort maudit épuisa vóire bourse, _
L'amour pourrait vous servir de ressource.
É
UP
UÉ
M O
N:·fils.
>
•
Moi, l'oser voir! moi, m'offrir
a
ses yeux,
Apres mon crime, en cet état bideux
!
Ii
me faut fuir un pere' une maltrejsse;